Tous contre tous, d'Arthur Adamov

Du 6 au 10 mars 2024 au Théâtre de l'Opprimé
ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION

Présentation du projet

Notre spectacle est programmé pour cinq représentations au Théâtre de l'Opprimé, à Paris, du 6 au 10 mars 2024 ! Et nous avons besoin de vous !

RESUME

Dans un pays imaginaire, en crise économique, la misère et le chômage règnent. Dans ce contexte difficile, les réfugiés sont utilisés comme variables d’ajustement économiques, les lois les autorisant ou non à travailler évoluant au gré des gouvernants et de la situation politique. La pièce suit les parcours  parallèles, tragiques et grotesques de Jean, un livreur au chômage devenu leader d’extrême droite, une mère atteinte de xénophobie, Marie, une couturière et Zenno, un réfugié forcé de collaborer avec Darbon, un homme politique opportuniste et peu scrupuleux. Tous ces personnages sont bercés quotidiennement par une radio qui, au gré d'incessants Flash Infos, transmet les annonces du gouvernement. Selon les mesures annoncées en faveur ou contre les immigrés, Jean, la Mère, Zenno et Marie nous montrent toutes les facettes complexes de l'être humain.

À l'heure où la question des frontières est au centre de tous les débats, une pièce en forte résonnance avec l'actualité.

A L'ORIGINE DU PROJET...

L’atelier théâtre du Centre Social et Culturel Rosa Parks existe depuis 2018.

Roland Timsit, metteur en scène, habite dans un immeuble du boulevard Macdonald depuis plus de 10 ans. Il a été membre du collectif d’habitants réuni pour constituer un centre social dans ce quartier. Ce centre fut inauguré en 2016 et il est maintenant bien connu des habitants. Roland en est actuellement vice-président.

David Ajchenbaum, lui aussi metteur en scène, connaît aussi très bien le quartier pour avoir créé des spectacles mêlant amateurs et professionnels avec des structures du 19e arrondissement comme le Centre d’animation Curial.

En 2018, Roland et David ont décidé d’initier bénévolement un atelier théâtre au Centre Social qui serait ouvert à tous, sans distinction d’âge ou d’expérience théâtrale. L’idée était dès le départ, de mêler professionnels et amateurs, que la technique des uns se confronte à la spontanéité des autres, dans un esprit de recherche, en essayant d’oublier nos a priori. Au bout d’un an, un groupe s’est formé dans une atmosphère fraternelle et bienveillante.

Dans le même temps, le centre social, comme tout le quartier est confronté à l’arrivée de réfugiés. Des campements s’installent au centre commercial du Millénaire, Porte d’Aubervilliers, mais aussi juste devant le centre social qui se trouve alors face à des choix et des dilemmes. Il n’est pas un centre d’accueil ni d’hébergement et pourtant il ne peut pas fermer la porte à ces hommes, femmes, enfants en détresse. Parmi les habitants, les opinions sont contrastées. Certains veulent accueillir sans limites d’autres refusent, les conditions d’hygiène et de sécurité sont difficiles, le débat est tendu. Le Conseil d’administration du centre social se réunit plusieurs fois afin de définir une position qui sera celle de la porte ouverte en coordination avec les ONG actives sur le quartier, mais avec les limites de ses moyens humains et matériels. La vie du centre va en être bouleversée.

Roland, en tant que vice-président du centre et habitant du quartier, est comme beaucoup d’autres impliqué dans cette solidarité avec ceux qu’on appelle « les migrants ».

Il leur apparaissait inconcevable de poursuivre l’atelier comme si de rien n’était, alors que les participants passaient chaque semaine devant ces personnes pour venir. Comment en faire abstraction ? Roland et David ont donc décidé de leur proposer de travailler sur la pièce d’Arthur Adamov « Tous contre tous », qui résonne fort puisqu’elle parle de la façon dont un pouvoir politique totalitaire monte une population contre des réfugiés. Au début, il s’agit uniquement d’une base pour chercher, expérimenter, improviser. Les questions esthétiques se mêlent aux questions politiques : comment représenter une foule sur scène ? Le nombre suffit-il ? 

Comment amener l’actualité au théâtre sans tomber dans le sensationnalisme ou le didactisme ? Les participants adhèrent avec entrain à cette proposition, ils y voient l’occasion d’associer leur passion théâtrale à ce qu’ils ressentent comme citoyens.

Au début de l’année 2020, les deux metteurs en scène leur ont proposé de monter pour de bon cette pièce, un travail au long cours qui doit nous mener à une création en saison 2021-2022. Les premiers essais commencent, mais seront interrompus par le COVID-19.

