Trauma

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« Trauma » de Torsten Buchsteiner place un sujet, malheureusement d’une grande actualité, au cœur du théâtre : la violence envers les femmes. L’auteur (laureat du prix Else-Lasker-Schüler en 2005, l’un des plus importants pour le théâtre de langue allemande) a fait des recherches dans des foyers d’accueil pour femmes à Berlin. Le résultat est une pièce d’une intensité rare. Torsten Buchsteiner a donné sa confiance aux deux metteurs en scène Alexandra Lacroix et Andreas Westphalen pour faire la création mondiale de « Trauma » à la Maison des métallos le 7 février 2017.

Pour pouvoir mener a bien ce projet, nous avons besoin de vous ! Votre participation est essentielle, elle nous permettra de financer une partie des décors et costumes, mais aussi d'assurer la rémunération et les charges d’un artiste du plateau

Résumé de la pièce

Véréna, 40 ans, directrice d’un foyer d’accueil de femmes battues, elle-même en lutte contre une maladie, rencontre la jeune Kitty, danseuse passionnée, attirée par tout ce qui est extrême, entre désir et autodestruction. Ces corps contraires s’appellent, se rejettent et se rencontrent pour révéler des blessures enfouies et faire émerger une histoire d’amour a priori impossible. Un appel à la tendresse dans un monde de violence.

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Extrait

" - Tu es traumatisée. Tu méprises tous ceux qui t’offrent un peu de sentiments parce que tu te détestes toi-même. Tu es seulement heureuse quand tu les as tous tellement blessés qu’ils finissent par te haïr. Mais je ne te ferai pas cette faveur.

- Peut-être que je ne hais que toi – parce que tu fais comme si tu étais bien élevée, si éduquée et si compatissante ... et pourtant, ça fait longtemps que tu es morte ! "

Histoire de la pièce

Suite à la mise en scène d’Andreas Westphalen de « Nord-Est », la dernière pièce de Torsten Buchsteiner qui a été montée dans plus que 50 pays, l’auteur lui a fait découvrir sa nouvelle pièce tout juste terminée.

Philippe Mourat, directeur de la Maison des métallos, a découvert « Nord-Est » lors d’une sortie d’une résidence et a accueilli cette pièce pour la première édition du festival « Une semaine en Compagnie » en collaboration avec Arcadi.

Ainsi pour « Trauma », la Maison des métallos accorde deux résidences en 2016. La Compagnie C.O.C. y trouve un lieu idéal de recherche et présente une première mise en espace. Convaincue, la Maison des métallos décide non seulement de programmer « Trauma » mais également d’en devenir le coproducteur.

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Histoire de la mise en scène

Pour « Nord-Est », les deux metteurs en scènes avaient travaillé ensemble, Andreas Westphalen à la mise en scène et Alexandra Lacroix comme collaboratrice artistique et scénographe. L’expérience a dévoilé une très belle entente artistique. De là, est née l’évidence de croiser nos expériences respectives et nos regards complémentaires dans le partage de la mise en scène. Andreas avait alors proposé à Alexandra de co-mettre en scène "Le Kick" présenté dans une version mise en espace à la Maison des métallos en 2015, expérience qui a confirmé leur désir de poursuivre ce partage. Pour « Trauma », le regard et la sensibilité d’une femme et d’un homme réunis sont essentiels.

Entourés par deux actrices remarquables, Guillermina Celedon et Julie Dumas, et de collaborateurs fidèles, Nicolas Barbieri pour les lumières et Jérôme Baillet pour la musique originale, nous nous lançons dans l’aventure de « Trauma ».

Le but de la mise en scène

« Trauma » parle des non-dits autour de la violence subie, de refoulement, de traumatisme, de ce qui s'inscrit dans le corps parce qu’inexprimable et tabou dans notre société. L'acte de prononcer ce qui a été enfoui devient central dans la pièce. Nous ne cherchons pas simplement à raconter une histoire bouleversante peuplée de personnages intrigants mais à rendre l'invisible, ce qui est refoulé et enterré, visible pour le public. Pour cela, un travail en profondeur sur les personnages et leurs corps est incontournable. Les corps révèlent bien plus dans un univers traumatique que les mots articulés qui ont souvent tendance à enrober la réalité.

