Zaïdè Mon grand-père et moi

"Zaïdè Mon grand-père et moi" est né de la tête de Félix Pruvost qui avait très envie de réunir sur la scène différents âges de la vie… comment ces générations se parlent, quelle complicité peuvent-elles tisser, comment s'appuient-elles les unes aux autres pour grandir, vieillir, se construire…

A la création le spectacle a reçu un accueil très chaleureux! Pour lui donner un second souffle, la compagnie se lance dans l'aventure du Festival d'Avignon, rendez-vous incontournable des arts vivants.

Votre soutien permettra de donner des ailes à cette aventure et de lui offrir une réussite pleine et entière!

L’histoire :

C’est l’histoire tendre et joyeuse du lien qui se tisse entre un grand-père et son petit-fils, un adolescent en colère.

Le vieil homme, ayant perdu partiellement la mémoire suite à un AVC, doit suivre des séances avec une orthophoniste. Par bouffées la mémoire surgit, le ramenant à ses souvenirs d’enfance (le front populaire, la guerre et la résistance, la perte de la langue maternelle le yiddish…)

Grâce à la présence de son petit fils, le grand père trouve petit à petit le chemin de sa reconstruction.

C’est une mémoire prête à se déployer et à transmettre, c’est un cœur adolescent prêt à recevoir son histoire, ce sont deux générations qui se frottent…

La pièce est joyeusement éclairée par le regard vif et complice du jeune homme qui partage avec son grand-père son goût instinctif pour la vie.

Entre mémoire et transmission, un spectacle qui réunit les générations.

Le texte :

J’écris toujours pour des acteurs que je connais. Il me faut cette matière concrète d’une voix, d’un corps, d’une présence pour trouver à tisser mon texte, frotter ma langue de théâtre à l’énergie d’acteurs que j’aime, dont les parcours de jeu ou de vie grattent en moi un point d’inspiration. Ici, il y a Henri Osinski avec qui j’avais joué et que je rêvais de voir et entendre à travers mes mots à moi qui viendraient là pour lui… je voulais évoquer son histoire, l’histoire d’une famille juive de Pologne au début du XXème siècle, l’évoquer par une fiction.

J’ai donc inventé ce grand-père ayant perdu la mémoire, et en parlant du travail de cet homme à retrouver sa propre mémoire, à travers sa quête, j’ai cherché à évoquer la mémoire de tout un peuple…

Je voulais que l’histoire de ce vieil homme résonne dans la jeunesse de son petit-fils, que la douloureuse insouciance de l’adolescence soit éclairée de conscience, que l’évocation du plus noir ouvre sur la lumière et sur la vie…

J’ai l’impression que cette pièce concernera autant les jeunes que les anciens. Et j’espère qu’ils y viendront ensemble !

La scène :

Pour nous, ce qui fait théâtre d’abord c’est l’acteur. Le corps de l’acteur. Les corps des acteurs. Ce qu’ils nous transmettent, leurs voix, leurs souffles, leurs métamorphoses…

Ce qui fait théâtre c’est l’espace qui les contient et puis tous les éléments qui viennent en soutien ou en contre-point pour révéler le paysage dansant des acteurs. Dans la pièce, 3 générations se croisent, 3 acteurs, 3 énergies, 3 corps, 3 passages de la vie…

Nous ne sommes pas dans une scénographie réaliste. Les lieux existent au gré des besoins de ces personnages et de l’histoire. Des tables sont les éléments fondateurs de l’espace…

La vidéo est primordiale ; sa fonction varie selon les scènes créant des lieux différents et simultanés : intérieur concret ou espace mental ; présent ou passé… Elle fait entrer le dehors dedans, elle permet de jouer sur la réalité et l’imaginaire, tantôt poussant vers l’un tantôt poussant vers l’autre. La lumière se concentre autour des personnages, pour qu’ils se retrouvent isolés à l’endroit de leur intimité. Puis creusant leur espace mental, elle s’ouvre sur l’espace entier.

Le son dessine la scène aussi, il permet aussi cet aller-retour entre focal intime et ouverture du mental sur le monde.

http://vimeo.com/jhoepffner/zejde