

CECI N'EST PAS UNE GUERRE
Un film de Magali Roucaut et Eric-John Bretmel
Collecte Réussie
| AUDIOVISUEL - CINÉMA
| PRODUCTION
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35 000,00 € demandés
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Présentation du projet
CECI N’EST PAS UNE GUERRE est un film documentaire tourné dans les rues de Paris pendant le premier confinement, de mars à mai 2020.
Ce film propose un regard décalé sur cette période inédite à travers l’épopée burlesque de deux réalisateurs qui arpentent la ville transfigurée, à la rencontre des autres, tous confinés.
Le film est en cours de montage et nous avons besoin de votre soutien pour financer la fin de la post-production.
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NOUVEL OBJECTIF
Grâce aux soutiens de plus de 230 donatrices et donateurs, notre avons dépassé notre objectif initial de campagne en seulement 5 semaines, soit plus de 28 000 euros, ce qui nous permet de financer la totalité du montage image et du montage son. Nous remercions chaleureusement chaque membre de cette communauté à qui nous devons cette belle surprise.
Nous avons aussi eu la joie de recevoir le soutien de Cédric Klapisch, devenu mécène du film. Il suivra le montage, que nous venons de reprendre, d’un œil critique et bienveillant.
Ces bonnes nouvelles nous encouragent à prolonger la campagne avec un nouvel objectif de 35 000 euros, ce qui nous permettra de financer en partie les deux dernières étapes de la post-production : le mixage et l’étalonnage.
Chaque nouvelle contribution nous aidera à avancer sur le chemin de la concrétisation du film, afin qu’il rencontre le public en festivals et dans les salles de cinéma en 2022.
Chaque nouveau soutien est un encouragement de plus et il nous transmet de l’énergie pour réaliser un film singulier et universel.
C’est à vous de faire de la suite de notre campagne un succès.
Un immense merci par avance !
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SYNOPSIS
Nous sommes au printemps 2020, la France est confinée. Deux réalisateurs déambulent dans Paris désert. Magali derrière la caméra, Eric-John devant, à la rencontre de leurs amis à leur fenêtre, qui se confient aux deux cinéastes postés sur le trottoir d’en face.
Magali est douce et redoutable, Eric-John est colérique mais vulnérable. Un duo comique malgré eux, joyeusement en conflit, mais solidaires dans l’improvisation.
Jour après jour, le duo traverse la capitale en long et en large en réinventant le lien à l’autre. Il se heurte à l’hostilité de la ville, révèle l’absurdité de certaines situations et accueille l’imprévu que ce décor irréel et les rencontres leur offrent.
Certaines confidences et des lieux dans Paris font ressurgir des fantômes du passé. Le film se transforme alors en une expérience collective qui interroge avec humour la période et les questions qu’elle soulève sur nos liens aux vivants et aux morts.
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BOXE / Extrait de rushes
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GENÈSE DU FILM
Le mot d’Eric-John
Mars 2020. Tous confinés. Il fallait sauver nos vies, sauver des vies en restant chez nous, ce que j’ai fait, bien que ma bouilloire venait de me lâcher. Chaque soir, le même fonctionnaire du ministère de la Santé faisait le décompte quotidien des morts du virus, égrenant des nombres sans nom et sans visage. Le virus avait mis la mort au centre et le président, lui, avait déclaré la guerre. J’ai eu peur et je ne pouvais pas boire d’infusion pour booster mes défenses immunitaires. Dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans la rue, partout l’imaginaire de la guerre s’incrustait. Chez moi, cette résonance trouvait un écho particulier, celui de l’histoire de ma famille, touchée dans sa chair lors de la 2nde guerre mondiale.
Pour contrer mes angoisses générées par la situation, j'avais besoin de voir mes amis. Parler au téléphone ne me suffisait pas et rajoutait de l’irréalité à ce que nous étions en train de vivre. Il fallait que je vois mes amis « en vrai ».
Alors, malgré la peur, je suis sorti. La nuit, dans Paris, désert. J’avais le sentiment d’être un survivant. Ou un fantôme. Spontanément, je suis allé devant chez mes amis habitant autour du kilomètre autorisé et je les ai hélés à leur fenêtre. Ils étaient surpris de me voir tout en se prenant au jeu. Malgré la distance, nous étions ensemble physiquement et le rocambolesque de la situation nous amenait à partager nos ressentis et questionnements avec humour et légèreté. Il y avait là un potentiel comique, cinématographique. J’ai eu envie de le concrétiser, en faire un film.
Faire un film pour transformer ces visites en travail, et ainsi avoir la légitimité de parcourir la ville en toute légalité. Faire un film pour rester en lien avec les autres et traverser ensemble cette période d’une façon plus humaine. Faire un film pour ne pas subir les événements et transformer mes angoisses en quelque chose qui ait du sens.
