Europe mon amour

Memories of Sarajevo + Dans les ruines d'Athènes
ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION

Présentation du projet

Depuis sa fondation, Le Birgit Ensemble explore ce qui façonne et compose notre mémoire collective.

Memories of Sarajevo et Dans les ruines d’Athènes appartiennent à un cycle d’écriture entamé en 2013 avec la première création du Birgit Ensemble, Berliner Mauer : vestiges, et poursuivi avec Pour un prélude en 2015.

Cette tétralogie intitulée Europe, mon amour traverse l’histoire européenne contemporaine de 1945 à nos jours. À partir d’une multitude de documents qui sont autant de traces et de témoignages du temps passé, Le Birgit Ensemble construit un récit pour la scène où se mêlent tous les registres et où se déploient les contradictions et les ambiguïtés de notre histoire récente.

Pour ce faire, Le Birgit Ensemble fait le choix de poursuivre le travail commencé avec l’ensemble des acteurs et des collaborateurs techniques et artistiques qui oeuvrent depuis le début du Birgit Ensemble à la création de nos projets.

Cette équipe est nombreuse : en tout, 25 personnes participent à l’élaboration de ces deux pièces que nous répéterons en alternance au printemps et que nous créerons simultanément.

Nous avons consolidé une grande partie de notre production, mais nous avons encore besoin de récolter des fonds afin d’assurer la réalisation d’une partie du décor et des costumes.

Rejoignez, vous aussi, l’aventure du Birgit !

Et nous serons ravis de pouvoir vous retrouver parmi nos spectateurs très bientôt.

Présentation

Les nouveaux spectacles traversent les années 90 et le début des années 2000 avec comme angle d’attaque les relations complexes entre les institutions européennes et deux événements majeurs de la fin du XXème et du début du XXIème siècle en Europe : le siège de Sarajevo et l’impact de la crise économique en Grèce.

Memories of Sarajevo commence ainsi en février 1992 lors de la ratification du Traité de Maastricht un mois avant le début du siège de Sarajevo, et s’achève en 1995 avec la signature des Accords de Dayton.

Dans les ruines d’Athènes prend pour point de départ les premières conséquences de la crise des subprimes en Grèce à l’automne 2008, et s’achève en 2017 de sorte que le temps du récit finit par se confondre avec le temps des spectateurs.

On nous a enseigné l’Europe mais nous sentons bien que le modèle de nos prédécesseurs a commencé à se fissurer bien avant aujourd’hui. Quelles sont les causes de notre défaut de confiance envers les institutions européennes ? Où se nichent les prémisses des soupçons envers l’Europe ?

Loin de vouloir dresser un catalogue sombre et pessimiste du temps présent, nous voulons précisément nous émanciper des discours défaitistes et inquiets qui ont envahi notre époque. Avec ces spectacles, nous souhaitons stimuler la conscience de nos propres potentialités historiques et d’agir, dessiner des perspectives qui nous autorisent à se penser un avenir.

Memories of Sarajevo

Memories of Sarajevo commence comme une comédie-musicale : les douze signataires du Traité de Maastricht trinquent à la création de l’Union Européenne. « Ô joie! Ô joie! » chantent-ils alors, entonnant avec enthousiasme la 9ème symphonie de Beethoven. Ils reprennent gaiement : « Vive la démocratie ! Vive la liberté ! Vive l’Europe ! ». Un mois plus tard, la Bosnie-Herzégovine déclare son indépendance malgré l’opposition farouche du Parti Démocratique Serbe : la guerre civile éclate.

Avril 1992 : nous sommes à présent à Sarajevo où commence un long siège de trois ans. Les habitants tiennent coûte que coûte face aux forces nationalistes serbes soutenues par l’armée fédérale de Yougoslavie qui bombardent continuellement la ville. Une nouvelle vie s’organise : il faut lutter pour rester digne.

À la réalité crue du conflit fait écho un récit mythique : celui d’Europe, fille d’Agénor, roi de Phénicie situé dans le Liban actuel. Enlevée par Zeus métamorphosé pour l’occasion en taureau, elle “regarde vers le rivage qui fuit“…et chantera pour nous «Sarajevo, mon amour», hommage et tombeau pour les habitants de la capitale de Bosnie-Herzégovine.