Au mois de juillet 2022, après une longue interruption, à la décision de l’ensemble des participants, nous décidons de reprendre les répétitions.

 

LA PIÈCE

 

Nous n’avons pas pensé à Adamov par hasard. Depuis plusieurs années, nous réfléchissions à la manière de monter cette pièce aujourd’hui méconnue, mais dont la fable résonne malheureusement si fort. Dans un pays totalitaire, que traverse une crise économique, les gouvernements successifs, pour calmer les ouvriers réduits au chômage, rejettent sur les réfugiés la responsabilité de la crise qui affame et affole les travailleurs. Un changement de régime intervient et les persécutés deviennent à leur tour les persécuteurs.

Sans cesse, des décrets limitent les droits des réfugiés, sous prétexte qu’ils prennent le travail des habitants. Mais le pouvoir change de main et les réfugiés accèdent à des droits importants ; ils sont à même d’écraser ceux qui les oppressaient. Pris dans ce flottement politique, les ambitieux et les malins essaient de garder leurs postes et de bénéficier de leurs relations...

La pièce met en scène une population appauvrie et deux jeunes gens : Zenno, réfugié, et Jean, natif de ce pays imaginaire. Quand Jean perdra son emploi, il croira les discours politiques stigmatisant les étrangers. Jean passera du rôle du chômeur à celui de chef de gang politique puis deviendra réfugié à son tour. Zenno, lui, passera du rôle du paria à celui de parvenu, puis de nouveau à celui de fugitif. Jean et Zenno vont se rencontrer, s’affronter et finalement leur conflit les mènera à la mort.

Le titre « Tous contre tous » illustre une impasse humaine et politique : imaginer pouvoir vivre en opposition aux autres, en voyant l’autre comme la cause de ses malheurs.

Adamov écrit cette pièce au début des années 50, alors qu’il est très marqué par la Seconde Guerre mondiale. Elle sera créée par Jean Marie Serreau.

 

UNE ESTHETIQUE CINEMATOGRAPHIQUE

Outre la pertinence politique, le choix de monter cette pièce avec une troupe d’amateurs et de professionnels est également esthétique. Montrer une foule sur scène, représenter un peuple est toujours une affaire délicate. 200 comédiens peuvent être insuffisants, tandis qu’un comédien seul peut parvenir à faire foule. Nous voulions que la multiplicité des codes de jeu, des techniques, des parcours, des origines, créent sur scène cette foule hétéroclite qu’Adamov décrit avec une énergie surprenante. Nous monterons la pièce avec une quinzaine d’actrices et d’acteurs.

Notre troupe compte une vingtaine de comédiens, professionnels et amateurs. Ils seront quatorze sur scène, jouant en alternance. Nous allons situer la pièce de nos jours. Un des héros, Jean Rist, sera livreur à vélo. Le décor, très simple, représentera dans la première partie de la pièce un appartement coupé à sa base, pour laisser aux spectateurs la possibilité de voir à l'intérieur. Nous aurons ainsi deux espaces définis, la rue, en dehors des murs, les appaertements des personnages, dans les murs. Dans la deuxième partie, des caisses de bois et de la terre jonchant le sol nous permettront de signifier très simplement une place de marché. 

Cette pièce rappelle le « réalisme poétique » du cinéma français d’avant-guerre, avec des personnages et un environnement populaires (ouvriers surtout, mais aussi soldats, prostituées, etc). Comme dans ces films, l’univers est urbain, concentré sur l’idée même de la ville et des échanges qui y ont lieu. La représentation de l’urbanité est frontale, brutale — c’est le côté « réaliste ».

Dans la pièce d’Adamov comme dans ces films, les personnages sont maudits, souvent parias (le fugitif Zenno peut faire écho au déserteur du Quai des brumes), représentants d’une classe sociale, mais aussi et surtout marqués par un fatalisme qui leur est propre. Le destin, la fatalité, a d’ailleurs une place prépondérante dans ces films comme dans la pièce — c’est le côté « poétique ». « Le jour se lève » ou « La Bête humaine », entre autres, sont entièrement construits sur cette idée.

L’importance du dialogue chez Adamov rappelle également cette période. Le réalisme poétique est le premier grand courant cinématographique français du cinéma parlant, et sous l’influence de Prévert notamment, le réalisme poétique romantise le réel et met en évidence les enjeux dramatiques. Une grande partie des scènes est d’ailleurs tournée pour servir ces dialogues, dans le sens où la parole, l’idée exprimée verbalement, devient le centre d’attention. Nous voulons mettre nous aussi en avant ce plaisir du mot, de la parole, de la rencontre entre un acteur et une phrase. 

