Dans sa bulle

L’histoire :

Dans un futur proche, la pollution de l’air est telle que les individus sont contraints de vivre à l’intérieur de « bulles » qui leur recouvrent intégralement la tête.

Ces « bulles » high tech essentielles à leur survie leur servent également d’écran, comme sur un portable, isolant les personnes les unes des autres. Dans l’anxiété générale, les gens se croisent sans se voir, chacun vit dans sa bulle sous le regard suspicieux des caméras de surveillance.

Dans ce monde dystopique et déshumanisé, où routine et individualisme sont rois, Sunny et Luna se croisent et se cognent par inadvertance, fusionnant et éclatant au passage leurs bulles. Leur vie va alors basculer.

Présentation du film par le réalisateur Fabrice Mathieu :

La période de pandémie et le spectre du contrôle totalitaire qu’elle a fait planer m’a bien évidemment influencé dans l’écriture de cette histoire. Ce scénario, co-écrit avec mon ami romancier Christophe Lambert, s’inscrit dans la continuité de mes précédents travaux, guidé par la volonté d’explorer, avec un traitement décalé, les tréfonds de l’âme humaine, ses doutes, ses angoisses, au sein d’une société en perte de repères. Le cinéma fantastique constitue pour moi un support artistique parfait pour donner vie à mes histoires.

L’univers de « Dans sa bulle » rappelle sur le fond notre société mais dans un style rétro-futuriste, mélange que l’on retrouve dans les films « Brazil », « La cité des enfants perdus », ou encore « Dark City ».

Nous allons tourner dans des décors architecturaux de style Brutaliste pour les extérieurs, et procéder à un travail de décoration pour les intérieurs.

Le création des bulles des personnages s’effectue en post-production via After Effects, pour travailler leur texture, leur mouvement, ainsi que sur l’intégration des informations diffusées sur leur surface. Les essais que nous avons mené sur les comédiens permettent de voir le rendu final (cf annexes).

Le film est volontairement muet, pour accentuer l’absence de communications entre les gens et la barrière supplémentaire générée par la présence des bulles. Tout repose sur les émotions des personnages, un visuel fort au service de l’histoire, et la musique. Celle-ci joue un rôle primordial dans la narration, comme dans les films de Chaplin ou Leone. Elle se doit également d’être orchestrale. Souhaitant collaborer ensemble depuis longtemps, le compositeur Mathieu Alvado m’a fait l’immense honneur d’accepter de créer la bande originale de cette aventure. Il a composé et dirigé la musique de nombreux courts et longs-métrages. J’adore sa sensibilité et ses thèmes sont toujours très mélodieux, même dans l’action ! Impatient d’écouler les premières notes !

Interpréter un personnage dans un film muet requiert des qualités particulières de la part des comédiens. Des acteurs chevronnés, au jeu subtil et à la présence intense, se devaient de porter les personnages. J’ai tout de suite pensé à Emmanuelle Cousin et Zuriel, comme une évidence, et une envie de travailler ensemble deouis plusieurs années. Après la lecture su scénario, ils ont été très enthousiastes et impatients de donner vie à Sunny et Luna.! Quel plaisir de sentir une telle énergie, moi qui n’osais à peine rêver qu’ils acceptent ! Et quelle joie de voir que le projet séduit ! Cela donne de la Force !

Le film étant très visuel, et avec l’exigence d’avoir une qualité d’image cinéma exceptionnelle. J’ai la chance que Florian Forléo, directeur de la photographie talentueux, féru d’architecture brutaliste, œuvrant depuis des années sur de nombreuses tournages, de fictions et clips, accepte lui aussi instantanément notre sollicitation car pour lui, un tel projet se doit d’exister ! Ravi qu’il rejoigne l’équipe avec toute sa passion, son regard d’expert, et sa lumière caressante !

Cette ambition requiert d’avoir recours à du matériel de prise de vue  de qualité. Là encore, la chance nous a souris, puisque Cosmik Video, loueur de matériel de cinéma, a choisi de nous rejoindre dans l’aventure en tant que co-producteur, en nous mettant à disposition le matériel de son parc de location.

Pour tourner, nous avons à disposition une Arri Alexa, que Florian a choisi d’associé à des objectifs Sigma Cine Prime.

Pourquoi nous avons besoin d’une cagnotte ?

"Dans sa bulle" est un projet ambitieux, car extrêmement dense, et précis.

La post-production est un élément important du film, mais la maitrise technique de Fabrice dans l’utilisation des SFX fait que cette étape se fera sans difficulté.

La principale contrainte du film repose sur un nombre important de plans, avec des transitions très précises jouant sur les motifs de forme sphérique, et tournés dans de nombreux décors. C’est donc un tournage complexe à mettre en place.

Malgré la difficulté de produire des films de genre, qui expérimentent des univers et des idées de mises en scène, nous avons décidé d’avancer sur sa préparation malgré tout, en essayant de compter sur les bonnes volontés individuelles. car la proposition de cinéma faite par Fabrice est passionnante, et méritait de lui donner sa chance.

Et c’est là que la bonne étoile du film a commencé à se manifester.

