MADAME DODIN / Marguerite Duras

ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION,
DÉMOCRATISATION CULTURELLE

Présentation du projet


Pourquoi faudrait-il qu’il y en ait qu’une seule qui vide les chiures de cinquante autres ?
Suivez les tribulations de ma concierge acariâtre à travers une étrange enquête : chaque matin, elle sort les poubelles et elle déteste ça. Chaque matin ses beuglements injurieux hantent les échos de la cour d'immeuble. Mais Madame Dodin a un secret, elle est amoureuse.

Prochaines dates :
FESTIVAL D'AVIGNON : DU 7 AU 30 JUILLET 2017 - THEATRE DES 3 SOLEILS



Créé pour le Festival d'Avignon 2017, véritable tremplin pour les jeunes compagnies, ce spectacle a besoin de vous :

- Le budget, pour participer au festival, s'élève à 33 000 euros ( location d'un théâtre, paiement de l'équipe, communication, logement, déplacements, accessoires et décor).
- Les recettes escomptées, si le spectacle se joue à guichet fermé, s'élèvent à 20 000 euros.
- Entre les subventions et l'apport en co-production, il nous manque encore 3300 euros environ !

Tout est prêt, il ne manque qu'un petit coup de pouce...



SYNOPSIS

Pourquoi faudrait-il qu’il y en ait qu’une seule qui vide les chiures de cinquante autres ?

Ainsi s’exprime, en prose délicate, la maléfique Madame Dodin, notre concierge. Nous la suivons, l’oeil collé au carreau de la fenêtre, pour plonger dans une étrange enquête :

Chaque matin, Madame Dodin sort les poubelles du 5 de la rue Sainte-Eulalie. Elle déteste ça. Et elle nous le rend bien. En bonne sexagénaire autoritaire, elle tyrannise ses locataires à grands coups de beuglements injurieux qui hantent les échos de la cour d’immeuble. Mais bien loin de ses égosillements menaçants, Madame Dodin a un secret : elle est amoureuse de Gaston le balayeur du quartier...

Véritable ode aux petites gens, cette adaptation cinglante d’une nouvelle méconnue de Marguerite Duras surprend par son humour et sa férocité et nous fait voyager entre poésie de la simplicité et drôlerie de la cruauté.



UNE EXPERIENCE DU RIRE CHEZ DURAS


La nouvelle Madame Dodin, tirée du recueil Des Journées entières dans les arbres, semble être l’éloge de l’ordinaire, des problèmes de poubelles et de balayage. Mais il est question aussi de rêveries illusoires, d’une romance impossible et de déterminisme social, par le biais d’un humour féroce et virulent qu’on connaissait peu chez Duras.
Néanmoins les qualités de cette nouvelle ne résident pas seulement dans son humour, mais également dans une étude sociologique. Ici, la lutte des classes est réduite à une opposition permanente entre la concierge et les habitants de l’immeuble bourgeois où elle est employée.

Par la diversité et la modernité de son œuvre, Marguerite Duras reste l’un des auteurs les plus importants de la seconde moitié du xxe siècle. Son style, dans un premier temps associé au Nouveau Roman, fait connaître sa voix particulière avec la destructuration des phrases, des personnages, de l’action et du temps. Ses thèmes sont, entre autres, l’attente, l’amour, la sensualité féminine ou l’alcool.
‘‘Ce qui me passionne, c’est ce que les gens pourraient dire s’ils avaient les moyens de le dire et non pas ce qu’ils disent quand ils en ont les moyens.’’ Marguerite Duras

On trouve dans Madame Dodin un regard plein de tendresse pour “les petites gens” et leur travail, dépourvu de valeur et de reconnaissance. L’écriture de Marguerite Duras nous les restitue dans leur dignité et leur grandeur.
Ni rois, ni reines, ni héros de tragédie, ils n’en ont pas moins leur place au théâtre, parce qu’ils nous parlent de la vie : la vie rêvée, la vie réelle. Nous voudrions faire, citant Duras à propos d’échanges hauts en couleur entre la concierge et le balayeur, “le spectacle de la liberté, de l’audace, des risques de l’art…



