The Famous Knight

TITRE DU FILM : THE FAMOUS KNIGHT

LE PITCH :

Jean, au volant de sa voiture pour rentrer chez lui, trouve un bar sur sa route et décide de s’y arrêter pour faire une pause. Dès qu’il franchit la porte, la chaleur du lieu l’enveloppe, chassant presque son quotidien triste et pesant qui le hante. L’ambiance l’envoûte, les rencontres l’attirent. Pris dans ce tourbillon de bonheur suspendu, il repousse son départ. Bien plus qu’il ne l’avait prévu. Peut-être un peu trop…

LA GÉNÈSE DU PROJET :

Je m’appelle Axel Naroditzky, je viens du sud de la France. Je suis arrivé à Paris à 18 ans, en 2021, pour faire des études de cinéma, que j’ai très vite arrêtées pour concentrer mon temps et mon énergie sur mes projets artistiques personnels.
Cependant, c’est dans cette école que j’ai rencontré un ami que je n’ai plus quitté depuis. Tous les deux, on a toujours détesté les boîtes de nuit, et on ne s’est jamais vraiment retrouvés dans les codes qui définissent une grande partie de la jeunesse d’aujourd’hui. Les soirées qui nous plaisent, ce sont les soirées dans les bars avec les vieux du quartier qui se retrouvent pour jouer aux dés et aux cartes.

J’ai toujours adoré écouter les histoires de ces gens, mais j’ai aussi toujours vu la triste vie qui se cachait derrière leurs sourires. Ces sourires qui disent : « Allez, ce soir c’est la fête, on verra demain. » J’ai souvent eu l’impression de ressentir leur détresse inavouée à chaque fois qu’ils plongeaient leur nez dans leur verre. Cette pensée de : « J’aurais dû faire les choses autrement », « Et pourtant, je recommence encore », et puis « Toute façon, maintenant, c’est trop tard. »

Un jour, accoudé au comptoir du bar, un verre à la main, je me suis vu. Et je me suis dit que si ces gens le regrettaient, c’est sûrement parce qu’ils ne l’avaient vraiment pas vu venir. Et si, moi aussi, ici même, je ne le voyais pas venir ?

L’histoire de The Famous Knight, c’est une histoire vraie. Un soir, en rentrant de Bretagne avec cet ami, on a fait une pause café dans un bar qu’on a trouvé sur la route. Vu l’accueil qu’on nous a offert, le café s’est très vite transformé en bière. Là, on s’est retrouvés à jouer au billard avec des sexagénaires qui nous ont accueillis comme des rois. On a passé l’une des meilleures soirées de notre vie. Quand on a repris la route le lendemain, on s’est dit : c’est génial. Mais ça fait peur.

LE MESSAGE DU FILM :

The Famous Knight représente cette frontière très fine qui sépare le « c’est trop bien » du « c’est bien trop ».

Je pense que tout le monde s’est déjà retrouvé alcoolisé lors d’une énième soirée, avec la peur de ne jamais en voir la fin. La jeunesse festive d’aujourd’hui, comme celle d’hier d’ailleurs, a été confrontée à ce dilemme. Si l’on n’arrête pas nous-mêmes la fête, qui ou quoi l’arrêtera ? Parce qu’il est toujours très dur de mettre fin aux bonnes choses, même quand elles deviennent nocives.
Et la fête, parce qu’elle est sociale, parce que les gens autour de nous semblent heureux, nous cache souvent son côté néfaste.

J’ai choisi de poser toutes ces questions au cœur de cette histoire, sans prétendre y apporter des réponses, car je ne suis même pas certain qu’il y en ait. Ce manque de réponses m’a poussé à écrire un film quelque peu surréaliste. Dans ce bar, des événements étranges se produisent. Au début, on y prête attention, puis de moins en moins, jusqu’à ce qu’ils fassent partie du décor.

Jean est un personnage discret, gentil, et semble subir ce qu’il vit sans vraiment voir ni comprendre qu’il est impuissant. Il ne se rend pas compte qu’il a peut-être le pouvoir de changer les choses. Pour lui, cette soirée arrive comme une légère brise au milieu de la tempête. Ici, tout est mieux, ou moins pire, alors pourquoi partir ? Pourquoi reprendrait-il sa route tout de suite s’il se sent si bien dans ce bar ? Ses impératifs peuvent attendre une nuit de plus. Dans cette atmosphère chaleureuse, il tissera des liens avec quelques jeunes, tous prêts à lui faire oublier ses problèmes et à passer un bon moment ensemble.

LA VISION DU RÉALISATEUR :

J’ai toujours eu l’impression de voir des choses de l’ordre du surréalisme dans mon quotidien. Il m’arrive de pressentir que des événements totalement impossibles arrivent… et à chaque fois, rien ne se passe, mais je reste persuadé que ça aurait pu arriver.
Personne n’a jamais perdu sa main devant mes yeux, aucun objet ne s’est jamais décomposé sans aucune raison, et personne ne m’a jamais pissé dessus sur la terrasse d’un café… ah si, ça oui, mais… autre scénario.

J’aimerais que ces choses surréalistes fassent vraiment partie du décor. J’aimerais que l’on puisse imaginer l’odeur à travers l’écran, l’odeur de cette vieille salle pleine de vie. Je vois des jeux de rythme entre les plans : des mouvements fluides puis tremblants, des plans séquences entrecoupés de montages rapides, et soudain, plan fixe. Je veux perdre le spectateur dans ces enchaînements et faire monter la tension.

Je pense que ça s’accorderait bien avec la première partie du film où l’on ne voit que les bons côtés des personnages et du lieu. Comme pour Jean, j’ai envie d’emmener le spectateur dans cette vague de désir qui l’empêche de voir qu’autour de lui, tout est aussi étrange que merveilleux.

Je m’inspirerai, pour la couleur et l’ambiance, de « Monsieur et Madame Adelman » de Nicolas Bedos, pour l’intensité et la pression de « Climax » de Gaspar Noé, et pour la musique et les moments de tension de « The Substance » de Coralie Fargeat. Quant au dénouement, l’horreur de cette tragédie sera réalisée de manière à tendre vers l’émotion qui nous saisit dans « Shutter Island » de Martin Scorsese.

The Famous Knight est un film d’époque qui montre qu’il y a des choses intemporelles. J’espère que cette histoire permettra aux spectateurs de s’y identifier, car elle est une immersion dans ce qui pourrait devenir le quotidien de chacun. Les personnages que Jean va rencontrer cette nuit-là sont des gens comme vous et moi. Et il nous arrive à tous de retarder le moment où nous devons faire des choix.

Et puis, au final, « retarder »… c’est un grand mot, on parle juste d’une soirée…

POURQUOI CET APPEL AU DON

The Famous Knight est un film qui me tient particulièrement à cœur. Il est en réalité le fruit de cinq années de travail à travers divers projets, certains plus modestes qui ont vu le jour, d'autres plus ambitieux qui sont restés au fond d'un tiroir. Ce film faisait partie de ces projets laissés de côté, prenant la poussière, jusqu'au jour où il s'est imposé de lui-même, avec une nouvelle histoire à raconter. Je suis convaincu qu'il mérite d'être réalisé, mais avec un peu de budget, pour qu'il puisse s'exprimer pleinement et aller jusqu'au bout sans entrave.

L'objectif de ce projet est aussi d'ammener ce film à concourir en festival.

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