Un Amour qui ne Finit Pas

d'André Roussin, mise en scène Michel Fau
ARTS DE LA SCÈNE

Présentation du projet

Le Théâtre Montansier présente :


UN AMOUR QUI NE FINIT PAS D'ANDRE ROUSSIN

Un Amour qui ne Finit Pas, en répétition et en création au théâtre Montansier, y sera présenté les 9, 10 et 11 Mai puis repris au théâtre de l’Oeuvre à Paris pour 60 dates. Cette pièce d’André Roussin, grand auteur de théâtre, académicien, est mise en scène par Michel Fau qui réunit autour de lui Léa Drucker, Pascale Arbillot, Pierre Cassignard et Audrey Langle. Ce quintette d’acteurs incarne à merveille l’écriture, la poésie et la musicalité de l’œuvre d’André Roussin dans une esthétique sophistiquée des années 60. Vos dons, en participant aux parts de coproduction du théâtre Montansier, serviront à financer et réaliser les costumes et maquillages, car au théâtre, pour saisir le grand et le vrai rien n’est plus important que l’habillage…

Extrait de la pièce :

"Et je ne prétends ni vous séduire, ni vous attendrir, ni vous émouvoir ! Je veux vivre avec vous ce que je n'ai connu avec aucune femme : un amour total de ma part. Et sans aucune participation de la vôtre, justement. Je veux vivre enfin un amour qui ne finisse pas, où il n'y ait pas une femme à obtenir et dont on regrette ensuite qu'elle se soit laissé prendre. Je veux être en "amour" comme d'autres sont en religion."


ANDRE ROUSSIN VU PAR MICHEL FAU


André Roussin est un cas à part dans le paysage du théâtre français. Il a été traduit dans toutes les langues et joué dans le monde entier. Adolescent, j'ai été fasciné par Un amour qui ne finit pas. Cette comédie occupe une place unique dans son oeuvre abondante et bigarrée. En toile de fond, ce texte, aussi féroce qu'élégant sublime les quiproquos burlesques et les coups de théâtre métaphysiques. Aujourd'hui, le discours de Roussin sur l'amour platonique résonne étrangement et avec le temps, la langue raffinée révèle une poésie certaine. Un amour qui ne finit pas tord le cou à la comédie de boulevard, explore une fantaisie sophistiquée et se noie dans la mélancolie. Pour incarner ce texte, j'ai la chance d'être entouré de fortes personnalités sachant manier avec audace la dérision et capables d'affirmer la sensibilité à la fois pudique et ludique d'André Roussin.


QUESTIONS A MICHEL FAU


♦ Pourquoi avoir choisi A. Roussin parmi les grands auteurs français ? Quel rapport entretenez-vous avec son œuvre et son théâtre ?

C’est adolescent que j’ai découvert André Roussin. De la fin de la guerre jusqu’aux années 70, Roussin était un auteur reconnu, il était membre de l’Académie Française. Il faut se souvenir qu’il a été joué par les plus grands acteurs de son époque; il a aussi été adapté au cinéma, en France comme aux Etats-Unis. Si, à partir des années 1980, Roussin est tombé progressivement dans l’oubli, il retrouve une seconde jeunesse aujourd’hui. Ses textes portés par un nouveau souffle sont de nouveau montés, comme en atteste la création de Bernard Murat avec Mathilde Seigner et François Berléand, Nina.

Roussin je l'ai dans la peau, alors lorsque j’ai commencé à réfléchir à une pièce drôle qui pourrait convenir à Léa et à Pascale, le choix de me porter sur du Roussin était naturel. Ce théâtre est particulier, c’est une comédie de boulevard qui dénote d’une profondeur certaine dans son analyse psychologique et qui jouit d’une écriture précieuse et précise.

J'ai la chance d'être entouré de comédiens de qualité. Ce sont des comédiens qui ont les clefs pour jouer ce théâtre qui plane un peu au-dessus de la réalité. Il ne faut pas avoir peur de jouer des figures de la bourgeoisie tout en étant capable de trouver la vérité et la profondeur du texte. Surtout, il faut avoir de la virtuosité car c’est un théâtre musical exigeant. Tous ont de l’audace, de la folie et de la dérision, trois caractéristiques essentielles pour pouvoir donner vie à des personnages qui sont par moment pathétiques dans leur amour.

