DEVANT Contrechamp de la rétention

Aidez-nous à faire connaître la réalité des Centres de Rétention Administrative (CRA) où l’Etat français enferme des personnes étrangères pour les expulser. Interdits de filmer à l’intérieur, nous sommes devant le centre à l’accueil des visiteurs.
AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION
SOLIDARITÉS INTERNATIONALES

Présentation du projet

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Soutenez le long métrage pour le cinéma

.En soutenant le projet documentaire CONTRECHAMP DE LA RÉTENTION qui témoigne de cette zone de non-droit appelée Centre de rétention administrative (CRA), vous nous aidez à finir le projet et vous permettez sa diffusion à venir. Vous contribuez ainsi à faire connaître cette réalité, à sensibiliser les spectateurs à questionner notre politique d'accueil et son application au quotidien.

  • - Un film de long-métrage à destination du cinéma : DEVANT, afin d'informer les spectateurs sur la réalité de notre accueil ce témoignage sensible est une arme pour faire changer les politiques menées en France et en Europe.

 

UN CRA C'EST QUOI ?

Un centre de rétention administrative (CRA) est un lieu où l'Etat français enferme les personnes étrangères sans titre de séjour en règle afin de les expulser vers leur pays d'origine. Les personnes enfermées n'ont commis ni crime ni délit mais sont pourtant privées de liberté sous le prétexte qu'elles risqueraient de ne pas se conformer à l'obligation de quitter le territoire français (OQTF). « En principe, le droit prévoit que l’enfermement d’un étranger pour mettre en œuvre son éloignement doit être strictement nécessaire, c’est-à-dire dans les cas où l’administration n’a pas d’autres moyens moins attentatoires aux libertés pour réaliser l’expulsion. Pourtant ce sont des milliers de personnes qui sont enfermées chaque année dans ces lieux en France », comme le souligne le rapport annuel 2022 des associations de défense des droits des étrangers dans les CRA.

Créé en 1981, le régime de la rétention s'inscrit dans une longue histoire de suspicion vis-à-vis des étrangers. Le durcissement des lois sur l'immigration a été de pair avec l'aggravation des conditions dans lesquelles les étrangers sont "retenus" pour être "éloignés" de France.

La durée d'enfermement est ainsi passée de 7 jours en 1981 à 10 jours en 1993, puis 12 jours en 1998, 32 jours en 2003, 45 jours en 2011 pour atteindre 90 jours en 2019. Ce qui n'était censé être qu'un délai provisoire pour faciliter la tâche de l'administration est devenu un système de punition et de dissuasion. En effet, "l'accroissement de la durée d'enfermement ne se traduit pas en termes d'éloignements effectifs. (...) La grande majorité des éloignements sont réalisés durant les premiers jours de la rétention.” Les personnes enfermées peuvent ainsi être privées de liberté pendant 3 mois sans jamais être expulsées. Au bout de ce délai, l'administration est obligée de les relâcher, mais leur situation n'est pas réglée pour autant, elle s’en trouve même aggravée.
 
Ce système est indigne à plusieurs niveaux. D'abord dans son principe même: enfermer dans un lieu carcéral, sous surveillance policière, derrière des barbelés et des miradors, dans un lieu anxiogène, sans aucune activité, des personnes parfaitement innocentes. Et ce pendant des mois!
Ensuite parce que ces lieux sont volontairement invisibles, opaques, soustraits au regard citoyen, facilitant les violations des droits humains qui sont quotidiennes.

 

LE FILM

Filmer l’accueil des visiteurs sans jamais tourner l’objectif de la caméra vers le centre de rétention. Ce qui m’est apparu d’abord comme une contrainte est devenu la force du film : observer la rétention en plan très large, englobant le lieu d’enfermement et tous ceux qui sont pris dans son champ de gravité, les visiteurs des retenus et au-delà, la société française dans son ensemble. L’accueil des visiteurs est un lieu frontière, entre intérieur et extérieur. C’est là que se joue tous les jours le même théâtre de l’absurde : celui de l’enfermement de personnes étrangères qui n’ont commis ni crime ni délit, mais qui n’ont « pas de papiers ».  Dans cet espace, nos personnages sont nos fenêtres sur l’intérieur interdit, les passeurs du vécu d’un enfermement qui est aussi le leur car il s’inscrit dans leur histoire intime. Ils sont des révélateurs, montrant comment notre société assigne l’Étranger au rôle d’indésirable.  Comment la France n’est pas le pays des Droits de l’Homme qu’elle prétend incarner.

