NIGHTSHIFT

court-métrage réalisé par Jérémie Brugidou et Fabien Clouette
AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION
FEMINISME,
INCLUSION,
ENVIRONNEMENT

Présentation du projet

Nous sommes très heureux de vous présenter un projet de court-métrage que nous portons depuis plus de deux ans ! Le circuit de financement classique est compliqué à pénétrer avec ce film, tourné entièrement aux États-Unis, en langue anglaise, avec une équipe à moitié américaine... C'est aussi un film qui mêle les genres et les tons, entre surréalisme et aspect documentaire : nous tournons une histoire de fiction, celle de Todd, personnage de 22 ans, joué par un comédien professionnel, mais dans un endroit bien réel, le Fulton Fish Market, avec des vraies personnes qui jouent leur propre rôle. 

Ce projet nous tiens particulièrement à coeur, car ses ambitions en tant qu'objet cinématographique sont immenses ! Il nous faut juste un petit coup de pouce pour le monter.

NIGHTSHIFT est porteur d’un imaginaire et de thèmes qui résonnent avec des questions contemporaines fondamentales : l’industrialisation, l'écologie, notre rapport au monde, à l’animal, l'inclusion, un certain déterminisme social...

C'est un film qui se déroule dans un endroit purement industriel, très beau, mais aussi haut lieu du capitalisme et très toxique. Une zone close, où le temps semble couler différemment, où les humains sont pris dans un autre écosystème.

C’est dans cet endroit de bitume, d’eau, de sang et de métal, qu’une histoire empreinte d'affection, entre deux humains, va pourtant naître.

Ce film nous a immédiatement plu, car les réalisateurs, Jérémie et Fabien, mettent en image et en lumière un territoire à la marge, une marge remise au centre. NIGHTSHIFT dévoile un lieu qui renferme des existences troublées, une partie de l’Amérique, entre deux territoires bien délimités. C’est toute la diversité, ces différentes strates, qui composent un territoire et qui ressortent alors. Dalhila est une héroïne qui a su échapper à une division genrée du marché aux poissons, très masculiniste. Todd a lui été déraciné, prisonnier d’un bateau-prison sur l’eau, maintenant à la poursuite d’un nouvel enracinement, de sa liberté. C’est bien d’eux, des "journeymen" autour, ces manutentionnaires, et des États-Unis dont ce film traite. Par l’écriture de situations loufoques et de dialogues décalés, les auteurs parviennent à provoquer une puissante forme d’attention chez le spectateur, étirant ainsi le temps.

Loin du manichéisme qui est souvent de mise dans tous les discours sur les États-Unis, ce film veut finalement, sous forme de fiction, raconter une histoire tendre, celle de Todd et de Dalhila.

Jérémie et Fabien seront entourés d’une équipe compétente et professionnelle, et sauront utiliser les moyens offerts par le cinéma pour réaliser un film percutant, drôle, émouvant nous en sommes convaincus. Nous sommes confiants dans ce projet et ses qualités pour toucher son public et être sélectionné en festivals. Malheureusement, nous ne pouvons pas révéler les noms des deux comédiens principaux pour le moment ... mais vous ne serez pas déçus !

Nous souhaitons tourner le film en juillet 2023, avant la destruction déjà programmée du Vernon C. Bain Center ; d’où l’importance de votre soutien avant que le lieu ne disparaisse. Nous tournerons entièrement à Hunts Points, dans le Bronx à New-York, aux États-Unis, pendant 7 jours.

Pour avoir nous-mêmes travaillé à New-York et expérimenté les tournages aux États-Unis, nous sommes convaincus de pouvoir fabriquer ce film dans une économie modeste, en cohérence avec l’essence du projet et notre désir de cinéma à tous les quatre. Cela nous permet d’assurer qu’en nous soutenant grâce à proarti, nous sommes certains de faire le film.

Nous vous remercions bien sincèrement et espérons que vous serez sensibles à la force de ce projet, un projet hors du commun, et que grâce à votre concours, nous parviendrons à réaliser ce film. 

