Massacre à la PoéZie
AVIGNON 21Par: MONKEY TALK
Collecte Terminée
850,00 €
soutiennent
objectif de
ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION
Présentation du projet
Résumé :
OEuvre composite de Mina Poe, Massacre à la PoéZie porte avec force, tendresse et humour la parole de grandes poétesses d’hier et d’aujourd’hui, de Li Qingzhao à Ewa Lipska et passant par Pernette du Guillet, Marceline Desbordes-Valmore, Marina Tsvetaieva et bien d’autres. À contrecourant d’un récital classique, Massacre à la PoéZie expose la création d’un spectacle, interroge la parole et la place des femmes, en dévoilant les coulisses d’une répétition. Ici, la fabrique du théâtre se déploie sous nos yeux.
Une actrice sur le retour, accompagnée par deux musiciens, répètent un récital sous la direction d’une jeune metteuse en scène peu investie. La partition poético-musicale fait écho aux relations houleuses qui agitent la troupe. Les envies, les faiblesses, les égos de chacun oscillent entre conflits et convergences, exacerbés par ce microcosme qu’est la scène. Mu par l’urgence de créer, chacun s’impose, se surprend, s’interroge. Le corpus de poèmes choisi par la metteuse en scène fait débat, agite les consciences féministes.
Qu’est ce que ça dit une femme dans la France du 16ème siècle et une autre en Russie au 20ème ? Que se passe-t-il lorsqu’on mixe le tout avec une musique live originale qui envoie du punk, du jazz et du rap médiéval ? Ça swingue, ça explose, on rit et ça fait du bien !
Note d'intention
« Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire. J’écris pourtant » Marceline Desbordes-Valmore
L’artiste sur scène est souvent fantasmé par le public. Pourtant l’envers du décor révèle parfois un univers tout autre. Ici, c’est le théâtre dans le théâtre qui se jouera sur scène révélant les coulisses de la répétition d’un récital de poésie féminine, entre une actrice sur le retour, sa jeune metteuse en scène prometteuse mais pas investie et deux musiciens dépassés. Au fil du travail, les personnalités se révèlent dans une lutte d’égo, mêlant les rapports de pouvoirs aux fragilités et incertitudes de chacun.
La troupe expérimente, se trompe, digresse, doute. La répétition est ponctuée de moments d’errance, de trouvailles hasardeuses, de moments de complicité, mais aussi de désaccords.
Les artistes travaillent toujours avec leurs matières intimes qui, assemblées, peuvent créer des éclairs de tension, mais aussi de génie.
C’est par l’humour et l’autodérision que j’ai voulu démystifier cette posture de l’artiste, exposer ses états d’âmes qui, s’ils sont communs à tous, sont exacerbés par la scène.
Au coeur de cette répétition, le personnage de l’actrice en mal de jeu, offre son énergie et se livre corps et âme à sa passion de la scène.
Éclectique, l’écriture musicale révèle la spontanéité de cette répétition, sa vivacité et sa richesse. Entre jazz, rock et morceaux plus classiques, la musique jouée en live par deux musiciens apporte une touche contemporaine, rendant accessible et ludique cette poésie. Elle porte la parole de ces femmes poètes, révélant des univers teintés de mélancolie et d’audace, mêlant piano, guitare électrique à des sons électroniques. Elle sublime le sens des textes, interrogeant la parole des femmes d’hier et d’aujourd’hui, leurs questionnements intimes et ses échos contemporains.
