Sans Attache

AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION
CRÉATION ÉMERGENTE,
FEMINISME

Présentation du projet

 

SYNOPSIS COURT

 

 Léo et Florian s'aiment, d'un amour profond mais éphémère. Elle, est étudiante aux beaux-arts. Lui, travaille dans la ferme de son père. Après un coup de foudre à la fête du village, ils vivent des moments intenses, rendus inoubliables grâce à la peinture. Léo peint ses fantasmes, Florian est sous le charme. Ensemble, ils interrogent la notion de séparation dans les relations et fragilisent les schémas types du patriarcat. 

  

 

MES INTENTIONS DE REALISATION : 

 

L'AMOUR A L'ECRAN 

“Touche moi. Doucement. Pas trop vite. Pas trop fort. Touche moi. Embrasse moi. Rien que moi. ”, voudrait chuchoter Léo à l’oreille de Florian. Le film s’ouvre. Ce sont des yeux que l’on voit. Puis des lèvres. Un flou. Un plongeon. Le bruit prenant d’une respiration. Un corps sortant de l’eau. Le mouvement des corps. La caméra garde une certaine distance. Par pudeur. Elle est embarquée malgré elle. Le son est rapproché, omniprésent. On entend : deux peaux se coller, des cheveux s'ébouriffer, des lèvres se toucher. En ne le voyant qu’à moitié, on reconnaît le son d’un premier baiser.

Léo et Florian s’aiment. D’un amour doux. L’amour qui bouleverse, non pas dans sa durée mais par sa profondeur et son intensité. Elle l'aime, lui, plus jeune, maladroit et sensible. Il l’aime, elle, confiante, étrange et créative. Florian a arrêté les études pour travailler dans la ferme de son père. De son côté, Léo est très épanouie dans ses études d'art. Sa visite n’est que passagère, le temps de peindre de nouveaux tableaux. Pourquoi accepter de vivre cet amour tout en sachant qu’il ne va pas durer ? Désir irrésistible de l’autre, acceptation du moment présent ? Léo et Florian choisissent tout de même de s'aimer.

Alors que cet amour triomphe et que l’on croit vaincre l’éphémère, les amoureux sont rattrapés par la réalité. Léo refuse de se laisser emporter par l’amour. Elle choisit de se recentrer sur ses études en ville, ses choix de vie ne correspondent en rien à ceux de Florian. A cela s’ajoute leur ancrage social opposé, que l’on penserait facile à dépasser. Si Léo avait déjà oublié cet ancrage, pour Florian, c’est plus compliqué. Tout ce qu’il connaît, c’est la France rurale et populaire, où il se bat pour gagner un jambon dans les lotos de campagne, où il travaille depuis très jeune avec son père parce qu’il a perdu sa mère.

 

L'AQUARELLE

Une des manières de lutter face à ces codes sociaux oppressants est d'utiliser son imagination afin de les détourner. C’est ce à quoi servent les séquences animées de Sans Attache : imaginer les choses différemment. Avec l’animation, Léo nous emmène dans une autre temporalité et nous donne accès à son espace intime, créatif et fantaisiste. C’est aussi un espace fragile et instable, qui est en construction et donc propice à de nombreux questionnements. Léo porte le prénom et les vêtements d’un garçon mais ne se sent pourtant ni homme, ni “garçon manqué”. Elle se considère, au contraire, “fille réussie”. En tombant amoureuse de Florian, Léo fragilise les schémas types de l'hétérosexualité et crée, aux yeux des autres, un “trouble dans le genre”, comme dirait Judith Butler. 

Avec son rythme saccadé de 12 i/s, l’aquarelle est légèrement tremblante et chaotique, épousant ainsi l’idée que l’on ne puisse pas tout comprendre ni tout nommer. Elle incarne la liberté que Léo recherche. Avec sa touche d’imprévisibilité, l’aquarelle donne à ressentir l’âge de Léo : à 18 ans, les sentiments sont abondants et se contredisent souvent. Il s’agit alors de se laisser prendre par ces tâches de couleurs vives, nous partageant un rapport vibrant à la vie. C’est en se protégeant des barrières limitantes de la réalité que Léo devient une chevaleresse romantique, prête à tout pour Florian : le protéger avec sa cape sur le toit d’un château, lui décrocher un bout du soleil, danser pour l’impressionner …