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Le jour se lève, Marcel Carné, 1939

 

Ce traitement est issu à la fois du cinéma expressionniste et du documentaire : Les films expressionnistes des années 1920 représentent souvent la ville comme la personnification du vice - les rues sont déformées, les architectures torturées, suggérant ainsi une certaine déviance des milieux bourgeois. 

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Pépé le Moko, Julie Duvivier, 1937

                         

Au-delà des mots, cet aspect cinématographique aura une place importante dans notre mise en scène. Nous voulons rappeler les lumières somptueuses des films de Carné, qui savait comme personne créer des atmosphères en jouant sur les noirs, les gris, les blancs clairs ou cassés, dans des jeux d’ombre jamais appuyés. Le rôle de Philippe Quillet, notre éclairagiste, sera primordial. Il a cette capacité à dessiner des espaces et à transformer la scène sans débauche de moyens, par la précision de ses lumières Cette référence au cinéma noir et blanc peut épouser notre volonté de représenter l’urbanité ultramoderne, en ce qu’elle est également une référence au mouvement hip-hop, qui lui aussi a fait du noir et blanc son terrain de jeu, de « La Haine » de Kassovitz au clip de « Vréalité » de Kekra et Niska. 

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La Haine, Mathieu Kassovitz, 1995

                 

TRAVAILLER AVEC DES AMATEUR·RICE·S

Le travail avec des amateurs fait partie intégrante de notre rapport au théâtre. De 2015 à 2017, nous avons mené un grand projet réunissant cinquante collégiens du 19e arrondissement, des musiciens de l’Orchestre de Chambre de Paris, une chanteuse lyrique et des comédiens. Il s’agissait de créer un spectacle de son écriture à sa représentation scénique avec des enfants. De mettre ces enfants amateurs, sans pratique artistique, sans idée préconçue, au cœur de la création. Nous voulions réitérer l’expérience, mais en montant cette fois-ci un spectacle avec des adultes, où les amateurs et les professionnels seraient à égalité. Face aux amateurs, les techniques des professionnels redeviennent des outils parmi d’autres au service du théâtre. Leur façon de venir sur scène, sans a priori, sans formation ni déformation, permettent aux professionnels de requestionner leur art. Les professionnels, eux, apportent aux amateurs leur expérience et leur inventivité, la manière dont ils savent sans cesse renouveler leur énergie.

Vréalité, Scotty Simper, 2019

L'EQUIPE

SUR SCÈNE

 

Eddy Amiar, Comédien

Né à Colombes, Eddy Amiar, après des études de cinéma et audiovisuel, rejoint la compagnie Dramad théâtre urbain en 2009. L'idée de la compagnie et de mettre la rue dans le théâtre et le théâtre dans la rue. C'est dans le rôle d'Armand graffeur et étudiants pour la création Ugo, qu'il arpente la France et le festival off d'Avignon, puis quatre années de compagnie et de tournées. Il parfait sa formation au sein du Studio de Formation théâtrale de Vitry-sur-Seine.

Après une autre vie partagée entre Londres, Paris et Lisbonne, il revient à la scène pour "Tous contre Tous" d'Arthur Adamov.

 

Sylvie BARICAULT, Graphiste

Diplômée d’un master 2 en direction artistique et web design, elle a exercé le métier de graphiste en agence de publicité.

Son parcours extra-professionnel s’est enrichi de ses passages, en amateur dans les Écoles de Théâtre Raymond Girard, Luc Fritsch, Théâtre Darius Milhaud, Annie Noëlle Reggiani où elle rencontre l’acrobatie et le jonglage qu’elle approfondit chez Alexandre Del Perugia, École Théâtre du Passage.

Elle participe en tant qu’acrobate à l’opéra Mignon d’Ambroise Thomas au Théâtre de Compiègne et en tant que choriste à l’opéra de Didon et Enée de Purcell à l’Abbatial de Gisors et la Chapelle de l’Hôpital Lariboisière. Elle se forme au métier de Régisseur-cinéma au Centre Européen de Production de films.

 

Oscar Copp, Comédien

C’est en 2001, âgé de 11ans, qu’Oscar Copp découvre le cinéma. Après plusieurs allers-retours entre sa Dordogne natale et Paris pour les besoins de castings, il finit par en décrocher un et jouera le rôle de Max dans « Swing », long-métrage réalisé par Tony Gatlif.