Un compositeur de renom se propose pour créer la musique du film, deux comédiens expérimentés souhaitent incarner les protagonistes, un directeur de la photographie talentueux vient nous aider pour gérer la partie images. Au même moment  Cosmik Vidéo, un gros loueur de matériel, cherche un projet de court-métrage de genre pour se mettre en co-production. Nous leurs proposons le projet, ils sont emballés, et acceptent de nous fournir tout le matériel de tournage.

Bref, toutes les planètes s’alignent de manière assez magique.

Nous avons donc de quoi assurer une partie du tournage… mais ce n’est pas assez pour assurer la fabrication du film.

Pour que le film voit le jour, il nous manque à minima 6 500 euros. C’est une somme atteignable, c’est pourquoi en mettant nos énergies en commun, nous pouvons arriver à finaliser ce budget et lancer le tournage.

Le rendu visuel

Le cinéma est un art particulier, qui est né et s’est développé en s’appuyant sur la technique.

En tant que spécialiste de la post-production, Fabrice est en permanence en train d’explorer les possibilités offertes par les outils d’effets spéciaux. L’idée du film a donc germé au travers de cette exploration. Les bulles dans lesquelles les personnages sont enfermés sont créées par Fabrice via After Effects, sur des images déjà tournées.

Les tests effectués avec les comédiens permettent d’avoir une idée du rendu final.

Les images utilisées pour les tests ont été tournées avec des caméras 8 bits. Pour le tournage, nous utiliserons une Arri Alexa qui permet de tourner en 12 bits, avec un rendu d’images beaucoup plus intéressant.

Voici ce à quoi ressembleront les personnages enfermés dans leurs bulles :

Les décors extérieurs du film doivent refléter un univers dystopique à la fois anxiogène, et déshumanisé, dans lequel les relations entre individus sont limitées.

Le courant dit Brutaliste traduit bien cette idée d’oppression d’un point de vue architectural, et nous avons donc effectué notre recherche de lieux de tournage avec le Brutalisme en ligne de mire. Les ensemble d’Abraxas à Noisy le Grand sont bien évidemment le premier lieu qui vient à l’esprit, (ils ont inspiré entre autre Terry Guilliam pour Brazil, ou Hunger Games), mais le site est trop compliqué à sécuriser pour un tournage. Un autre endroit emblématique de Noisy, les arènes des Picasso et ses immeubles ronds, nous semble également intéressant.

Pour la boutique dans laquelle travaille Sunny, nous avons la chance de pouvoir utiliser la boutique de Oum, un artisan cordonnier du 15° arrondissement, qui nous laisse aménager son lieu de travail le temps du tournage. Sa boutique possède le côté rétro des années 30-40 que nous recherchons. Là encore les effets spéciaux seront utilisés en post-production pour donner un côté dystopique au décor. Voici la boutique telle qu’elle existe maintenant, puis la même une fois « revisitée » par Fabrice, telle qu’elle apparaitra dans le film.

Le challenge pour la boutique consistait à trouver des boules à neige en quantité. En effectuant des recherches, nous avons découvert l’univers de la chionosphérophilie. Nous avons le bonheur énorme d’avoir trouvé Coralie, une passionnée qui a assemblée au fil des ans une collection incroyable de plus de 1500 boules !

Elle anime avec passion le très joli site http://boulaneige.com/ qui recense des boules du monde entier et permet aux amateurs de pouvoir échanger. Je vous invite à aller voir ce site très bien décoré !

Le réalisateur

Passionné par le cinéma, Fabrice Mathieu entreprend des études de cinéma à l’E.S.R.A. (Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle) tout en réalisant ses premiers courts-métrages en super 8 et en vidéo.

Il fait également parti des « Mauvaises Graines » groupe d’artistes composé de comédiens, réalisateurs et musiciens. Ensemble, ils pastichent, par des fausses publicités et bandes annonces, la télévision et le cinéma des années 1990 tout en travaillant sur différents concepts d’émissions pour le petit écran.

Il réalise après le court-métrage Reality Toon « Dr Kill & Mr Chance », tourné sur fond vert avec des comédiens à l’aspect cartoon, et partage sur les ondes son goût pour la musique de film à travers l’émission « 7ème Symphonie » sur la radio Vallée FM.

Puis il répond à l’appel d’offre de Matthieu Kassovitz pour son film « Babylon A.D. » en réalisant « Eau de Mars », une publicité futuriste sélectionnée et intégrée dans le film.

De plus en plus attiré par l’imaginaire, il écrit son premier scénario de long-métrage intitulé « Dans l’ombre », un film noir fantastique avec des ombres. Il en réalise un court-métrage à partir d’extraits de films pour promouvoir ce projet, créant ainsi son premier Mashup. Le film obtient plusieurs prix en festivals.

Il rencontre ensuite l’artiste Marc Giai-Miniet et découvre son art par l’intermédiaire de Philippe Giai-Miniet, comédien et neveu du peintre. Attirés tous les deux par l’univers du plasticien, ils créent le court-métrage « Mémoires Vives » qui raconte le voyage d’un défunt dans l’Au-delà. Tourné aussi sur fond vert, le film a été également primé en festivals.