Jérémie, Fabien, Clémence & Igor

A quoi sert l'argent collecté

L'argent collecté nous permettrait de réaliser ce film, qu'il est difficile de vendre à une chaîne de télévision française par exemple, étant tourné à New-York et en langue anglaise. Pourtant, nous sommes convaincus du potentiel de ce projet, mais pour le voir aboutir, nous avons besoin de vous ! 

En effet, cet argent nous permettra de prendre les billets d'avion pour une petite équipe française en complément de l'équipe américaine, de l'héberger, de la nourrir, de pouvoir louer du matériel technique, une caméra, de quoi prendre le son... Bref, l'argent permettra de donner les moyens techniques et logistiques à la bonne réalisation de ce film !


Objectif de collecte

20 000,00 €

Montant Global

50 000,00 €

Dépenses

Désignation Montant

SALAIRES

Salaires équipe technique 8 900,00 €
Salaires équipe artistique 2 400,00 €
SOUS TOTAL 11 300,00 €

TRANSPORT, DÉFRAIEMENT ET RÉGIE

Transports et frais de séjour 8 600,00 €
Repas, hébergement, régie 11 700,00 €
SOUS TOTAL 20 300,00 €

DÉCORS ET COSTUMES

Décors et accessoires 1 200,00 €
Costumes et maquillage 300,00 €
SOUS TOTAL 1 500,00 €

MOYENS TECHNIQUES

Matériel caméra, lumière, machinerie 8 300,00 €
Matériel son 900,00 €
SOUS TOTAL 9 200,00 €

POST-PRODUCTION

Laboratoire numérique 1 800,00 €
Montage image et son 5 900,00 €
SOUS TOTAL 7 700,00 €

TOTAL

TOTAL 50 000,00 €

Recettes

Désignation Montant

moderato films

Fonds propres 30 000,00 €
SOUS TOTAL 30 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 20 000,00 €

TOTAL

TOTAL 50 000,00 €

Une inspiration documentaire

L’histoire de Nightshift prend son origine dans l’expérience du tournage de notre premier long métrage documentaire, Bx46, tourné au Fulton Fish Market dans le quartier de Hunts Point (Bronx, NYC) en 2014. À l'appétit documentaire succède le désir d’animer ces lieux en marge de New York par la fiction. L’histoire est celle d’une nuit au marché aux poissons, d’une nuit de rencontre un peu absurde, entre une ouvrière journalière et un prisonnier tout juste sorti de la barge-prison voisine, le Vernon C. Bain Correctional Center. C’est cette résonance que nous souhaitons travailler en filmant un film de fiction. Lors de notre expérience de tournage, nous avons été frappés par la proximité entre le marché et la prison, ainsi que par la porosité qui existait entre les deux. Il était courant que des individus tout juste sortis de prison viennent demander du travail aux grilles qui entourent le marché, et inversement, que des manutentionnaires du marché disparaissent... Le marché est comme un purgatoire à la sortie de prison, un lieu ambivalent où l’on peut se refaire, ou bien replonger.

Nous avons également été surpris de constater à quel point la mer semblait loin de cet espace rempli de boîtes de glaces, de morceaux de poissons, et parfois de quelques crabes encore vivants entassés dans des nasses. Cette distance faisait écho à celle de la ville, qui depuis quelques années avait relégué ce marché historique dans ses marges, le réduisant à un fonctionnement rationalisé, contrôlé et hygiénique, pour effacer les ombres populaires qui planaient encore sur ce lieu plein d’histoires mafieuses, légendaires ou tout simplement humaines. Notre film se veut un hommage à ces personnes qui travaillent et vivent à la marge. À la fois ancré dans une réalité documentaire que nous connaissons bien, nous avons voulu immiscer des éclats d’étrangeté afin de mettre en valeur la beauté des témoignages et des imaginaires que nous y avons rencontrée. Le traitement des images portera la trace de cette double appartenance avec des moments filmés sur le vif et d’autres moments beaucoup plus intimes, avec une lumière travaillée, un rythme plus doux. Le temps du film est celui d’une nuit, et nous souhaitons en faire ressentir toute l'épaisseur jusqu'à l'aube de la séquence finale.

