Synopsis

Lucie est une jeune fille victime de harcèlement scolaire. À travers le point de vue d'un oracle, figure mystique, nous sommes les spectateurs des conséquences de ces actes sur la vie de la jeune fille mais aussi sur ses proches

Présentation du projet et de l’équipe

Porté par une équipe de techniciens fraichement diplômés, Oppression, écrit et réalisé par Fabio Cerbera est un court métrage ambitieux qui présente pour nous un challenge technique et artistique. Le film ne dépassera pas 2 minutes, mais nous avons envie de nous rapprocher le plus possible de la qualité et de l'exigence de production d'un long métrage sur cette courte durée.

La somme récoltée sera utilisée pour louer un matériel de qualité nous permettant de varier les plans et d'obtenir une qualité d'image qui rendra honneur au scénario. Nous ne voulons pas non plus faire l'erreur de délaisser la mise en scène c'est pourquoi une part importante du budget sera atttribuée à la construction des décors et des costumes.

Le projet est bénévole, nous croyons tous en son potentiel et nous nous donnons au maximum pour que celui-ci voit le jour.

Le tournage aura lieu à Marseille dans le courant du mois de décembre

Note d’intention

Oppressions est un court métrage de deux minutes dans lequel on suit un oracle aussi mystérieux que mystique, agissant sur les fragments de vie de la jeune Lucie.

Le film se place du point de vue de cette figure humaine dégageant une force mystique et qui à une mission sacrée, tirer les cartes du destin. Son rôle est de faire en sorte que celui-ci soit respecté. Il n’est que spectateur, une figure neutre mais obligé de respecter le résultat du tirage.

Lucie est une jeune fille joviale, extrêmement sensible, subissant du harcèlement scolaire. Ses parents sont présents, surtout son père, très protecteur et combatif pour la cause de sa fille.

C'est par le regard de l'oracle que l'on montre les effets néfastent et devastateurs du rejet social et de la discrimination. Ce personnage, qui relève de la divinité, nous permet de traiter la thématique du harcèlement scolaire. Par sa mission, il marque par la flamme la naissance de Lucie mais se retrouvera obligé d’éteindre cette dernière au moment de son suicide. Il est dans son univers à la dérive du temps, le maître total. Le temps est d’ailleurs notre deuxième grande thématique. Dans l'antre de notre oracle, cette notion est accélérée, déformée, transformée.

Il est à noté que l'oracle dont la forme est humaine reste un personnage fantastique détaché de notre réalité. Le travail de la représentation du personnage sera marqué par la création de son costume lié à son univers, mais aussi marqué par les rappels au temps.

Nous avons décidé d'ancrer le film dans ses thématiques par une attention particulière portée sur les décors notamment l’antre de l’oracle. Le visuel sera appuyé par les nombreuses marques du temps comme des horloges. L’espace sera délaissé, comme abandonné, mais visuellement fort, nous voulons que le spectateur ressente une énergie surnaturelle. Dans cet espace presque infini, nous trouverons donc ce personnage aussi imposant qu'important. Plus que le film évolue, plus la direction artistique va prendre une profondeur froide pour marquer les différents passages entre les âges mais aussi le tournant du harcèlement.

Donc, à travers Oppressions nous aborderons les questions psychologiques de ce que vit un enfant harcelé mais aussi ce que ressentent les proches l'accompagnant tout en jouant avec les codes du mysticisme et du divin.

Note de réalisation

Le projet est né d’une idée simple voulant mêler thèmes sociétaux et mystiques. Je me suis lancé dans l’écriture du scénario avec en-tête le thème du harcèlement scolaire.
Le film se construit donc sur cette dualité de deux mondes opposés. D’un côté l'antre de l’oracle : un lieu mystique et hors du temps, spectateur de la vie quotidienne et de l’autre le monde réel dans lequel notre personnage principal est victime de harcèlement.

La question était alors, comment faire le passage entre ces deux mondes. C'est là que l’idée des portes m’est venu. L’oracle est une entité neutre qui observe le monde par le biais d’une porte. Pour assurer la transition visuelle entre les deux mondes, la caméra passera à travers celle-ci et en ressortira par l'utilisation d’un travelling.

C’est un enjeu technique, mais qui permet de montrer la relation qui existe entre le mystique et le réel.

Tout d’abord, j’ai eu différentes idées sur la composition de l’antre de l’oracle, lieu où l’on passe la majorité du film. Par le choix d’une atmosphère feutrée et légère, nous serons au plus près du personnage, confirmant son importante stature et sa force. En privilégiant la proximité, nous connaîtrons sa réelle personnalité.

Pour toutes les scènes du réelles, on cherche à rentrer avec les différents personnages afin d’être au plus proche d’eux. En effet, pour sensibiliser le spectateur à une thématique, il faut que lui-même se sente concerné. La jeune Lucie va évoluer dans des milieux de plus en plus froids, ce qui va renforcer sa chute lente et tourmentée. Tout au long du film, nous laisserons comprendre par des choix de cadrage, de lumière et d’effets sonores les causes de sa mort de Lucie, le harcèlement par immolation.

D’un point de vue technique, nous jouerons avec un jeu de focales pour rendre le film de plus en plus intime. Pour faire cela, nous appuierons sur des plans tailles et épaules. Nous privilégions des prises de vue sur pied qui permettent une stabilité au niveau du cadre pour appuyer sur le ton sérieux du film.

Nous devons ainsi créer différentes ambiances. L’antre de l'oracle est un espace sombre qui joue avec les magentas, rappelant la mort. Les portes, quant à elles, laissent place à une lumière blanche très lumineuse qui crée un contraste. Lorsqu’on suit Lucie, les lieux seront dans un premier temps très colorés, orangé et chaleureux, puis on ira vers des ambiances plus neutres, bleutées et froides. La jeune fille portera un sweet Orange qui sera à la fin la seule marque de couleur.

Concept Art et storyboard réalisé par Eliott Malley de Chauny