« Au début de ma carrière de journaliste, je réalisais rapidement que je serais amenée à combattre un certain fantôme. Celui d’une femme. Et lorsque j’appris à la connaître, je la baptisais du nom de l’héroïne du fameux poème « L’Ange dans la Maison ». Elle prit l’habitude de s’immiscer entre moi et mon travail. Elle me harcela tant que je dus l’assassiner. Pour comprendre mon geste, il faut me laisser vous la décrire : elle était extrêmement sympathique, totalement désintéressée, excellant dans l’art de tenir foyer et famille, se contentant de la carcasse du poulet comme on dit. Bref, entièrement dédiée aux désirs des autres, elle n’avait ni avis, ni désirs personnels. En cette période de fin de l’ère victorienne, chaque foyer possédait son Ange. Lorsque je reçus ma première commande de critique de roman, elle se rappela à moi dés les premiers mots. L’ombre de ses ailes tomba sur mon feuillet. Elle chuchota à mon oreille : ma chère, tu es une jeune femme. Tu commentes le roman d’un homme célèbre. Sois compatissante, sois tendre, flatte, dupe, use des talents de notre sexe. Ne laisse jamais personne deviner que tu penses par toi-même ». Virginia WOOLF : Citation issue de la conférence
De Li Qingzhao à Ewa Lipska, un corpus au féminin
À l’inverse d’un Rimbaud ou d’un Verlaine, peu de poétesses sont passées à la postérité, souvent cantonnées à des rôles de muses. Restées invisibles dans l’Histoire de la poésie, j’ai eu envie de parcourir leurs mots, de leur donner une voix, de Pernette du Guillet à Sylvia Plath, en passant par Marceline Desbordes-Valmore, les soeurs Bronte, Marina Tsvetaieva et bien d’autres. Longtemps, on a reproché aux poétesses un excès de naïveté et de sensiblerie, des écrits fleur bleue ou enfantins. C’est pourtant derrière cette sensibilité que je perçois une force cachée, un regard décalé, marginal et sublime. Le terme « poétesse » n’apparaît d’ailleurs que tardivement, au XVIème siècle, et se charge immédiatement d’une connotation péjorative, méprisante ou gentiment moqueuse.
Reconnue, la poétesse sera nommée «femme poète», ce qui rappelle directement les modèles principalement masculins de la Poésie.
« Ces poètes seront ! Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme, jusqu’ici abominable, — lui ayant donné son renvoi, elle sera poète, elle aussi ! Ses mondes d’idées différeront-ils des nôtres ? — Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les comprendrons. » Lettre d’A. Rimbaud à Paul Demeny
De la poésie en musique
Ce qui a déterminé de manière presque instinctive mon choix de corpus, c’est l’oralité, la grande musicalité qui émane de ces poèmes. Leurs styles variés m’ont donné envie de les mettre en musique dans un récital éclectique, où s’entremêlent le jazz, le rock, le punk, le slam, le lounge, le médiéval et la variété classique. Certaines de ces poétesses avaient d’ailleurs un goût prononcé pour la musique, comme Marceline Desbordes-Valmore, qui, un temps chanteuse, mit un terme à sa carrière car elle était trop émue par le son de sa propre voix. Aujourd’hui, c’est étonnamment des hommes, tous chanteurs de variété- Benjamin Biolay, Julien Clerc ou encore Pascal Obispo qui revisitent ses poèmes d’amours blessés.
Intimité
Dans Massacre à la PoèZie, le corpus nous plonge au coeur de la relation d’amour, à travers ses blessures, ses mystères, l’inattendu, le désir, la séduction et l’abandon. Une matière tragi-comique où mélodrame et absurde se mêlent, où les mots sont fantaisistes, dangereux, terrifiants, charnels. Peu connues, les vies très romanesques de ces poétesses ont directement insufflé mon écriture, incluant des inserts biographiques, reflets de leurs vies tumultueuses de femmes artistes. Certaines, écartées du monde artistique et de ses cercles, ont d’abord écrit dans l’intimité, inspirées par la matière même de leurs vies. Aussi sensibles que vibrants, ces textes sont teintés de leurs personnalités fortes, tragiques et excentriques, reflets d’une société trop patriarcale pour les reconnaître.
J’ai voulu partager cette intimité avec tous les publics, à l’aide d’un dispositif scénique léger, facilitant l’itinérance du spectacle.
