Seul ou presque

Qui je suis ?

Après 20 ans passés comme photographe dans les coulisses des répétitions de pièces de théâtre pour fixer les processus de création, l’envie d’écrire et de « raconter des histoires » me prit progressivement pour finalement me lancer dans l’écriture théâtrale en 2003, avec notamment « Riviera » (éditée à l’Avant-scène théâtre) jouée au théâtre du Chêne Noir au festival d’Avignon et puis au théâtre Montparnasse, ou « C’était quand la dernière fois ? » au théâtre Tristan Bernard à Paris, ou encore plus récemment « Des pivoines du Japon » à La Scala Avignon en 2024 (éditée chez Édition les Cygnes). Avec ma compagnie « La belle équipe », domiciliée à Joigny dans l’Yonne, j’ai aussi produit "Les poissons ne meurent pas d'apnée" en 2023.

Du théâtre aux romans, j'aime traiter des émotions qui nous relient les uns aux autres, en s’attachant particulièrement à nos failles les plus sensibles avec un attachement particulier à l’Histoire.

Le projet :

« Seul ou presque » est un comédie burlesque qui traite de la relativité de la valeur des choses et du désir que l’on en a selon les circonstances. Qu’est-ce qu’un « chef-d’œuvre » quand le monde qui a décrété cette valeur a disparu ? Surtout aux yeux d’un homme esseulé et désespéré, et peut-être lui-même en danger de mort. À travers cette réflexion, c’est aussi du désir qu’il s’agit. Le désir pour ces choses dont leur valeur les rend inaccessibles à la plupart mais que l’on rêve d’avoir pour soi, seul.

Comme lorsque l’on se fraie un chemin parmi les corps agglutinés dans un musée pour atteindre l’œuvre ultime.

Un huis clos sans référence sociétal ni temporel, sans décor, juste un rai de lumière qui provient d’un ailleurs, à cour, seule sortie possible.

Sur la scène l’homme et La Joconde.

L'équipe artistique :

Benoît Turjman est comédien-mime. Il est une des révélations du mime en France. Formé à l’école Marcel Marceau, il a joué dans Je vous trouve très beau d'Isabelle Mergault (César du 1er film 2007). Il est l’artiste invité de Pierre Niney dans l’émission LOL : qui rit, sort ! (Saison 3, Prime Video) et il fait partie de la distribution des séries à succès Emily in Paris (Saison 2) et Le Monde de Demain (Grand Prix Séries Mania 2022). Il a collaboré à une séquence d’effets spéciaux dans Adieu les cons d’Albert Dupontel (César du Meilleur Film 2021). Il a aussi été doublure cascade de Rowan Atkinson dans Les Vacances de Mr Bean. Depuis 2015, il s’illustre avec succès en France et dans le monde dans son seul-en-scène Le Voisin, soutenu par la SACD et récompensé de nombreux prix en festivals d’humour.

La musique de Franck Marchal sera un personnage en soi. Une atmosphère électronique aux accents du passé, mêlée à des sons assourdis, comme entendu de l’intérieur du corps, jusqu’à la mise au monde qui éclaircit la langue alors que la lumière se fait.

Quand le projet verra-t-il le jour ?

Cet automne avec une sortie de résidence à Joigny (89) en novembre et une tournée de rosage à suivre avant Avignon en 2026.

Pourquoi ce projet me tient-il à cœur ?

Parce qu'il traite de la solitude et du rapport exclusif à l'autre tant désiré, ici La Joconde (la vraie), avec comme outils le langage le plus élémentaire, celui du corps, et celui plus évolué de la langue. Pour cela, une forme scénique simple et épurée raconte l’histoire de cette rencontre incongrue, portée par Benoît Turjman, comédien et pantomime. Le texte, au départ réduit autant que possible, est remplacé avec le temps qui passe par le langage du corps, les expressions du visage et les sons, comme quand deux étrangers se rencontrent mais ne partagent pas encore l’usage de mots communs. Puis le rapport s’instaure et le langage parlé se développe, le rapport s’instaure, entre un homme et celle qui n’était jusqu’alors qu’une peinture, désormais une femme à ses yeux.

Pourquoi une collecte ?

ll s'agit d'un moyen complémentaire au financement classique, qui a la particularité d'impliquer le spectateur potentiel que nous sommes toutes et tous. Une manière de créer du lien avant la création, avant de montrer ce que nous avons été capable de faire avec chacun d'entre eux. Ce qui fut le cas avec mon précédent spectacle : les donateurs qui furent parties actives dans le financement ont eu l'occasion de le voir à sa création et auront l'occasion de venir au festival d'Avignon cette année.