PAROLES DE BOROMO

AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION
SOLIDARITÉS INTERNATIONALES

Présentation du projet

PAROLES DE BOROMO

En 1992, je suis parti pour la première fois dans la ville de Boromo, au Burkina Faso, en tant que médecin. Je désirais y étudier les médecines traditionnelles et partager la vie de Burkinabés Depuis lors, lié par des amitiés et des rencontres, j’y suis retourné à plusieurs reprises.

En janvier 2019, au cours de l’un de mes séjours, des amis me racontent l’arrivée en 2016 d’une nouvelle équipe municipale qui a bouleversé la gestion de la ville : des membres de quatre partis politiques rivaux qui travaillent ensemble, et qui, après trois ans, présentent un bilan étonnant malgré un budget municipal ridiculement bas, 750 000 euros pour 40 000 habitants…

Ma curiosité, éveillée par leurs propos, et la rencontre d’un cadreur résidant sur place m’ont donné l’envie de réaliser ce film, en essayant de comprendre comment peut fonctionner cette ville moyenne d’Afrique de l’Ouest, en ce début de xxi siècle : quelles sont les problématiques principales auxquelles elle se confronte, et comment sont-elles abordées ? Qu’en disent les intéressé-e-s ?

Et en quoi leurs commentaires viennent-ils questionner nos propres notions du vivre ensemble et de la démocratie ?

Le contexte

Après une révolution pacifique en 2014, les élections libres qui se sont tenues en 2016 dans de nombreuses villes du Burkina Faso ont permis à des équipes compétentes d’administrer les municipalités. Un vent de démocratie a soufflé sur le pays, menacé depuis par des attaques de « terroristes ».

L’agglomération de Boromo

L’agglomération de Boromo, qui s’étend sur 1 000 km2, compte 40 000 habitants. Elle est constituée par la ville et les huit villages qui l’entourent. Située à égale distance de Ouagadougou, la capitale, et Bobo Dioulasso, la 2e ville du pays, elle est traversée par le « goudron », la nationale N1.

C’est un carrefour majeur, un des lieux de passage obligé pour les pays voisins : Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Bénin. Au sud s’étend le parc naturel des Balés, royaume des éléphants, jalousé par les hommes.

La majorité des habitants a moins de 18 ans et 60 à 70 % des travailleurs sont des paysans.

La nouvelle municipalité

En juin 2016, les élections municipales à Boromo ont connu des résultats serrés. La lutte a été âpre entre les quatre principaux partis du Burkina Faso, mais les conseillers municipaux nouvellement élus ont décidé de travailler ensemble. Leur credo : abandonner le clientélisme, ne pas abuser des biens communs. Ce sont tous des hommes, autour de la quarantaine, en majorité des enseignants et des formateurs.

Par les projets qu'elle désire mener et les actions déjà entreprises, le dynamisme de l’équipe municipale a rapidement tranché avec l'immobilisme des municipalités précédentes. Jusque-là, les maires cultivaient le secret sur leur gestion. Comme nous le verrons dans le film, la nouvelle équipe a mis en place plusieurs systèmes de communication de ses actions à l’intention de la population : comptes-rendus à la radio « La voix des Balés », émission mensuelle, bilans annuels établis en présence des administrés, crieur public qui parcourt les rues de la ville, autant d’occasions de renouer des échanges avec la population.

Le bilan est parlant : construction de 68 classes, de 2 centres de santé, d’une maternité, création de routes, de 90 boutiques, nettoyage de la ville avec ramassage des plastiques et autres déchets, un début de resocialisation des enfants des rues et interdiction à la vente de l’alcool frelaté, neurotoxique.

La spécificité de la double représentation de la population

En parallèle de l’équipe municipale issue des élections, l’organisation traditionnelle des chefferies a perduré malgré la colonisation. Elle est représentée par le chef de terre, le chef des masques et le chef de la chasse, en symbiose avec le conseil des anciens.

