Documentaire Papa, raconte-moi mon père

À cause d’une sombre histoire de truie reproductrice, un petit garçon perd son père et devient juge. Ce drame a eu lieu il y a tout juste soixante ans.
AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION

Présentation du projet

Papa, raconte-moi mon père

Documentaire de création

Réalisation : Hung-chun Chen

Production : N4 Films

Durée : 52 minutes

Lieu de tournage : Taïwan / France

Synopsis

C'est le portrait d'un juge de la Cour Suprême à Taïwan, Monsieur Chen, à la veille de sa retraite, dont le père, agriculteur en haute montagne, a été assassiné à coups de couteaux, en avril 1959 par un clan du village voisin, pour une sombre histoire de truie reproductrice.

À l’époque Monsieur Chen n’est qu’un petit garçon de 9 ans qui accompagne sa mère lors des innombrables audiences. Témoin de la manière arrogante avec laquelle les magistrats de la République de Chine humilient sa mère alphabétisée en japonais, l’enfant se demande pourquoi un juge serait la dernière personne à décider du destin de quelqu’un et pourquoi lui aussi ne pourrait pas jouer ce rôle.

Mots-clés : Justice ; Sens de la justice ; Résilience ; Réconciliation

Teaser

Un mot de la réalisatrice

Le petit garçon qui voit sa mère se faire humilier par les juges, alors qu’elle est la veuve de la victime, c’est mon père.

Cette histoire d’assassinat à coup de couteaux je l’ai entendue souvent étant gamine, mais vu que j’ignorais les tenants et les aboutissants, cela s’est dissipé dans mon esprit, ne restant qu’une image vague et lointaine.

Avec l’âge et le fait que je vis depuis dix ans à l’étranger, ce fait-divers me revient sans cesse, me hante. L’entièreté des faits, des éléments, des circonstances qui entourent cette affaire, m’échappe. Je décide alors de faire un documentaire sur cette histoire de famille pour me rapprocher de mon père, ce petit garçon qui est devenu juge pour tenter de comprendre la justice.

Éprouver l'injustice est une expérience viscérale, commune. Cette expérience ne donne pas nécessairement une vision claire de ce qui est juste, mais elle pourrait servir de point de départ à une réflexion plus poussée sur la justice. Celui qui crie « Je suis victime, c’est injuste ! » se rend compte du sens de la justice et il a toutes les chances d'accéder à une approche de ce que le droit donne à tous. Encore faut-il qu'il résiste à la pulsion de se venger, qu'il prenne du recul. Par la suite, mon père qui deviendra juge lui-même, en se confrontant aux multiples expériences de vie et des points de vue, il devra encore intégrer à cette réflexion des considérations sociales, éthiques et morales sur la dignité et les droits humains.

« Papa, raconte-moi mon père » est aussi un film que raconte une partie oubliée de l’Histoire de Taïwan, le pays qui m’a vu naître.

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Personnage principal

Monsieur Chen est né en 1950 dans le village de Tongfu, canton de Xinyi, dans le Comté de Nantou à Taïwan. Il est le huitième d’une fratrie de neuf enfants. À l’âge de neuf ans, son père, ainsi que le mari de sa sœur aînée sont assassinés à l’arme blanche par quatre personnes du village voisin.

Envoyé à la capitale pour faire ses études, Monsieur Chen devient diplômé de la Faculté de Droit de l’Université de Sciences Politiques à Taipei. Pendant près de 40 ans il exerce en tant que juge en première et deuxième instance. Aujourd’hui, promu juge à la Cour Suprême, Monsieur Chen sera bientôt à la retraite.

Aperçu historique

Entre 1895 et 1945 Taïwan était sous occupation japonaise. Après la défaite du Japon, l’île a été transférée à la République de Chine. Bien que sous contrôle lointain du Parti Nationaliste Chinois (KMT), jusqu’en 1949 Taïwan reste abandonnée à son sort. Il n’y a pas vraiment en place un gouvernement provisoire ni une quelconque forme d’organisation de la société. L’anarchie y règne : gangsters, femmes fatales et va-nu-pieds.

Battu par les communistes de Mao Zedong, Tchang Kaï-chek se réfugie avec son armée et quelques butins dans l’Île. Commence alors la période connue comme la « Terreur blanche » : chasse effrénée à tous mouvements aux penchants communistes ou socialistes ; interdiction de parler japonais, taïwanais et hakka ; instauration de la loi martiale qui perdure pendant 38 ans. Ce régime totalitaire ne laisse pas non plus beaucoup de place à la justice civile. On ne fait pas vraiment des enquêtes, on juge à la va vite, on méprise les paysans, les pauvres et les autochtones.