Il continu sa scolarité en Dordogne avant d’être pris pour un téléfilm de Thierry Binisti, dans lequel il tient le personnage principal dirigé par. Les castings vont alors s’enchaîner et il tournera plusieurs longs-métrages et téléfilms alors qu’il est au collège et au lycée. Après l’obtention de son bac, il décide de s’installer à Paris pour suivre des cours aux Cours Florent, puis au Conservatoire du 7e arrondissement.

Il découvre le théâtre professionnellement l’année suivante en incarnant le premier rôle dans « Casteljaloux », mis en scène de Laurent Laffargue. Il enchaînera par la suite plusieurs rôles dans des séries, longs-métrages, courts-métrages et téléfilms. Oscar a récemment tourné dans les films de Ivan Attal , Guillaume Galienne ou encore Clovis Cornillac. Puis l’occasion de rejouer au théâtre se présente à nouveau sous la direction de Roland Timsit pour la pièce « la carte du temps » de Naomi Wallace en 2015.

En 2023, il est à l’affiche du long-métrage Les Survivants, de Guillaume Renusson, aux côtés de Denis Ménochet.

 

Dembo DRAMÉ (Entrepreneur)

 

Dembo Dramé naît le 23 mars 1990 dans le 18e arrondissement de Paris, de parents d’origine sénégalaise.

Avec ses camarades de classe se révèle sa fibre artistique. Par le biais de l’écriture tout d’abord, puis de la musique ensuite. Il suit en parallèle un cursus scolaire assez classique, qui le mène jusqu’aux bancs de la fac où il étudie le droit pendant quelques années.

Après s’être essayé à différents métiers dits « classiques », il revient à ses premiers amours en s’associant avec son ami d’enfance Abou TOURÉ pour créer une startup dont le but est de transmettre du savoir à travers des musiques de rap.

Ayant toujours été attiré par l’acting, notamment grâce aux films et séries qu’il a vus dans sa jeunesse, il s’intéresse plus particulièrement au théâtre à travers des rencontres avec des amis qui se trouvent être comédiens. C’est ainsi qu’il finit par participer à ses premiers ateliers de théâtre en 2019, et qu’il prend plaisir, depuis, à jouer en compagnie de ses camarades de troupe.

 

Juliette DURET (Comédienne)

Après sa formation, Juliette se tourne vers la mise en scène et explore la thématique des violences ordinaires, avec les pièces, « Scènes de Chasse en Bavière » de Martin Sperr, et « Légendes de la Forêt Viennoise » d'Odon von Horvath. Elle travaille avec Frédéric Bélier-Garcia sur la création de « Chat en Poche », de Georges Feydeau. Elle tourne avec des réalisateurs comme Pierre Schoeller (Un peuple et son roi), Mathieu Vadepied, Olivier Nakache et Eric Toledano (En Thérapie)…

En 2019, elle crée le collectif Femmes de boue avec Coralie Emilion-Languille, Armelle Gerbault et Fanny Pascaud. L’essence de leur travail est de s'interroger sur la mémoire, qu'elle soit collective ou individuelle.

En ce moment, elle joue dans Mon Âme au Diable, de et par Margaux Conduzorgues (création au Domaine d’O, soutient des 13 Vents, CDN de Montpellier), « Femmes de boue », une création collective qui interroge le prisme de l’héritage mères/filles, « À vos marques », une écriture de plateau sur le monde du travail mis en scène par Marine Bellier-Dézert et Anthony Carleso, et « King Kong théorie », de Virginie Despentes, qu’elle met en scène et joue seule. La pièce s'accompagne d'un débat sur les rapports femmes / hommes et les questions de genre.

Hafida EL ABDALAOUI (Ingénieure)

Hafida El Abdalaoui est ingénieure de recherche en biologie avec pour sujet de prédilection l’épigénétique humaine. Elle a travaillé dans divers laboratoires en France, au Québec et en Arabie Saoudite, pays où elle a vécu près de 10 années.

Enfant, elle sera initiée au jeu théâtral grâce à ses enseignants et à la comédienne Gilda Bittoun. En 2005, durant sa formation au CNAM, elle découvrira les cours d’improvisation et de théâtre de Jean-Pierre Chrétien-Goni. Cet enseignement et cette approche du théâtre sont pour elle une véritable révélation. Depuis l’improvisation et le théâtre amateur l’accompagnent : «L’Homme au Jasmin» une adaptation du roman d’Unica Zurn, mise en scène par Jean-Pierre Chrétien-Goni et présentée en octobre 2008 au théâtre Le Vent se Lève! puis dans le même lieu, «Désidérata» en juillet 2010 mise en scène par Bertrand Farge.

