Danser à la Lughnasa

de Brian Friel au Théâtre 13 Jardin
ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION

Présentation du projet

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Chers futurs donateurs,

Déjà merci d'avoir cliqué sur le lien et de prendre le temps de regarder, lire les informations sur notre projet. Danser à la Lughnasa est une pièce Irlandaise de Brian Friel. J'ai découvert cette pièce magnifique lors de ma formation à l'Atelier Premier Acte il y a 17 ans. Depuis, elle me trotte dans la tête, dans le corps, dans les tripes, et même dans les pieds.

J'espère que notre descriptif vous donnera envie de nous aider, de nous accompagner. Grâce à chaque don, nous pouvons avancer dans notre création.

Nous avons hâte de partager avec vous ce moment de théâtre.

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Danser à la Lughnasa de Brian Friel est la prochaine création de la "Compagnie Qui Porte Quoi?". La pièce se jouera au Théâtre 13 Jardin du 10 septembre au 13 octobre 2019, du mardi au samedi à 20h et le dimanche à 16h.

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La "Compagnie Qui Porte Quoi?" est une association loi 1901 consacrée à la création, la production et la diffusion de spectacle vivant. Nous sommes deux directrices artistiques : Gaëlle Bourgeois et Fiona Chauvin. Elle a été créé en 2006 lors de notre rencontre (avec d'autres comédiennes à l'époque) au Studio Théâtre d'Asnières.

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Danser à la Lughnasa Dans

L'histoire : Michaël nous raconte ses souvenirs d'enfance de l'été de 1936, quand il avait 7 ans. C'est l'été où son oncle Jack revient d'Ouganda après y avoir passé 25 ans, où son père, (très absent) revient deux fois, et où sa mère et ses 4 tantes ont réussi à économiser assez pour acquérir une TSF (radio). Cette TSF dans leur foyer marque l'arrivée de l'ère industrielle et leur permet de découvrir les airs étrangers venu de Dublin. Dans leur solitude, leur désoeuvrement, cette TSF va leur permettre de rêver, de danser.

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Nous avons présenté un extrait de la pièce en sortie de résidence en octobre 2017 au Théâtre 13, et Colette Nucci (la directrice du théâtre) nous a programmé à partir du 10 septembre prochain jusqu'au 13 octobre. Nous jouerons donc 5 semaines du mardi au samedi.


Nous faisons une collecte pour ce projet parce que nous pensons que cette pièce, jouée dans ce théâtre, est une grande chance pour la compagnie. Nous espérons une belle visibilité et nous avons des besoins financiers pour mettre à bien nos envies.

Petite anecdote : Emilie Chesnais qui m'avait fait lire la pièce à l'époque (sa maman la jouait dans une mise en scène d'Irina Brook) est aujourd'hui une des actrices de notre création.



FAQ

Du 10 septembre au 13 octobre 2019 au Théâtre 13 Jardin, du mardi au samedi a 20H et le dimanche à 16H

A quoi sert l'argent collecté

L'argent récolté sert à finaliser notre budget pour aboutir à la création de danser à la Lughnasa. 

Concrètement, cela va nous aider à acheter une partie des costumes et des accessoires de jeu, acheter la matière pour le sol du plateau de théâtre.

Cela va également nous aider à payer un attaché de presse et un créateur lumière. 

Grâce à cet argent le spectacle sera beau, bien éclairé et bien défendu. 

Le théâtre 13 est une réelle opportunité pour la compagnie de passer un cap, d'être visible dans le territoire artistique actuel, et nous devons mettre tout en oeuvre pour y arriver. Nous avons besoin de vous pour cela. 


Objectif de collecte

5 990,00 €

Montant Global

95 190,00 €

Dépenses

Désignation Montant

chargée de diffusion et attaché de presse

salaires 3 000,00 €
SOUS TOTAL 3 000,00 €

costumes

costumes 500,00 €
SOUS TOTAL 500,00 €

scénographie

accessoires, sol, décor 600,00 €
SOUS TOTAL 600,00 €

salaires

salaires comédiens, techniciens, mise en scène... 85 000,00 €
SOUS TOTAL 85 000,00 €

droits d'auteurs/musique...

droit 3 000,00 €
SOUS TOTAL 3 000,00 €

frais de répétitions

lieu 200,00 €
consommables 300,00 €
SOUS TOTAL 500,00 €

administration

structure qui s'occupe des salaires 500,00 €
SOUS TOTAL 500,00 €

décor

accessoires et sol 600,00 €
SOUS TOTAL 600,00 €

création lumière

lumière 1 000,00 €
SOUS TOTAL 1 000,00 €

commission proarti

commission proarti 490,00 €
SOUS TOTAL 490,00 €

TOTAL

TOTAL 95 190,00 €

Recettes

Désignation Montant

spedidam

subvention spedidam 4 600,00 €
SOUS TOTAL 4 600,00 €

ADAMI

Subvention Adami 19 000,00 €
SOUS TOTAL 19 000,00 €

Aide ministre de la culture

FONPEPS 17 100,00 €
SOUS TOTAL 17 100,00 €

Théâtre 13

aide attaché de presse 1 500,00 €
recettes 29 400,00 €
SOUS TOTAL 30 900,00 €

apport compagnie

fond propre de la compagnie 4 600,00 €
SOUS TOTAL 4 600,00 €

Mairie de Paris

Subvention de la Ville de Paris 13 000,00 €
SOUS TOTAL 13 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 5 990,00 €