Les serpents

Lors du tournage de notre documentaire, nous avions rencontré un serpent aux abords du marché. Dans ce quartier d’entrepôts et de terrains vagues, de nombreux animaux se côtoient. La découverte de ce serpent, comme de la prison-bateau, nous surprit et transforma ce lieu du marché aux poissons en un univers plus vaste, empreint de sauvage sous ses allures aseptisées. Le serpent incarne simultanément la barrière et le passage, la fermeture et la porosité, la fixité et le voyage. Dans un lieu parcouru de transits humains et animaux, nous avons imaginé une histoire où des personnages oscillent entre l’enfermement et la liberté. Les serpents peuvent représenter un obstacle qui enferme, mais ils sont aussi le signe d’un imaginaire qui libère. Pour le héros Todd, la liberté ne se trouve peut-être pas là où il s’y attendait. Le fait de croire ou pas à la présence des serpents est un enjeu à la fois individuel et amoureux, c’est une incertitude qui va provoquer des relations. Comme nous l’avons souvent remarqué au marché aux poissons, de nombreuses histoires circulent, et leur véracité importe moins que les légendes qu’elles permettent d’instaurer, les souvenirs partagés qu’elles génèrent, et donc la communauté qu’elles forment. Le serpent enroulé sur lui-même renvoie aux formes circulaires qui relayent cette idée. Au cours du film, on retrouvera le serpent partout, mais jamais celui que l’on croyait voir : comme une entité des passages, le serpent se fraie un chemin dans le film tantôt sous forme de récit, tantôt en animal destiné à être vendu à un restaurant, tantôt en simple surnom d’un travailleur du marché. Les deux cobras surnaturels du début se retrouvent donc dans la naturalité de chacun de ces moments et disent quelque chose des existences légendaires que l’on vit en parallèle de nos existences concrètes. Todd, comme beaucoup de ces personnages, est pris entre ses rêves de liberté retrouvée et la réalité des rencontres qui finissent par libérer ses rêves. Jamais il n’aurait pu envisager, emprisonné dans le bateau-prison de la barge, que la première chose qu’il ferait en voyant l’aube à sa sortie de prison serait d’aller voir la mer en fenwick avec une travailleuse du sud du Bronx.

L’univers dans une goutte d’eau

Le serpent est bien sûr un animal important dans beaucoup de mythologies, notamment en Occident. Nous ne sommes pas intéressés par les dimensions morales de cette symbolique, mais plutôt par ses dimensions imaginaires et performatives : ce que le serpent éveille en nous. Le serpent est un créateur de monde pour certains, une pièce précieuse de collection pour d’autres, dans tous les cas une puissance qui permet de transformer les choses. Le marché au poisson est un lieu de passage et de transformation, comme l’indique le terme désignant les manutentionnaires : « journeymen ». Le voyage est autant physique qu’intérieur, et nombreux sont ceux qui ont repris le cours d’une vie grâce au marché en sortant de prison. Notre film accueille toutes ces présences diverses, tant dans son souci de multiculturalité que de polyrythmie. Nous voulons une image constamment en changement, faite de surprises et de surgissements, des vivacités monstrueuses qui se transmuent en suspensions douces et inversement. Le film se déroule dans un lieu unique, mais c’est tout un monde qui y transite et qui ne s’arrête jamais, tout un ensemble de forces, d’enjeux, de matières vivantes et mortes. La diversité des visages se veut à la hauteur de la diversité des histoires qui circulent dans le film et de la diversité des images qui les révèlent. Dans les écailles du serpent mort qu’expose l’un des personnages du film, c’est tout un univers qui se manifeste, à travers les couleurs, les effets d’iridescence de la peau, les monticules dermiques, et tout un monde de possibles avec l’argent qu’il représente. Les rêves d’évasion, les vies fantasmées, l’amour, les animaux extraordinaires, autant d’éléments qui passionnent nos personnages et les réunit, et nous qui les regardons.

