Suite Samouraï

Bonjour à toutes et tous,

Par cette collecte de fonds, nous sollicitons votre aide pour le soutien à la diffusion de notre concert-spectacle Suite Samouraï créé en 2017.

Suite Samouraï

©Serge Nicolas et Ruben Malem @Work Division

Avec cette nouvelle création Aline César nous embarque dans une traversée incandescente du monde et du désir. Elle revient dans la suite d’un hôtel, sur les lieux de l’amour et du crime, pour nous raconter une histoire de passion, de voyage, de perte, dans une forme de concert-spectacle entre récit poétique et chanson. De suite en suite, un périple se dessine au gré d’une musique pop, urbaine et crépusculaire.

Suite Samouraï peut se jouer sur un plateau, une salle intimiste, en appartement, un lieu atypique, un hôtel et est proposée selon deux formats :

- Format malle cargo : Pour les plateaux et les salles de musique amplifiée, Aline César embarque les deux musiciens Yan Péchin et Yoann Le Dantec (guitares, claviers et violoncelle)

- Format malle cabine : Comme pour le solo Dérive, Aline César peut s’accompagner avec une bande enregistrée et un dispositif réduit au strict minimum qui tient dans une valise cabine.

Avec Aline César, Yan Péchin et Yoann Le Dantec - Texte & mise en scène : Aline César - Musique : Yan Péchin, Yoann Le Dantec - Collaboration artistique : May Bouhada - Avec le regard complice de : Mohand Azzoug - Vidéos : Ji-Bêt Dessins : Aline César - Design graphique : Serge Nicolas & Ruben Malem @Work Division (photos Serge Nicolas & Ruben Malem & Benoîte Fanton)

Intentions du projet

Le texte d’Aline César – « vertige du Temps écrasé »

Le récit est entièrement composé de poésie et de chansons, qui articulent des moments narratifs et des moments de regard sur le monde et sur l’intime. L’architecture de Suite Samouraï est calquée sur le modèle musical de la suite. Plusieurs pièces de même tonalité se succèdent à l’intérieur de séquences qui sont elles-mêmes des suites. La Suite Samouraï en contient d’autres, comme des poupées russes, chaque porte ouvre sur une nouvelle suite. Et comme dans les hôtels de luxe, les suites ont des noms : Suite Vertigo, suite Blue Cargo, Suite Vanités et Crocodile …

L’ouverture avec Suite Vertigo donne au récit un mouvement circulaire. On commence par l’instant juste avant l’épilogue : la narratrice revient comme un fantôme sur les derniers lieux qu’elle a fréquentés, sa suite à l’hôtel.

Le vertige est constamment présent : avec le motif de la chute, de la disparition, de la tromperie. Mais comme le disait Chris Marker du film d’Hitchcock, le vertige dont il est question ici n’est pas tant spatial que temporel, c’est le « vertige du Temps » [1] : le mélange des temps, du présent et du passé, du passé qui recommence et se rejoue. Un « vertige du Temps écrasé »[2] pour reprendre Roland Barthes.

Suite Samouraï nous plonge dans une atmosphère urbaine et crépusculaire qui tire du côté du polar et du roman noir. Les images convoquent volontiers des références voire des clichés cinématographiques liés à l’imaginaire du thriller, de la fuite en avant, de l’hôtel : Vertigo bien sûr, mais aussi Gloria de Cassavetes, Sailor et Lula de Lynch.

Madame Arthur, juin 2017©CieAsphalte

La scénographie – un dispositif de reconstitution de scène de crime

Les spectateurs assistent à ce qui peu à peu s’apparente à une reconstitution de scène de crime, avec des objets disposés à côté de numéros comme des indices. Dans un "ici et maintenant" partagé avec l’auditoire, la narratrice revient sur l’enchaînement des événements et agence à vue les éléments nécessaires à la reconstitution.

