Nuit d'Hiver

Un film de Juliette Ancé et Ingrid Castellanos Morell
AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION

Présentation du projet

Un film c’est avant tout un acte de partage. Après plusieurs mois de travail intense d’écriture, et la participation à plusieurs festivals et ateliers d’écriture où nous avons pu présenter notre projet et recevoir des avis expérimentés, nous sommes prêtes à passer à la prochaine étape vers notre film : le tournage !

Mais pour que le tournage se déroule dans les meilleures conditions possibles nous avons besoin de votre soutien.

Calendrier du projet : Tournage : printemps 2021, montage et post-production : Automne 2021, sortie du film : hiver 2022.

LE FILM

Synopsis

Hiver 2020. Une petite ville aux abords industriels du Sud de la France. Sara et sa mère vivent dans un petit appartement. L'état de santé de la mère est si dégradé que les journées de Sara sont rythmées par les soins qu'elle lui prodigue. Elles sont si proches qu'elles semblent partager un même corps.

Un jour, après une nuit sans sommeil, Sara, qui fait ses courses dans un centre commercial, est attirée par une paire de chaussures dans une vitrine. Elle les achète et les chausse. Abandonnant son caddie, ses courses et sa voiture, Sara laisse ses pas la guider dans une dérive à travers la ville, les paysages péri-urbains, industriels puis sauvages qui encerclent l'étang de Berre. Au cours de cette errance, elle et son corps s'abîmeront dans les rencontres et les paysages jusqu'à l'extrémité de la nuit.

Synopsis détaillé et intentions de réalisation

La mère et Sara

Tous les jours, Sara lui donne à manger, la lave, la coiffe, lui administre ses médicaments à heure fixe. Chaque geste est effectué avec justesse et précision, c'est un rituel qui dure depuis longtemps. Le ballet des mouvements, des sons, des souffles entre les deux femmes constitue un langage connu d'elles seules. Ce langage est un cordon ombilical invisible. Le film est d'abord l'histoire de ce langage.

Le corps de la mère est un paysage. Nous voulons montrer ce corps-paysage et le parcourir inlassablement, raconter sa beauté et son mystère. L'offrir à l’œil, aux sens, au cœur. C'est un corps de femme qui a une histoire : la texture d'une peau, la forme d'une main, le rythme d'une respiration, d'un battement de cœur à la surface du cou. Des traits, des plis, des marques qui racontent le personnage sans révéler son mystère.

La mère de Sara est un lac : une eau calme, à la surface de laquelle des petites vagues affleurent parfois, un frisson, un spasme, un murmure, un regard. Des éclats de vie dans une mer qui dort. L'inconscient est son royaume, une eau profonde et féconde de rêves, de fantômes, de désirs enfouis. Elle se tient sur les rives de la conscience, jamais tout à fait éveillée. Elle a l'étoffe des statues des anciens dieux, imposante mais toujours occupée par des profondeurs invisibles.

La magie

Sans être un film de genre, l'histoire est presque fantastique, la magie est omniprésente : quelque chose cherche à se manifester, à envelopper Sara dans la répétition incessante de petits signaux : l'alarme d'un micro-onde, une sonnerie de téléphone, le mouvement perpétuel d'un chat du bonheur, un réveil, une guirlande lumineuse qui clignote... Alors, un centre commercial peut devenir un lieu où les publicités sont des incantations, où les lumières frénétiques de Noël se changent en rythmes hypnotiques propices à la transe, où une paire de chaussures peut vous appeler et vous ensorceler. Et ces chaussures-là sont celles d'une reine : une fois portée, c'est ce qu'on devient. Qui a déjà porté des chaussures de reine comprendra. Sara cède à la puissance de ces escarpins qui brillent. Elle comprend qu'elle doit marcher à présent. Elle se met donc en route, sans autre objectif sans doute qu'éprouver le bruit de ses talons sur le sol. C'est comme ça qu'elle se met à longer une route nationale, ses merveilleuses chaussures tantôt éclairées par les phares des voitures, tantôt absorbées par l'obscurité. La dérive de Sara dans la nuit commence. Elle marche, sans but, sans savoir où elle va, portée par les chaussures et par la marche elle-même.

