OB₂H₂O

'OB₂H₂O' est un projet de court-métrage de fiction écrit et réalisé par Leo Miglioranzo et Clémence Noël-Dal Canton. Après plusieurs expériences en tant que technicien.nes du cinéma (scénariste, scripte, assistanat mise en scène, assistanat montage) nous nous tournons aujourd’hui vers la réalisation. C’est en fusionnant nos deux sensibilités que 'OB₂H₂O' a vu le jour. 

En participant à cette collecte, vous nous permettrez de donner vie à ce film indépendant et porter son message sur la résilience, l'écologie politique, les crises migratoires, la précarité artistique ainsi que le survivalisme urbain.

Contribuer, même pour un petit montant, c’est énorme : votre part permet de proposer des alternatives vertueuses à un monde qui s’embrase !

FICHE TECHNIQUE

Nom : OB₂H₂O (Au bord de l’eau) 

Format : court-métrage de fiction en prise de vue réelle

Durée : 25 minutes

Genres : tragicomédie existentielle / survivalisme poétique / écologie dystopique / western délocalisé / romance punk

Lieu : région de la Minette (Sud du Luxembourg - Centre de la Moselle)

SYNOPSIS

Dans un futur proche et dystopique, le pouvoir s’est concentré dans une ville ultra-moderne, sanctuaire d’une élite consumériste, tandis que les campagnes alentour, polluées et désindustrialisées, ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. Les usines abandonnées rouillent, les sols sont toxiques, et la nature, livrée à elle-même, reprend ses droits avec violence.

C’est dans ce “no-man’s-land“ qu’un pont oublié enjambe une rivière contaminée. De non lieu, il mute en théâtre d'un huis clos sauvage entre deux personnages exclus de ce monde fracturé:

• - Michel, un marginal muet, ermite bourru et possessif, survit sous ce pont comme un animal terré. Il en a fait son refuge contre un monde qu’il a rejeté. 
• - Lizzi, ancienne chanteuse de cabaret fantasque, chassée de la ville pour des raisons obscures, s’installe à l’autre bout du pont, persuadée que le casino la rappellera bientôt.

Leur rencontre est une étincelle dans l’obscurité. Malgré leurs conflits, des gestes timides trahissent un besoin de connexion. Entre eux, peu de dialogues mais des regards, des mimiques, des silences qui en disent long. Leurs espoirs sont cependant ébranlés lorsqu'on leur annonce l’expulsion imminente de la zone par la ville…
 

POURQUOI CE FILM ?

‘OB₂H₂O‘ est une fable moderne, née de l’observation de nos environnements fracturés : usines désaffectées, ponts rouillés, campagnes polluées. Nous y racontons l’histoire de Michel et Lizzi, deux âmes perdues aux confins d’un territoire hostile, pour poser un autre regard sur la marginalité. Loin des clichés romantisés, nous voulons montrer la complexité crue et tendre de ceux qui survivent dans les angles morts de la société.

Nous réinvestissons notre territoire :

• - Physiquement en tournant dans ces lieux oubliées
• - Symboliquement en créant des espaces de fiction nécessaires
• - Politiquement en prouvant que l'art naît là où le capitalisme a craché

‘OB₂H₂O‘ incarne un cinéma de résistance, ancré dans les territoires oubliés. Loin des capitales culturelles, ce film puise sa force dans les marges : il sera tourné avec des moyens locaux, dans des lieux délaissés, avec des équipes qui connaissent la rudesse du terrain. Son récit ne plaide pas pour une région fantasmée, mais révèle la beauté crue des paysages post-industriels et des vies qui s’y accrochent. Ainsi, permettre un cinéma plus libre, plus proche du réel, une sorte de déclaration d’indépendance artistique, un film qui respire l’air de là où il naît, sans demander la permission.

TRAITEMENT NARRATIF ET AUDIOVISUEL

Plongé dans une atmosphère désertée, toutefois peu à peu reconquise par une nature imposante, ce film témoignera de l’isolement total du pont au passé industriel mais aussi des personnages qui campent l’histoire, par son esthétique visuelle et son traitement sonore. 

Disséquer cet endroit nous a donné l’envie de composer un contraste puissant, qui débute dès le propos du film: un huis clos à ciel ouvert. À travers la symbolique ambivalente du pont, à la fois promesse d'un lien et structure abandonnée, s'affrontent deux personnalités diamétralement opposées, incarnant une dualité fondamentale. Michel, replié sur lui-même, s'exprime par des gestes utilitaires et s'enferme dans des silences lourds. Lizzi, au contraire, déploie une énergie exubérante et des éclats de voix colorés. Leurs interactions, tantôt brutales, tantôt fraternelles, font émerger progressivement une lueur d'espoir, vite rattrapée par la dure réalité de leur condition.

