L'HELIPCE

Création 2024
ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION,
DIFFUSION
INCLUSION,
FEMINISME,
ENVIRONNEMENT

Présentation du projet

 

 

L'HELIPCE est une comédie d’anticipation fantasque de presque 5 heures pour 11 comédien.nes écrite et mise en scène par Cécile Rist et créée en mars 2024. Nous la reprenons les 7, 8 et 9 novembre 2024 à L’Espace Jean Ferrat d’Avion et le 13 novembre à 20h au Théâtre Victor Hugo de Bagneux où nous vous attendons nombreux.

La pièce nous projette en 2073 après un désastre écologique. Une communauté de quelques milliers de personnes survit dans une Tour-monde qui abrite la seule végétation à des kilomètres à la ronde. Un peuple lointain, dont le cataclysme les a séparés, les contacte, suscitant espoirs et craintes. La saga suit les personnages un jour par mois, et nous plonge dans une révolution politique et intime, où la force centrifuge de l’hélipce ne laissera personne indemne…

Sila, une mère dépassée, vit au 47e étage de la tour qui autorégule son autarcie mais se déglingue petit à petit. Son lévitateur, son dresseur et son isolateur enquillent les pannes. Solo, son fils adolescent et récalcitrant est amoureux de la fantasque Sheyrazed, fille du sinistre commissaire des communautés immobilières. De chez son voisin du dessus, un homme étrange et rugueux, Sila entend des bruits suspects. Mama Yaba, la nourrice communautaire et une jeune plombière découvrent par hasard un réseau de circulation via les conduits de l’immeuble.

Des « terreux » se sont introduits dans la tour !..

Comme une série dont on savoure les saisons, la pièce raconte la vie de cette mini-société en proie à la violence, aux émois et aux métamorphoses. « Toute ressemblance avec des personnes et des faits existants est évidemment volontaire ».

L'HÉLIPCE comme LA NUIT JUSTE AVANT LES FORÊTS de Bernard-Marie Koltès - les deux spectacles amorcés dès 2019 par BordCadre - traite de l'altérité, du risque totalitaire et du rejet de l'étranger. Ils n'ont jamais été aussi nécessaires.

Il est des spectacles ou des groupes de théâtre qui surgissent en périphérie ou dans la marge, des spectacles différents, portés par des énergies, des styles de jeu et d'écriture en rupture ou qui flirtent avec les codes attendus. L'HÉLIPCE, tout comme nos précédentes créations, s'inscrit dans cette veine. Nous revendiquons ce positionnement né dans une âpreté joyeuse sans aucune concession aux effets de mode. Nous aspirons à servir le public et son théâtre à notre manière, dans un style direct, ludique et engagé qui renoue avec un théâtre accessible au public aussi bien populaire que savant.

Alors, vous aussi, engagez-vous et venez jouer avec nous !

A quoi sert l'argent collecté

Par votre don vous contribuez à rendre possible :

- la présence des comédien.nes aux répétitions tout au long de 2023 (salaires, trasnports, hébergements, repas),

- la location de salles de répétition,

- la construction des décors,

- l'achat des costumes,

- l'installation des lumières.

 


Objectif de collecte

3 400,00 €

Montant Global

84 320,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Salaires & Charges

Comédien.ne.s, technicien.ne.s et admin 64 320,00 €
SOUS TOTAL 64 320,00 €

Salles de répétitions & représentations

Locations 10 000,00 €
SOUS TOTAL 10 000,00 €

Hébergement & repas en répétitions

Logements & nourriture 10 000,00 €
SOUS TOTAL 10 000,00 €

TOTAL

TOTAL 84 320,00 €

Recettes

Désignation Montant

Subventions

Région Hauts de France, Dpt Pas de Calais 50 000,00 €
SOUS TOTAL 50 000,00 €

Résidence

Production Avion, coproduction villes et agglomération 30 000,00 €
SOUS TOTAL 30 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 3 400,00 €

TOTAL

TOTAL 83 400,00 €

6 années à la rêver, en poser les pavés, l’un après l’autres sans savoir vraiment où ils me conduiraient. La boucle se clôt enfin… Cette écriture m’a fait voyager à l’aveugle, tâtonnant dans un labyrinthe dont l’issue sans cesse se dérobait à mes pas. Ce labyrinthe est le reflet de ma psyché bien sûr. Existe-t-il un chemin qui permette au fantasme et à la raison de coexister pacifiquement ? Existe-t-il une voie dans laquelle l’espoir puisse survivre et s’adapter à la violence qui m’habite, et supposé-je, qui NOUS habite tous, primates humains au cerveau en partie reptilien, nous piégeant sans cesse nous-même dans les mêmes biais cognitifs, instiguant des révolutions qui inexorablement installent les mêmes structures de domination, et la même violence collective ?