TOTAL

TOTAL 95 190,00 €

En découvrant la pièce de Brian Friel, j’ai été comme Michael subitement envahie par un « étrange mélange de souvenirs ». L’histoire de cette famille de femmes a fait écho à la mienne, et comme lui, j’ai revisité mon enfance à la lumière d’un nouveau jour. En replongeant dans cet été de 1936, Michael n’agit pas par pure nostalgie, il cherche avant tout à comprendre la nature du malaise qu’il ressentait enfant. Et c’est dans ce voyage intime, en faisant renaitre ses souvenirs sur scène, qu’il va peu à peu prendre conscience de l’extrême précarité et de l’isolement dans lesquels vivaient sa mère et ses tantes, elles qui tâchaient coûte que coûte de le préserver.

Je veux faire vivre aux spectateurs ce parcours introspectif qui agit comme un révélateur photographique sur la mémoire de Michael. Peu à peu, les signes avant-coureurs de la fin d’une époque s’accumulent, le pressentiment d’une rupture, d’abord diffus, se précise et s’installe dans les consciences. Michael découvre alors que son monde était en train de s’effriter sous ses yeux, alors même que ses tantes et sa mère restaient impuissantes, prisonnières de leur condition.

C’est certainement parce que j’aime tant la liberté que je reviens sans cesse au thème de l’enfermement dans mon travail. Que ce soit en mettant en scène « Fin de promenade » qui traite de la maternité en prison ou bien « Danser à la Lughnasa » et ses femmes qui survivent en vase clos. Le discours d’auteur masculin, qui plus est celui de Brian Friel, sur la question encore actuelle de la domination masculine est plus nécessaire que jamais. Tout en gardant une magnifique tendresse pour tous ses personnages, il nous raconte le sacrifice de ces femmes qui payent de leur liberté la fuite des hommes. Alors que leur frère ainé est parti en mission en Ouganda, que le père de Michael mène une double vie et projette de s’engager dans les brigades internationales, les sœurs restent pour élever le jeune garçon, pour qu’il puisse plus tard s’en aller à son tour et s’accomplir ailleurs. Mais pour elles, aucune émancipation possible, elles demeurent « coupables », isolées sans pouvoir prendre part au monde qui se transforme pourtant si vite sous leurs yeux.

Je les vois comme prises dans l’œil du cyclone, tout bouge autour d’elle, l’Irlande se transforme, l’ère industrielle s’installe, Michael quitte le monde de l’enfance, les hommes vont et viennent dans un tourbillon, mais elles restent au cœur de la tornade, solidement ancrées en leur socle toujours fixe.

Cette image me pousse à concevoir la scénographie autour du motif du cercle qui enfermerait et réunirait les personnages dans la maison. Ce cercle évoque aussi le rituel des cérémonies païennes, celles qui ont tant marquées Jack en Ouganda comme celles des celtiques avec leurs Cromelchs. Ce cercle sera uniquement construit avec les accessoires dont les personnages ont besoin : une bassine d’eau, la TSF, un vieux poêle, des pelotes de laines.... Je souhaite que la scénographie aille à l’essentiel. Le texte est si fourni et les acteurs si nombreux que j’ai choisi de travailler sur un plateau épuré. Afin d’inviter le spectateur à la poésie, nous traiterons le sol en le recouvrant de sable rouge. Deux grandes structures en bois de cerfs-volants seront posées contre les deux murs du théâtre à cour et jardin. Dans ce désir de dépouillement, nous travaillerons sur un plateau nu, sans pendard, et le mur de fond de scène sera visible.

C’est aussi dans ce cercle sacré que les sœurs vénèrent « Marconi », leur TSF, qu’elles envisagent d’abord de baptiser « Lugh », comme le dieu celte des moissons. C’est un totem qu’elles vont ériger sur un autel pour lui livrer leurs danses infernales. En le vénérant, la danse va jaillir de leurs corps comme un ultime exutoire, leur seul espace de débordement, de liberté. Lorsqu’elles dansent, nos héroïnes se connectent à une puissance intime, tribale, sexuelle, païenne par essence et donc forcément transgressive. « Dance, dance, otherwise we’re lost » nous avertissait Pina Bausch. Malgré toutes leurs privations, le manque d’argent, de nourriture, de sexe, d’amour, danser est leur première nécessité : c’est un acte de survie et de résistance dans un monde en pleine rupture.

