Sacré Moteur

SACRÉ MOTEUR est un court-métrage aux consonnances burlesques, qui évoque la difficulté d'une mère et de sa fille à partager un deuil. Il mettra en scène Marie Rivière et Julie Sokolowski qui formeront un duo... explosif !

LE SYNOPSIS

C’est l’été, au bord de la mer. La mort de son mari a plongé Sylvie dans le mutisme. Alors que les déménageurs sont là, Sylvie s’empare du détecteur de métaux de son mari et le cache dans sa chambre. C’est tout ce qui lui restera de lui. A l’insu de sa fille Lou, qui tente en vain de communiquer avec elle, elle se prend d’affection pour cet objet. Sa vibration et ses sonorités la font tressaillir et lui procurent un bien fou. Comme si son mari était revenu...

QUI SOMMES-NOUS ?

Nous sommes un couple de jeunes cinéastes et réaliser Sacré Moteur, qui sera notre premier film produit, nous tient particulièrement à cœur.

Nous portons ce projet depuis plus de trois ans, accompagnés par nos producteurs Laura Lestrade (Offshore) et Christophe Deverdun (Black Maria). Se battre pour permettre à un projet de voir le jour relève toujours un peu du parcours du combattant… ce qui n’a jamais été aussi vrai ces derniers temps !

Sacré Moteur, c’est d’abord l’envie de raconter une histoire. A travers ce film, nous traitons d’un sujet qui nous touche, le deuil, et plus particulièrement d’un état intérieur dont nous avons fait l’expérience ou dont nous avons été témoins, à différents moments de nos vies.

Ce que nous avons eu envie de raconter dans ce film, ensemble, et avec notre univers, c’est cet état dans lequel la disparition d’un proche peut plonger : une fragilité, un sentiment de déconnexion et de décalage avec la réalité et avec les autres.

Dans ce film, nous convoquons la comédie pour raconter cette expérience si particulière et intime, et l’incommunicabilité qui peut en résulter. Pour cela, nous avons choisi d'opposer fortement les réactions de Sylvie et de Lou face au deuil : le mutisme de la mère et la logorrhée de la fille. A travers ce ton particulier, nous voulions aussi explorer une certaine forme d'égoïsme dans ce processus, quand la douleur est trop forte.

Vous y retrouverez aussi l’influence du cinéma burlesque, très présente dans nos travaux, notamment au sein de notre collectif LAO, avec l’architecte Victor Clayssen. Une mini-série vidéo, en collaboration avec la Cité de l’architecture et du patrimoine, sera bientôt diffusée : Agilulfe & Gourdoulou. Catapultés dans des maquettes d’architectures, les deux personnages investissent à leur façon l’espace. L’un est une caricature de silhouette architecturale : droit, rigide, parfait ; l’autre est un corps sans esprit qui fait n’importe quoi…

L’esprit burlesque traverse l’ensemble de notre travail. Au sein du collectif LAO et de notre duo, nous menons une réflexion sur le corps comique dans l’espace. Un corps qui échappe aux injonctions sociétales et aux places prédéfinies.

Vous pouvez voir les films du collectif LAO ici : vimeo.com/ilsontlao.

Ceux de Lucie ici : vimeo.com/lucieclayssen

Et ceux d’Antoine là : vimeo.com/antoinemichelet

DÉCOUVREZ LE CASTING DU FILM !

MARIE RIVIÈRE : SYLVIE

Marie Rivière a été révélée au grand écran par Éric Rohmer dont elle est devenue l’actrice fétiche. Aussi ecclectique qu'exigeante, Marie est une actrice marquante, par son magnétisme et sa fantaisie. Elle joue pour le théâtre, le cinéma et la télévision. Récemment, on a pu la voir dans Antoinette dans les Cevennes de Caroline Vignal, récompensé aux César 2021 et nominé dans sept catégories.