ENTRETIEN AVEC LE METTEUR EN SCENE


Pourquoi adapter cette nouvelle de Duras ?
D’un sujet trivial au premier abord, Marguerite Duras fait un poème. Un poème drôle, certes, mais féroce et d’une justesse faite de silences et de mots simples. Elle a su mettre en exergue cette parole brute et la prendre en charge avec humour et sensibilité. C’est un texte qui parle de modestie, des gens de peu, de leurs amours, de leurs lâchetés, de leurs excuses et de leurs joies. Un texte qui souligne la violence des rapports sociaux et nous tiraille entre le rire et la cruauté.

Quel dispositif dramatique pour ce seul en scène ?
Tout l’enjeu est de donner un corps, une identité, à cette locataire sans nom, narratrice de l’histoire. Il fallait, justement, affirmer la potentialité dramatique de la nouvelle, pour mettre en exergue tout son humour. Nous avons travaillé ce spectacle comme on appréhende un polar. La narratrice de cette histoire, l’une des locataires de l’immeuble, oscille entre peur, dégoût, révolte, et empathie à l’égard de cette tyrannique Madame Dodin. Le regard que cette narratrice porte sur sa concierge donne à ce texte toute son intelligence et sa malice. Nous la suivons dans l’enquête sociologique de cette cour d’immeuble, dont Madame Dodin est le personnage principal.

Qu’entendez-vous par spectacle-polar ?
C’est là où je voulais en venir. Le spectateur devient l’enquêteur. Cette pièce mêle à la langue de Duras, le travail de Jonathan Bablon, accessoiriste surprenant. Avec lui, nous avons travaillé sur les détournements d’objets. Le monologue nécessite de jouer sur les contradictions. Il permet aussi de voyager entre différents univers visuels et poétiques en un claquement de doigts. Sans arrêt, le public suit deux histoires qui se répondent : la première, celle du texte de Duras, et la seconde, celle qui se déroule sous nos yeux. Car, tout au long de son récit, cette locataire reçoit d’étranges colis, écoute des faits divers loufoques dans un laboratoire de chimie improvisé. Elle bricole et manipule des produits chimiques visiblement dangereux. Que fabrique-t-elle ?

Vous jouez donc de l’absurdité de deux situations ?
Nous avons choisi d’appuyer la mesure dans un style en apparence absurde, oui. Cela crée du comique, de l’attente, du suspense. Mais absurde en apparence seulement. Il s’agit de donner de vrais indices et de fausses pistes pour que le spectateur se laisse perdre par l’intrigue. Les deux histoires dialoguent entre elles jusqu’à se rejoindre.



L'EQUIPE

PAULINE PHELIX / COMEDIENNE
Titulaire d’un master en études théâtrales et d’un diplôme en Art Dramatique au conservatoire à Paris, Pauline Phélix est aussi formée aux Arts de la Marionnette du conservatoire d’Amiens par Sylvie Baillon. Elle joue en France et à l’étranger dans Les Règles du Savoir-vivre dans la Société Moderne, Tandem ou Antigone et sous la direction de Bruno Dairou, Nathalie Bécue, Michel Rosenmann, Romain Arnaud-Kneisky ou Hubert Bolduc. En tant que marionnettiste elle travaille avec la compagnie Xzart et joue en Russie, en Chine pour le Festival International de Marionnettes de Ekaterinbourg et Shangaï. En tant qu’auteure, elle monte en 2013 L’Enfant Peau de Vin, un conte pour violoncelle et marionette. Elle participe aussi à de nombreux stages et formations avec, notamment, Michel Bruzat, Luis Jaime Cortes (Comédia Dell’arte), Guy Freixe et Claire Heggen (masque). La même année elle collabore à la création de la compagnie Lophophore.