Dans les ruines dAthènes

Septembre 2008 : Le système financier mondial est en train de s’effondrer, il faut sauver les caisses d’épargne, les assureurs et les banques !

Athènes 2009 : les candidats d’un tout dernier reality show entrent sur un plateau télé en traînant derrière eux leur valise. Ils partent s’enfermer, pour une durée indéterminée, dans une réplique miniature d’un temple grec antique : “Bienvenue sur le plateau de Parthenon Story !” Leur quotidien est retransmis en direct sur grand écran.

Au même moment, les Athéniens commencent à subir de plein fouet les conséquences économiques et sociales de la crise bancaire qui ravage les marchés boursiers : coupes budgétaires, suppression de postes dans les institutions publiques et dans les entreprises privées, baisse considérable des salaires…Comment échapper à ce cauchemar ?

Pendant toute la durée de la représentation, les spectateurs, eux, sont sommés de garder leur téléphone portable allumés : un portail web les invite à participer en temps réel à ce qui se joue sous leurs yeux. “Pour sauver Cassandre, tapez 1 / Pour sauver Oreste, tapez 2”, “Approuvez-vous le plan proposé par la Commission européenne, la BCE et le FMI?”, “Approuvez-vous l’aide de Zeus?”

Peu à peu les réalités se confondent. Les règles du jeu données aux candidats de Parthenon Story sont désormais les mêmes que celles qui déterminent la vie des Athéniens.

L’horloge tourne…le temps du spectacle rejoint celui des spectateurs : nous sommes en 2017 et il faut voter. Mais pour qui ?


A quoi sert l'argent collecté

Grâce à vos dons, nous pourrons financer la construction d'une partie du décor et des frais techniques des spectacles.


Objectif de collecte

11 000,00 €

Montant Global

512 000,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Salaires Artistiques

Salaires Artistiques (charges comprises) 228 000,00 €
SOUS TOTAL 228 000,00 €

Salaires Techniques

Salaires Techniques (charges comprises) 104 000,00 €
SOUS TOTAL 104 000,00 €

Administration, production, diffusion, communication, presse

Administration, production, diffusion, communication, presse 35 000,00 €
SOUS TOTAL 35 000,00 €

Scénographie et construction du décor

Scénographie et construction du décor 35 000,00 €
SOUS TOTAL 35 000,00 €

Costumes et accessoires

Costumes et accessoires 15 000,00 €
SOUS TOTAL 15 000,00 €

Matériel Son, Vidéo, Lumières

Matériel Son, Vidéo, Lumières 15 000,00 €
SOUS TOTAL 15 000,00 €

Transport et stockage du décor

Transport et stockage du décor 15 000,00 €
SOUS TOTAL 15 000,00 €

Voyages, Hébergements et Repas lors de la création

Voyages, Hébergements et Repas lors de la création 60 000,00 €
SOUS TOTAL 60 000,00 €

Droits d'Auteurs

Droits d'Auteurs 5 000,00 €
SOUS TOTAL 5 000,00 €

TOTAL

TOTAL 512 000,00 €

Recettes

Désignation Montant

Subventions publiques

Subventions publiques 200 000,00 €
SOUS TOTAL 200 000,00 €

Coproductions

Coproductions des partenaires du projet 253 000,00 €
SOUS TOTAL 253 000,00 €

Mécénat

Mécénat 40 000,00 €
SOUS TOTAL 40 000,00 €

Apport de la compagnie

Apport de la compagnie 7 000,00 €
SOUS TOTAL 7 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 11 000,00 €

TOTAL

TOTAL 511 000,00 €

Nous écrivons à partir du montage de différentes matériaux : des ouvrages historiques et sociologiques, des documentaires, des témoignages, des journaux intimes, des interviews, retranscrit des émissions T.V. ou radio de l’époque, recueilli des documents officiels de la diplomatie de l’U.E. et de l’ONU...

Dès lors, nous travaillons à l’élaboration d’une structure dramaturgique à partir de laquelle se tisseront une langue et un propos que nous voulons forts et singuliers.