L'homme

Un homme est là, au bord de la ville et de l'étang. Plutôt apprêté. Est-ce que c'est un homme, est-ce que c'est un esprit déguisé ? Peut-être juste une solitude, un désœuvrement, une autre errance. (porterait-il lui aussi des vêtements de roi ?). Il accoste Sara : le contact est établi mais il ne faut pas couper le fil alors un peu maladroitement il lui montre ses photos de pêche, de son chien, de sa vie. Il lui fait écouter de la musique. Il parle : il faut garder l'attention. Sara se laisse glisser dans la rencontre. Elle se laisse aller. C'est toujours une errance, une dérive : elle s'ouvre à chaque minute sans savoir de quoi sera fait la prochaine, elle accepte le jeu.

Qui est cet homme, qui est cette femme, à ce moment-là ? Qu'importe. Ils ne se connaissent pas mais pendant quelques minutes leurs corps se rencontrent et échangent ce qu'ils ont de plus intime. Puis ils se quitteront tout simplement, chacun reprendra sa trajectoire solitaire dans la nuit.

L'errance

À ce qu'il paraît une femme seule n'a rien à faire dehors la nuit. Ce serait le territoire des hommes. Mais les chaussures la protègent de ces hommes dont les femmes ont appris depuis petites qu'ils peuplaient l'obscurité pour les violer. Sara reprend sa dérive dans la nuit. Elle traverse la ville puis les vastes étendues aussi sauvages que polluées qui bordent l'étang de Berre. C'est un royaume ni liquide ni solide où les vastes salins sont gardés par les installations de l'industrie pétrochimique qui ressemblent à des colosses abandonnés.

Le paysage du corps de la mère se substitue à cette immensité organique où résonnent les cris des oiseaux sauvages. Sara laisse son corps se faire altérer par le paysage (griffée par les ronces, tachée par la boue, frissonnante de froid). Elle chantonne, ou plutôt elle fait l'expérience de sa voix dans l'immensité. Elle a marché toute la nuit, les premières lueurs de l'aube éclaircissent le ciel. Elle est toujours une reine et les chaussures, brillantes et boueuses, avanceront jusqu'au bout du chemin.

Ce sera la fin d'une bande de terre qui disparaît dans l'étang. Sara, épuisée, trempée, sale, se laissera tomber assise, doucement s'enveloppera de son écharpe et restera là, témoin de l'aube qui se lèvera. Des oiseaux s'éveilleront, les flamands roses se mêlerons aux cygnes, les fumées des cheminées se mêleront aux fumées de l'industrie.

Un tableau

C'est un film sur les corps, les rythmes des corps et leurs relations, les gestes, les paysages. Sur le visible et l'invisible. Plus proche d'une peinture que d'un conte. Le film s'adresse avant tout à nos sens, on peut le prendre comme un songe, on peut se laisser couler dans les images, les sons et les rythmes. Il est tout chargé de sens mais à la fin il n'y a pas de morale, rien à démontrer. Juste à laisser la matière du film infuser en nous, comme un rêve.

Les réalisatrices :

Juliette Ancé est née en à Nancy en 1990. Elle vit et travaille à Marseille. Lors de ses études aux Beaux-arts, elle pratique la peinture, la sculpture et la vidéo. Après avoir travaillé en tant qu'artiste au sein de plusieurs collectifs (écriture, micro-édition, musique et performance) Elle poursuit ses études en cinéma documentaire à Marseille où elle se spécialise dans le montage. Après avoir été monteuse et avoir co animé un atelier de réalisation, elle est programmatrice pour le festival Image de ville. Elle développe son travail d'auteure à travers le cinéma, le dessin et parfois la musique.

Ingrid Castellanos-Morell est née à Cuba en 1990. Après avoir travaillé comme journaliste à Camagüey (où elle réalise un documentaire sur l’histoire du cinéma à Camagüey) Ingrid a travaillé comme réalisatrice et scénariste à l’institut Cubain des arts et industries cinématographique (ICAIC) où elle a réalisé son premier court-métrage, El Pastor de Nubes, sélectionné dans plusieurs festivals. Elle étudie ensuite en Licence de cinéma à l’université de Marseille. Elle y réalise La vie secrète des cigales, puis entre en Master professionnel film documentaire où elle réalise son premier documentaire, Sud, Est, Ouest. Elle vit aujourd’hui à La Ciotat où elle développe son travail d’auteure aussi bien à travers la fiction, le documentaire que le cinéma d’animation.



FAQ

Calendrier du projet : Tournage : printemps 2021, montage et post-production : Automne 2021, sortie du film : hiver 2022.
 

Le tournage aura lieu sur plusieurs week-end en Avril 2021.

A quoi sert l'argent collecté

L’argent collecté nous aidera à couvrir une partie des frais de production : défraiement, décors et costumes, repas de notre équipe technique, rémunération symbolique pour l’équipe et les acteurs, location du matériel audiovisuel. Cela nous permettra de travailler dans les conditions indispensables au bon déroulé du tournage.