En Arabie Saoudite, elle participe annuellement aux stages du BATS improv’ théâtre de San Francisco, menés par Regina Saisi, Lisa Rowland, Basel Al Nafouri et Tim Orr et crée une troupe autogérée d’improvisateurs amateurs. En octobre 2019, elle rejoint l’atelier théâtre de Roland Timsit au Centre Social Rosa Parks (Paris).

 

Julie-Sara FOULON  (Comédienne et scénariste)

Julie-Sara FOULON est née le 25 mars 1997 à Addis Abeba en Éthiopie. À l'âge de six ans, elle arrive en France où elle grandit dans une petite ville normande : Verneuil-Sur-Avre. À 18 ans elle commence des études d'Histoire à Paris 1 Panthéon Sorbonne. En 2020 à l'âge de 23 ans, elle publie un premier livre-témoignage intitulé Sara et Tsega. Son livre parle des coulisses de l'adoption internationale entre la France et l'Éthiopie. Elle en fera son combat.  Aujourd'hui elle milite avec l'association RAIF et à travers une plainte collective  déposée en 2021 contre un Organisme d'Adoption Autorisé, afin que les adoptions illicites soient reconnues en France.
 

Le théâtre vient à elle spontanément, animée par tous les arts qui touchent aux partages. Elle fera sa première apparition dans la Saison 2 de la série Stalk réalisée par Simon Buisson. La même année, elle prend ses premiers cours de théâtre à l'Atelier de l'acteur. Julie-Sara reste une autodidacte qui aime porter plusieurs casquettes. Depuis octobre 2022, elle est représentée en tant que comédienne et scénariste par l'agence VMA.

 

Mohamed MESSIRDI (Décorateur)

Mohamed Messirdi est né à Brest, en Bretagne. Fils d’un artisan ouvrier né au Maroc et d’une mère bibliothécaire née en France de parents algériens, il grandit dans la commune de Plougastel-Daoulas. Durant son enfance il a une fascination pour le cinéma, surtout les westerns qu’il regarde avec son père. Il se déguise souvent pour faire le show devant le caméscope de son père. 

Arrivé à ses vingt ans à Paris, il travaille pendant une dizaine d’années dans divers secteurs d’activités liés au commerce, dans le transport et dans le bâtiment. Voulant s’inscrire à un cours de théâtre, le professeur lui dit de repasser le mardi suivant. En revenant à la date donnée, il se rend compte qu’aucun cours n’a lieu ce jour-là. Se disant que ce n’était pas le moment, il se conforta dans son appréhension de passer le seuil d’un cours de théâtre.

Dix ans après son premier essai, il finit par se rendre à l’atelier de Roland Timsit et David Ajchenbaum. Il y redécouvre le plaisir de jouer qu’il avait durant son enfance, un esprit d’équipe et une bienveillance. Mohamed travaille actuellement comme décorateur sur des plateaux de cinéma.

 

Soria MOUFAKKIR (Comédienne).

Après un concours d’entrée, elle intègre l’Erac (l’École Régionale d’Acteur de Canne). Après cette formation, elle passe une audition à Paris. Elle est choisie pour interpréter le premier rôle féminin dans la pièce de théâtre d’Arnold Wesker «La cuisine» avec la compagnie de théâtre de l’Escabeau à Briare.

Par la suite, elle monte et interprète le «Bel indifférent» de Jean Cocteau à Paris. Roger Hanin lui proposera de clôturer le festival de Pau. Elle enchaîne des rôles dans des séries et longs-métrages auprès de metteurs en scène (Éric Rochant, Yann Gozlan, Malik Chibane, Jacques Fieschi, Jean-Luc Godard, Cheyenne Carron, etc.).

Suite à un concours national pour la lutte contre le racisme, Soria coécrit un court-métrage ou elle y raconte sa propre histoire et son scénario est sélectionné parmi les douze premiers. La réalisatrice Yasmina Benguigui choisit de réaliser son court-métrage et Soria Moufakkir y interprétera son propre rôle.

Parallèlement, elle a travaillé bénévolement pendant des années auprès de la Croix-Rouge Française avec son frère Fouad auprès d’enfants issus de quartiers défavorisés.

 

 

Roland OSMAN (Comédien)

Formé au conservatoire régional de Versailles et à l’École du passage de Niels Arestrup dans les années 90, Roland Osman intervient depuis de nombreuses années dans  les communes de région parisienne (en dispensant des interventions théâtrales pour un public varié. En ce moment il monte un spectacle avec les patients du centre psychiatrique de Poissy ( 78) qui s’est joué au théâtre "Le Sax" à Achères en février 2023.