Dans ces instants presque magiques où « Marconi » se met subitement en marche, les personnages détruisent les frontières du cercle et reprennent leur liberté. Yana Maïzel, notre chorégraphe, effectue dans un premier temps un travail technique avec les acteurs. Elle leur apprend à se laisser habiter par le rythme de chaque musique, puis à se familiariser avec les pas spécifiques des danses irlandaises des années 30. Dans un second temps nous travaillons à déconstruire cette technique, pour bien illustrer que les personnages ne sont pas des danseurs professionnels. Ils doivent danser avec les tripes, leur état, le lien avec les autres personnages. Il faut interpréter cette danse et oublier la technique.

Pour ce qui est de la direction d’acteurs, nous allons travailler en plusieurs étapes. Tout d’abord, un travail à la table sur le texte va nous permettre d’éclairer les acteurs sur leur personnage, le contexte social de l’époque (l’Irlande de 1936) et les intentions de l’auteur. Brian Friel dit qu’il a écrit cette pièce comme une partition de musique. Il alterne entre monologues du narrateur, scènes de groupe avec des répliques qui s’entrechoquent, puis scènes d’écoute où un des personnages raconte à son tour un souvenir, plonge dans sa propre mémoire. Il faut jouer avec ce rythme, en avoir conscience et le mettre en scène.

Le fait que la pièce soit composée de 8 personnages demande une direction d’acteurs très précise. Il faut travailler sur l‘individualité de chaque personnage pour qu’il soit dans sa vérité, et dans la vérité de l’époque, et en même temps travailler sur le groupe, sur le « focus ». Les 8 personnages sont très charismatiques, il faut donc aider le spectateur à regarder à tel ou tel endroit pour garder son attention. Nous devons travailler les scènes comme des danses, les chorégraphier. Les acteurs devront trouver leur liberté dans cette danse chorale.

Le travail avec les comédiens va aussi être celui de s’approprier les personnages et leur problématique. Nous sommes en 1936, dans une Irlande régie par des codes sociaux très éloignés des nôtres, comme par exemple le fait d’avoir un enfant hors mariage dans une Irlande très catholique. Ce « pêché » était alors puni très sévèrement, et on enfermait bien souvent des jeunes femmes dans des couvents pour qu’elles expient leur faute, sans qu’elles ne puissent plus jamais voir leur enfant, ni leur famille - comme dans les Fims The Magdalene Sisters ou Philomena. Ici, les sœurs choisissent de rester solidaires avec la jeune mère et de la garder avec elles. Elles se retrouvent ainsi rejeter par le village. Nous devons parfaitement intégrer les mécanismes de la société de l’époque pour bien rendre compte de la frustration de ces cinq femmes coupées du monde.

Cette fracture qui s’écarte entre deux espaces, deux temps, est le point cardinal de ma mise en scène. Nous devons évoluer en équilibriste sur ce fil tendu entre enfance et âge adulte, monde rural et monde citadin, époque agricole et industrielle, entre passé et présent, culture païenne et tradition catholique, instinct primaire et désir refoulé, entre ces murs qui menacent de céder. La puissance poétique de la pièce est bien dans cette incertitude, ce dernier souffle avant l’implosion, cet équilibre précaire qui tient encore miraculeusement pour un temps fragile.

Suivez l'actualité du projet !

  • Fin de résidence de Juin

    Il y a quelques jours nous avons clos une des session de répétition. Nous avons répété aux Ateliers Bernards Lhermitte à Aubervilliers, un nouveau lieu très sympa. En priorité nous avons bossé les danses, et quelques scènes de l'acte 2. Prochaine répétitions : a partir du 26 aout. Bon été!

Contreparties

Un merci, mais un grand

pour 10,00 € et +

3 ARTINAUTES

Merci merci merci!!!!

Un Merci en ligne

pour 30,00 € et +

7 ARTINAUTES

On vous dédicace une p'tite video sur nos réseaux, personnalisée, vous serez la star le temps de quelques instants..

Un merci accroché

pour 60,00 € et +

3 ARTINAUTES

37 DISPONIBLES

Un badge avec le logo de la compagnie Qui porte Quoi :)

Et contrepartie précédentes.

Un merci assis

pour 150,00 € et +

1 ARTINAUTE

9 DISPONIBLES

Une invitation pour une personne

et contre-parties précédentes

Deux mercis assis

pour 300,00 € et +

0 ARTINAUTES

Une invitation pour deux pour le spectacle

et contre-parties précédentes (sauf invitation pour une personne)

Un merci qui tchin tchin

pour 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

Un verre payé par l'équipe à la sortie du spectacle

et contre-parties précédentes (sauf invitation pour une personne)

Un merci arrosé

pour 1 500,00 € et +

1 ARTINAUTE

9 DISPONIBLES

une bouteille de Saint Joseph (rouge ou blanc selon votregoût) de notre très cher partenaire de longue route : le Domaine De Boisseyt

et contre-parties précédentes (sauf invitation pour une personne)

Un plus que merci, un immense merci, éternel

pour 4 600,00 € et +

0 ARTINAUTES

Les contre-parties précédentes et une représentation juste pour vous