ON VA S'FAIRE VIRER

Monique & Boulon parlent de la difficulté à trouver du boulot quand on a un CV de clown.

Quand on rentre dans le monde du travail et que tout nous résiste, les objets, les mots, le sens...

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Ils vous aideront peut être à rire de vos entretiens ratés, de vos bourdes, de la peur du big boss.

Mais ils sont prêts, motivés, à mettre en œuvre leur intelligence, leur don inné de l’organisation, leurs muscles, leur agilité, leurs corps de rêve pour accomplir THE mission : TROUVER DU TRAVAIL

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LE DUO

Stéphanie et Jean-Christophe se sont rencontrés à La Cascade, Pôle National des arts du cirque à Bourg Saint Andéol, à l’occasion de la semaine « Les clowns bricolent leur cinéma » sous les augustes auspices des Nouveaux Nez.

Ou plutôt, retrouvés, puisqu’ils avaient déjà fait ensemble un stage de Bouffon avec Alain Gautré en 2003.

Monique et Boulon sont sur la même longueur d’onde et un duo naturel existe comme une évidence. Leur envie commune de travailler en duo a fait le reste. Et voilà ON VA S'FAIRE VIRER éxiste !

Un duo basé, ni sur la hiérarchie, ni sur le conflit, mais sur la complicité.

Se sont deux augustes, quasiment deux contre-pitres. Les problèmes et les conflits ne surgissent entre eux que par accident, par maladresse ou hasard. Ils sont dans le même monde et ont les mêmes envies, c’est un « jeu en famille » qui potentialise et alimente leurs émotions, leur folie fantaisiste. L’un ne va pas sans l’autre et ils font tout ensemble, même ce qu’ils ne savent pas faire ! Le monde extérieur représente l’autorité, le "clown blanc", l'orde et le conflit. La dramaturgie du spectacle en tient compte pour activer les clowns.

Note d’Intentions artistiques :

Hormis l’envie de jouer ensemble, l’objectif commun est de renouer avec le côté très organique des clowns, de limiter l’usage de la parole, de s’en tenir à des situations très simples pour les vivre pleinement, émotionnellement et corporellement, sans avoir recours au cérébral (pour Monique et Boulon ça tombe bien…). Oui cela peut être lu comme la définition même du jeu clownesque, mais nous nous en somme peut être un peu éloigné au gré des spectacles solos. Aurions-nous laissé filer l’essence de l’Auguste ?

Nous avons très envie de nous rapprocher du jeu masqué, du masque larvaire précisément (citons Abbe et Mike comme référence enthousiasmante !). S’il est simple et juste, le récit sans parole, ou presque, met en scène l’être humain dans ce qu’il a de plus universel car il s’appuie sur les émotions et le corps. Par les temps qui courent un langage universel est important, car nous avons envie de toucher tout le monde.

Alors, laissons les auteurs réfléchir et laissons les clowns jouer. Laissons le spectateur ressentir et imaginer. Le clown est un passeur qui ouvre des espaces imaginaires, et qui rejoue le monde. Citons là Monsieur Alain Gautré avec lequel nous avons travaillé l’écriture clownesque, et aussi le Méloclown…..

Le travail du duo :

Nous voulons faire un travail spécifique sur le jeu en duo en répétant le plus possible en public pour faire évoluer notre écriture en direct. En faisant à chaque cession un travail technique, comme les gammes d'un musicien, pour développer l’écoute, les codes et le vocabulaires de jeu commun, développer la sphère intime commune (petit abécédaire M. Dallaire : le jeu en famille, le ping pong, le « Oui et », les voyages, les états et les émotions, etc.…). En étant précis et exigeants car travailler dans cette direction nous donnera une base de jeu ralenti….. Alors « Au Boulot, les clowns » car nous avons des clowns dynamiques, enjoués, communicatifs et toniques……les ralentir est notre challenge.

La forme, et les objets, la scénographie :

Pour donner au spectacle une couleur fantaisiste, non quotidienne et parce que nous sommes curieux d’apprendre de l’autre et de ses compétences pour accroître la complémentarité du duo, nous allons utiliser et mélanger les disciplines artistiques que nous maîtrisons : jongle, danse, jeu masqué, techniques corporelles et rythmique, musique et chant.

Nous utiliserons aussi les élastiques, car le monde du travail nous résiste, nous étire, nous lance, nous propulse, nous fléxibilise jusqu'à la casse...jusqu'au burn out.

La scène représente le monde du Pôle Emploi. Une salle, une chaise, une table, un monde rebelle ou les deux clowns sont inadaptés, où le monde des objets résiste...

Les spectateurs seront désignés comme les futurs employeurs.

La mise en œuvre des temps passés :

- Résidence de recherche LIVRON sur DROME

- Résidence d'écriture, LA LISIERE

- Résidence LA CASCADE

- Résidence et écriture FIGEAC

En 2019 le plein emploi : finalisation de la création, les trois temps :

- Résidence ITEP de BEAUVALLON à Dieulefit (partenariat CASCADE) du 7 au 17 janvier 2019

- EXPLOR'en SCENE, à la Cascade avec l'intervention de AMI HATTAB du 23 février au 1 mars 2019

- Résidence de fin de création au SAMOVAR à PARIS du 15 au 20 avril 2019