À fleur de peau, la caméra, à la fois intuitive et rigoureuse, épousera les parcours de Michel et Lizzi avec une approche organique, où fond et forme se répondent sans artifice. Tantôt observatrice omnisciente, tantôt complice frontale, elle capturera l’évolution de ces vies autour du pont, dont l’essence se reflète dans deux grammaires opposées : 

• - Sous le pont : des plans fixes, calmes, minéraux et aquatiques, ancrés dans la terre et le silence, survenant dans des moments de solitude, de doutes et d'introspection.
• - Sur le pont : des mouvements fluides, linéaires et volatiles, portés par les rafales de vent, comme pour souligner l'immobilité du paysage face à la rareté des émotions fortes qui s'y expriment.

Une attention minutieuse sera accordée aux textures, créant un dialogue visuel et sonore où s'opposent et se répondent : la rudesse du métal froid ; la mousse forestière chaude et humide ; l'étrangeté des objets humains dans la nature ; les textiles qui s’accrochent aux feuillages ; les peaux marquées par la saleté ; le gravat du sol de l’étang ; la fluidité des matières au vent…etc.

Parmi elles, l'eau émerge comme texture centrale, à la fois symbole narratif (l'avenir incertain des personnages) et présence sensorielle (plans subaquatiques, sons étouffés). Chaque élément, aussi minime soit-il, tissera une partition sensible où se mêlent l'abandon et l'obstination à exister.

LES PERSONNAGES

MICHEL

Ancien cadre financier issu d'une famille aisée, il a tout quitté vers 30 ans, dégoûté par le capitalisme. Il vit reclus sous un pont, reproduisant malgré lui des schémas de propriété et de pouvoir. Hostile et muet, il rejette toute sociabilité, adoptant un comportement brutal et animal. Obsédé par le fleuve propre qu'il n'ose atteindre, il reste prisonnier de ce lieu-frontière. Passionné de nature, il survit en glanant, mais refuse de cultiver à cause des sols pollués. Il est guidé par un nihilisme radical teinté de fascination pour la vie sauvage. Blessé et inadapté, il incarne l'échec d'une rébellion contre le système qu'il hait.

LIZZI

Ex-star des cabarets, elle a tout perdu quand son numéro a cessé de plaire. Gâtée et capricieuse, elle croit que le monde lui doit tout, mais sait s'adapter à la misère quand nécessaire. Elle a fui vers la nature pour attirer l'attention, persuadée qu'on la rechercherait et refuse longtemps la réalité de son échec. Mondaine et maniaque, elle transforme son campement en théâtre et garde ses manières d'artiste. Passionnée de chant et de textile, elle réinvente son art malgré les conditions précaires. Sa philosophie : "Si je ne peux avoir que ça, j'en ferai un spectacle". Égoïste mais résiliente, elle incarne l'illusion artistique confrontée à la dure réalité.

TATI

Femme débrouillarde et influente, elle personnifie l'endurance d'une communauté marginale. Commerçante itinérante, elle échange légumes contre des "barbes" (pièces de métal), créant un lien entre la ville et les exclus. Avec sa connaissance parfaite du territoire, elle veille avec bienveillance sur tous les marginaux, dont Michel qu'elle a su approcher. C'est sa seule amie au début du film, elle joue un rôle clé pour l'aider à quitter le pont. Mature et sans âge défini, elle maîtrise parfaitement les codes de la survie en marge. S'exprime avec un accent francique, marquant l'ancrage géographique de l'histoire. Elle est le symbole d'une solidarité pragmatique et représente l'espoir d'une reconstruction communautaire.

L’HUISSIER

Incarnation glaciale du système, il porte la voix de l'autorité bureaucratique et la violence administrative. Robotique dans ses gestes et son discours, il applique les ordres d'expulsion sans empathie ni état d'âme. Son costume impeccable qui écrase la misère environnante, l'érige en symbole de l'ordre urbain face au chaos marginal. Sa visite déclenche la crise ultime, forçant Michel et Lizzi à se confronter à leur condition d'exclus. Expression pure de la machine étatique : efficace, inhumaine et destructrice.

OÙ EN EST LA PRÉPRODUCTION ? 

• juin 2024 - mars 2025 : écriture et conception du découpage
• avril 2025 : repérages
• mai 2025 : casting
• juin 2025 : préparation du crowdfunding et casting bouclé
• juillet 2025 : lancement du crowdfunding et finalisation de l'équipe
• août 2025 : confirmation du matériel et conception des costumes
• début-mi septembre 2025 : conception des décors, repérages techniques et répétitions
• fin septembre-début octobre 2025 : tournage
• novembre - décembre 2025 : début de la post-production

POURQUOI 4000€ ?

Au stade où nous en sommes, nous avons besoin de 4000€ pour pouvoir mener à bien le tournage de ce projet:

1) Avec 1300€ : on va pouvoir défrayer une partie des transports de l'équipe, louer du matériel son, et habiller Michel :)

2) A partir de 2800€, tous nos décors et costumes pourront être finalisés ! Mais nous aurons aussi de quoi louer le matériel lumière.

3) Arrivés aux 4000€ : L'ensemble du matériel sera assuré, et le tournage disposera d'une régie fonctionnelle et de bons petits plats !

Votre aide est indispensable à la création de projets indépendants, merci pour votre lecture et votre engagement à nos côtés!