« Trauma » est une pièce d'une grande intimité qui permet au spectateur d'être au plus près des personnages et de leur rencontre. La mise en scène s’attache aussi au rapport de proximité avec le public, à trouver le juste équilibre pour créer cette intimité sans jamais tomber dans le piège du voyeurisme. C’est aussi une pièce criante d’actualité qui nous frappe au plus profond, ouvrant notre regard sur autrui.

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La critique

Voici quelques extraits de presse autour des mises en scène d’Alexandra Lacroix :

• Libération (Guillaume Tion)

"Quand (Katie) Mitchell cernait la mort, (Alexandra) Lacroix se tourne, elle, plutôt vers la vie [...] Et le coq chanta... surprend par sa liberté aux limites de la performance incessante [...] Il ne fait pas de doute que la richesse et le coeur du spectacle résident dans la mise en scène, ou comment occuper l’espace à treize durant 105 minutes…

• La Croix (Emmanuelle Giuliani)

"Le spectacle Et Ie coq chanta dégage une puissante émotion et rapproche les auditeurs de la sublime musique des Passions de Jean-Sébastien Bach. [...] Dans leurs habits de tous les jours, avec leurs gestes quotidiens, fluides ou plus saccadés lorsque la tragédie se noue, chacun des treize semble s'adresser directement au spectateur, le convaincre que cette histoire millénaire le concerne et l'appelle ici et maintenant. Dans la douleur et la grâce."

• France musique (Judith Chaine)

"Le parti pris par la metteure en scène Alexandra Lacroix est de proposer l’histoire du reniement de Pierre, réinterprétée en un repas de famille qui tournerait mal. Définitivement, la Compagnie Manque Pas d’Airs dépoussière et nous montre, après avoir regardé longtemps du Caravage de beaux tableaux, de face, de dos, de profil. La scène tourne et sa matité renforce ce côté pictural. Et le coq chanta… nous invite à une expérience, redécouvrir les Passions comme si ça se passait aujourd’hui, c’est audacieux, ambitieux […] et la polyvalence de ces artistes est remarquable."

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Voici quelques extraits de la presse autour des mises en scène d’Andreas Westphalen :

• Figaroscope : Coup de cœur

"Le spectacle d'Andreas Westphalen est très impressionnant. Trois comédiennes pour tout jouer. Julie Dumas, Leïla Guérémy et Béatrice Michel sont incroyables de puissance et d'émotion.

La pièce de Torsten Buchsteiner en dit plus sur la violence et l'absurdité du terrorisme que tous les discours lénifiants que l'on peut entendre. Les choses, ici, par le théâtre, sont comprises dans notre chair de spectateur et de citoyen. Impossible d'y échapper. C'est vraiment du grand art."

• Figaro Magazine

★★★★ (Excellent)

"Torsten Buchsteiner en a tiré un spectacle très impressionnant.

Trois comédiennes seulement pour nous faire vivre cette histoire. Mais quelles comédiennes ! La force de conviction et d’émotion de Julie Dumas, Leïla Guérémy et Béatrice Michelle est vraiment formidable."

• Télé-Ciné-Obs - Nouvel Observateur

"Sur un drame bouleversant, une pièce saisissante.

La mise en scène d'Andreas Westphalen, en écho fidèle au texte, est sans artifices. Le spectacle doit aussi beaucoup aux trois interprètes, bouleversantes (Leïla Guérémy, Julie Dumas et Béatrice Michel), à leur justesse, leur vibrante retenue, leur force et leur fragilité. Et, sitôt entré dans la salle, la tension est palpable. Elle ne retombe pas un seul instant. „Nord-Est“ est un spectacle à l'efficacité redoutable. Un spectacle rare."