Signé ∞Post-X∞ - Avignon OFF 2018

Signé ∞Post-X∞

#OFF2018

Pièce de danse contemporaine poétique et féministe en première à Avignon !

Du 6 au 29 juillet, relâche les 11, 18, 25 juillet
23h, 18 ans et plus, durée 50 min
À L'HUMANUM 149

J’ai toujours dansé et je danserai toujours, en m’immobilisant, posant et réfléchissant tout autant qu’en plongeant dans le mouvement et en m’émouvant de lui. La vie est danse ; la danse, c’est ma vie. Mes créations sont enfantements et, selon moi, c’est la mort, l’antonyme encore incréé de cet art. C’est une expérience de l’infinitude.

Geneviève Smith-Courtois

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Pourquoi ce projet ?

Tout d'abord, nous sommes très fières de représenter la seule entreprise de danse canadienne programmée au festival OFF d’Avignon 2018, d’autant plus que nous y performons pour la première fois. Nous sommes également honorées que la pièce fasse partie de la toute première programmation du théâtre HUMANUM 149. Il s'agit d'un nouveau lieu ouvrant cet été avec le festival, et dont la programmation est dans la lignée de celle de L’Atelier 44, participant à l’ouverture du dit théâtre.

Enfin, notre pièce Signé ∞Post-X∞, à la fois poétique et postpornographique, s’inscrit parfaitement, de par sa posture féministe, dans la réflexion sur le genre amorcée par Olivier Py pour le Festival d’Avignon 2018.

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Présentation de la pièce

S’ancrant dans des expériences de danse au Canada, en France, à Singapour et en Australie, la création Signé ∞Post-X∞ repense la signature du mouvement au travers d’une quête d’infinitude et de visibilité de la sexualité féminine. D’une part, elle intègre à la pratique la théorie des deux infinis de danse du philosophe José Gil. Puis, d’autre part, elle s’approprie sagement deux extraits de l’œuvre phare de l’artiste et sexologue Annie Sprinkle, à l’origine de la performance postpornographique. Ce diptyque met en lumière une matière interchorégraphique hautement féminine et paradoxale. L’organicité rencontre profondément l’image. Le dispositif met à nu les éléments techniques et l’invisible des corps. L’esthétique méta-artistique, qualifiée de novatrice, hors-normes, bouleversante et saisissante, brouille les catégories en oscillant entre le caractère brut du postpornographique et la poésie de l’abstraction de l’infinitude.

L'origine de la postpornographie performative

Le terme postpornographie a émergé du domaine artistique même. Il a été créé par le photographe et critique d’art hollandais Wink van Kempen. Selon Sprinkle, il l’a inventé en faisant référence à un certain genre de matériel sexuellement explicite, mais qui est plus pensé et créatif. En 1990, Sprinkle utilise le terme pour titrer son one-woman show: Post-Porn Modernist. Le terme qualifie alors et encore des propos sexuels présentés de manière plus expérimentale visuellement, d'une manière plus engagée politiquement, plus éclectique, plus humoristique. Ainsi, en s’appropriant le terme, l’artiste lance, dans le milieu féministe, le mouvement de la performance postpornographique.

De ce Post-Porn Modernist, les artistes ont choisi de revisiter ces deux extraits : le Bosom Ballet et le Public Cervix Announcement.

Finalement, aussi nommée post porn, la postpornographie a été récemment définie en tant que « mouvement et [esthétique émergeant] à la fin du XX^esiècle [et constituant] une critique de la raison pornographique moderne occidentale » (Bourcier, 2005), ainsi qu'en tant que mouvement actuel, nouvelle étape de la révolution féministe (Despentes, 2012). *

Repenser sa signature du mouvement

Sous la double perspective du chorégraphe-interprète, Geneviève interroge trois facettes de la signature du mouvement : la signature motrice, surtout, mais également chorégraphique et esthétique. En ressort un renouvèlement méta-artistique, une matière interchorégraphique entre objet et sujet, une nouvelle corporéité de la conscience, une signature agentique, et puis un féminisme, émergeant en tant que posture.

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Pourquoi cette collecte ?

Présenter à Avignon est une superbe opportunité pour nous. Il est rare de pouvoir représenter une pièce de danse contemporaine pendant un mois entier. C’est l’occasion unique de partager notre travail avec la France et de créer, nous l’espérons, de nouveaux partenariats de travail pour le futur.

Mais diffuser notre art a un prix, et celui-ci est extrêmement couteux. Particulièrement pour le milieu de la danse. Nous avons besoin de vous pour nous soutenir dans ce rêve, et pour nous permettre de continuer à vivre de notre travail. Cette collecte a donc comme objectif de permettre la réalisation de notre projet de diffusion.

Quelle que soit l’issue de cette collecte, la diffusion du spectacle aura lieu, car nous sommes engagées et irons jusqu’au bout de nos choix artistiques, mais votre soutien nous permettra de ne pas investir à crédit :

Si nous atteignons le 1^er palier de cette collecte (1633€), nous pourrons payer nos déplacements en France (transport des artistes, des costumes, décors et accessoires de scène), ainsi que les frais de subsistance minimum, et les frais pour assurer la publicité et la promotion du spectacle.

Si nous atteignons le 2ième palier (4000€), nous pourrons nous rembourser le logement qui accueillera les artistes perfomeuses, la chargée de diffusion, les personnes aidant au tractage et le photographe et vidéaste.

Si nous atteignons le 3ième palier (6000€), nous pourrons nous rembourser le paiement de la salle et l'inscription au festival.

Enfin, si nous dépassons tous ces paliers, nous pourrons peut-être nous rémunérer symboliquement pour le temps, l’investissement, et la valeur artistique de notre travail.

Merci d’être là et de prendre le temps de nous lire,

Geneviève et Juliette.

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MERCI XXX

* Bourcier, M.-H. (2005a). Post-pornographie. Dans P. Di Folco (dir.), Dictionnaire de la pornographie (pp.378-380). Paris : Presses universitaires de France.

* Despentes, V. (2012). Mutantes : punk, porn, feminism. [DVD] États-Unis : Alive Mind, Kino Lorber.