Théâtre Alicante 1464

Alicante :cépage français à fruits très rouges servant essentiellement à colorer les vins jugés trop clairets...

Le Théâtre Alicante fonde son projet artistique dans la volonté de parler à tous du monde actuel à travers les auteurs d’hier : Marivaux, Hugo, Camus, Molière, Racine… Un thème central, primordial, s’est alors imposé, comme étant à la fois profondément humain et intensément théâtral : l’amour, avec son corollaire, comment en parler ?...

Car compagnie profondément attachée à un théâtre de mot, un théâtre de dialogue, parce qu’au fond à un théâtre de personnages, le Théâtre Alicante a trouvé dans les pièces où l’amour ou la haine sont centrales de quoi rassasier sa soif de mieux connaître l’âme humaine et d’interroger le public d’aujourd’hui sur les relations hommes / femmes.

Souhaitant ainsi s’interroger sur les liens qui semblent unir amour et théâtre, en découdre avec les paroles qui en découlent — dialogues, romances, aveux, déclarations, espoirs et désespoirs, délires et aussi chansons... —, le Théâtre Alicante a décidé de croiser, en 2014, la figure de Giraudoux, grand séducteur finalement toujours déçu en amour, auteur qui a souvent mis la femme, et la femme amoureuse, au centre de son œuvre théâtrale : Electre, Ondine, La folle de Chaillot, et donc, pour un nouveau projet de création de la compagnie, l'Isabelle de Intermezzo...

Ainsi rejoindra-t-elle d'autres figures féminines représentées par le Théâtre Alicante : Lucrèce Borcia, Phèdre, une certaine "religieuse portugaise", et, avec Couples d'enfer en 2012, toutes ces femmes que, dans sa vie, Georges Feydeau a tant aimées, et, dans son oeuvre, plutôt caricaturées...

(Claudine Van Beneden & Grégoire Béranger dans Couples d'enfer)