compagnie l'oubli des cerisiers 1312

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Biographie




A la fin de La cerisaie, on entend les premiers coups qui mettront bas tant d’arbres splendides. Ces cerisiers représentent à la fois l’enfance et la pureté, l’incurie et la Russie, la nature et la haine que lui porte les hommes et, pour part, les tragédies à venir des XXe et XXIe siècles.

Hölderlin dit que l’homme et les dieux (1) communiquent sous la « forme oublieuse de tout de l’infidélité ». Oublier les cerisiers, est peut-être alors une façon de rester fidèle à l’histoire, à ceux qui ont subi ses tragédies comme à ce qu’elle réserve encore d’espérance. 

Manière de maintenir l’histoire ouverte dans un monde qui masque sa rigidité, son injustice et son échec sous le mot d’ordre de la nouveauté permanente. 

L’oubli au fond n’est qu’une forme particulière de pièté mais, aussi, la condition d’un possible recommencement. Oubli actif, terrible et ingénieux, humain, comme le raconte si exemplairement G. Perec dans W ou le souvenir d’enfance.

 

Enfin, s’il fallait donner à notre travail théâtral un objectif rêvé, ce serait d’être l’instrument d’une rencontre à chaque fois singulière et propre à chaque spectateur. 

Briser les lieux communs, pour en trouver un de rencontre, et susciter la soif, la pensée - sachant que celle-ci peut être aussi… légère, rieuse.

La compagnie l'Oubli des cerisiers a produit les spectacles de Nicolas Struve : "Une aventure" de Marina Tsvétaéva (1999), "Ensorcelés par la mort" de Svétlana Alexievitch (2009) et "De la montagne et de la fin" d'après Marina Tsvétaéva (2009) et "Sacré sucré salé" (2012) de Stéphanie Schwartzbrod