Extrait 1 : Témoignage

« Regarde ce que ces deux ans m’ont fait. Des milliers de nouvelles rides. Je ne sais pas si c’est à cause de la peur, de la faim ou de se sentir découragé. On peut comparer mon visage aux rues là dehors, une façade ravagée par le temps. Les maisons, on peut les réparer, les arranger, les repeindre. Et le visage, on peut l’arranger. Les cheveux aussi. Mais notre âme, elle sera toujours meurtrie. J’ai simplement peur que l’histoire se répète. Pas seulement ici, mais avec d’autres gens innocents. Des gens qui veulent juste vivre une vie normale. »

Témoignage de Sefika, Sarajevo, 1995, “Chronique d'une ville assiégée”, BBC prod.

Extrait 2 : François-Ferdinand, archiduc d'Autriche et les signataires du Traité de Maastricht

Le porte-parole de l'UE – Vous savez les choses ont bien changé depuis votre accident…

François-Ferdinand – Mon accident ? Mon régicide ! LArchiduc savance vers le public. Pendant ce temps, certains membres de lU.E. cherchent discrètement à sortir de scène. J’étais avec ma femme en visite officielle à Sarajevo. Nous remontions l’avenue principale dans notre carrosse quand tout à coup…un extrémiste Serbe de Bosnie nous a tiré dessus…Je n’ai rien pu faire. Deux balles dans le caisson, en trois minutes on était des biscottes. Rrrah, les Serbes ! Les Serbes ! Je suis un prince catholique alors qu’est-ce que vous voulez, j’ai pardonné ! J’ai mis de l’eau dans mon vin : et maintenant j’adore les Yougoslaves. Ça m’intéresse, ça m’intéresse énormément ! Ah les Yougoslaves ! Mon Dieu, les Yougoslaves ! Cette mosaïque de peuples c’est magnifique. Ils sont passionnants ! On ne comprend RIEN. Qui est Croates ? Qui est Serbes ? Qui est Musulmans ? Catholique ? Orthodoxe ? Il y a même des Juifs et des protestants ! et tout ça ? Dans tous les pays ! C’est un imbroglio indémêlable…Attention, je suis Autrichien. Mais vous savez, chez nous, tout est…il dessine un boîte avec ses mains. Catho ! Catho ! Catho ! C’est très uniforme…Tandis que là bas…je suis absolument fasciné. J’observe, je scrute, je sens, je…geste de lindex sur le nez. Belgrade, Sarajevo, Zagreb, Lubjana…Moi, ce qui me désole, c’est qu’aujourd’hui toute cette richesse est mise en danger : rendez vous compte ! Le Mur est tombé, l’URSS s’est effondrée : il n’y a plus personne à la barre du navire, si ce n’est des nationalistes. Faites bien attention à ce que je vous dis ! La “poudrière des Balkans” elle va vous exploser en pleine figure. Comme dans la mienne en 1914, tiens ! Ah, celle-là, je ne l’avais pas vu venir.

Le porte-parole de l'UE – Ne vous inquiétez pas François-Ferdinand, nous avons l’oeil ouvert, et le bon. Nous avons tiré les leçons du passé.

François-Ferdinand – Alors vous pensez avoir pleinement conscience des enjeux géo-politiques de la Bosnie-Herzégovine ? Formidable ! C’est ce que nous allons voir. Aux membres de lU.E. Question : les Serbes sont-ils 1. Catholique 2. Musulman ?

Réponses inaudibles des dirigeants.

François-Ferdinand – Perdu ! Ils sont orthodoxes !

Réaction des dirigeants.

François-Ferdinand – Bon. Deuxième question : pouvez-vous me donner la répartition des différentes nationalités en Bosnie-Herzégovine ?

Brouhaha des dirigeants.

Extrait 3 : La Bosnie-Herzégovine sera indépendante

[…] SUBIC – My Lord ? Je souhaiterais prendre la parole s’il vous plaît.

LORD CARRINGTON – Allez-y Monsieur Subic.

SUBIC – Mesdames et messieurs les députés, je suis Rabija Subic, chef du Parti Socialiste de Bosnie-Herzégovine. Je vous remercie Lord Carrington tout comme l’ensemble des membres de l’Union Européenne de porter leur attention sur l’avenir de notre pays, toutefois, j’aimerais rappeler à Monsieur le Président Izetbegovic que non, que dans ce contexte, un référendum ne serait pas la meilleure des solutions. Vous savez, comme moi, Monsieur le Président que les Croates, les Musulmans et les Serbes ne représentent pas la même part de la population...ce ne serait pas équitable...