Mais quel film ? Pas le temps de me poser la question, suivre ma pulsion, filmer, tourner vite. Pour ça, il n’y avait que Magali, fidèle amie. Magali, sa caméra et son expérience de documentariste. Filmer sur le vif, s’engager dans un tournage à l’instinct, tout ce qu’elle a l’habitude de faire et qui m’est étranger. Malgré nos conceptions très différentes du cinéma et nos caractères opposés, je savais qu’elle m’accompagnerait dans cette aventure.
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Le mot de Magali
Dès l’annonce du confinement, je suis sortie filmer dans la ville. Réalisatrice indépendante, je me suis fait une auto-attestation de travail me sentant légitime à être dans la rue. Filmer pour moi est une façon devenue naturelle d’être en lien avec le monde, d’éprouver les choses et d’en rendre compte. Comme tout le monde, j’ai été saisie par les rues vides, le silence. Cette sensation que le monde s’était figé. J’avais ce besoin de filmer, et un désir de faire un film, mais lequel ?
Eric-John m’a parlé de son idée d’aller filmer ses amis à leurs fenêtres. J’ai été étonnée de son envie d’aller dans la ville, de se mettre en danger. Lui, tellement angoissé, comment trouvait-il la force de se mettre en mouvement alors que le virus sévissait et que tout s’arrêtait ?
Très vite, j’ai eu une intuition : Et si Eric-John était le personnage qui me manquait pour filmer les rues inanimées de Paris, pour raconter cette période inédite ?
J’ai vu alors Eric-John comme une incarnation exacerbée de la période. Sa peur de la maladie et de la mort rejoignait la peur de mourir de toute une société. Et son obsession de la 2nde guerre mondiale trouvait écho dans les références guerrières associées au confinement et à la pandémie.
J’ai aussi vu en lui une figure de révolte contre la période. Avec son besoin vital de continuer à voir réellement ses amis, il luttait contre la « distanciation sociale » imposée et ce qui en découle : le lien virtuel avec les autres.
Surtout, l’entourage d’Eric-John est constitué de gens aux profils, aux âges et aux origines socioprofessionnelles hétérogènes. Il dépense beaucoup de temps et d’énergie pour cultiver et élargir ces liens qui le nourrissent. Cet aspect de sa personnalité offrait la promesse d’une parole variée et d'assister à des rencontres et situations fortes et hétéroclites.
Et puis, j’ai toujours vu en Eric-John un personnage de cinéma, avec son allure singulière, casquette vissée sur la tête et pantalon trop large, et son humour sur un fil, mélange d’autodérision, de provocation, d’ironie et d’absurdité. Sa proposition de faire ce film avec lui me donnait l’occasion de le filmer.
Car c’était bien ma condition pour le suivre dans cette aventure : c’est moi qui tiendrais la caméra mais je ne serais pas sa «camerawoman». Derrière ma caméra, je serais là, en interaction avec lui, les autres et la ville.
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Un duo de réalisateurs
Nous nous sommes retrouvés à déambuler dans Paris confiné, formant un duo de réalisateurs improbables arpentant la ville déserte. Très vite, il a fallu répondre à ces questions : comment faire un film ensemble et inventer un langage cinématographique commun et cohérent ? Quel sens et quelle direction donner au récit ?
Rapidement, nous nous sommes accordés sur le fait que la fabrication du film pouvait être le moteur narratif du film et nos deux personnages de réalisateurs, les personnages principaux. Cela nous permettait d’y intégrer nos errances et questionnements, et nous offrait la liberté d’essayer des choses, de bifurquer en fonction de ce qui allait se passer, au gré des rencontres et du hasard.
Surtout, nous avons ressenti la nécessité de faire un film au ton décalé, la seule façon pour nous d’alléger le poids de ce que nous vivions collectivement sans en occulter la gravité. Alors, à notre impression de parcourir une ville irréelle, étrange où tous les repères habituels étaient chamboulés, nous y avons répondu par une intuition principale qui s’est transformée en intention forte : traquer l’étrange et construire du burlesque permettant de révéler l’absurdité de cette période.
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PARIS
Ville fantôme, sauvage, post-apocalyptique, sereine ou menaçante... Paris au temps du premier confinement est notre territoire, notre terrain d’observation, de jeux et d’exploration. Une ville peuplée de visions étranges et de situations inquiétantes, absurdes ou cocasses que nous avons filmées tout au long du tournage.
