[TW]*, je préfèrais quand j'étais amnésique.

[TW]* je préférais quand j’étais amnésique est un spectacle qui fait dialoguer le clown et l’art numérique sur le sujet de la mémoire traumatique. “TW”, c’est d’abord un acronyme anglais qu’on rencontre souvent sur les réseaux sociaux. Il signifie trigger warning et sert à prévenir un ou une internaute que le contenu qui suit pourrait réveiller un traumatisme, généralement lié à une violence sexiste ou sexuelle…

Ce que l’on voulait comprendre, avec ce spectacle, c’est le parcours émotionnel, neurologique des victimes de violences. Comment un traumatisme affecte le corps, l’esprit et la mémoire de celle qui la subit ? Comment prendre la parole après ça, comment confier ce qu’on ne réussit même pas à dire ? Les personnes traumatisées émettent des signes discrets de leur agression ; comment les montrer aux spectateurs, pour qu'ils puissent plus tard accueillir au mieux la parole, essentielle, des victimes ?

Un voyage onirique et introspectif

[TW]*, j'aurais préféré quand j'étais amnésique, est une tentative de réponse à ces questions. Le spectacle est un voyage onirique et introspectif qui embarque les spectateurs dans 10 tableaux indépendants, mêlant poésie et magie. Les situations y sont tantôt absurdes, drôles et tragiques, et explorent les liens entre souvenirs et sensations, dissociation et résilience.

Ce format en tableaux nous permet également de déployer [TW]* sur des formes plus réduites, notamment pour des missions de préventions ou d’éducation pour lancer une réflexion sur les violences sexistes et sexuelles et essayer d’en comprendre les mécanismes, souvent retors. De tels modules s’appuyant sur les tableaux du spectacle ont d’ores et déjà été mis en place à l’Université de Bordeaux Montaigne : Lieux du crime et Te dire. D'autres sont en construction, en partenariat avec l'association nationale En Parler.

Le clown et l'art numérique

Au cœur de la proposition de [TW]* se trouve la rencontre entre deux disciplines : le clown et l’art numérique. Le dialogue entre ces deux techniques est rare, mais offre aux artistes des perspectives nouvelles et un champ d’exploration particulièrement fécond. La destination de notre recherche, c’est de trouver une distance adéquate pour évoquer avec le plus de justesse possible les sensations, émotions et souvenirs issus d’une mémoire traumatique. Et pour répondre à cette aspiration, la rencontre entre clown et arts numériques nous paraît être une forme idéale : ces deux disciplines sont de formidables manières de créer de la réalité augmentée, grâce aux marionnettes numériques et aux personnages des clowns. En réinventant, pour chacune des situations qu’aborde [TW]*, des protagonistes uniques, qu’ils soient différents clowns ou différentes techniques de l’art numérique (projection intéractive, caméra 3D, mapping, etc…), nous cherchons à trouver cette fameuse distance adéquate qui permet de parler de ces violences depuis un endroit juste.

Pourquoi cette collecte ?

Pour accompagner la phase intermédiaire de sa création et en vue d'une première d'ici décembre 2026, [TW]* a besoin de votre soutien.

Cette campagne de financement participatif répond à plusieurs besoins : afin de démultiplier notre capacité à fédérer des partenaires autour du projet, nous souhaitons agrandir l’équipe. Aussi, nous voulons embaucher un.e jeune en insertion pour se charger des missions de production, d’administration et de diffusion du spectacle. Cela permettra de réaliser un travail que les artistes seuls ne peuvent pas accomplir.

Si votre générosité permet à la cagnotte de dépasser son plancher de financement, nous pourrons également investir dans du matériel technique pour les ambitieuses marionnettes numériques de l’artiste Gamgie. Pour l’instant, nous avons besoin d’investir dans des leds, des tulles et un système de rails pour des rideaux amovibles et qui permettra à la scénographie du spectacle de pleinement intégrer des protagonistes numériques. Pourquoi ne pas aussi reconduire le contrat du jeune que nous allons engager grâce à vous.

Avec quels soutiens ?

Le spectacle a d’ores et déjà commencé sa création. Le tapuscrit du spectacle a été écrit, et plusieurs résidences de création ont eu lieu. [TW]* a notamment obtenu le soutien de plusieurs lieux et structures dédiés au clown et à l’art numérique : Le Samovar (93), l’Agora de Saint-Julien-Chapteuil (43), le 108° Fahrenheit d’Orléans (49) et le dispositif Culture Connectée de la Région Nouvelle Aquitaine participent à cette aventure. Enfin, [TW]* est accueilli en résidence et coproduit par l’université Bordeaux-Montaigne (33).

Pour aller plus loin : 

Si la démarche de [TW]* vous intéresse, ou que vous souhaitez explorer le travail pluridisciplinaire des artistes, n’hésitez pas à vous rendre sur le site web de la Compagnie des Tropes via le lien suivant : https://lacompagniedestropes.eu/show/627-2/

Vidéo :  https://www.youtube.com/watch?v=NXYqh7CQz7