Le titre de chef de village répondait à une demande de l’administration française à la fin du xixe siècle : il constituait un relais entre la toute-puissance coloniale et les populations. De nos jours, dans ces communautés paysannes, la chefferie a en charge les relations entre les membres de la communauté : partages des terres, conflits entre voisins ... On entendra dans le film plusieurs chefferies exposer leur point de vue, et leur éthique propre.

L’absence des femmes dans les instances représentatives et décisionnelles

Alors qu’elles votent plus que les hommes, les femmes ne sont pas représentées au sein de l’équipe municipale.

Elle ne le sont pas davantage dans les chefferies. Cette absence pose-t-elle problème ? Qu’en disent-elles ?

Le problème de l’accès à la terre et à l’espace : habiter, cultiver, aménager des routes, des lotissements…

Les rivalités foncières entre paysans et éleveurs, la raréfaction des terres agricoles, les conflits ayant pour source des champs mitoyens entre communes, les dégâts causés par les éléphants et le « grignotage » du parc naturel par les paysans sont liés à l’augmentation de la population, mais aussi à la spéculation. Ces problématiques sont au cœur des préoccupations et du travail de la nouvelle municipalité, comme on le verra dans le film…

En conclusion

Les fonds apportés par le financement participatif serviront à finir le montage et à réaliser la post production.

Ce documentaire est porté par l’association « L’oreille électrique » loreilleelectrique.org

L’OreilleElectrique est une association musicale dont la vocation est de produire et diffuser des musiques créatives et expérimentales, écrites ou non-écrites.

Les projets interdisciplinaires (Image, Videos, Poésie, Danse…) fondés sur les rencontres et la mutualisation des expériences y ont une part privilégiée. Notre champs d’actions s’appuie sur la création et la diffusion de nouveaux répertoires et sur un faisceau de micro-actions, recherche, réflexions autour de démarches musicales dites «expérimentales» ou «singulières».

La transmission et la sensibilisation viennent compléter ces activités avec les « Laboratoires Electriques » , des sessions de pratique, des stages.. Qui ont en commun de mettre la création et le travail collectif au coeur de chaque projet.

Nous tressons par ailleurs des coopérations et des échanges artistiques avec d’autres groupes ou compagnies, des artistes, des compositeurs, des réalisateurs… favorisant ainsi la circulation des projets et des oeuvres sur un réseau à rayonnement national et international.

Soutenu par L’association burkinabée SINI LANDA, « la terre de demain », située à BOROMO veut préserver les savoirs traditionnelles et modernes dans les domaines de l’art, de l’environnement et de l’artisanat et les transmettre aux jeunes générations et par la société de production de documentaires CIRCUM IMAGE.

Il est destiné à être diffusé aussi au Burkina Faso.

A quoi sert l'argent collecté

L'argent collecté permettra de terminer le montage et de réaliser la postproduction.


Objectif de collecte

2 700,00 €

Montant Global

12 700,00 €

Dépenses

Désignation Montant

DÉPENSES

TOURNAGE 5 000,00 €
MONTAGE 4 700,00 €
POSTPRODUCTION (son, image) 3 000,00 €
SOUS TOTAL 12 700,00 €

TOTAL

TOTAL 12 700,00 €

Recettes

Désignation Montant

FINANCEMENT

CIRCUM IMAGE (société de production) 2 700,00 €
APPORT PERSONNEL 5 000,00 €
SOUS TOTAL 7 700,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 2 700,00 €

TOTAL

TOTAL 10 400,00 €

Contreparties

Ruisseau

pour 20,00 € et +

3 ARTINAUTES

Votre nom au génétique et le len du film

Rivière

pour 50,00 € et +

2 ARTINAUTES

Nom au générique, lien du film , affiche du film

Fleuve

pour 100,00 € et +

4 ARTINAUTES

Idem, masque de bois : hibou, papillon ou soleil