Un jour fille

1er long métrage d'époque réalisé par Jean-Claude Monod
AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION
LGBTQIA+

Présentation du projet

Synopsis

XVIIIe siècle. Anne, grandie fille, doit « changer d’habit » en raison de son attirance pour les femmes. Devenue homme, il se marie, et vit une grande histoire d’amour avec sa nouvelle épouse jusqu’à ce que son passé le rattrape...

L’histoire vraie et bouleversante d’Anne Grandjean née intersexe, et de son procès retentissant, qui interroge encore aujourd’hui toutes nos certitudes...

 

Note de production

Au XVIIIe siècle, une jeune personne au sexe incertain, grandie fille, est poussée à « changer d’habit » en raison de son attirance pour les filles. Devenue homme, il se marie mais est bientôt condamné comme profanateur du mariage.

Une histoire vraie qui nous est parvenue grâce au mémoire de l’avocat que Michel Foucault a étudié dans son histoire de la sexualité́. C’est un film dit « d’époque » mais dont la thématique résonne fortement aujourd’hui, notamment sur les questions liées au « genre ». C’est un des premiers films sur une personne « intersexe » - dit alors « hermaphrodite » mais cette appellation « mythologique » n’a plus cours.

Un premier long métrage en costumes a fait peur à nombre de financiers mais malgré tout, nous avons réussi à tourner ce film en 24 jours en septembre 2022 dans la région lyonnaise avec une équipe dévouée et formidable.

Nous avons fait un travail de casting conséquent et le rôle principal tenu par Marie Toscan vient d’obtenir le prix d’interprétation au Lubéron Films Festival de Pertuis. Elle est entourée de comédiens prestigieux : Iris Bry, Thomas Scimeca, Yannick Rénier, Isild Le Besco, André Marcon, François Berléand, Thibault de Montalembert, François Chattot…

Aujourd’hui, le film a déjà séduit plusieurs festivals puisqu’il a été sélectionné au Festival International du Film Historique, au Luberon Film Festival à Pertuis, au Festival “Liberté, j’écris ton nom” à Marly-le-Roi et au Festival Chéries Chéris à Paris.

Le montage du film est terminé mais l’étalonnage (le traitement visuel de l’image), le son (le mixage et le bruitage) et l’acquisition des droits musique n’ont pu être finalisés faute de moyens financiers. Ces finitions représentent une somme de 30.000 € et c’est pourquoi nous faisons appel à vous. Nous croyons fermement en la passion et le soutien de nos amis, de notre famille, ainsi que de tous ceux qui partagent notre vision artistique. 

Le film sortira en salles début mai et nous espérons que vous apporterez une réponse positive à cette demande qui n’est que la marque de notre entêtement à produire ce film et qui sera, de votre part, une marque de confiance dans notre travail et plus largement dans le cinéma de création.

DACOR PRODUCTIONS / LES FILMS D’ICI 

 

Note d'intention

J’ai découvert l’histoire d’Anne Grandjean à travers une rapide évocation qu’en fait Michel Foucault dans son cours au Collège de France, « Les Anormaux », qui a piqué ma curiosité. J’ai cherché et trouvé le Mémoire de l’avocat qui, en 1765, avait plaidé pour Anne Grandjean en appel, et qui a pour ce faire reconstitué sa vie. Cette histoire m’a aussitôt fasciné.

UNE HISTOIRE EXTRAORDINAIRE

Voilà donc un individu au sexe physiologiquement incertain (un hermaphrodite, on dit aujourd’hui un « intersexué ») né fille, ou jugé tel à la naissance, mais que ses désirs portaient vers les filles et dont le curé a donc exhorté la famille à lui faire « changer d’habit », c’est-à-dire devenir publiquement garçon, à 14 ans. Née Anne, devenu Jean-Baptiste, le nouvellement garçon vit quelques aventures, voyages, rencontres, puis se marie et vit tranquille quelques années à Lyon, où il travaille. Mais une femme qu’il avait sans doute éconduite s’étonne auprès de son épouse qu’elle ait épousé un hermaphrodite, et la rumeur gagne la ville : une femme et un hermaphrodite, autant dire deux femmes, se sont mariées. Voici Jean- Baptiste enfermé et bientôt condamné comme profanateur du mariage – au bannissement, au fouet et à l’humiliation publique. Il fait appel et un avocat plaide sa bonne foi, obtient l’annulation des peines de bannissement et d’humiliation, mais le mariage est annulé et le jeune homme voué à reprendre des habits de femme.