La scénographie se compose d’un décor minimal autour de la malle de voyage, élément central du dispositif de reconstitution. A chaque suite un nouvel élément apparaît ou sort de cette malle. L’inspiration est celle de la malle-bureau de Conan Doyle ou des malles sur mesure conçues par Maltier le Malletier, dont le principe de trompe-l’œil, avec plusieurs espaces en un, est en soi très théâtral.

Chaque étape est marquée par une plaque portant le nom de la suite : le spectateur est invité à un voyage immobile dans un espace qui devient lui-même labile, instable comme lorsqu’on est saisi par le vertige.

La scénographie met aussi en scène la figure du crocodile, fil conducteur du texte et métaphore poétique, dont la carapace évoque l’armure du samouraï. Le crocodile, d’abord alter ego, puis miroir, prend de plus en plus de place jusqu’à la métamorphose de la narratrice en femme-crocodile… Une animation vidéo du crocodile est projetée dans l’espace de la reconstitution.

©JI-BÊT

Les musiques de Yoann Le Dantec et Yan Péchin – une pop urbaine et crépusculaire

Pour cette troisième collaboration musicale pour un projet de la Cie Asphalte, Yoann Le Dantec et Yan Péchin ont choisi de travailler sur le mode de l’échange pour aboutir à une matière assez homogène, dans la composition comme dans les arrangements. Yan Péchin joue les guitares et la basse. Yoann Le Dantec joue les claviers et les synthétiseurs, notamment le synthétiseur modulaire, et le violoncelle.

La musique reflète les intentions du texte : le mouvement circulaire, le vertige, et la recherche d’une atmosphère à la fois urbaine, dark et sensuelle. La musique suit le mouvement de l’écriture, alternant des moments chantés avec des mélodies ciselées et des moments plus narratifs ou atmosphériques appelant davantage des ambiances plus bruitistes. L’ensemble va vers une esthétique pop urbaine et crépusculaire, contre balancée par des atmosphères lynchéennes, dans les textures, les ambiances, les espaces, et par une tonalité post-rock.

Micro-Folie, mars 2017©Anthony Voisin

Etapes de création

La création et les répétitons se sont déroulées de l’automne 2016 à début mars 2017 (création musicale, enregistrement de la bande-originale du spectacle, création scénographique, repetitions). Nous avons bénéficié d’une résidence au FGO Barbara en février 2016.

La première date avec les musiciens a eu lieu début mars 2017 à la Micro-Folie de Sevran (93) suivie d’une representation en juin chez Madame Arthur (Paris). Entre temps les premières representations en solo ont été données en appartement à Paris en appartement en prefiguration d’Avignon.

Nous allons maintenant jouer le spectacle du 9 au 22 juillet au Festival d’Avignon à la Maison de la Poésie (12 dates) et nous envisageons une quinzaine de dates de diffusion à Paris au cours de la saison 2017/18 (Péniche Marcounet, FGO Barbara, Madame Arthur, Petit Bain, Les 3 Baudets, etc.)

Madame Arthur, juin 2017©CieAsphalte

Du 9 au 22 juillet 2017 au Festival d’Avignon :

- A minuit du 9 au 11 juillet, à la Maison de la Poésie - avec les musiciens Yan Péchin et Yoann Le Dantec en live

- A 18h30 du 12 au 22 juillet, en appartement 7 place des Carmes - en solo

Relâches les 15 et 16 juillet

Nos soutiens et besoins

La création est d’ores et déjà soutenue par la DRAC Ile-de-France, la Région Ile-de-France, le FGO-Barbara et la Spedidam.

Nous lançons cette collecte pour aider au financement de la diffusion du spectacle au Festival d’Avignon en juillet d’une part, et pour enregistrer la version album à la rentrée de septembre 2017. Nous avons à cœur de concevoir des projets qui se déclinent à la fois sous la forme d’une performance, d’un objet-livre et d’un album. Des textes ont d’ailleurs été publiés dans la revue Jungle Juice #6 (editions Supernova) parue en janvier.

Vos dons ouvrent droit à une réduction fiscale (de 66% pour les particuliers et de 60% pour les entreprises).

D’avance, un grand merci !