Heureusement que tu n’as pas choisi Anna Akhmatova. Akhamatova sur l’air qu’on vient de faire... (chantonnant) «Mon mari m’a battue avec une ceinture ouvragé, qu’il tenait par le milieu...» Et elle était considérée comme une révolutionnaire. Extrait «Anna Akhmatova», Massacre à la PoéZie
A quoi sert l'argent collecté
L'argent collecté servira en priorité au paiement de la masse salariale artistique du projet. Garantissant ainsi un salaire convenable aux artistes pendant le festival.
Objectif de collecte
15 620,00 €
Montant Global
60 730,00 €
Désignation | Montant |
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Personnels |
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Admin | 1 950,00 € |
Techniques | 5 850,00 € |
Artistiques | 21 640,00 € |
SOUS TOTAL | 29 440,00 € |
MUSIQUES ET TEXTES |
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Droits d'auteur | 800,00 € |
Composition et enregistrement | 6 500,00 € |
SOUS TOTAL | 7 300,00 € |
Location + Transport |
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Transport personnel + matériel | 1 000,00 € |
Assurance | 500,00 € |
Théâtre + création lumière | 8 440,00 € |
logement personnels artistiques et techniques | 9 000,00 € |
SOUS TOTAL | 18 940,00 € |
Communication |
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Conception Graphique et réalisation | 800,00 € |
Frais divers (mails, tél, conférences de presses...) | 750,00 € |
Prestations liées | 3 500,00 € |
SOUS TOTAL | 5 050,00 € |
TOTAL |
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TOTAL | 60 730,00 € |
Désignation | Montant |
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Fond Propre |
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Compagnie | 17 110,00 € |
SOUS TOTAL | 17 110,00 € |
Co-production |
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Maymoon Production | 10 000,00 € |
SOUS TOTAL | 10 000,00 € |
Subvention |
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Fond de soutien SACD | 4 000,00 € |
SOUS TOTAL | 4 000,00 € |
Billetterie (prévisionnel) |
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Billetterie festival | 14 000,00 € |
SOUS TOTAL | 14 000,00 € |
Proarti |
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Financement participatif proarti | 15 620,00 € |
TOTAL |
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TOTAL | 60 730,00 € |
Contreparties
Merci
pour 10,00 € et +
0 ARTINAUTES
Un grand merci pour votre participation !
(Coût réel après déduction : 3,4€)
Découverte
pour 50,00 € et +
0 ARTINAUTES
Un grand merci et une invitation pour une représentation pendant le festival d'Avignon !
(Coût réel après déduction : 17€)
Fan
pour 100,00 € et +
0 ARTINAUTES
Un grand merci, 1 invitations pour une représentation pendant le festival d'Avignon + une affiche dédicacée par les artistes
(Coût réel après déduction 34€)
Shopping PoéZie
pour 300,00 € et +
0 ARTINAUTES
Un grand merci, 2 invitations pour une représentation pendant le festival d'Avignon, une affiche dédicacée par les artistes et un tote bag aux couleurs du spectacle
(Coût réel après déduction : 102€)
Super Fan
pour 500,00 € et +
0 ARTINAUTES
Un grand merci, 2 invitations pour une représentation pendant le festival d'Avignon, une affiche dédicacée par les artistes, un tote bag aux couleurs du spectacle et un cd des textes du spectacles en musique.
(Coût réel après déduction : 170€)
Invité d'honneur
pour 1 000,00 € et +
0 ARTINAUTES
Un grand merci, 2 invitations pour une représentation pendant le festival d'Avignon, une affiche dédicacée par les artistes, un tote bag aux couleurs du spectacle, un cd des textes du spectacle en musique, une video personnalisée du clown M pour votre anniversaire.
(Coût réel après déduction : 340€)
Merde, un prince !
pour 1 500,00 € et +
0 ARTINAUTES
Un grand merci, 2 invitations pour une représentation pendant le festival d'Avignon, une affiche dédicacée par les artistes, un tote bag aux couleurs du spectacle, un cd des textes du spectacle en musique, une video personnalisée du clown M pour votre anniversaire et un lien vers la captation du spectacle avec votre nom au générique.
(Coût réel après déduction : 510€)