Suite au montage réalisé pour « Dans l’ombre », il découvre l’univers du Mashup et rencontre d’autres créateurs. Souhaitant poursuivre dans le détournement et renouer avec le Film Noir, il réalise son 2ème Mashup « Master of Suspense », film mettant en scène Alfred Hitchcock : cette fois, c’est lui le héros. Ce film a été créé à partir des caméos du Maître. Séduit par le Mashup, il enchaîne les créations en utilisant de plus en plus les effets spéciaux. « Darth by Darthwest » (« Vador aux Trousses ») détourne une des scènes cultes de « La Mort aux Trousses » en la mélangeant avec le monde de « Star Wars », plongeant Cary Grant sur Tatooine au milieu des Tie Fighters. Le film rencontre un grand succès sur internet.

Du film d’animation avec « Cheese Trouble » où les Minions sèment la zizanie chez Wallace & Gromit, au film d’horreur avec « HZ Hollywood Zombies » où une météorite tombe sur Hollywood, transformant tous les acteurs en zombies, en passant par les nouvelles aventures d’Indy Solo dans « Raiders of the lost Darth », il mélange ensuite différents genres comme le Western, la Science-Fiction et le film de monstre, comme « Far Alamo » dans lequel les arachnides géantes de Paul Verhoeven attaquent Fort Alamo ! Ce Mashup reçoit un Staff Pick de la part de Vimeo.

Il continue et transforme les Blues Brothers en Men In Black dans "MIB: Men In Blues" : Jake & Elwood sont de retour pour une nouvelle mission, mais des Aliens les attendent au tournant. Il change tous les rôles d’Arnold Schwarzenegger en T-800 pour mieux les faire s’affronter dans "TS: terminators". Le film comptabilise plusieurs millions de vues sur Youtube.

Il poursuit son exploration du détournement avec "Moon Shining », un documenteur montrant Stanley Kubrick sur le tournage en studio du premier pas sur la Lune, et retrouve Cary Grant dans l’épisode II de "Darth by Darthwest", propulsant cette fois l’acteur dans l’espace à bord du Faucon Millenium.

Intéressé par le cinéma expérimental narratif, il crée "The End" pendant le confinement, un mashup composé de 600 Gifs et Cinemagraphs de films, pour évoquer notre monde et le cinéma à l’arrêt suite à la pandémie. Un deuxième Staff Pick le met en lumière sur Vimeo.

Il retrouve ensuite les T-800s avec « TS2 Terminators 2: Primary Targets », film qui rencontre également un joli succès sur Internet avec plus d’un million de vues. Parallèlement, il écrit des scénarios avec le romancier et réalisateur Christophe Lambert, dont « Invisible » et « Dans sa bulle ».

Le compositeur

Compositeur et arrangeur, Mathieu Alvado débute le piano à 5 ans, avant de se tourner vers le saxophone à 11 ans. De 1998 à 2003, il étudie la musique au CNR de Bordeaux où il obtient 6 médailles d’or (harmonie, contrepoint, saxophone, formation musicale, musique de chambre et lecture à vue) et 3 Diplômes d’Etudes Musicales (Ecriture, Saxophone et Formation Musicale). Il poursuit ses études au CNR de Saint Maur des Fossés en orchestration, écriture musicale et direction d’orchestre avant d’intégrer le CNSM de Paris en 2004 où il obtient les prix d’harmonie, de contrepoint et de fugue ainsi qu’un Diplôme de Formation Supérieure en écriture musicale en 2007.

Il partage ses activités entre la composition et l’orchestration de musiques pour des films, des jeux video et pour des ensembles classiques.

En 2012, il reçoit 3 Jerry Goldsmith Awards (meilleur compositeur, meilleure musique pour un court métrage de fiction et meilleure chanson) pour L’Attaque du Monstre Géant Suceur de Cerveaux de l’Espace.

En 2016 sa composition pour To build a fire obtient le prix de la meilleure musique au festival de Fimucité, prix qu’il obtient de nouveau en 2019 pour le film Rebirth.

En 2018, A song for the whale est élue meilleure musique pour un court-métrage par l’Union des Compositeurs de Musique de Films (UCMF).

En 2019, son travail pour le film Safety reçoit le prisx de la meilleur composition au Los Angeles Film Awards.

En 2020, Royal madness et Blind eyes sont élus meilleure musique pour un court-métrage d’animation par l’Union des Compositeurs de Musique de Films (UCMF).

Site internet de Mathieu: www.mathieualvado.com

Le directeur de la photo:

Après des études en arts appliqués, histoire de l’art, peinture, dessin, photographie, techniques et théories cinématographiques, Florian a travaillé comme assistant caméra puis chef opérateur pendant plus de 15 ans sur du long métrage, des pubs, clips et séries.
Ses connaissances artistiques, culturelles et techniques l’ont naturellement amené à la réalisation : avoir un concept et savoir comment le traduire techniquement en amont et pendant le tournage, usant de ses parfaites connaissances du matériel, de la gestion des équipes, du découpage et de la post production.