En 1987, avec la levée de la loi martiale, débute un long processus de démocratisation du pays : en 1991, on réforme l’Assemblée Nationale, l’année d’après on organise des élections législatives, en 1996 il y a la première élection présidentielle au suffrage universel direct. Par conséquent, le système judiciaire s’améliore considérablement, même si la peine de mort persiste jusqu’à nos jours.

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Traitement filmique

Le film repose sur deux dispositifs principaux de tournage. Tantôt documentaire, caméra légère et en constant mouvement ; tantôt cinéma direct où les « personnages » occupent une place déterminée dans le cadre. Nous privilégierons une envie de jouer avec la lumière naturelle, mais, pour les séquences fictionnelles, l’éventualité d’utiliser des éclairages additionnels nous semblent pertinent.

Dans le deux cas la réalisatrice peut être à l’image, mais, toujours de manière discrète et jamais comme une journaliste. Pas d’interview donc, mais des conversations, des dialogues, pendant une promenade dans un parc, au bord de la mer ou à la montagne, en mangeant sur le pouce devant un stand ou, peut-être, faisant des courses dans un marché traditionnel et même en rangeant des souvenirs dans l’appartement familial. La complicité qui lie la réalisatrice et son père, perceptible dans l'image, sera le ciment des différentes scènes.

Pour le déroulement du récit, une possibilité de réflexions en off de Monsieur Chen. C'est avant tout son histoire que l'on raconte. Mais aussi la voix de la réalisatrice, qui pourra ainsi raconter en parallèle l’histoire de son pays.

L'utilisation de photos et la liberté des mouvements seront à la clef du montage. Aussi, pour raconter les souvenirs du juge lorsqu’il était gamin, nous utiliserons des croquis, tels ceux des audiences dans un tribunal. L’ensemble de ces éléments donneront au film sa dynamique.

Les techniques employées pour les croquis peuvent être très variables mais on privilégiera celles qui permettent la rapidité d’exécution et de séchage : crayon, feutres noirs et de couleur, parfois aquarelle. Les croquis pourront ensuite être éventuellement retravaillés, mis en mouvement en post-production. Pas de dessins animés, non, quelques mouvements pertinents, un regard, une grimace, une larme…

Une musique originale est envisagée, mais nous ne voulons surtout pas qu’elle soit folklorique ni contemporaine. Plutôt une musique ensoleillée, chaleureuse, avec des phrases, des notes et un peu de mélodie, comme des rayons de soleil qui traverse des nuages.

Lieux de tournage

TAÏAWAN : Taipei, Comté de Nantou (village de Tongfu), Taïnan (Musée judiciaire) et Hualien (côte est, face à l'Océan Pacifique)

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Un mot pour vous, chers donateurs

Nous sollicitons votre collaboration afin de pouvoir débuter cette aventure, en nous rendant sur les lieux de tournage avec une équipe de professionnels expérimentés. Taïwan n’est pas la porte d’à-côté et nous devrons aussi nous déplacer sur l’île. Vu l’enthousiasme de notre personnage principal, vu sa volonté de nous raconter son histoire singulière qui s’inscrit dans l’histoire judiciaire de son pays, vu qu’il prend très bientôt sa retraite, il y a pour nous une certaine urgence. L’intimité inhérente de ce documentaire le destine essentiellement aux festivals, mais nous sommes déterminés à tout faire pour qu’il soit acheté par une chaîne, pour qu’il existe en DVD et en VOD disponible sur TËNK et sur toute autre plateforme destinée aux documentaires d’auteur. Merci de tout cœur pour votre participation.

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A quoi sert l'argent collecté

C’est un projet de documentaire en pré-production. Nous avons budgété à 45 000 euros pour le réaliser. Nous aimerions obtenir 10 000 euros sur la plate-forme de la collecte de fonds afin de pouvoir débuter cette aventure. 