JULIE SOKOLOWSKI : LOU

Actrice charnelle et bouleversante, Julie Sokolowski a été révélée dans le film éponyme Hadewijch de Bruno Dumont en 2009. Autodidacte, elle mène une carrière d’actrice et d’autrice-réalisatrice. Depuis 2010, elle joue dans de nombreux courts et long-métrages. En tant que réalisatrice, elle compte trois court-métrages à son actif et prépare son premier long-métrage.

LES INTENTIONS VISUELLES DU FILM

Le moment clé du film sera celui d'une bascule, quand Sylvie décide de fusionner le détecteur de métaux de son mari et la tondeuse à gazon du jardin : ça ne va pas ensemble, mais elle scotche très fort et ça tient ! A travers cet acte de création, Sylvie bricole son deuil, et retrouvera goût à la vie au contact de cette machine aussi folle que la mort qui a emporté son mari. Le bruit du moteur et sa vibration feront exister en elle une sensation de vie. En transformant son salon en atelier d'art brut, Sylvie s'offrira un moment de liberté et s'émancipera du regard de sa fille.

Pour le cadre, nous avons choisi d'utiliser un ratio 1.37. Le rétrécissement du champ qu'il permet par rapport au 1.85 nous permettra d'amplifier, en plan large, les tensions entre les corps et les espaces. En s'inspirant des découpages intimes de Yasujiro Ozu, des plans serrés sur les visages nous permettront de marquer l'isolement de nos personnages. A la manière de Charley R. Bowers, nous feront exister Sylvie visuellement dans son excès, sa maladresse, son rapport transgressifs aux objets et à l'espace qu'elle occupe. Elle s'échappera du cadre au fur et à mesure que son débordement s'intensifiera.

Les couleurs du film seront vives. Nous voulons faire ressortir des touches franches dans l'image, à la manière du Genou de Claire d’Éric Rohmer. Pour les intérieurs, nous nous inspirerons des peintures d'Édouard Vuillard, où les figures se fondent sans le décor. Nous aimerions créer une image douce, légèrement granuleuse, en cherchant à faire sentir la matière des objets et des éléments.

LE TRAITEMENT SONORE DU FILM

Nous y attachons beaucoup d'importance et sommes très heureux de le confier à Pascal Ribier, qui travaillera en collaboration avec Céline Périer, compositrice de musique électroacoustique.

La prostration physique et verbale de la mère, en opposition avec le bavardage incessant de sa fille, sera posée comme un acte de résistance face à des injonctions sociales que son deuil la rend incapable de gérer. Quand elle se retrouvera seule, le silence s'installera, que le bruit des objets puis de la machine viendront combler au fur et à mesure, comme pour parler à sa place. Ces bruits seront ceux des objets du quotidien, et seront travaillés dans une approche harmonique.

Le détecteur de métaux, qui incarne un personnage à part entière dans le film, prendra vie petit à petit à travers ses sonorités. D'abord monocordes puis désaccordées, elles évolueront vers des sons savoureux et harmoniques, accompagnant l'état émotionnel de Sylvie. L'association du détecteur et de la tondeuse donnera naissance à une machine improbable tant sur le plan visuel que sonore : construite à partir d'une accumulation d'objets mécaniques et électroniques qui la feront vibrer, s'allumer et répercuter des ondes, la machine deviendra un protagoniste à part entière, un substitut du mari défunt.

QUI ACCOMPAGNE CE PROJET ?

Co-produit par les sociétés OFFSHORE & BLACK MARIA, le film est soutenu par le programme d’aide aux écritures de cinéma du Moulin d’Andé Ceci. Il bénéficie d’une aide financière de la Collectivité de Corse. Le film fera l’objet d’une diffusion télévisuelle et en festivals (en France et à l’international). Sa diffusion et sa distribution seront assurées par Manifest.

REJOIGNEZ-NOUS !

Soyez les prochains à rejoindre l’aventure ! Le tournage du Film est prévu en septembre 2021. Malgré les soutiens et financements que nous avons pu rassembler jusqu’ici, nous avons besoin de votre aide pour permettre à ce projet d’exister.