 

LE FEMALE GAZE

Ce format hybride, mélangeant les matières, contribue à la sensualité du film, sur laquelle la mise en scène appuie. Ainsi, Sans Attache devient ce qu’Iris Brey appelle, dans le premier chapitre de son ouvrage Le regard féminin, une révolution à l’écran, une “expérience tactile”. Entre les touches d’aquarelle qui débordent en animation et les gros plans en prises de vues réelles sur la peau et les lèvres de Florian (réveillant le désir de Léo), “le.a spectateur.rice et l'écran sont alors deux surfaces interagissantes, [...] absorbées l’un.e par l’autre” . La mise en scène donnera à ressentir cette absorption, cette sensualité. Les cadrages seront serrés sur les visages très expressifs des acteurs, comme a pu le faire Lukas Dhont dans son long métrage bouleversant Close. La caméra glissera dans de longs panoramiques, suivant par exemple la main de Léo se conduisant vers la joue rougie de Florian, tout comme Lucas Guadagnino a pu suivre Elio avec sa pêche dans Call me by your name.

En étant aux côtés de Léo durant cette histoire, qui compte néanmoins deux personnages principaux, je cherche à ce que l’on “entre en contact avec l’image”, à travers le point de vue d’une femme. Donner à voir l’histoire à travers son regard, montrer ce qui l’attire, tenter de retranscrire ses ressentis dans un découpage épuré et minimaliste me permet d’adopter, pour cette mise en scène, le “female gaze” dont parle Iris Brey. La caméra est portée (à la hauteur des épaules de Léo) et suit le rythme des acteurs, allant parfois jusqu’aux plans séquences. Les choses ne sont pas balayées et les êtres ne sont pas résumés à un ou deux traits de personnalité. Ils ont le temps de se déployer, de se découvrir, d’hésiter. 

 

LA BANDE SON

La bande son accentue cet éveil des sens. L’amour s’entend dans ces respirations exagérées, cherchant à combler un silence un peu trop long ou ces battements de cœur que l’on loupe par excitation. Les sons sont accentués pour épouser l’effervescence des sens agités de ces adolescents tombant amoureux. Ainsi l’on entend : le bout des doigts qui caressent une joue, le bruit des mains effleurant la peau de l’autre, des lèvres se collant, des mains glissant sur une peau à moitié transpirante ou encore la chute de quelques gouttes d’eau depuis un maillot de bain, encore mouillé après un plongeon.

La musique originale complète la bande son en accentuant cet aspect presque jouissif des amours d’été. A la frontière entre la disco, créant une révolution quant à l’approche de la sensualité et de la sexualité dans les années 70, et l’électronique française, très écoutée par les jeunes de ma génération, la musique a pour objectif de recréer cet effet de bouffées de chaleur dans le corps. Cette excitation - où la peau brûle presque - que l’on peut ressentir face au premier amour. Comme si les notes décollaient pour mieux nous emporter, qu’une voix sensuelle, comme celle de Donna Summer, rencontrait les mélodies et ambiances de VidéoClub, créant alors un mélange entre “I Feel Love” et “Amour plastique” . En posant, de temps en temps, des bruits de respirations sur un fond de synthétiseurs s'accélérant dans les moments de tension, la musique atteint une dimension érotitque. Elle compte aussi une dimension aérienne, rejoignant l’aspect hors-sol des séquences d’animation à l’aquarelle.

 

LE JEU D'ACTEURS 

Le jeu naturaliste des acteurs donne à ressentir l’intensité présente dans ces moments d’attente. Ces moments où l’on se demande s’il faut encore se parler, s’il est encore trop tôt pour s’embrasser, s’il est déjà l’heure de se quitter. Avec les yeux souvent écarquillés de Léo et le sourire en coin de Florian, une attention particulière sera portée à l’ancrage corporel des comédiens. Léo et Florian sont vifs, ils ont un rapport très présent à leurs corps, jeunes, fougueux et décomplexés. Peu importe les jambes à moitié rasées de Léo ou les pecs en repos de Florian, leurs corps sont beaux parce qu’ils sont vrais. Alors que les autres peuvent passer à côté de certains détails, eux les ressentent pleinement : la poitrine de Léo se heurtant au torse de Florian dans une chute depuis la barque, leurs épaules qui se touchent pendant la partie de loto ou leurs corps qui s’enlacent sur un vélo.    