Mise en scène

Pour toutes ces raisons, nous voulons donner un aspect très organique au film qui oscille entre vivacité des mouvements et moments de suspension. La caméra sera souvent à l’épaule avec des cadres surchargés de mouvement, de points de lumières mouvants (phares des fenwicks, écrans de téléphones portables, torches), de véhicules traversant l’image ; et puis des plans très fixes, larges, vides, sur l’atmosphère générale d’un marché qui fonctionne selon son propre rythme, nocturne. Nous voulons des couleurs saturées (orange des réverbères, bleu des murs du marché, rouge des vêtements et du sang, la crudité blanche et froide des halogènes) et des sources de lumière très présentes dans le cadre. Les lumières sont comme des présences à part entière qui confondent et orientent simultanément le personnage de Todd. C’est un lieu rempli de la présence d'écrans ; télévisions, ordinateurs de vente, téléphones portables, participent à une densité lumineuse, chaude et froide, qui fait monde. Nous voulons travailler cette densité et sa rencontre avec celle, organique, de la chair du poisson, des écailles d’un serpent, d’un grain de peau sali par le sang, d’un visage en gros plan, ou de la rétine brillante d’un travailleur. Dans cet univers particulier du marché aux poissons, Todd devra décider d’une trajectoire, qui l’amènera peut-être vers la ville, peut-être vers l’océan, ou peut-être à ne jamais quitter ce lieu.

Le lieu du marché est donc construit dans une forme de continuité de gestes et de raccords : les accords abrupts de ces gestes de travail - coups de pelles répétitifs dans la glace, manœuvres de fenwicks, coups de crochets... - constitueront des ouvertures et fermetures naturelles de séquences. Les travellings et déplacements de caméra iront dans ce sens : construire une organicité dans laquelle sont pris tous ces « journeymen » et qui les transforme. Les mouvements de caméras seront autant des déplacements dans l’espace que des cheminements intérieurs, l’apprentissage d’un retour à la vie à travers la virulence d’un lieu de transit d’animaux morts et/ou fantasmés.

À la fin du film, Todd se réveille aux côtés de Dalhila, dans une atmosphère lumineuse, calme, quasi bucolique, qui tranche avec l’hostilité industrielle nocturne du marché urbain. C’est ainsi que la nuit laisse place au jour dans ce quartier industriel du Bronx. Pour la première fois depuis longtemps, Todd est hors de prison en plein jour, à l'abri de toutes menaces et des cauchemars associés à la nuit. C’est dans ce contexte doux que ces deux personnages décident de s’orienter vers la mer, dans un geste répondant aux premières images aériennes du film.

Jérémie Brugidou & Fabien Clouette

Contreparties

VOTRE NOM AU GÉNÉRIQUE

pour 20,00 € et +

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Tous nos remerciements, et votre nom au générique du film !

UN LIEN DE VISIONNAGE EN AVANT-PREMIÈRE

pour 50,00 € et +

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Les contreparties précédentes, et un lien de visionnage privé pour visionner le film en avant-première !

L'AFFICHE DU FILM

pour 100,00 € et +

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Les contreparties précédentes, et une magnifique affiche du film !

DES PHOTOS DE TOURNAGES DÉDICACÉES PAR LES RÉALISATEURS ET UNE PETITE BOULE À NEIGE DE NEW-YORK

pour 300,00 € et +

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Les contreparties précédentes, et des photos de tournage dédicacées par les réalisateurs, ainsi qu'une petite boule à neige souvenir de New-York !

INVITATION À LA PROJECTION PARISIENNE

pour 500,00 € et +

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Les contreparties précédentes, et une invitation à l'avant-première en France, à Paris (suivie d'un pot !).

UN ACCESSOIRE DU TOURNAGE

pour 1 000,00 € et +

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Les contreparties précédentes, et un accessoire souvenir du tournage ! Surprise !

UN DVD DU FILM

pour 5 000,00 € et +

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Les contreparties précédentes, et une très belle édition home-made d'un DVD du film !