Il a joué plusieurs One Man show à Paris au Théâtre de dix heures et en tournée et des pièces du répertoire. Il a également joué dans « Mafia et sentiments » au Mélo d’Amélie.

Il intervient aussi depuis de nombreuses années en milieu associatif avec des travailleurs sociaux , maison de quartier, prison,  pour sensibiliser les jeunes à la pratique du théâtre et plus particulièrement de l’improvisation théâtrale.

Il monte actuellement un nouveau solo ,« dernière nuit au Red hôtel » et a participé au plateau organisé par Papy (Jamel / Mr Fraize…) au Prisme d’Élancourt 78 diffusé par TV Fil. Il participe aussi activement à un programme fiction avec les Youtubeurs Yacetom.

 

Marie PERRET (comédienne)

Après une licence de Lettres & Arts, Marie se forme durant trois ans au Studio de Formation Théâtrale, de Vitry-sur-Seine. Attirée par la mise en scène, elle participe à un stage d’assistanat à la mise en scène avec Jean-François Sivadier et son équipe, lors de leur reprise de La Vie de Galilée de Brecht. Elle crée en 2014 la Compagnie Les Oiseaux de Nuit avec Doriane Gautreau, dont elles assurent la direction artistique. Elle joue et codirige la mise en scène de plusieurs de leurs spectacles : Paradise, de Daniel Keene, ADN (Acide DésoxyriboNucléique), de Dennis Kelly, ainsi que Tu seras coupable ma fille, la première création collective de la compagnie.

En 2018, elle participe à un stage d’art dramatique sur le thème de “Racine / Feydeau” au théâtre de la Tempête sous la direction de Clément Poirée et Bruno Blairet. En 2019, elle se lance dans une nouvelle aventure artistique et sociale, en tant qu'autrice et comédienne, à travers le premier théâtre forum de la compagnie, Profil Bas, mis en scène par Amandine Deboisgisson. Elle rejoint la distribution de La Chute de la Maison Usher en 2022, mis en scène par Cecilia Dassonneville.

Très attachée aux sujets sociaux et sociétaux, elle élabore avec Doriane Gautreau des projets d’actions culturelles (pour les centres sociaux, les EHPAD, ou encore les missions locales) notamment grâce au théâtre forum. Passionnée par le travail de la voix, elle se forme en 2016 à la technique du doublage, qu’elle pratiqu depuis.

 

Maya SERRULLA (Directrice de casting)

Maya Serrulla, née d’une mère vietnamienne née en « Indochine française » et d’un père d’origine espagnole et ukrainienne, a grandi à la campagne. Ses grands-parents paternels (anti-franquiste et juifs de Kiev) se sont rencontrés durant la guerre dans le camp de Gurs.

Après un double cursus universitaire aux langues O. et à Paris 3, elle intègre la F.E.M.I.S en section réalisation. En sortant, elle travaille en tant que scripte et/ou casting, pour le cinéma et la télévision auprès de réalisatrices telles que Karin Albou, Solveig Anspach Dominique Cabrera Sophie Fillières Christine François Adina Pintilie ou encore Anne Villacèque et de réalisateurs tels que Rémi Bezançon, Neil Beloufa Guido Chiesa, Maurice Failevic Bourlem Guerdjou ou encore Matthias Luthardt.

Formatrice en assistanat réalisation depuis 2012 au CEFPF, elle y encadre le casting de certains C.M. du GREC. Elle participe aussi à nombre de cours sur la direction d’acteurs. Elle a collaboré également à plusieurs stages de Mehdi Charef alliant théâtre et cinéma à Médiane Art & communication.

Cherchant un atelier de théâtre pour un jeune homme, elle découvre par hasard l’atelier de Roland Timsit. La formule mêlant professionnels et amateurs l’intéresse tout particulièrement. Après avoir «essayé» un cours et rencontré Roland et les autres membres du groupe de l’atelier, elle décide d’y rester pour connaître avec eux, l’aventure collective.

 

Arnold Stéphane SIEMENI  (Entrepreneur)

Je suis un entrepreneur dans la location courte durée touristique et le transport de personnes, tout en nourrissant une passion profonde pour le théâtre amateur. Ancien élève du Cours Florent, j'ai eu la chance de jouer dans quelques pièces de théâtre amateur. Mon profi l allie avec succès la créativité artistique, la découverte de nouveaux horizons à travers le voyage et l'aventure, ainsi que la détermination forgée par la pratique de la boxe. Ma polyvalence et ma passion se combinent pour créer une expérience de vie riche et épanouissante.