                                                                                                                             

 

TABLEAU FINAL  

Face à l’incapacité de dépasser leurs différences, notamment vis-à-vis de leurs choix de vie, la séparation des amoureux ne peut alors plus être repoussée. Maintenant, il faut savoir se quitter. L’important devient donc le “comment”. Les champs-contrechamps émergent dans la mise en scène alors que l’on cherche quels mots dire pour exprimer à l’autre qu’il est l’heure de partir. Comment lui dire, sans abîmer la tendresse de ce qui a été vécu ? C’est parce que Léo et Florian se sont aimés qu’ils refusent les regrets, les amertumes de ce qui n’a pas été, les reproches ou la colère. Leur séparation est à l’image de leur histoire : tout en douceur et en danse, sur le toit d’un long train en mouvement qui, tout comme le temps, continue d’avancer. Cette tristesse qui clôture le film se voit adoucie par la joie d’avoir accepté de vivre pleinement, au moins une fois dans sa vie, le moment présent.

 

 

A quoi sert l'argent collecté

 

Nous avons besoin de votre soutien pour compléter le budget du film SANS ATTACHE de Madeleine Combourieu afin de mettre toutes les chances de notre côté pour tourner le film à la fin de l'été 2026. Chaque don est un don pour l'art, il est donc déductible à 66% de vos impots, dans la limite de 20% de votre revenu imposable.  (A titre d'exmple : 100€ de don vous coûte 33€) .

Au vu des baisses de budget aloué à l'art, pourtant essentiel dans nos vies, vos dons permettront à ce film de voir le jour. 

Merci beaucoup d'avance pour votre soutien, permettant de transformer ce scénario en un magnifque film. 

Alban et Madeleine


Objectif de collecte

13 950,00 €

Montant Global

122 950,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Production

Droits Artistiques, scénario, musique et dessins. 4 000,00 €
Personnel 24 800,00 €
Interprétation 2 750,00 €
Charges sociales 17 600,00 €
Décors et Costumes 8 200,00 €
Transports et Régie 22 700,00 €
Materiel 6 500,00 €
Post production 6 500,00 €
Assurances, Frais financiers, juridiques 3 500,00 €
Distribution 3 500,00 €
Imprévus 7 000,00 €
Frais généraux 10 600,00 €
Production exécutive 5 300,00 €
SOUS TOTAL 122 950,00 €

TOTAL

TOTAL 122 950,00 €

Recettes

Désignation Montant

Pré achats Télévisions

TV Centre Val de Loire 17 500,00 €
Autre Diffuseur 28 500,00 €
SOUS TOTAL 46 000,00 €

Institutions

CNC 30 000,00 €
SOUS TOTAL 30 000,00 €

Régions

Aide régionnale 28 000,00 €
SOUS TOTAL 28 000,00 €

Autres financments

Procirep - Fond producteur 2 500,00 €
Aide à a création musicale - Sacem 2 500,00 €
SOUS TOTAL 5 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 13 950,00 €

TOTAL

TOTAL 122 950,00 €

 

Mes recherches s'articulent autour de plusieurs inspirations phares qui ne cessent de s'entremêler au fur et à mesure de l'histoire : la danse, la peinture et la musique.

 

DANSE


Sans Attache se construit autour mouvement. Aussi bien dans les moments de fougue des amoureux que dans les séquences centrées autour de la danse. Le corps de Léo s’ancre pleinement dans la danse moderne comme l’entend Isadora Duncan dès le début du XXème siècle. Le corps n’est plus étriqué dans un corset mais bien moteur d’expression et de libération. Cela rejoint aussi les créations plus récentes de Pina Bausch comme par exemple avec Vollmond (2006), mettant l’emphase sur une gestuelle aussi sensuelle que saccadée. Quand Léo danse, elle met toute sa créativité, mais aussi son étrangeté, à contribution pour trouver ses pas sur la piste. Ainsi la voit-on souvent se désarticuler quand il s’agit de danser. Ses épaules et hanches sont conductrices du mouvement, comme on peut le retrouver dans le spectacle de Gisèle Vienne, Crowd (2017), qui nous plonge dans les intenses vibrations d’une fête sans relâche.