IZETBEGOVIC coupant Subic – Monsieur Subic...Monsieur Subic. Je vais vous répondre Monsieur Subic. Je pense qu’il ne s’agit pas seulement de demander l’avis aux partis, je pense que pour une question aussi importante que celle-ci, nous avons le devoir de demander son avis au peuple, à chaque citoyen. Chaque citoyen est concerné. Je suis donc pour que nous procédions à ce référendum afin que chacun puisse voter en son âme et conscience.

KARADZIC coupant Izetbegovic – Vous êtes un hypocrite Monsieur Izetbegovic. Les répliques suivantes sont prononcées quasiment en simultané.

IZETBEGOVIC – Un hypocrite ? Que voulez-vous dire ? Je ne comprends pas cette accusation sans fondement.

KARADZIC – Vous faites semblant de ne pas entendre ce que Monsieur Subic vient de dire ! À savoir que les peuples de Bosnie ne sont pas représentés à part égale sur le territoire ! Alors, votre référendum, excusez-moi mais NON !

IZETBEGOVIC – Monsieur Karadzic, je parle de référendum, je parle de demander son avis à chaque citoyen, chaque citoyen de Bosnie, je parle aussi des Serbes, chaque Serbe pourra voter, je ne vois pas ce qui empêcherait les Serbes de voter. Ils se rendront aux urnes comme tous les autres citoyens de Bosnie-Herzégovine.

KARADZIC – Je pensais juste que nous étions ici pour discuter –

LORD CARRINGTON – Messieurs, restons calmes je vous en prie. Je n’ai peut-être pas été clair tout à l’heure Monsieur Karadizc : il va s’en dire que ce référendum est ouvert à tous, aux Croates, aux Serbes, aux Musulmans, si les Serbes s’opposaient à l’indépendance, ils iront voter “non” au référendum –

IZETBEGOVIC coupant Carrington – Cela s’appelle la démocratie Monsieur Karadzic.

KARADZIC – Pas tout à fait Monsieur Izetbegovic.

LORD CARRINGTON – S’il vous plaît messieurs, je n’ai pas terminé. Référendum il y aura messieurs...

KARADZIC – J’aimerais maintenant prendre la parole.

LORD CARRINGTON – Je n’ai toujours pas terminé Monsieur Karadzic – car c’est la condition sine qua non pour que l’Union Européenne reconnaisse l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine ; s’il s’avérait qu’effectivement à l’issue du référendum le plébiscite embrasse le choix de l’indépendance. Je vous laisse la parole.

Chanson Sarajevo mon amour ( cette chanson sera réarrangée et chantée sur scène)

Contreparties

Ami du Birgit

pour 10,00 € et +

12 ARTINAUTES

487 DISPONIBLES

Les coulisses de la création en photos

(En donnant10 euros, après déduction d’impôt, le votre montant réel de votre don s’élève à 7 euros si vous êtes un particulier.)

Grand ami du Birgit

pour 60,00 € et +

10 ARTINAUTES

240 DISPONIBLES

Les coulisses de la création en photos
+ Une invitation à venir assister à une répétition

(En donnant 60 euros, après déduction d’impôt, le montant réel de votre don s’élève à 20 euros si vous êtes un particulier.)

Mécène du Birgit

pour 150,00 € et +

8 ARTINAUTES

242 DISPONIBLES

Les coulisses de la création en photos
+ Une invitation à venir assister à une répétition
+ Une invitation à une représentation de votre choix

(En donnant 150 euros, après déduction d’impôt, le montant réel de votre don s’élève en fait à 50 euros si vous êtes un particulier et 60 euros si vous êtes une entreprise.)

Grand mécène du Birgit

pour 500,00 € et +

1 ARTINAUTE

99 DISPONIBLES

Les coulisses de la création en photos
+ Une invitation à venir assister à une répétition
+ Une visite des coulisses du spectacle en compagnie de l’équipe
+ Une invitation pour 2 personnes à une représentation de votre choix

(En donnant 500 euros, après déduction d’impôt, le votre montant réel de votre don s’élève en fait à 170 euros si vous êtes un particulier, 200 si vous êtes une entreprise)