J’essaie donc de parler de mon rapport à la violence du monde, des êtres qui l’habitent, et de la mienne. J’essaie d’y résoudre l’irrésolvable, comment bâtir une paix commune qui n’éteigne pas notre feu vital. Projet fou. Mais je tente, car j’en ai besoin, de ne pas me limiter à la seule critique et dénonciation de l’oppression mais à imaginer, rêver comment reconstruire après une révolution une société qui ne reproduise pas comme un négatif photographique une exclusion à la fois différente mais par nature identique. Comment vivre de façon intime une réunification des parts éparses et contradictoires de soi. Tous les personnages de cette histoire foutraque souffrent à divers degrés de leur ambivalence.


Les questions principales qui sous-tendent l’histoire sont : Que faire de la violence qui nous habite ? Pouvons-nous construire une réalité qui ne piétine pas nos rêves ? Surtout, elle questionne la notion de fraternité et de rapport à l’Autre, dans sa différence et sa proximité. Toutes ces questions évidemment sont celles qui m’habitent particulièrement en cette période trouble.


Le récit, la pièce s’articule justement autour de la révolution d’une année complète, à raison d’une journée par mois de la vie de ces personnages, chaque fois un jour emblématique de notre vie collective et de notre histoire : 1er mai, 14 juillet, 25 décembre, 14 février... Elle commence un 1er avril et se termine un 8 mars. Au cours de cette année « elliptique », l’organisation politique de la tour va être renversée et se reconstruire. Les termes de la reconstruction sont évidemment plus ardus que ceux du renversement. De même qu’il est plus facile de critiquer et de détruire l’existant que de construire ensemble un collectif qui nous paraisse juste et équilibré à tous.


La narration elliptique fait penser à une structure de série. On y parle une langue futuriste issue de cultures diverses. C’est une oeuvre chorale avec une dizaine de personnages, plus exactement onze protagonistes qui tous ont leur parcours et, j’espère, suscitent chacun la curiosité. Dans cette choralité, deux figures ressortent plus clairement comme représentantes de cette histoire : la jeune Sheyrazed, jeune fille un peu givrée, déchirée par ses loyautés et traversée de fulgurances, et Sila, une mère dépassée, qui tente d’élever son fils, un adolescent amoureux et récalcitrant, trempant dans un trafic de feuilles bleues. Leurs petites histoires vont rencontrer la grande, celle de leur monde en pleine mutation.


L’enjeu final est de partager à la fois des préoccupations et des rêves, ainsi qu’une forme de poésie de l’espace, ce qu’est le théâtre pour moi. Ouvrir au rêve, à une forme de beauté et de merveilleux contenu dans l’instant présent partagé. S’émerveiller, rire, trembler, palpiter ensemble malgré la grisaille du réel, c’est ce que parfois propose le théâtre, lorsqu’il parvient à accomplir sa mission.


Il y a donc mes préoccupations : l’écologie, le rapport à l’autre, le rapport au vivant et plus largement à « l’Inconnu » et « l’inconnaissable » que je questionne devant les spectateurs, avide que je suis de leurs réactions. Et cela contient une certaine gravité. Mais, en contrepoint, il y a aussi cette tentative de griser les regards du plaisir de voir, de surprendre, tous les petits cadeaux théâtraux parsemés dans le temps passé ensemble. Il y a bien quelque chose qui est de l’ordre du pur plaisir que je cherche à distiller et partager dans le spectacle.


Cécile Rist

Contreparties

Affiche signée des membres de la troupe

pour 50,00 € et +

3 ARTINAUTES

Illustration créée par Nicolas POUPON, dessinateur et auteur de BD - www.bedetheque.com/auteur-2070-BD-Poupon-Nicolas.html

Place gratuite

pour 100,00 € et +

2 ARTINAUTES

En donnant 100 €, vous pouvez déduire 66€ de vos impôts et voir le spectacle à Avion ou à Paris pour une valeur de 20€.

Place gratuite et rencontre avec les artistes

pour 150,00 € et +

0 ARTINAUTES

En donnant 150 €, vous pouvez déduire 99€ de vos impôts et voir le spectacle à Avion ou à Paris pour une valeur de 20€. À l'issue du spectacle, vous serez invités à rencontrer les artistes.

2 places gratuites

pour 200,00 € et +

7 ARTINAUTES

En donnant 200 €, vous pouvez déduire 132€ de vos impôts et voir le spectacle à Avion ou à Paris pour une valeur de 40€. À l'issue du spectacle, vous serez invités à rencontrer les artistes.