  

Pour chercher le corps de Léo, Bambou Taurelle, une jeune danseuse, a prêté son imagination au film, en dansant au CENTQUATRE devant moi. Elle dansait sur des musiques phares qui ont construit le personnage de Léo lorsque je l’écrivais.

PEINTURE 

 

Étudiante aux beaux-arts, Léo est passionnée de peinture. C’est le village de Montsoreau qui l’appelle pour qu’elle crée de nouveaux tableaux. Le long de la Loire, elle suit les traces de William Turner lorsqu’il arpenta, pinceaux en main, le Val de Loire en 1832. Léo voudrait peindre à son tour, les plus beaux recoins de la région.

La peinture de Léo s'ancre dans le mouvement du romantisme mêlé au début de l'impressionnisme. Elle nous partage ses fantasmes à l'aide de l'aquarelle, retranscrit dans un style très fluide, virant vers l'abstraction progressive. Ses rêves en peinture donnent vie à cinq courtes séquences d'animation. Peignant au bord de la Loire avec Florian à ses côtés, Léo rêve de schémas nouveaux.

 

Dans les séquences animées du film, l'aquarelle se forme en tâches et en bavures ayant gardé la trace de l'eau s'imbibant sur la toile. Avec son rythme saccadé de 12 i/s, l'aquarelle est légèrement tremblante et chaotique, épousant ainsi l'idée que l'on ne puisse pas tout comprendre ni tout nommer. Ses couleurs bavent et nous envahissent dans ce style impressionniste, abandonnant la compréhension logique des choses au profit de la retranscription de leurs sensations.

 

MUSIQUE

 

La fabrication musicale a suivi cette approche sensorielle et poétique : chaque son, chaque texture a été pensé pour refléter au plus juste le monde intérieur de Léo. En tant que compositeur, j’ai cherché à produire une matière sonore qui s’écoute autant avec le corps qu’avec l’imaginaire. La composition est née de sensations, d’élans intimes — en travaillant notamment avec des synthétiseurs analogiques pour leur chaleur organique, et en superposant des couches vocales texturées comme des voiles de couleur. 

Certaines nappes ont été traitées comme des respirations : granuleuses, douces, tantôt calées sur les mouvements de Léo, tantôt suspendues comme ses pensées. Les rythmiques disco, quant à elles, ont été volontairement nuancées pour garder une forme de vulnérabilité et de sensualité. Le groove n’est pas imposant, il est suggéré. Ce travail a donné naissance à plusieurs pistes musicales distinctes, mais toutes reliées par ce même souffle : un équilibre entre le désir, l’innocence et l’émotion.

Léo Vincent, artiste compositeur

 

 

 

  • Premier financement acquis - TV locale

    En mars 2025, nous avons obtenu notre premier financement suite à une sélection du COM TV de la région Centre Val de Loire, en partenariat avec CICLIC. Une fois terminé, le film sera donc diffusé à plusieurs reprises sur la chaîne de TV Centre Val de Loire.

Contreparties

Mille Mercis & des mails d'infos

pour 15,00 € et +

1 ARTINAUTE

199 DISPONIBLES

Affiche du film

pour 50,00 € et +

0 ARTINAUTES

Des nouvelles du tournage ainsi qu'une affiche du film

Votre Nom au générique

pour 100,00 € et +

4 ARTINAUTES

96 DISPONIBLES

Nous sommes heureux de citer votre nom au générique entant que contributeur

Invitation à l'avant première pour 2

pour 150,00 € et +

0 ARTINAUTES

Invitation pour 2 personnes

Affiche encadrée et Invitations

pour 200,00 € et +

4 ARTINAUTES

26 DISPONIBLES

2 Invitations à l'avant première, 1 Affiche encadrée

Logo de votre société au générique

pour 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

Logo au générique + 5 Invitations à l'avant première

Invitation à la post production

pour 600,00 € et +

0 ARTINAUTES

Nom au générique, 2 Invitations à l'avant première, 1 Invitation en post production.

Invitation sur le tournage

pour 800,00 € et +

0 ARTINAUTES

Nom au générique, 5 Invitations à l'avant première, 1 invitation sur le tournage.