Nous souhaitons rappeler aux donateurs que la collecte bénéficie du mécénat. De ce fait, chaque don ouvre droit à une défiscalisation de 66% pour les particuliers et de 60% pour les entreprises. La plateforme PROARTI prend en charge l’émission des reçus fiscaux auprès des donateurs. Pour exemple, dans le cas d'un don de particulier,  si vous soutenez le projet à hauteur de 100€, il vous coûtera 34€.

 


 


Objectif de collecte

6 540,00 €

Montant Global

9 634,00 €

Dépenses

Désignation Montant

7-REPERAGES

épaulière-piles 35,00 €
Nourriture 100,00 €
Frais de transport 140,00 €
SOUS TOTAL 275,00 €

2-PERSONNEL

Assistant réalisateur 400,00 €
Régie 400,00 €
Prises de vues 400,00 €
Son 400,00 €
Costumes Maquillage décoration 100,00 €
Lumière 400,00 €
scripte 300,00 €
réalisatrices ( 400x 2) 800,00 €
Producteur 600,00 €
SOUS TOTAL 3 800,00 €

1-Contreparties

Frais de contraparties 400,00 €
SOUS TOTAL 400,00 €

3- INTERPRÉTATION

personnage principal 400,00 €
Personnage secondaire 1 200,00 €
Personnage secondaire 2 100,00 €
SOUS TOTAL 700,00 €

4-DÉCORS ET COSTUMES

Locations (magasin de plantes) (1 jour) 100,00 €
Décoration 200,00 €
Costumes 100,00 €
Postiches et maquillage 80,00 €
Location appartement ( 3 jours x 40) 120,00 €
SOUS TOTAL 600,00 €

5- TRANSPORTS, DÉFRAIEMENTS, RÉGIE

Déplacements pendant tournage 400,00 €
Restauration (10 personnes x 6 jours)(15 par pers) 700,00 €
hébergement des équipes ( de 4 à 5 personnes) (6 nuits) 200,00 €
Frais de bureau et divers (Photocopies) (panneaux) 150,00 €
Frais de banque 75,00 €
SOUS TOTAL 1 525,00 €

6- Moyens techniques

ensemble HF micro cravate ( 60x 6 jours) 360,00 €
micro cardio (24x 6 jours) 144,00 €
location objectif 24-105 / 135 / 100 / 40 / 16-35 mm (6 joursx 70) 420,00 €
Trépied vidéo (6 jours x 15) 90,00 €
enregistreur audio ZOOM H6 + 32go (35x 6 jours) 210,00 €
Perche+cable XLR (15 x 6 jours) 90,00 €
2 panneaux LED et trépieds (30 x 6 jours)x2 360,00 €
location caméra c100 mark 2 (6 jours x 60) 360,00 €
Stabilisateur ou épaulière( 50 x 6 jours) 300,00 €
SOUS TOTAL 2 334,00 €

TOTAL

TOTAL 9 634,00 €

Recettes

Désignation Montant

Recettes

Apports personnels 3 094,00 €
SOUS TOTAL 3 094,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 6 540,00 €

TOTAL

TOTAL 9 634,00 €

Aurora de Cristi Puiu, 2010

Manta Ray de Phuttiphong Aroonpheng, 2019

Lazzaro Felice de Alice Rohrwacher, 2018

Jeanne Dielman, 23 quai du commerce, Bruxelles de Chantal Akerman, 1975

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Contreparties

Nom au générique

pour 20,00 € et +

11 ARTINAUTES

Un grand merci !

Votre nom au générique.

lien privé

pour 50,00 € et +

13 ARTINAUTES

Une copie du film, en lien privé et votre nom au générique du film.

Affiche

pour 100,00 € et +

5 ARTINAUTES

L'affiche du film, une copie du film en lien privé et votre nom au générique.

Avant-première

pour 300,00 € et +

2 ARTINAUTES

Une invitation pour deux personnes à l’avant-première du film (Marseille), suivi d’un verre avec l’équipe et comédiens. Une affiche du film, une copie par lien privé et votre nom au générique !

Figuration

pour 600,00 € et +

0 ARTINAUTES

Participez au tournage comme figurant.e !

Bénéficiez également des autres contreparties : une invitation pour une ou deux personnes à l'avant-première suivi d'un verre avec l'équipe et les comédien.nes, une affiche du film, une copie en lien privé et votre nom au générique.