ROMAIN ARNAUD-KNEISKY / METTEUR EN SCENE
Comédien et metteur en scène, Romain Arnaud-Kneisky a débuté en 2005 une formation artisque au Théâtre du Chêne Noir, et au Conservatoire à Avignon auprès de Gérard Gélas et Jean-Yves Picq. Il a ensuite travaillé avec Yves Pignot, Nathalie Bécue, et à l’ESAD avec Jean-Claude Cotillard. En 2015 il participe au stage de Stéphane Valensi sur l’absurde anglosaxon. Comme comédien il participe à une trentaine de créations dont : Bartleby (de Herman Melville), Harold et Maude (de Colin Higgins), Le Malade imaginaire (Mes Vincent Siano), Pour Un Oui Ou Pour Un Non (Mes Bruno Dairou), La Régente (Mes Christine Wystup), Le Bain (de Jean-Luc Lagarce), Carapaces (de Christian Siméon), Les Plaisirs de l’amour (Mes Vincent Messager), Une Place particulière (Olivier Aurgond - Montfort Théâtre)...
En tant que metteur en scène, en 2014, il monte Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce qui obtient le coup de coeur du Festival Off.

JONATHAN BABLON / PLASTICIEN
Jonathan Bablon est un artiste plasticien diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Tours en 2011. Depuis, il développe ses créations au sein de différentes expositions individuelles et collectives (CAC La Rochelle/ ESBA Tours/ Koon Gallery New Delhi/ L’Annexe de Saint Avertin...) ainsi qu’un travail de décorateur et accessoiriste pour le cinéma et la télévision.
Il participe également à la construction et/ou conception de scénographies et accessoires pour diverses compagnies théâtrales (Les Passeurs d’ondes, Théâtre 13, Compagnie des Perspectives). Le travail qu’il mène avec Madame Dodin est sa seconde collaboration avec Le Lophophore.

DENIS KORANSKY / CREATEUR LUMIERE
Denis Koransky est passionné par la lumière, il se dirige
rapidement vers la création d’éclairage pour le spectacle vivant. Privilégiant la rencontre de son art avec d’autres disciplines en s’interrogant sur la perception de la lumière, il signe des créations en France et à l’étranger pour le théâtre, la danse, la musique et même l’architechture. Il collabore en 2006 avec la Comédie Française en tant qu’éclairagiste. Sa passion le dirige vers la photographie et il signe ses premières directions lumières dans le cinéma et la télévision en tant que chef opérateur. Son parcours professionnel lui a permis d’exercer dans différents secteurs artistiques comme, le cinéma, la télévision et l’événementiel.

Régie /Emilie Cerniaut
Costumes / Maxence Rapetti-Mauss
Chimie / Matthieu Havart
Affiche / Kristina Strelkova
Vidéos / Tamouna Gugulashvili
Photos / Alexandra Lebon

Remerciements /
Allan Thiebault, Alain Vircondelet, Bénédicte Allard, Boby, Bruno Dairou, Catherine et Serge Rigolet, Catherine Macabiau, Elsa Lardy, Frédéric Pacquet, Guillaume Marsault, José-Luis Cano-Lopez, Luchien, Matthieu Degraves, Maud Andrieux, Morgane Touzalin, Nathalie Bécue, Nathalie Sylberzstein, Sophie Yasmine Tacusel, Tamouna Gugulashvili, et beaucoup d'autres...


A quoi sert l'argent collecté

1 / Avec 1000 euros, nous pourrons financer la location des projecteurs et le reste des dépenses TECHNIQUES.

2/ Avec 3300 euros, nous pourrons financer en plus de la technique, les TRANSPORTS...

3/ Et s'il reste un peu d'argent, que nous dépassons notre objectif de collecte, nous l'investirons dans la COMMUNICATION (bandeaux, communication internet, etc...)

Nous avons besoin de vous !