♦ Comment envisagez-vous votre mise en scène sur ce nouveau texte ?

J’essaye toujours de coller au plus près du texte que j’aborde. Je pense ma mise en scène réplique par réplique, car je souhaite avant tout respecter le travail de l’auteur. Selon moi, le texte ne doit pas être considéré comme un prétexte, au contraire, il doit être mis en valeur par le metteur en scène. A ce titre, j’aime travailler sur des textes qui possèdent leur propre forme, un caractère défini et une profondeur dans la réflexion.

Roussin a construit un théâtre foncièrement psychologique, comme Strindberg, c’est un théâtre qui n’est pas réaliste, pas même naturaliste. Dans le même temps, l’écriture est poétique, souvent teintée de mélancolie et d’amertume. Chaque phrase évoque un aspect de la passion. Roussin parle de l'amour de manière si concernée, que l'on peut affirmer sans réel doute que lui aussi était un grand amoureux...

Il y a des virages à prendre dans cette écriture. Les personnages sont survoltés et passionnels. Ils passent d’un état à l’autre en un quart de seconde. Gérer ces virages est le principal travail que nous essayons de réaliser pendant nos répétitions. Roussin montre avec justesse le côté irrationnel de la psyché, l’être humain est capable de passer d’un sentiment à un autre de façon brutale sans qu’aucune explication logique ne soit à même d’en révéler le processus.

♦ Comment définiriez-vous le rôle des costumes et du maquillage sur ce projet ?

J’accorde beaucoup d’importance à l’esthétique d’un spectacle. J’essaye toujours de partir de l’époque dans laquelle s’ancre la pièce quitte après à déformer, à détourner, à réinterpréter car évidement je ne fais pas de la reconstruction historique ou un documentaire. Ici, la pièce se passe dans les années 60; nous avons voulu créer une atmosphère proche de l’époque en cherchant à travailler sur une esthétique séduisante et sophistiquée. Par exemple, Pascale Arbillot porte une robe Courrège, qui bien que marquée années 60 revient à la mode aujourd’hui. L’idée était donc de travailler sur quelque chose de très sophistiqué, de très élégant, un peu glacé voir figé tout en étant délirant sur les années 60.

♦ Quelle importance accordez-vous au décor dans votre mise en scène ?

Roussin est précis dans la description de sa scénographie. L’histoire se déroule dans deux appartements bourgeois parallèles l’un à l’autre. Il y a l’appartement du couple Pascale Arbillot / Pierre Cassignard et l’appartement du couple Léa Drucker / Moi. On voit vivre ces deux couples simultanément. Ils se court-circuitent, se répondent inconsciemment, s’opposent et se complètent. Le décor, tel que Roussin le voulait, accentue et souligne ce parallèle entre les deux couples aussi bien lorsqu’ils s’assoient, que lorsqu’ils lisent leur journal ou même dans leurs façons de se tenir. Tout le travail de scénographie a été de découvrir comment révéler ces effets miroir. Le décor de chaque appartement s’oppose, ce qui est noir dans l’un est blanc dans l’autre et vice versa.


DECOR & COSTUMES & MAQUILLAGES


Quelques esquisses du décor...


décor : Bernard Fau


Quelques mots sur les costumes...

Quand Michel Fau m’a demandé de plonger avec lui dans cette aube des années 60 que j’aime tant, j’ai tout de suite revu la photo de mariage de mes parents : Paris 1961, deux amoureux en noir et blanc, tirés à quatre épingles comme des jeunes premiers d’une comédie d’Henri Verneuil, Henri Decoin ou….André Roussin ! Tout est clair et net, rien ne dépasse, et bien qu’on soit jeune, on est habillé comme ses propres parents, puisqu’on passe à l’époque de l’enfance à la maturité, sans adolescence ni « mode jeune ». La fantaisie se fait discrète, et les audaces sont toujours très mesurées.

Nous partons donc sur deux jeunes couples bien assortis : le premier, plus « tradi » vivrait à Passy dans un intérieur Louis XVI, le second, plus « up to date » vivrait à Saint-Germain dans du « design »… et ils seraient vêtus en conséquence. Tailleur « haricot vert », jupe « amphore », robe « trapèze »… Subtiles différences, que les connaisseurs apprécieront et qui fera sourire tout le monde : oui ! Il y a de quoi s’amuser avec les formes, les matières et les coiffures de l’époque.