La visite aux amis est une destination, mais nous prenons le temps de la déambulation, nous laissant la liberté de faire un détour, de cheminer de quartier en quartier, de nous arrêter aussi. Nous ressentons le privilège que nous avons de pouvoir habiter le temps et l’espace de cette ville métamorphosée et nous le saisissons avec notre caméra.
Bien plus qu’un décor, la ville est le personnage principal du film. Initiatrice de récits, déclencheur de rencontres et d'émotions, c’est elle qui nous souffle les mises en scène. Paris nous surprend tous les jours et fait évoluer la narration du tournage en se transformant sous nos pas du premier au dernier jour du confinement.
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LES RENCONTRES
Rendre visite aux amis à leur fenêtre est l’idée inaugurale d’Eric-John. Aller en bas de chez eux, les appeler et leur parler depuis la rue lui apparaissant comme le moyen de rendre compte de la rupture sociale imposée par le confinement tout en luttant contre.
Nous avons transformé cette idée en intention de mise en scène, comme une forme visuelle de contestation, d’auto-dérision aussi. Les situations d’échanges sont incongrues et contiennent de l’absurde. Nous entraînons les personnes à leur fenêtre avec nous dans ce partage d’expérience. Le plaisir de se retrouver et le caractère inattendu de ces rendez-vous en font des moments joyeux et plein d’humour, bien que les discussions convergent vers des sujets essentiels : la maladie, la mort, la solitude, nos relations aux autres, notre fragilité, nos luttes individuelles et collectives.
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Garance nous confie ses adieux empêchés à sa grand-mère
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Alors que les personnes confinées expérimentent le lien à l’autre à travers le tout virtuel, nous explorons la possibilité d’un nouveau type de lien en « présence ».
Puis, au fil des jours, nous avons senti qu’il fallait lutter contre cette forme - les échanges aux fenêtres - imposée par le confinement, et nous proposons aux amis de nous retrouver dans la rue. Les distances de sécurité et les gestes barrières nous forcent à inventer des situations de rencontres inédites. Nous imaginons des séquences dans la ville avec certains amis qui deviennent complices de la mise en scène.
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Conversation secrète avec Nathalie
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Flopi nous emmène dans sa friche
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Aussi, nos déambulations nous amènent naturellement à faire des rencontres dans la rue. Souvent, ce sont des personnes qui viennent nous parler d’elles-mêmes, pendant que nous filmons quelque chose dans la ville. Nous filmons ces échanges pour laisser une place à la parole d’inconnus, qui nous surprenne, nous interloque, nous dérange même.
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Causerie et intempéries avec Gérald, un voisin
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Daniela donne un cours de modélisation mathématique des épidémies, une passante s’en mêle
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Toutes ces rencontres et paroles d’amis et d’inconnus ont régénéré chaque jour notre périple et proposent un témoignage spontané, sincère et drôle d’un vécu collectif.
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La fête d’anniversaire surprise de Sébastien
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POURQUOI CETTE COLLECTE ?
Le mot des producteurs
Le film ayant été entièrement tourné, nous n’avons pas eu accès à la plupart des financements et soutiens habituels qui s’adressent aux projets en développement qui n’ont pas engagé le tournage.
Convaincus du potentiel du film, nous avons décidé d’engager des fonds propres pour lancer le travail de dérushage (visionnage de 200h de rushes) ainsi qu’une première phase de montage image avec la monteuse Flore Guillet, ayant œuvrée sur de nombreux longs-métrages.
Avec elle, nous avons pu élaborer une première trame narrative du film, étape essentielle mais encore insuffisante pour pouvoir montrer le film aux partenaires potentiels à la diffusion du film.
Il est donc aujourd’hui nécessaire de continuer le montage image et de le mener jusqu'à sa version définitive. Puis, d'effectuer le montage son.
C’est Manuel Vidal qui apportera son savoir-faire et sa créativité à la bande-sonore du film. Monteur son émérite, il a travaillé sur de nombreux longs-métrages.
Une fois ce travail de montage image et de montage son terminés, nous aimerions effectuer le mixage, puis l'étalonnage, afin de présenter une copie la plus aboutie possible à même de convaincre nos futurs partenaires qui nous accompagneront dans sa diffusion : région Île-de-France, distributeur salles, diffuseurs télé et plateformes streaming, agent de vente pour l’international.
La Luna Productions étant une petite structure, nous ne sommes plus en mesure d’engager des fonds propres supplémentaires pour financer ces prochaines étapes de post-production. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer cette campagne de financement participatif et de faire appel à votre soutien, avec l’objectif de terminer le film dans le courant du premier semestre 2022 et de le présenter aux plus grands festivals.