Objectif de collecte

1 300,00 €

Montant Global

33 000,00 €

Dépenses

Désignation Montant

LOCATIONS

LOGEMENT 1 500,00 €
THEATRE DES 3 SOLEILS 7 800,00 €
SOUS TOTAL 9 300,00 €

COMMUNICATION

JOURNAL DU OFF 300,00 €
INTERNET 300,00 €
FACEBOOK 100,00 €
BANDEAUX 50,00 €
TIMBRES 250,00 €
DOSSIERS 250,00 €
TRACT 150,00 €
AFFICHES 250,00 €
SOUS TOTAL 1 650,00 €

CREATION

Décors, technique, lumière 5 600,00 €
Costumes 250,00 €
SOUS TOTAL 5 850,00 €

DIVERS

TRANSPORTS 1 000,00 €
DROITS D'AUTEUR (escompté) 2 500,00 €
SOUS TOTAL 3 500,00 €

SALAIRES

REPETITIONS 3 000,00 €
EQUIPE ARTISTIQUE 8 500,00 €
TECHNIQUE 1 200,00 €
SOUS TOTAL 12 700,00 €

TOTAL

TOTAL 33 000,00 €

Recettes

Désignation Montant

BILLETTERIE

SHOW CASES 1 500,00 €
AVIGNON (escomptée) 13 000,00 €
SOUS TOTAL 14 500,00 €

SUBVENTIONS

FOND AF&C (escomptée) 2 000,00 €
SPEDIDAM (escomptée) 1 200,00 €
PACA (escomptée) 2 500,00 €
VAUCLUSE (escomptée) 2 500,00 €
SOUS TOTAL 8 200,00 €

APPORTS

EN PRODUCTION (Lophophore) 4 000,00 €
PERSONNEL 3 000,00 €
SOUS TOTAL 7 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 1 300,00 €

TOTAL

TOTAL 31 000,00 €

Après Lagarce nous avons choisi Duras. Avec toujours le même appetit pour la langue, et toujours la même volonté d'en faire surgir le cynisme, l'absurdité.

Oui, nous aimons rencontrer Duras, surprendre avec l'un de ses textes les plus atypiques, inatendus. Et nous aimons surtout la traduire sur scène aujourd'hui, y glisser un peu notre folie et notre amour pour ces héros du quotidien.


Contreparties

1€ / UN POUTOU !

pour 1,00 € et +

1 ARTINAUTE

Parce qu'un baiser c'est inestimable, on vous en offre deux :
- Un bisou du metteur en scène
- Un bisou de la comédienne

25 € / CARNET DE CREATION

pour 25,00 € et +

3 ARTINAUTES

Un superbe carnet de création avec tout ce qu'il faut savoir sur la pièce, des photos inédites. (Il sera envoyé chez vous, n'oubliez pas de donner votre adresse !)
+ La contrepartie précédente : 2 bisous

50€ / INVITATION

pour 50,00 € et +

5 ARTINAUTES

Une invitation pour le spectacle, car il faut venir le voir quand même !
+ Les contreparties précédentes : 2 Bisous, 1 Carnet de Création

100€ / YODEL + INVITATIONS

pour 100,00 € et +

0 ARTINAUTES

Une séance particulière de 4 morceaux inédits de Yodel interprété par le metteur en scène, ainsi qu'une invitation supplémentaire pour la personne de votre choix.
+ Les contreparties précédentes : 2 bisous, 1 invitation, 1 carnet de création

200€/ POEME A VOTRE GLOIRE

pour 200,00 € et +

0 ARTINAUTES

La comédienne se charge de vous écrire un poème d'une finesse inégalable, avec comme seule inspiration lyrique : votre gloire. Amateur de sensations romantiques, n'hésitez surtout pas, ce poème vous sera lu dans les yeux... si vous venez voir le spectacle !
+ Les contreparties précédentes : 2 bisous, 1 carnet de création, 3 invitations, 4 airs de yodel

500€/ REPRESENTATION A DOMICILE

pour 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

C'est plus simple que des invitations, c'est pas vous qui vous déplacez, c'est nous ! Pour vous jouer la pièce chez vous ! (Et vous pouvez-même faire payer l'entrée à vos amis !)
+ Les contreparties précédentes : 2 bisous, 1 carnet de création, 1 poème à votre gloire, 4 airs de yodel, et si en plus vous venez voir le spectacle dans un théâtre vous aurez droit à 3 invitations !