Symptôme Glacial

Après des études de biologie marine, de sérieuses réflexions m’ont dirigé vers la création audiovisuelle. Un univers différent mais que je connaissais en tant que passionné d’images, de vidéo. J’ai toujours aimé capturer les moments, créer des montages, faire des retouches... et en apprendre toujours plus.

L’idée d’entreprendre est née lors d’un projet appuyé par une de mes réalisations de sensibilisation en Indonésie : la protection de la faune et de la flore d’un lagon (Waïkuri) sur l’île de Sumba. En 2017, je me suis investi dans la réalisation d'un micro-documentaire de suivi scientifique en mer Méditerranée, sur l'étude de l'impact des micro-particules de plastique sur les réseaux trophiques et cycles bio-chimiques marins. Documentaire diffusé durant plusieurs mois à l'Aquarium Cinéaqua de Paris.

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Le projet documentaire : Symptôme Glacial

En cette nouvelle année 2019, je sollicite un financement pour la réalisation d'un documentaire de sensibilisation et vulgarisation scientifique sur la fonte des glaciers français Alpins; en partenariat avec le CNRS de Grenoble.

Ce projet consiste à réaliser un trek de plusieurs jours, pour se rendre de manière respectueuse de l'environnement au glacier ,accompagné d'une équipe de scientifiques et de guides de haute montagne afin de mettre en images l'impact de l'activité humaine sur cette évolution négative de l'écosystème : le recul toujours plus important et exponentiel de nos glaciers (comparaisons aux images d'archives)...

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Captation vidéographique des stigmates du réchauffement climatique durant l'ascenssion (sur le versant Sud) et la descente (sur le versant Nord);
Sur les diffèrents étages Alpins : étage collinéen, étage montagnard, étage subalpin, étage alpin, étage nival.

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Au cours du XXème siècle, les glaciers alpins ont subi un net recul. Essentiellement attribuée à l’augmentation de la fonte de neige et de glace qui se produit chaque été, la perte de masse des glaciers s’est intensifiée ces quarante dernières années et a même battu de nouveaux records (2003, 2009, 2011).

Après avoir identifié ces fontes extrêmes, les scientifiques ont étudié les processus physiques en cause, à savoir les échanges énergétiques qui se produisent entre la surface du glacier et l’atmosphère. Parmi les sources de ces échanges d’énergie et donc de chaleur :

• le rayonnement solaire, qui dépend principalement de la couverture nuageuse ;
• le rayonnement infrarouge des basses couches de l’atmosphère (auquel contribuent les gaz à effet de serre) ;
• les flux de chaleur latente, liés à l’évaporation de la glace ou, à l’inverse, à la condensation de la vapeur d’eau atmosphérique au contact du glacier.

Concrètement, à l’aide d’un modèle d’étude de la fonte glaciaire dans lequel ils ont intégré les 70 ans de mesures de masse du glacier et des données atmosphériques relevées sur la même période (fournies par Météo France), ils ont pu relier les fontes - exceptionnelles ou inhérentes à la tendance à long terme - aux types de flux énergétiques.

« Nous avons montré que les flux impliqués dans les fontes extrêmes et dans les fontes communes ne sont pas les mêmes ; ils diffèrent en intensité et surtout dans leur nature. Les premières sont essentiellement dues au rayonnement solaire, tandis que les secondes s’expliquent par l’augmentation du rayonnement infrarouge, mais aussi par la réduction du phénomène d’évaporation de la glace, en surface du glacier », précise le chercheur.

Et ce dernier point constitue un résultat plutôt inattendu : avec le réchauffement de l’air, la glace devrait s’évaporer de plus en plus. Mais ce processus est en fait contrebalancé. Plus l’air est chaud, plus il contient de vapeur d’eau qui, au contact du glacier, limite l’évaporation. Bilan : comme l’évaporation est un processus consommant beaucoup d’énergie, sa limitation rend davantage d’énergie disponible pour la fonte.

Inattendu, ce résultat est aussi très important. Les scénarios climatiques actuels prévoient en effet une hausse des températures de l’air, qui va s’accompagner d’une hausse des gaz à effet de serre et de vapeur d’eau. Outre l’augmentation du rayonnement infrarouge, les scientifiques s’attendent donc à ce que la réduction de l’évaporation s’accentue et accélère davantage encore la fonte des glaciers.

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Certains glaciers "auront disparu d'ici 2100"

Entre 2003 et 2015, les glaciers alpins ont ainsi perdu 25% de leur superficie, révèle le laboratoire de Glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE) de Grenoble. Les scientifiques ont étudié six sites, en France, en Autriche et en Suisse. En exploitant des données plus précises que celles jusqu'ici utilisées, ils ont découvert que les glaciers alpins perdaient en moyenne 1,80 mètre de glace par an. Les scientifiques pensaient jusqu'ici que cette fonte était de seulement 1,15 mètre chaque année.

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Sources :
https://www.francetvinfo.fr/choix/pourquoi-la-fonte-des-glaciers-alpins-ne-concerne-pas-uniquement-les-skieurs-de-la-toussaint_2434999.html

https://www.irstea.fr/fr/toutes-les-actualites/eaux/fontes-extremes-des-glaciers-alpins

http://www.ige-grenoble.fr/page-d-accueil/resultats-scientifiques-a-la-une/article/origines-des-fontes-extremes-des