Derrière ces parcours de la rétention, le film dépeint une réalité française que nous ne voulons pas voir. Il questionne un système institutionnalisé de criminalisation de l’étranger qui se durcit au fil des lois sur l’immigration. Un système absurde car il est aussi inefficace et coûteux, qu’inhumain et indéfendable. L’invisibilité de la rétention dans la société, la banalisation de la figure du « sans-papiers » sont autant de symptômes d’un glissement idéologique dangereux, d’une vision politique pernicieuse de notre avenir qui efface le sens des mots « hospitalité » et « humanité ». Il ne se passe pas une rencontre avec les visiteurs du centre de rétention de Vincennes sans que l’on me demande : « Où est la France, pays des droits de l’homme ? » Je n’ai toujours pas la réponse.

Les violations des droits sont quotidiennes. Non respect des procédures ou des conditions de rétention. Par exemple, de nombreuses personnes souffrent de pathologies non conciliables avec l’enfermement en CRA mais l’institution ferme les yeux. La violence, qu’elle soit le fait de policiers ou des retenus entre eux, est omniprésente: vols, agressions, bagarres, intimidations, passages à tabac, isolement, racisme, humiliation… mais aussi les tentatives de suicide, la camisole chimique, les méthodes d’expulsion forcées. Comme en 2014, quand Abdelhak Goradia, un Algérien âgé de 51 ans, est mort étouffé par son vomi, la tête enserrée d’un casque de boxe en mousse, dans le fourgon qui l’emmenait du centre de rétention de Vincennes à l’aéroport. Comme en mai dernier, toujours à Vincennes, la mort de Mohammed, un Egyptien de 59 ans, quelques heures après avoir été tabassé par la police en cellule d’isolement.

Une série est également diffusée pour sensibiliser au projet : CONTRECHAMP DE LA RÉTENTION, jour après jour, des rencontre avec les visiteurs de ceux qui sont enfermés, à destination des jeunes générations pour une diffusion au plus près d'eux, sur les réseaux sociaux facebook et instagram à l'adresse @devantlecra

LES PARTENAIRES DU FILM ET SOUTIENS À LA DIFFUSION DU FILM
Enfin, nous avons à nos côtés l'ensemble des acteurs qui lutte contre les centres de rétention administrative et plus largement qui se batte au jour le jour contre un État et des politiques qui ne respectent, ni la dignité, ni l'humanité due à chacun de nous.


FAQ

Loin de la ville, caché derrière l'hippodrome de Vincennes, dans une école de police. Là, une cabane en planche sert d'accueil aux visiteurs des retenus.

La rétention administrative permet de maintenir dans un lieu fermé (centre de rétention administrative) un étranger qui fait l'objet d'une décision d'éloignement, dans l'attente de son renvoi forcé. La rétention est décidée par l'administration. Elle peut être prolongée par le juge quand le départ immédiat de l'étranger est impossible. Elle est limitée à 90 jours (sauf en cas d'activités terroristes). L'étranger retenu dispose de certains droits et peut recevoir l'aide d'associations.

A quoi sert l'argent collecté

Objectif 20 000 euros

Pour finir le montage image et le montage son du film. Et avancer d'un grand pas vers la finalisation du film.

Objectif 30 000 euros

Pour finaliser la production du film (droits musicaux, salaires et charges sociales, prestataires…) et permettre au film d'exister et d'être diffusé en salles.

 Avec votre contribution

- Vous aidez à changer le regard sur les moyens mis en œuvre par l'État pour appliquer nos lois et vous inviter à réfléchir sur nos choix de société, et les politiques menées par nos gouvernements. 

Pour rappel, indépendamment du film que vous soutenez, notre projet est aussi de diffuser une série de court-métrages constituée de l'ensemble des rencontres faites devant le CRA,  qui sera un outil de sensibilisation particulièrement utile pour aller vers les jeunes et élargir l'audience d'une telle prise de conscience.


Objectif de collecte

13 400,00 €

Montant Global

128 000,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Salaires et droits d'auteurs

Salaires et charges sociales 70 000,00 €
Droits auteurs et musiques 8 000,00 €
SOUS TOTAL 78 000,00 €

Matériels techniques et finitions du film

Matériel Tournage 12 000,00 €
Montage Image et Son, Etalonnage et Mixage 25 000,00 €
SOUS TOTAL 37 000,00 €

Frais de tournage et de montage

Régie tournage et montage 4 000,00 €
SOUS TOTAL 4 000,00 €

Assurances, frais juridiques et Promotions

Frais juridiques 4 000,00 €
Assurances, frais bancaires, enregistrements contrats 5 000,00 €
SOUS TOTAL 9 000,00 €

TOTAL

TOTAL 128 000,00 €

Recettes

Désignation Montant

Subvention

FONDS IMAGE DE LA DIVERSITE du CNC 25 000,00 €
Procirep-Angoa développement 8 000,00 €
SOUS TOTAL 33 000,00 €

Avance à la recette

Région Ile-de-France 35 000,00 €
SOUS TOTAL 35 000,00 €

Producteur

ISKRA 30 000,00 €
SOUS TOTAL 30 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 13 400,00 €

TOTAL

TOTAL 111 400,00 €

POURQUOI FAIRE CE FILM ?