Et puis… avec le retour des années 60 dans la mode contemporaine et l’engouement pour le Vintage, nul doute que nos spectateurs se projetteront dans ces silhouettes toujours séduisantes.

David Belugou, selectionné pour le Molière du créateur de costumes

Croquis : David Belugou


Pascale Fau et David Belugou

Quelques mots sur le maquillage...

Concernant la conception des maquillages et des coiffures de la pièce d’André Roussin « Un Amour qui ne Finit pas », je me suis inspirée des femmes des années 60 : l’œil de biche, les faux cils, le bleu ou le vert sur les paupières et le rose pâle sur les lèvres.

Le rôle de Juliette, incarnée par Pascale Arbillot, sera très glamour : de longs cheveux bouclés encadreront son visage ; ils seront crêpés et ses cils redessinés rappelant Brigitte Bardot.

En revanche, le rôle de Germaine, incarné par Léa Drucker proposera quelque chose de plus classique et de plus bourgeois : elle aura les cheveux tirés avec un gros chignon très haut.

Concernant les matériaux : je souhaite concevoir des postiches pour les comédiennes Léa Drucker et Pascale Arbillot ainsi qu’une perruque pour les deux femmes de chambre interprétées par la même comédienne - Audrey Langle, permettant ainsi deux styles différents.

Mon travail consiste, à travers l’œuvre d’André Roussin, à amener de la couleur et de la douceur dans ce décor et ces costumes crème et noir. Cela aide également les personnages à s’affirmer. La réalisation des maquillages se fait parallèlement et en collaboration étroite avec la lumière, les costumes, le décor et, bien sûr, la mise en scène. D’une manière générale, le travail de mis en scène de Michel Fau influence beaucoup mes maquillages. Et en ce moment, la phase de conception s’achève. Je vais donc passer à la phase de réalisation à l’aide de maquettes dessinées. Mon souhait est d’apporter une esthétique douce et raffinée.


MICHEL FAU & LEA DRUCKER


Photos de Demain il fera jour (création 2013)

A quoi sert l'argent collecté

L'argent collecté servira à

♦ la fabrication des costumes : d'un côté l'esthétique glamour et branchée du couple Pascale Arbillot / Pierre Cassignard (robe courrège, bottes en plastique), de l'autre le style classique et bourgeois du couple Léa Drucker /Michel Fau (tailleur de type Chanel en tweed, veste ceintrée).

♦ l'achat des accessoires et bijoux nécessaires à la création de l'ambiance sixties.

♦ l'achat des produits nécessaires à la réalisation des maquillages et des coiffures.

 


Objectif de collecte

2 000,00 €

Montant Global

0,00 €

Dépenses

Désignation Montant

TOTAL

TOTAL 0,00 €

Recettes

Désignation Montant

Proarti

Financement participatif proarti 2 000,00 €

TOTAL

TOTAL 2 000,00 €

Contreparties

UNE PENSEE

pour 10,00 € et +

1 ARTINAUTE

Un grand merci ! Votre soutien nous touche et nous tâcherons de nous en montrer dignes !

UN REGARD

pour 40,00 € et +

1 ARTINAUTE

Nous vous offrons une lettre de l'équipe artistique et une boite de notre thé créée avec amour !

DES MOTS ECHANGES

pour 80,00 € et +

0 ARTINAUTES

Nous ne rêvons que de vous rencontrer ! Nous vous offrons une invitation pour la première !

UN PREMIER BAISER

pour 160,00 € et +

0 ARTINAUTES

L'amour se partage ? Deux invitations offertes pour un beau moment à partager.

UNE IDEE FIXE

pour 200,00 € et +

1 ARTINAUTE

En plus des deux invitations, nous vous offrons une affiche dédicacée de toute l'équipe artistique et la boite de thé du Montansier !

UNE PASSION

pour 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

Aux contreparties précédentes viennent s'ajouter une invitation au cocktail le soir de la première et une visite privée du Théâtre Montansier à la date de votre choix !

UN AMOUR QUI NE FINIT PAS

pour 1 000,00 € et +

0 ARTINAUTES

Pour les entreprises, nous vous proposons, en plus de toutes les contreparties précédentes, 10 places au tarif adhérent pour vos invités. En parallèle, une partie du foyer vous sera réservée et nous vous offrirons le champagne !