Bon voyage !

"Bon voyage !" est un court métrage écrit et réalisé par Florent Stramboli, d'une durée de 18 minutes environ. Le projet est accompagné par PHEME production, et une équipe de jeunes professionnels. Le projet est actuellement en préparation et le tournage aura lieu en octobre 2023.

Le film aborde un passage à l'âge adulte par la prise de conscience d'un environement. Comment ne pas reproduire les modèles nocifs qu'on nous a inculpé dès la naissance ? Comment casser le cercle vicieux de l’oppression à sa propre échelle ? "Bon voyage!" veut traiter de comportements toxiques au sein d'une famille, découlant de la masculinité. 

Le tournage se déroule sur cinq jour, dans l'Eure, en Normandie. L'action a lieu en huis clos, presque entièrement dans une voiture, ce qui nous amène aussi bon nombre de defis techniques. Ce projet a besoin de votre soutien pour compléter ses besoins financiers, pour un tournage et une post-production qui se déroulent dans de bonnes conditions !

C'est l'histoire de Alex (23 ans), qui monte en voiture avec sa mère, Sarah. Un trajet habituel, elle l'emmène prendre un train à une gare de campagne, il retourne à Paris pour ses études. 
Sauf qu'aujourd'hui c'est différent. Alex s'est mis en scène, il est en costard, et dit revenir d'un enterrement. En discuter ne suffit plus, il faut agir. Il va raconter à sa mère l'enterrement de son père, comme s'il y était. Sarah ne comprends pas où Alex veut en venir, elle est sous emprise et nie l'oppression qu'excerce son mari. Alex tente avec maladresse, de faire comprendre à sa mère qu'il y a une issue, que la domination peut se refuser. L'espace de la voiture qui les enferme devient une arène de violence où chacun joue un rôle.
Mais ce qu'Alex ne sait pas, c'est qu'iels passeront chercher son père, Pierre, sur le chemin de la gare...

La société dans laquelle nous évoluons conduit les hommes à dominer leur structure familiale, un schéma nocif qui se transmet de génération en génération. Dans certains cas, le père exerçant son rôle de « chef de famille », crée une domination, qui tend à être normalisée sous couvert de tradition et d’un prétendu caractère masculin. Ma génération semble avoir davantage conscience de ces problématiques, et tente de se construire en opposition à cet héritage toxique. C’est dans cette idée que s’inscrit cette histoire, menée par un fils qui refuse les modèles avec lesquels il a grandi.

Ce Bon voyage ! prend place dans une voiture, au milieu d’un paysage de campagne, sur un trajet menant à une gare. Contexte familier pour de nombreux étudiants transitants entre une grande ville et le foyer familial. Ce huis clos va permettre de coincer les personnages entre eux, avec un protagoniste qui refuse toute autorité « naturelle », pour en démontrer l’absurde.

Le travail de Andrea Arnold (Fish Tank, American Honey), Matt Porterfield (Sollers Point Baltimore) ou Vuk Lungulov-Klotz (Mutt), est une source d'inspiration pour ce projet. Par le fait d'aborder une problématique sociétale à une échelle intime, le projet pourrait se rapprocher de certains de leurs films, qui posent un regard à la fois réaliste, cru et poétique sur leur sujet. J'apprécie aussi leur esthétique qui s'exprime parfois par des jeux de symétries, de décadrages et de reflets. 

Plus que de constater une toxicité, ce qui m’intéresse, c’est la difficulté à grandir dans ce contexte. En étant témoin de rapports de soumission entre ses parents et en souhaitant leur fins, Alex veut influencer son environnement, bien qu’il en porte les stigmates. Il est pour moi nécessaire d’en parler sous cet angle, les films que j’ai pu voir autour du sujet se centrant davantage sur le personnage du père. Ce que le film raconte, c'est aussi le cap de la rupture familiale, un jeune garçon qui décide de quitter définitivement le foyer tout en sachant qu'il y abandonne sa mère. Un personnage qui a renoncé à l'illusion de la cellule familiale.

Sans que ce court-métrage soit une autobiographie, le parcours d’Alex est calqué sur le mien: des liens de dominations qu’il n’accepte pas, un syndrome du sauveur maladroit. Pour Alex, comme pour une partie ma génération je pense, il faut refuser certains modèles, échapper à la normalisation d'un partriarcat.

En parrallèle de tournages en tant que chef opérateur et assistant caméra sur des fictions, publicités et clip musicaux depuis plusieurs années, je me suis intéressé à l'écriture de scénario. "Bon voyage!" est le premier court que j'aimerais réaliser, tant par la nécessité de son propos, que par la possiblité d'autoproduction qu'apporte l'apparente simplicité du projet. Néanmoins un tournage est toujours coûteux, et c'est pourquoi je sollicite vos dons afin de tourner et postproduire ce film auquel je tiens dans des conditions adéquates.

Florent Stramboli
florentstramboli.com