Il est des injustices qui nous insupportent plus que d'autres. Celle que vivent les personnes dites "sans papiers" en France m'interpelle depuis que je suis arrivée à Paris. En 1996 un collectif de "sans papiers" occupe l'église Saint Bernard, tout proche de mon domicile. L'épisode médiatisé donne alors un coup de projecteur sur la réalité de ces femmes et ces hommes immigrés à qui l'administration refuse de délivrer un titre de séjour, alors qu'ils travaillent, ont des enfants nés sur le sol français, participent à la vie sociale et économique. Depuis, le mot est entré dans le langage courant et colle à la peau d'êtres humains, les privant en 3 syllabes de leur humanité. Comme si on pouvait être "sans papiers" par essence. Ça rend la tâche de déshumanisation plus facile pour l'administration et les politiques discriminatoires envers les étrangers. Nous voilà bientôt 30 ans plus tard. Les choses ont affreusement empiré. Ce qui nous paraissait alors totalement inconcevable est devenu tout à fait légal, comme le délit de solidarité. Comme enfermer en prison pendant plusieurs mois des personnes qui n'ont commis ni crime ni délit.

Un jour, j'ai entendu à la radio que des "sans papiers" avaient mis le feu au centre de rétention de Vincennes. C'était en 2008. Cela se passait tout près de chez moi encore une fois. J'ai décidé de rendre compte de ce qui se passait dans ces lieux invisibles. Je me suis rapprochée des citoyens engagés qui ont créé l'Observatoire du Centre de Rétention de Vincennes. J'ai fait des visites aux retenus pour rendre compte des parcours des personnes enfermées et de ce qui se passe dans les centres de rétention. J'ai demandé l'autorisation de filmer à l'intérieur du centre de rétention de Vincennes. Elle m'a été refusée, à plusieurs reprises. En cherchant la forme que pourrait prendre ce film et en passant de nombreuses heures d'attente à discuter avec les autres visiteurs, le dispositif filmique s'est imposé. C'est là, sur cette scène inattendue constituée d'une cabane en bois et de deux bancs que le réel se racontait à moi.

Contreparties

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37 ARTINAUTES

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Nom au générique + version numérique + DVD dédicacé

pour 50,00 € et +

41 ARTINAUTES

Merci. Vous avez votre nom au générique, le lien + le dvd du film dédicacé

Vous êtes un particulier,le montant de défiscalisation pour les particuliers est de 66%, un don de 50€, après déduction fiscale, revient donc à 27€.

Nom au générique + version numérique et 2 Invitations avant-première du film

pour 80,00 € et +

33 ARTINAUTES

Un grand merci ! Vous avez votre nom au générique, le lien du film transmis par mail + Invitation à l'avant-première du film pour 2 personnes.

Vous êtes un particulier,le montant de défiscalisation pour les particuliers est de 66%, un don de 80€, après déduction fiscale, revient donc à 28,20€.

Nom au générique + version numérique + 2 Invitations avant-première et Affiche + DVD dédicacé par la réalisatrice et 1 DVD d'un film d'ISKRA

pour 120,00 € et +

19 ARTINAUTES

Merci. Vous avez votre nom au générique, le lien, le dvd du film dédicacé, l'affiche + une invitation pour deux à l'avant-première.

Vous êtes un particulier, le montant de défiscalisation pour les particuliers est de 66%, un don de 120€, après déduction fiscale, revient donc à 40,80€.

Destiné aux personnes morales (associations, institutions…) Le film pour un usage au sein de votre groupe, collectif, association

pour 250,00 € et +

7 ARTINAUTES

Vous avez le nom de votre institution au générique au titre des soutiens, le lien et le dvd du film, 5 invitations pour l'avant-première

Vous pourrez utiliser le film au sein de votre structure pour le montrer au titre de la formation et de la sensibilisation.

Vous êtes une personne morale, le montant possible de défiscalisation du don pour les personnes morales est de 60%, un don de 250€, après déduction fiscale, revient donc à 100€.