BARRAGE

Qui sommes nous ? 
BARRAGE est porté par la Compagnie Les Exîlés en France, et la compagnie Exîl à Nouméa. 
Ces deux compagnies sont dirigées par des Calédoniennes et propose un théâtre qui raconte leur archipel dans toute sa complexité, notamment au travers des écrits de Jenny Briffa.

Quel est notre projet ? 
Notre pièce revient sur les émeutes de mai 2024 en Nouvelle-Calédonie. Elle raconte une nuit sur un barrage opposant de jeunes émeutiers kanak à des parents d’élèves et des professeurs, loyalistes et indépendantistes, qui souhaitent protéger le lycée de leurs enfants dans la banlieue métissée de Nouméa. 

La nuit avançant sur ce barrage, d’autres histoires et d’autres barrages surgiront, et nous ferons revivre d’autres moments de cette nuit d’émeutes, ou de l’histoire calédonienne. Ces pas de côté, seront autant d’occasions d’enrichir le propos et les situations pour décrire la complexité de la situation et des liens qui unissent les Calédoniens. A mon habitude, vous le savez, il n’y aura pas de faux semblant. Le texte révelera notre souffrance et nos antagonismes, mais aussi, l’amour incommensurable que nous avons pournotre pays. 

Quand et où notre projet sera créé ?
Cette pièce sera créée au Rex puis au Théâtre de l'Île en Nouvelle-Calédonie, et sera jouée pour la première fois à la Manufacture des Abbesses, à Paris, du 9 octobre au 2 novembre 2025. Une lecture performée du texte aura lieu le 2 octobre au Musée du Quai Branly. 
En 2026, une tournée est prévue en Nouvelle-Calédonie, en salle et en tribu.

Pourquoi jouer d'abord dans l'Hexagone? 
Nous voulions nous adresser d’abord à la métropole, avant d’organiser une tournée chez nous, en Calédonie. Faire résonner dans l’hexagone, notre regard, nos justifications, notre ressenti, nos paroles. Leur livrer notre vision de la situation moins simpliste que celle livrée dans des reportages toujours trop courts et simplificateurs; leur donner notre analyse sans doute différentes de celles d’experts parisiens de la question calédonienne – qui souvent n’ont plus mis les pieds chez nous depuis de nombreuses années. Comment appréhender notre complexité avec toutes ses nuances quand on est en métropole?
Nous voulons que le public de l’hexagone comprenne notre complexité, notre attachement à notre terre, nos colères, nos lassitudes et nos espoirs, dans les deux camps. Nous voulons qu’il ressente le souffle des alizés alourdis par l’odeur âcre des fumées. Nous voulons aussi qu’il rit grâce à nos « feintes » qui trahissent mal notre inquiétude sur l’avenir.

Nous voulons que le public éprouve notre tragédie, qu’il se mette dans notre peau, que l’espace d’une heure et quart, le temps du spectacle, les spectateurs soient “nous”.

Pourquoi faire une collecte ? 
Malheureusement, les émeutes en Nouvelle-Calédonie ont ruiné l'économie privée et publique de l'archipel. 
Le PIB a reculé de 30%,le chômage a explosé, les institutions n'ont plus d'argent, de nombreux services publics sont menacés de fermeture (même les hôpitaux, les antennes de l'école de musique etc.). La situation est catastrophique. Dans ce contexte, le mécénat local auprès des Calédoniens s'est effondré. Les subventions à la culture ont elle aussi fondu - quand elles existent encore. 

Ainsi cette collecte est notre dernière carte pour réussir à financer ce projet. 

Le texte est écrit, les lectures ont commencé. Il ne nous manque que l'argent...