Soucis temporaires

AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION

Présentation du projet

"Soucis temporaires" est un court-métrage de fiction que je réalise dans le cadre de mon master en cinéma. C'est un projet qui me tient énormément à coeur, et sur lequel j'ai durement travaillé depuis deux ans. C'est pourquoi, je lance cette collecte dans l'espoir de récolter les fonds nécéssaires à la bonne réalisation et l'aboutissement de ce film, tel que je l'imagine !

Cet argent nous permettra surtout de fournir une super régie à toute l'équipe de tournage, de louer le matériel image et son ainsi que le décor.

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Le projet

Soucis temporaires est un court-métrage dramatique de fiction, où l’on suit durant 5 jours, Shoba et Shukumar, un couple d’origine indienne brisé par la mort fœtale in utero de leur enfant. Ces 5 jours sont les derniers instants qu’ils vont partager avant leur séparation finale.

Le traumatisme ayant détruit toute forme de communication entre eux, une coupure d’électricité dans leur quartier va les pousser à rediner ensemble, à la lueur de la bougie, ainsi qu’à instaurer un jeu où chacun doit révéler à l’autre une chose qu’il ne lui a jamais dite. Le dernier jour, Shoba annonce à Shukumar qu’elle le quitte, il lui révèle alors la dernière chose qu’elle n’a jamais voulu savoir, le sexe de leur enfant mort-né.

A travers ce scénario adapté d’une nouvelle de Jhumpa Lahiri, tirée du recueil Interpreter of Maladies, j’ai voulu traiter du sujet de la mort fœtale in utero, un sujet qui me tient particulièrement à coeur mais également de la déconstruction du couple, du manque de communication au sein du couple ainsi que du déracinement.

C’est un film en huis-clos, dans l’intimité de l’appartement du couple, situé en banlieue parisienne. De grandes baies vitrées offrant une vue sur la ville permettront d’élargir l’espace tout en amplifiant le sentiment de solitude et le déracinement des personnages. Les différentes ambiances lumineuses mettront en valeur le manque de communication régnant au sein du couple. Enfin, la nourriture et la musique indienne introduiront les origines des personnages comme dernier pilier de leur couple.

A quoi sert l'argent collecté

L'argent collecté nous permettra de louer nos décors ainsi qu'acheter nos accessoires. Il servira également à défrayer les acteurs et l'équipe technique ainsi qu'à payer de bons repas pour l'ensemble de l'équipe. Il nous aidera à acheter les costumes et le maquillage. Enfin, il nous permettra de louer le matériel son et image ainsi que de payer la postproduction. 

En amont et en aval du tournage, une partie de la cagnotte nous servira à payer les affiches et flyers puis à s'inscrire dans les festivals ainsi qu'à payer les assurances. 

 


Objectif de collecte

2 000,00 €

Montant Global

9 000,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Postproduction

DCP 200,00 €
SOUS TOTAL 200,00 €

Communication

Affiches et flyers 120,00 €
SOUS TOTAL 120,00 €

Autres dépenses

Assurances 200,00 €
Frais d'inscription en festival 200,00 €
Visa 60,00 €
Salle de cinéma 120,00 €
SOUS TOTAL 580,00 €

Location de matériel

Matériel son 1 000,00 €
Matériel image 3 000,00 €
SOUS TOTAL 4 000,00 €

HMC

Maquillage et coiffure 150,00 €
Costumes 250,00 €
SOUS TOTAL 400,00 €

Mission et réception

Catering et table régie 800,00 €
Défraiement transport 500,00 €
SOUS TOTAL 1 300,00 €

Décor et Accessoires

Accessoires 400,00 €
Location du décor 1 000,00 €
SOUS TOTAL 1 400,00 €

Rémunération équipe technique

Rémunération équipe technique 1 000,00 €
SOUS TOTAL 1 000,00 €

TOTAL

TOTAL 9 000,00 €

Recettes

Désignation Montant

Subention FSDIE Paris VIII

Bourse FSDIE 2022 2 000,00 €
SOUS TOTAL 2 000,00 €

Subvention CROUS Culture Action

Bourse CROUS 2022 1 000,00 €
SOUS TOTAL 1 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 2 000,00 €

TOTAL

TOTAL 5 000,00 €

La symbolique de lumière est très importante car elle met en valeur l’échec de leur relation. Tout au long du film, la pénombre leur permet de s’écouter, de se regarder et même de se toucher avec beaucoup de pudeur. Ce dispositif de lumière, que je trouve très poétique s’inspire d’une scène du film Le vent nous emportera (1999) d’Abbas Kiarostami, où le personnage principal récite un poème de Forough Farokhzad à la femme trayant une vache. Les deux personnages sont plongés dans la pénombre de l’étable, seulement éclairés par la lumière d’une lampe à pétrole. L’obscurité crée ainsi une intimité entre les deux personnages qu’ils n’auraient pas pu partager à la lumière du jour, puisque dans ce lieu, ils ne peuvent pas se voir. C’est cette même intimité que j’ai tenté de recréer dans mon film, à la lueur de la bougie. Enfin, à l’écriture du scénario, je me suis rendue compte que le dispositif du jeu s’apparentait aux Contes des mille et une nuits où Shéhérazade raconte, chaque soir, une histoire au sultan pour reporter le moment de sa mise à mort. Ainsi le sultan, attendant le lendemain impatiemment pour avoir la suite des histoires, renonce à l’exécuter au bout de mille et une nuits. Dans mon film, Shoba et Shukumar se racontent aussi des histoires, à travers le jeu, repoussant et en même temps provoquant, au bout des cinq jours, la séparation finale.