 

Mathias TIMSIT (Comédien)

Mathias Timsit est un comédien né le 18/06/1990. Après être passé par l'atelier amateur de l'école Blanche Salant, il a suivi les cours de Daniel Berlioux au conservatoire du 7e arrondissement de Paris.

En 2016, il tient le rôle principal de la campagne gouvernementale « Toujours le choix » qui vise à sensibiliser les jeunes contre le terrorisme et dans laquelle il interprète un extrémiste islamique. Ce projet a été très largement diffusé à la télévision ainsi que sur internet sous forme de film interactif.

Également rappeur sous le pseudonyme de Mel Monty, il a joué le seul en scène « L'auteur avec un acteur dans le corps », d'André Benedetto et mis en scène par Roland Timsit, en 2017 et 2018 au Théâtre des Carmes dans le cadre du Festival Off d'Avignon. Parallèlement, il a sorti le clip/court-métrage « Septembre » réalisé par Antoine Besse. Il a également joué dans la troisième et ultime saison de la série Ocs « Irresponsable » réalisée par Stephen Cafiero sortie fin2019 et a fait une apparition dans « Scènes de ménages » sur M6. Mathias est également actif dans le doublage et travaille à l'écriture d'un nouveau seul en scène.

 

Abou TOURÉ (Entrepreneur)

Diplômé d’une école de commerce, Abou est un entrepreneur de 30 ans dans le domaine de l’éducation et de la musique. Ses compétences sont diverses et vont de la programmation informatique, la création d’intelligence artificielle au marketing en passant par la finance.

Passionné par les voyages et les séries, il a parcouru de nombreux pays afin de découvrir de nouvelles cultures. Engagé, il met à disposition ses compétences dans plusieurs associations. Certaines de ces associations luttent pour l’égalité des chances, d’autres proposent des aides et échanges culturels avec des pays en voie de développement. Durant son adolescence, Abou fit partie d’un groupe de hip-hop amateur et donna quelques représentations à Paris. Depuis octobre 2019, Abou prend des cours d’improvisation et théâtre au centre culturel Rosa Parks.

 

 

Metteurs en scène

David AJCHENBAUM

Auteur, comédien et metteur en scène, David Ajchenbaum a débuté le théâtre à douze ans, en interprétant un jeune Mozart dans « Bastien et Bastienne », sous la direction de Marc Goldberg. C'est ce dernier qui l'initie à la mise en scène en le prenant comme assistant sur de nombreux spectacles, dont la création mondiale de « A woman of mystery » de John Cassavetes, avec Myriam Boyer.

Il a monté plusieurs pièces dont il est lui-même l'auteur, comme "Un Destin Résolument Moderne", et fait partie du collectif C.R.A, avec lequel il tourne de nombreux longs-métrages. Il a écrit, en collaboration avec 50 enfants, le livret d'un conte musical, « Malek et Zarafa », sur une musique de Pierre Chépélov. Il met en scène le spectacle « Pénélope », un conte vidéo hip-hop jeune public de Martin Chastenet et Pascal Caparros. Sa mise en scène du "Courage de ma mère", de George Tabori, créée au théâtre des Halles d'Avignon en 2017, a été reprise en 2023 au Théâtre de la Reine Blanche, à Paris. Il prépare actuellement la création d’un nouveau conte musical, « Ma chimère ».

 

Roland TIMSIT

Formé au Conservatoire National de Région de Montpellier et à la mise en scène au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Roland Timsit est ce qu’on appelle un homme de théâtre complet : comédien, metteur en scène - notamment pour « La Carte du temps » de Naomi Wallace, spectacle créé au Théâtre des Halles en 2013 et repris au Théâtre 13 en 2015 et pour lequel il a été lauréat de la Fondation Polycarpe - producteur - il a coproduit la dernière création de Roger Blin avec sa première compagnie. Roland est également clown .

