Héroïnes

Bonjour à toutes et à tous,

Après avoir soutenu financièrement de remarquables projets, je m'embarque à mon tour dans l'aventure du crowdfunding afin d'obtenir une partie du budget nécessaire aux tirages, à l'édition d'un livre d'art et aux frais divers de production et de communication de ma dernière série de photographies : Héroïnes

Lors de sa présentation, Alain Fourgeaux, Directeur des Affaires Culturelles de Biarritz, a immédiatement proposé d’exposer Héroïnes en synergie avec le festival littéraire, L’INVITATION aux VOYAGES fondé par Anne Rotenberg et Claire Borotra dont la prochaine édition aura lieu du 19 au 22 octobre 2017.
Il met à ma disposition le prestigieux déambulatoire du Casino Municipal menant à la salle de spectacle de 730 places où auront lieu les lectures théâtralisées du festival.

C'est pour m'aider à financer cette première exposition, qui, souhaitons-le, se déplacera ensuite un peu partout en France et à l'étranger, que je m'adresse à vous.

Couverture du livre (d'après Lolita de Vladimir Nabokov) 173x265

Est-on jamais libre ?
Certaines héroïnes de la littérature m’ont permis de réfléchir à la question.
Subordonnées à un monde masculin, victimes de leurs conditions ou de l’époque, mais aussi en proie à leurs propres tourments, nombreuses d’entres elles ne peuvent influer sur le cours de leur existence tandis que d’autres tentent de le faire. Les plus courageuses au mépris d’éventuelles conséquences désastreuses.

Qu’en est-il aujourd’hui ?
A côté d’une première photographie mettant en scène des héroïnes de la littérature, un deuxième portrait permet entre fiction et allégorie de modifier leurs destinées. Sur des thèmes comme l’attente, le dépit amoureux, la liberté, la soumission ou la révolte, une question plus que jamais d’actualité est posée pour savoir s’il est toujours possible de trouver l’espoir d’avancer.

L’imagination peut tout se permettre, aller un peu plus loin que le réel, pour faire mieux comprendre le réel. (Elisabeth Badinter)

Inspirations et réalisation
Pour mettre en scène les héroïnes, j'ai employé majoritairement le clair/obscur propre au XVII^ème.
J’y affirme mon influence de la peinture intimiste de Vermeer où souvent, au fond d’une pièce, éclairé d’une faible lueur provenant d’une mono source, le personnage semble occupé à une simple tâche avec la grâce d’une madone. J’y revendique ma fascination de l’art baroque italien où le nu est voluptueux, le geste maniéré, les décors contrastés et riches de drapés accrochants la lumière. Pour la Belle au Bois Dormant, je me permets un clin d’oeil à Vénus à son miroir de Velasquez dont la sensualité et la beauté émaillent l’arrogante indépendance de mon héroïne devenue courtisane.

J'ai commencé avec Emma Bovary.
Photographiée au lever du jour en janvier 2016, elle m’a été inspirée par un peintre anglais, Craig Hanna dont j’admire le travail et le talent. La dimension humainement forte de ses portraits est accrue par la superposition d’un plexi sur lequel il ajoute des détails et ouvre la possibilité à d’autres interprétations. J’ai voulu, à l’image du mystère émanant de la Femme en noir au gant bleu, cultiver une part d’énigme chez mes héroïnes tout en ouvrant des perspectives, non pas en superposant les images mais en les dupliquant.

20 Diptyques, 40 photos
22 en format 100x70
18 en format 150x108

Pour accorder au spectateur une rencontre en tête à tête avec les héroïnes, elles ont toutes été photographiées en pied et majoritairement tirées en grand format 150x108, offrant une taille quasi réelle. Le tirage sous plexi prévu pour cette série suggèrera une profondeur de champ permettant d’imaginer entrer dans le décor ou au contraire, voir l’héroïne s’en extraire.