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ILS SOUTIENNENT LE FILM
« Les rushes que j'ai pu voir annoncent un film profond et plein d'humour. J'ai hâte de voir le film terminé, les documentaires où l'on rit sont rares ! »
Ilan Klipper, réalisateur
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« L'espion n'est plus à sa fenêtre. Je répète : l'espion n'est plus à sa fenêtre. Le sage est sur l'asphalte. Le trottoir vous appelle. J'aurais adoré être Eric-John (peut-être que je serai lui dans une vie postérieure ?) Il déconfine de quelques centimètres (cet espace entre le dedans et le dehors que contient les minuscules balcons parisiens) ses amis, et leur pose des questions aussi triviales qu'existentielles : tu fais quoi ? ça va ? Mais que se passe-t-il dans nos têtes ? Qui sommes-nous quand tout s'arrête ? Et qu'est-ce que le « tout » ? Mieux vaut-il faire quelque chose plutôt que rien ? Autant de questions auxquelles nous n'aurez jamais (je dis bien JAMAIS) de réponses. Point d'interrogation - ne passez surtout pas votre chemin. »
Clarisse Gorokhoff, écrivaine
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« Je me souviens très bien de ce tournage dans un Paris déserté. La certitude de vivre un moment unique, d'abord personnel, mais aussi collectif, car partagé par des millions de personnes. Mais aussi le sentiment qu'après ça rien ne serait comme avant, qu'un autre monde pouvait émerger, plus solidaire, plus écologique. Témoigner de ces instants communs souvent douloureux mais aussi porteurs d'espoir est essentiel : notre capacité à les oublier fait partie de notre résilience, pourtant, il faut plus que jamais les questionner. »
Nicolas Hazard, entrepreneur, fondateur d'INCO
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« Je garde un souvenir un peu flou et indistinct du confinement et j'y ai finalement très peu repensé. Les images filmées par Magali et Eric-John me ramènent à cette période avec un regard que je ne peux pas avoir : de l'humour alors qu'il y avait de l'angoisse et du tragique, des gens alors que les rues nous paraissaient vides, du lien alors que nous nous sentions si seuls, du mouvement alors que nous ne bougions plus et surtout, du dehors alors que nous n'étions plus que dedans. »
Aïda N’Diaye, philosophe, chroniqueuse sur France Inter/France Culture
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LE GANT / Extrait de rushes
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UNE NUIT / Extrait de rushes
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LES CHAMPIGNONS DE PARIS / Extrait de rushes
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A quoi sert l'argent collecté
Location salle montage image + salaire monteuse image pour 5 semaines : 10 000 €
Location salle montage son + salaire monteur son pour 8 semaines : 15 000 €
Les nouvelles contributions nous aideront à financer les étapes suivantes de la post-production, le mixage et l’étalonnage. Le mixage est budgété à 16 220 euros pour une durée de 4 semaines et l’étalonnage à 11 250 euros pour 3 semaines.
Objectif de collecte
35 000,00 €
Montant Global
96 000,00 €
Désignation | Montant |
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Montage Image |
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Salaire et charges | 28 370,00 € |
Location salle | 8 000,00 € |
SOUS TOTAL | 36 370,00 € |
Montage Son |
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Salaire et charges | 14 200,00 € |
Location salle | 4 400,00 € |
SOUS TOTAL | 18 600,00 € |
Mixage |
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Salaire et charges | 5 720,00 € |
Location auditorium | 10 500,00 € |
SOUS TOTAL | 16 220,00 € |
Etalonnage |
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Salaire et charges | 4 850,00 € |
Location salle | 6 400,00 € |
SOUS TOTAL | 11 250,00 € |
Bruitages |
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Salaire et charges | 1 160,00 € |
Location salle | 2 500,00 € |
SOUS TOTAL | 3 660,00 € |
Génériques/ sous-titres |
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Génériques/ sous-titres | 3 200,00 € |
SOUS TOTAL | 3 200,00 € |
Masterisation / support numérique projection |
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Masterisation / support numérique projection | 2 700,00 € |
SOUS TOTAL | 2 700,00 € |
Frais communication |
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Frais communication | 4 000,00 € |
SOUS TOTAL | 4 000,00 € |
TOTAL |
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TOTAL | 96 000,00 € |
Désignation | Montant |
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Minimum garanti distributeur |
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Prévisionnel | 15 000,00 € |
SOUS TOTAL | 15 000,00 € |
Fonds propres La Luna Productions |
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Acquis | 16 000,00 € |
SOUS TOTAL | 16 000,00 € |
Région Ile-de-France |
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Prévisionnel | 30 000,00 € |
SOUS TOTAL | 30 000,00 € |
Proarti |
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Financement participatif proarti | 35 000,00 € |
TOTAL |
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TOTAL | 96 000,00 € |