Comme comédien, il travaille avec des metteurs en scène aussi différents que André Engel, Jean Damien Barbin, Jean Négroni, Richard Demarcy, Céline Agniel, David Ajchenbaum ou encore Youlia Zimina. Avec son personnage de Clown "Chapo", il crée le spectacle "Chapo dans le métro", qui tourne longuement en France et à l’étranger. Roland est très actif dans l’éducation artistique et culturelle. Il a notamment mis en scène en 2017 le conte musical « Malek et Zarafa » en collaboration avec l’Orchestre de Chambre de Paris. Il a joué « Le courage de ma mère » de Georges Tabori, mise en scène de David Ajchenbaum créé au théâtre des Halles en 17 et repris en 22 à la reine Blanche à Paris. Au cours des saisons 19/20, 20/21, 22/23, 23/24 il est en tournée avec « Place » de Tamara Al Saadi et « Boxing Shadows » de Timothy Daly mis en scène par Isabelle Starkier. Depuis mai 2020 Roland Timsit a rejoint la Troupe de l’Imaginaire du Théâtre de la Ville qui assure les consultations poétiques.

 

A quoi sert l'argent collecté

L'argent collecté va nous servir à rémunérer les quinze comédien·ne·s présent·e·s au plateau. Tous·tes les comédien·ne·s, amateur·rice·s comme professionel·le·s, seront rémunéré·e·s de la même manière.


Objectif de collecte

4 300,00 €

Montant Global

19 128,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Salaires

Salaires comédien·ne·s 11 150,00 €
Salaire metteurs en scène 2 000,00 €
Salaire éclairagiste 2 510,00 €
SOUS TOTAL 15 660,00 €

Promotion

Promotion 500,00 €
SOUS TOTAL 500,00 €

Décors et costumes

Décor 1 000,00 €
Costumes 1 000,00 €
SOUS TOTAL 2 000,00 €

Droits d'auteur

Droits d'auteur 468,00 €
SOUS TOTAL 468,00 €

Frais de gestion

Frais de gestion (comptabilité, etc) 500,00 €
SOUS TOTAL 500,00 €

TOTAL

TOTAL 19 128,00 €

Recettes

Désignation Montant

Recettes billetterie

Recette billeterie 1 950,00 €
SOUS TOTAL 1 950,00 €

Subventions

Paris Asso 2 000,00 €
Mairie du 19ème arrdt 1 200,00 €
Ville de Paris 1 978,00 €
Spedidam 2 000,00 €
SOUS TOTAL 7 178,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 4 300,00 €

TOTAL

TOTAL 13 428,00 €

Contreparties

Coup de pouce

pour 5,00 € et +

4 ARTINAUTES

1996 DISPONIBLES

En contrepartie, notre reconnaissance éternelle !

Beau coup de pouce

pour 10,00 € et +

7 ARTINAUTES

1993 DISPONIBLES

En contrepartie, notre reconnaissance très éternelle !

Grand coup de pouce

pour 20,00 € et +

21 ARTINAUTES

1979 DISPONIBLES

En contrepartie, notre reconnaissance super éternelle !

Super coup de pouce

pour 50,00 € et +

12 ARTINAUTES

1988 DISPONIBLES

En contrepartie, notre reconnaissance intensément éternelle (et un verre offert par l'équipe à l'issue d'une représentation) !

Méga coup de pouce

pour 75,00 € et +

0 ARTINAUTES

En contrepartie, notre reconnaissance extrêmement éternelle (et un verre offert par l'équipe à l'issue d'une représentation et une invitation à une répétition et un cours d'initiation de 2h au clown ou à l'improvisation entre avril et juin 2024 - frais de déplacement non pris en charge) !

Intense coup de pouce

pour 100,00 € et +

5 ARTINAUTES

1995 DISPONIBLES

En contrepartie, notre reconnaissance expressément éternelle (et un verre offert par l'équipe à l'issue de la représentation et une invitation à une répétition et un cours d'initiation au clown ou à l'improvisation de 2h entre avril et juin 2024 - frais de déplacement non pris en charge - et nos pleurs de joie quand nous vous verrons)

Coup de pouce stratosphérique

pour 150,00 € et +

3 ARTINAUTES

1997 DISPONIBLES

En contrepartie, notre reconnaissance superbement éternelle (et un verre offert par l'équipe à l'issue d'une représentation et une invitation à une répétition et un cours d'initiation au clown ou à l'improvisation de 2h entre avril et juin 2024 - frais de déplacement non pris en charge - et nos pleurs de joie et nos "hourra" quand nous vous verrons) !

Coup de pouce ultime

pour 500,00 € et +

2 ARTINAUTES

1998 DISPONIBLES

En contrepartie, notre reconnaissance éternelle (et un verre offert par l'équipe à l'issue d'une représentation, et une invitation à une répétition, et un cours d'initiation au clown ou a l'improvisation de 2h entre avril et juin 2024 et nos pleurs de joie et nos "hourra" quand nous vous verrons, et une statue immatérielle à votre effigie érigée sur toutes les places de nos pensées) !

Frais de déplacement non pris en charge