Vengeance et délectation

"VENGEANCE ET DÉLECTATION"

• UN PETIT MOT POUR COMMENCER

Ce projet correspond en fait à ma deuxième participation au Nikon Film Festival, la première remontant à 2020 avec mon film, « Un jeu dangereux ». Si aujourd'hui je souhaite à nouveau participer au festival, c'est parce qu'il est un excellent moyen de m’exprimer artistiquement tout en me permettant d’améliorer mon travail de réalisatrice. Deux années se sont écoulées depuis ma dernière participation au Nikon. Deux années durant lesquelles j'ai eu l'occasion de faire vivre en festival « Un jeu dangereux », mais aussi « Uppercut », mon autre court-métrage sélectionné en festivals et récompensé. Aujourd'hui, je me sens inspirée et prête à réitérer l'aventure avec ce nouveau projet qu’il me tarde de concrétiser. J’ai hissé la barre encore plus haut et je suis prête à relever une nouvelle fois le défi Mais une chose est sûre, rien de tout cela ne sera possible sans votre soutien et votre aide.

LE PROJET

• SYNOPSIS

Julia rentre au petit matin d'une soirée passée en compagnie de sa meilleure amie. Le seul hic ? Elle est couverte de sang. Morale de l'histoire ? En 13 secondes, tout peut basculer.

• INTENTIONS DE RÉALISATION

"Vengeance et délectation", c'est l'envie de relever le défis d'un film qui mêle le fantastique, le genre et une problématique sociétale qui a toujours existée, mais dons l'écho résonne aujourd'hui plus que jamais. C'est l'envie de se battre en mettant en scène un vampire, figure aussi mythique que mystérieuse, qui utilise ses attributs pour se défaire de la situation dans laquelle elle se retrouve malgré elle. C'est mettre en scène un personnage féminin fort, presque aussi invincible qu'elle est immortelle, qui va jusqu'à prendre plaisir et littéralement se délecter de la tournure que prend la situation. Finalement, c'est donner à ce personnage le pouvoir de se défendre, sans peur ni crainte de ce qui pourrait lui arriver, puisqu'en définitive, elle sait qu'elle a l'ascendant sur son agresseur.

• INTENTIONS DE MISE EN SCÈNE

Il y a, derrière ce propos, une volonté d'exalter la mise en scène en épaississant les traits caractéristiques du genre, en allant par moments, jusqu'à les rendre grotesques. Ainsi, lorsque Julia mord sa proie, elle le dévore littéralement. D'un point de vue visuel, le sang gicle et s'écoule abondement, des bouts de peau se détachent et restent coincés entre ses dents. D'un point de vue sonore, le bruit du sang qui s'écoule, presque en ébullition et celle de la chair transpercée, se fait entendre. Ainsi, cette façon nonchalante et détachée qu'à Julia de se rincer la bouche avec le champagne et de manger le paquet de chips dont disposait la victime, a pour vocation d'accentuer cette idée. Cette volonté de grossir le trait se justifie par l'envie de multiplier les références de genre, comme on les retrouve aisément dans les films de Quentin Tarantino, Julia Ducournau, Coralie Fargeat, Robert Jabbaz etc, qui s'approche davantage d'excès grand-guignolesques que de violences pure et dure qui tendraient à s'acharner sur le sujet masculin, de façon presque malsaine. Le propos se construit ici en la façon qu'a Julia de prendre le contrôle de la situation, en passant de proie à chasseuse. Pour finir, la voix off renforce elle aussi cette idée, puisqu'elle est écrite de façon à être détachée de l'image sanglante qui nous est présentée. Julia y énonce même le temps record qu'elle a cette fois-ci effectué : 13 secondes auront suffi à le tuer.