STYLE, TON, ENJEUX

Mais comment raconter cette histoire ?
Ce destin doit susciter la sympathie - lors de séquences comme la tentative de l’adolescente, en pleurs, de convaincre son père qu’elle ne peut pas « changer d’habit », dans ses relations avec son petit frère puis dans la représentation du couple qu’ « il » forme ensuite avec sa femme Mathilde et qui est brisé par la loi, etc. Le spectateur suit sa transformation et partage ce qui devient son secret, craignant qu’il ne soit « découvert », - dans la troupe de théâtre qui l’accueille, avec Loison, avec sa femme - ; il découvre que désirer ou être désiré est, pour lui, toujours inquiétant, potentiellement dangereux... Le public l’accompagne dans sa découverte de lui-même et des réactions des autres à son égard : rejet, protection, dissimulation, bonheur de se voir « adopté » par certains (les comédiens), aimé (sa femme Mathilde), avant d’être « rattrapé » par les autorités. On devra ressentir
l’injustice de son sort, qu’il puisse être condamné pour cela même qu’on a exigé de lui ! Les tentatives maladroites d’Anne/Jean-Baptiste, juste après sa « transformation », pour adopter un genre viril en mimant des gestes ou des attitudes stéréotypées devront faire sourire – et l’humour a sa place dans ce film, qui ne sera pas larmoyant ni doloriste. La façon même dont ces doctes instances – la religion, la médecine, le droit – ont statué sur le « vrai sexe » de cette personne avant de la condamner pour avoir suivi ces mêmes décisions a quelque chose d’absurde, dans sa répétition et sa contradiction. D’où une galerie de personnages d’autorités plutôt « chargés » qui défilent autour d’Anne/Jean-Baptiste : les médecins qui recourent au latin pour détailler les organes génitaux, les juges qui s’embrouillent, les prêtres embarrassés – même si le Père Guy est une figure complexe, bienveillante, qui croit bien faire - ou sévères, le beau-père qui le prend pour une fille avant que sa propre fille ne semble bien intéressée par ce « jeune homme »...

Notre parti-pris a été d’éviter deux facilités : faire de cette histoire un mélodrame, et faire de son personnage principal un rebelle. Anne / Jean- Baptiste est certes bouleversé(e) par les transformations qu’on lui impose mais elle ne peut d’abord y opposer (devant son père) que ses larmes, puis (face à l’hostilité du village) la fuite. Elle-il évolue cependant, proteste contre le sort qui lui est fait lors du procès, fait appel... Une violence s’abat certes régulièrement sur le personnage mais le récit qui est « sauvé » ou relancé par un certain optimisme des Lumières, incarné in fine par l’avocat Vermeil.

IMAGE, FORMAT, PHOTOGRAPHIE

Il s’agirait, bien sûr, d’un film d’époque, mais on cherchera à éviter la lourdeur qui peut s’attacher à ce registre et à faire ressortir la modernité. Comme dans mon moyen-métrage Augustine, diffusé sur Arte et sorti en salles en 2012, je chercherai d’abord à construire une atmosphère visuelle épurée, en accordant un grand soin aux détails, à des objets, accessoires, décors, qui fonctionneront comme indices pour l’époque, mais je veux surtout concentrer l’attention sur le « drame », le personnage et ceux qui l’entourent. La mise en scène évitera de « faire tableau », pour privilégier des séquences dynamiques, des plans séquences, et lors de quelques séquences des plans serrés sur les personnages ; contrairement à Augustine, le film sera tourné en couleurs et en vidéo numérique, format plus économique et surtout qui peut saisir plus facilement des éclairages faibles, la lumière naturelle, la lumière orangée d’un feu de nuit. (Je tâcherai d’éviter l’allure « plate » qui peut résulter de la vidéo numérique en travaillant la profondeur de champ).

L’effet d’actualité que donne la vidéo numérique (plutôt que le 35mm ou le super-16 gonflé) permettra de faire sentir que cette histoire fait écho à des situations très actuelles: trans identité, gender fluid , non-binaires, mariage homosexuel, intersexués enfin... Hors normes, politique sans être militant, le film déroutera et désarmera potentiellement les résistances d’un public qui « ne voudrait pas entendre parler » de ces questions, en apportant une histoire absolument singulière, qui est en elle-même un formidable défi à toutes les catégorisations et à tous les préjugés.