Comme les personnages sont enfermés dans leur appartement, j’ai rapidement pris conscience de l’importance du rôle de la fenêtre dans mon film. Après avoir revisionné Lost in Translation (2003) de Sofia Coppola, j’ai réalisé que les grandes baies vitrées devant lesquelles les personnages contemplent l’immensité de la ville de jour comme de nuit correspondaient totalement à l’atmosphère que je voudrais créer dans l’appartement des personnages de mon film. Je voudrais traiter la fenêtre non pas seulement comme lieu d’observation mais plutôt comme objet renvoyant aux personnages le reflet de leur propre solitude et de leur déracinement. En effet, je souhaiterais utiliser la fenêtre pour ouvrir davantage sur le monde intérieur des personnages que sur le monde extérieur qu’elle donne à voir. En ce sens, In my room (2020), court-métrage réalisé par Mati Diop durant le confinement m’a également inspirée. Le motif de la fenêtre qui est également récurrent (traité de l’intérieur ou de l’extérieur) dans ce court-métrage réalisé dans un appartement de banlieue parisienne permet de m’apporter de nouvelles idées et images quant à l’utilisation de l’espace dans mon film. Je souhaiterais trouver un appartement doté d’un couloir traversant qui sépare l’appartement en deux parties : d’un côté, la chambre des parents, l’ancienne chambre de l’enfant et la salle de bain, de l’autre, un salon et une cuisine dans un espace ouvert. J’ai déjà commencé à mener mes recherches dans les grandes tours du 13ème arrondissement et en banlieue.

Dans le but d'introduire les origines des personnages comme dernier pilier de leur couple, j’ai choisi de consacrer beaucoup de temps à travailler sur le rituel du repas et du rapport des personnages à la musique. Salé Sucré (1994) d’Ang Lee, s’est révélé être l’une de mes inspirations majeures. En effet, comme dans ce film, je souhaiterais que les repas révèlent la culture commune des personnages tout en s’affirmant comme un élément dramatique. Les deux personnages se réuniraient autour du repas en même temps que ce moment permettrait de révéler les tensions entre les personnages. Dans Salé Sucré, le père, qui communique son affection et son amour à ses filles uniquement par sa cuisine, a inspiré le personnage de Shukumar, qui montre son amour pour Shoba en cuisinant des plats rappelant leur pays natal. Pour que cette preuve d’amour fonctionne, il fallait qu’elle demeure exceptionnelle. C’est pourquoi, le premier soir, les deux personnages mangent chacun de leur côté. Si ce rituel du repas et du jeu s’était instauré dès le départ, il aurait perdu de son intensité. Ainsi, c’est à partir du deuxième soir que ce jeu s’installe.

Au niveau de la musique, j’ai longtemps réfléchi et j’ai choisi d’utiliser exclusivement des musiques enregistrées par des musiciens d’origines indiennes. Ainsi, le premier album que je voudrais absolument intégrer au court-métrage est l’album de Rupa Biswas, Disco Jazz (1982) et en particulier la musique « Aaj Shanibar ». Outre le rythme entraînant de cette chanson parfaite pour une scène de danse, l’album Disco Jazz est le fruit d’une collaboration entre Orient et Occident. Enregistré en 1982 dans des studios canadiens par la chanteuse indienne Rupa Biswas, il réunit des musiciens de disco canadiens et des musiciens de studios indiens, il allie la guitare et le sarod (instrument traditionnel indien). Synthèse parfaite entre l’Est et l’Ouest, cet album incarne parfaitement le personnage de Shukumar, clivé entre ses origines indiennes et sa vie en Occident. La deuxième musique que j’aimerais utiliser est le Raga Bhairavi (1968) de Shankar Jaikishan et Rais Khan. Le raga est une mélodie utilisée dans la musique classique indienne. Chaque raga est lié à un moment de la journée et à un sentiment. Le raga bhairavi est un raga joué tôt le matin, donc comme « début de quelque chose ». Il évoque l’image d’une femme attendant son amant et pleurant son absence. Avec cette reprise, j’ai voulu contraster la mélodie triste avec une instrumentale jazzy pour le début du repas et l’ouverture du film. Encore une fois, mêlant musique traditionnelle indienne et jazz, cette musique est représentative du clivage entre les deux cultures des personnages. Enfin, la dernière musique que j’aimerais intégrer à mon film est « Floated By », extrait du très récent album Bismillah (2019) de Peter Cat Recording Co. Ce groupe de musiciens originaires de New Dehli a enregistré cet album en partie en France, et l’a constitué d’un mélange de jazz, funk et éléments électroniques. Pour la réalisation du clip, les membres du groupe ont filmé le mariage traditionnel indien du chanteur Suryakant Sawhney qui donne à l’ensemble un sentiment de nostalgie des bons moments partagés. Ainsi je trouvais intéressant d’utiliser cette musique comme conclusion de mon film, que je caractériserais comme un temps de flottement, dans la vie du couple, avant la séparation finale.

Contreparties

Nom au générique

pour 10,00 € et +

5 ARTINAUTES

Votre nom figurera au générique pour n'importe quel montant de donation

L'affiche du film

pour 50,00 € et +

5 ARTINAUTES

L'affiche du film

Le lien pour visionner le film

pour 100,00 € et +

1 ARTINAUTE

Le lien pour visionner le film en avant-première

Invitation à une demi-journée de tournage

pour 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

Invitation à assister à une demi-journée de tournage

Visionnage du film gratuitement

pour 1 000,00 € et +

0 ARTINAUTES

Possibilité de visionner le film gratuitement