L’argent collecté sera utilisé pour financer le voyage et le tournage à Taïwan :

  • Billets d’avion Pars-Taipei
  • Location de matériel son et image
  • Transport & Assurance de biens matériels
  • Hébergement & Déplacement sur place pendant un mois 

Objectif de collecte

8 400,00 €

Montant Global

45 050,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Post-production

Montage Image 7 000,00 €
Montage Son et Mixage 8 000,00 €
Etalonnage 3 000,00 €
Musique originale 2 000,00 €
Sous-titrage en français et anglais 800,00 €
SOUS TOTAL 20 800,00 €

Diffusion

DCP 500,00 €
Communication 550,00 €
Inscription festivals 1 000,00 €
SOUS TOTAL 2 050,00 €

Droits d'auteur

Réalisatrice 1 000,00 €
Co-scénariste 1 000,00 €
SOUS TOTAL 2 000,00 €

Équipe tournage

Réalisatrice 2 500,00 €
Assistant réalisateur 2 000,00 €
Chef-Opérateur 2 500,00 €
Opérateur Image 2 et Son 2 500,00 €
SOUS TOTAL 9 500,00 €

Moyens techniques

Location matériel de tournage 3 600,00 €
SOUS TOTAL 3 600,00 €

Production - Tournage

Voyage + transport matériel 4 000,00 €
Hébergement et déplacements à Taiwan 2 800,00 €
Assurance 300,00 €
SOUS TOTAL 7 100,00 €

TOTAL

TOTAL 45 050,00 €

Recettes

Désignation Montant

Subventions

Autres subventions 5 900,00 €
Ville de Taipei 9 200,00 €
SOUS TOTAL 15 100,00 €

Recettes de coproduction

Co producteur 13 000,00 €
SOUS TOTAL 13 000,00 €

Apport technique

N4 FILMS 4 500,00 €
SOUS TOTAL 4 500,00 €

Apport en numéraire

N4 FILMS 2 500,00 €
SOUS TOTAL 2 500,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 8 400,00 €

TOTAL

TOTAL 43 500,00 €

Grâce à une lecture assidue de l’œuvre de l’écrivain Taïwanais Chen Ying-zhen (1937-2016), j’ai pu élargir mon champ d’investigation et enrichir mon aptitude narrative pour mieux cerner le passé tourmenté de mon île. Aussi, quelques films me viennent à l’esprit et me permettent, avec le souvenir des images claires et de scènes fortes, de nourrir mon imaginaire.

Rashomon d’Akira Kurosawa (1950)

The Trial : Before the Law d’Orson Welles(1963)

Investigation of a Citizen Above Suspicion d’Elio Petri(1970)

The Third Murder de Hirokazu Kore-eda(2017)

Contreparties

Nom au générique de fin

pour 30,00 € et +

16 ARTINAUTES

Pour 30 euros ou plus: c'est avec beaucoup de gratitude que nous vous disons : MERCI + votre nom ou pseudo sera au GENERIQUE !

Une carte postale de Taïwan

pour 60,00 € et +

6 ARTINAUTES

Pour 60 euros ou plus: c'est avec beaucoup de gratitude que nous vous disons : MERCI + votre nom ou pseudo sera au GENERIQUE +UNE CARTE POSTALE envoyée de Taïwan!

Invitation

pour 120,00 € et +

4 ARTINAUTES

120 euros ou plus:c'est avec beaucoup de gratitude que nous vous disons : MERCI + votre nom ou pseudo sera au GENERIQUE +UNE CARTE POSTALE envoyée de Taïwan + INVITATION à la projection privée!

Un sachet d'épices de Taïwan

pour 240,00 € et +

2 ARTINAUTES

240 euros ou plus:c'est avec beaucoup de gratitude que nous vous disons : MERCI + votre nom ou pseudo sera au GENERIQUE +UNE CARTE POSTALE envoyée de Taïwan + UNE INVITATION à la projection privée + UN SACHET D’ÉPICES taïwanaises et une recette de Mamanpour réussir votre cuisine à la taïwanaise !

Un crayon

pour 500,00 € et +

1 ARTINAUTE

19 DISPONIBLES

500 euros ou plus: c'est avec beaucoup de gratitude que nous vous disons : MERCI + votre nom ou pseudo sera au GENERIQUE +UNE CARTE POSTALE envoyée de Taïwan + UNE INVITATION à la projection privée + UN SACHET D’ÉPICES taïwanaises + UN CRAYON en forme de marteau de juge!

Du thé taïwanais & une surprise

pour 1 000,00 € et +

1 ARTINAUTE

9 DISPONIBLES

1000 euros ou plus:c'est avec beaucoup de gratitude que nous vous disons : MERCI + votre nom ou pseudo sera au GENERIQUE +UNE CARTE POSTALE envoyée de Taïwan + UNE INVITATION à la projection privée + UN SACHET D’ÉPICES taïwanaises +UN CRAYON en forme de marteau de juge +DU THÉ taïwanais cultivé en haute montage + UNE POCHETTE-SURPRISE dans laquelle vous trouvez des souvenirs que nous récolterons tout au long de notre voyage sur l’île!