MUSIQUE, CASTING

La musique sera pour partie empruntée à l’éclatant répertoire du XVIIIe siècle, aux morceaux brillants et vifs, plutôt italiens, aux violons de Vivaldi ou au piano de Scarlatti - éventuellement « remixés » et actualisés par Karol Beffa.

Pour les acteurs secondaires, surtout des personnages incarnant des « autorités », lesquels « jouent un rôle » social, on aimerait faire appel à des acteurs expérimentés et, pour certains, connus, qui nous ont donné leur accord : André Marcon pour le père Guy, François Berléand pour le rôle du juge, ou en un autre sens Isild le Besco pour la mère, Eloïse...

Pour le jeune homme qui pourrait être une fille – ou l’inverse – et par qui le scandale arrive –, nous avons cherché longtemps une jeune actrice ou un jeune acteur qui doit être la « découverte » du film, - et nous l’avons trouvée avec Marie Toscan, dont la présence est aussi intense qu’elle est crédible dans les deux genres et dans l’époque.

ECHOS

Ce personnage, qu’on découvre adolescent, sur lequel certains projettent leurs fantasmes et qui suscite la curiosité - du spectateur aussi bien – est, au cours du développement de l’histoire, traité comme un monstre, ce dont le film montrera l’absurdité. La relative fréquence des cas d’intersexuation à la naissance (on avance généralement le chiffre de 1 sur 2000) est aujourd’hui connue; depuis les années 1990 aux États-Unis et ces dernières années, plusieurs mouvements d’intersexués ont porté leurs revendications, notamment contre les opérations décidées sans le consentement des individus dans leur petite enfance, souvent davantage par les médecins que par les parents eux-mêmes, qui s’inclinent devant le « pouvoir médical ». En France, la loi de bioéthique votée en 2019 comprenait des mesures pour l’amélioration de la prise en charge des intersexués mais les députés ont voté contre l’amendement interdisant les opérations chirurgicales mutilantes, ce qui a suscité un vif débat.

La découverte de cette histoire m’a enthousiasmé aussi par les échos qu’elle suscitait au vu des remous récents face au « mariage pour tous », ou de l’affrontement entre des sexualités minoritaires et des normes religieuses. Absolument singulière, et pourtant absolument « actuelle », elle questionne chacun sur son rapport au genre, et au périmètre possible de ses amours.

JEAN-CLAUDE MONOD

 

 

Liste Artistique

Anne / Jean-Baptiste Grandjean  Marie Toscan

Jean Grandjean  Yannick Renier

Éloïse Grandjean  Isild Le Besco

Père Guy André Marcon

Loison Sarah Le Picard

Sébastien, l’ami comédien Thomas Scimeca

Mathilde Roussin Iris Bry

Mr. Roussin François Chattot

Juge Genoud François Berléand

Le premier procureur Scali Delpeyrat

Vermeil, l’avocat Thibault de Montalembert

Le second procureur Xavier de Guillebon

 

 

Liste Technique

Réalisation & scénario Jean-Claude Monod

Co-produit par Les Films d’Ici - Claire Dornoy & Richard Copans / Dacor Productions - Julien Russo & Gilles Commaille

Image Baptiste Chesnais

Décors Linda Yi

Montage Joëlle Hache

Son Xavier Dreyfus & Alexandre Widmer

Musique Karol Beffa

Costumes Erwan de Fligue & Nolwen Kervazo

 

Distribution France Kap Films Distribution

Ventes Internationales Urban Sales

Avec le soutien du CNC, avance sur recettes et aide à la musique

A quoi sert l'argent collecté

Le financement provenant de la campagne de crowdfunding sera essentiellement alloué à la finalisation de la post-production. Cette étape cruciale dans la création de notre projet est celle où les aspects techniques vont être parfaitement affinés pour offrir une expérience cinématographique exceptionnelle.

Les fonds récoltés permettront de garantir la qualité et la cohérence artistique du film, en nous donnant les moyens de collaborer avec des experts du domaine. Grâce à la générosité de nos contributeurs, nous pourrons concrétiser notre vision et présenter un film de grande qualité à un futur public.

 


Objectif de collecte

30 000,00 €

Montant Global

702 508,00 €

Dépenses

Désignation Montant

POST-PRODUCTION

DROITS MUSICAUX 20 000,00 €
BRUITAGES 6 700,00 €
SOUS-TITRAGE 3 000,00 €
ETALONNAGE 20 000,00 €
FABRICATION BANDE-ANNONCE 1 500,00 €
FABRICATION DCP 3 000,00 €
SOUS TOTAL 54 200,00 €

AUTRES DÉPENSES

MOYENS TECHNIQUES 27 313,00 €
ASSURANCES ET DIVERS 9 948,00 €
DROITS ARTISTIQUES 27 868,00 €
PERSONNELS 187 132,00 €
INTERPRETATION 54 601,00 €
TRANSPORTS DEFRAIEMENTS REGIE 187 729,00 €
CHARGES SOCIALES 98 839,00 €
DÉCORS / COSTUMES 54 878,00 €
SOUS TOTAL 648 308,00 €

TOTAL

TOTAL 702 508,00 €

Recettes

Désignation Montant

Financements acquis

Dacor Productions 68 000,00 €
Les Films d'Ici 28 188,00 €
CNC avance sur recettes 380 000,00 €
CNC aide à la musique 5 000,00 €
Distributeur 5 000,00 €
Urban Sales 15 000,00 €
Crédits d'Impôts 141 320,00 €
Apport réalisateur 30 000,00 €
SOUS TOTAL 672 508,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 30 000,00 €

TOTAL

TOTAL 702 508,00 €

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  • Merci à tous !

    Chers soutiens et contributeurs,

    Nous sommes ravis de vous annoncer que la phase de financement participatif pour notre film "Un Jour Fille" est désormais clôturée. Nous tenons à exprimer toute notre gratitude envers chacun d'entre vous pour votre soutien inestimable tout au long de cette campagne. Votre générosité et votre engagement ont été essentiels pour nous permettre d'avancer dans la réalisation de ce projet qui nous tient tant à cœur.

    Nous souhaitons également féliciter le gagnant de notre loterie, dont le nom sera annoncé par courrier électronique dans les prochains jours. Nous espérons que cette petite surprise vous apportera autant de joie que celle que vous nous avez apportée. Quant aux contreparties que vous avez choisies avec tant d'enthousiasme, nous tenons à vous assurer qu'elles seront toutes envoyées d'ici la fin du mois d'avril ou début mai 2024. Nous mettons tout en œuvre pour que vous receviez vos récompenses dans les délais les plus brefs.

    Encore une fois, un immense merci à vous tous pour votre soutien indéfectible. Nous sommes impatients de partager avec vous les avancées de notre film et nous sommes reconnaissants de pouvoir compter sur votre précieuse contribution.

    Enfin, nous sommes heureux de vous annoncer que le film "Un Jour Fille" sortira dans les salles le 8 mai 2024. Nous sommes impatients de vous le faire découvrir et nous vous remercions encore une fois pour votre soutien indéfectible.

    Bien à vous,

    L'équipe de "Un Jour Fille"

Contreparties

Loterie pour le pack à 300€

pour 5,00 € et +

3 ARTINAUTES

Ticket pour gagner le pack à 300€

Remerciements au générique

pour 20,00 € et +

6 ARTINAUTES

Votre nom dans les remerciements du générique

Remerciements + place gratuite

pour 50,00 € et +

14 ARTINAUTES

Votre nom dans les remerciements du générique + une place exonéré pour voir le film.

Scénario digital

pour 200,00 € et +

1 ARTINAUTE

Contreparties précédentes + l'envoi du scénario du film en PDF

Scénario dédicacé + avant-première du film

pour 300,00 € et +

2 ARTINAUTES

78 DISPONIBLES

Contreparties précédentes + scénario imprimé et dédicacé par Jean-Claude Monod et Marie Toscan + invitation aux avant-premières du film (transports et logements non compris)

Accessoire du film

pour 1 000,00 € et +

2 ARTINAUTES

2 DISPONIBLES

Contreparties précédentes + un accessoire d'époque ayant servi dans le film

Mention

pour 5 000,00 € et +

0 ARTINAUTES

Contreparties précédentes + grande affiche dédicacée + dîner avec Jean-Claude Monod et les producteurs du film