Lou va au Lac

Un court-métrage de Tara Maurel
AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION
EDUCATION

Présentation du projet

Synopsis : Fin d’été en Dordogne. Alors qu'elle s'apprête à suivre sa mère à l'autre bout du monde, Lou (5 ans) rencontre Paul et découvre que sa mère est amoureuse. Sur la route vers l'aéroport, à l'approche des adieux, Lou fugue et met en péril le départ.

Le scénario de Lou va au Lac a été sélectionné par le festival de Brive dans le cadre de son concours de scénarios, et le film est également soutenu par la région Nouvelle Aquitaine. Le tournage aura lieu du 12 au 24 octobre en Dordogne, près de Sarlat. Elise Lhomeau de la comédie française incarnera le rôle de Lisa, et Maxime Roy incarnera Paul. 

 

Un histoire d’amour et d’émancipation

Avec ce film, je souhaite raconter une expérience commune à de nombreux enfants : l’arrivée d’un intrus au sein du noyau familial.

Lou est élevée par sa mère seule avec laquelle elle vit dans une forme de couple qui se suffit à lui-même. Mais Lisa a rencontré un homme, Paul (35 ans). Lisa tente d’abord de se convaincre que cette relation n’est qu’une parenthèse estivale, qui doit rester cloisonnée de sa vie avec Lou. Ces deux mondes finissent toutefois par se rencontrer.

Avec LOU VA AU LAC, je cherche à me remettre dans la peau d’une petite fille qui assiste à cet amour naissant entre sa mère et cet homme qu’elle ne connaît pas : si elle éprouve d’abord une forme de jalousie c’est finalement elle qui, à travers sa fugue, va ouvrir la possibilité que cette histoire se poursuive... La fin ouverte laisse chaque spectateur libre d’imaginer l’avenir du trio.

La découverte des corps

L’arrivée de Paul va conduire Lou à regarder sa mère différemment : au début du film, Lou considère ce corps maternel comme le prolongement de son propre corps. À travers le regard que Paul porte sur Lisa – qu’il s’agisse du regard du photographe ou d’un coup d’œil amoureux ou désirant – Lou découvre que le corps de sa mère a une existence et une sensualité propre. De mère, Lisa devient également femme.

Par ailleurs, à travers la figure de Paul, Lou découvre un rival mais également une figure masculine. Lou évolue dans un monde de femmes, entourée de corps féminins. Pour elle – et contrairement aux représentations usuelles –, la masculinité n’est pas la norme. A travers son regard d’enfant, j’ai eu envie de questionner les représentations de cette masculinité. Dès l’arrivée de Paul au sein du foyer, Lou est interpellée par leur différence « organique » : la musculature, la densité des poils sur ses jambes et surtout par cette drôle de bosse dans le cou – la pomme d’Adam.

Pour autant, Paul échappe aux clichés des représentations virilistes : c’est quelqu’un de très doux, un peu maladroit qui cherche à se faire sa place sans faire de vagues... Son caractère doux et tranquille contraste avec celui de Lisa, plus imprévisible.

A hauteur d’enfant

J’ai toujours imaginé que cette histoire devait être racontée du point de vue de la petite fille. J’ai néanmoins conscience qu’il s’agit d’un pari risqué autant dans l’écriture que dans la mise en scène. Pour tenter d’être le plus juste possible, si je me suis nourrie de mes souvenirs, je me suis également intéressée aux sensations de cette petite fille. J’ai notamment utilisé le tabac, dans ses différentes représentations – odeur dans les cheveux de Lisa, mégots, nuage de fumée – pour illustrer comment l’arrivée de Paul vient perturber le monde de Lou sur le plan sensoriel.

D’un point de vue visuel, quand je pense à l’enfance, j’ai le souvenir d’une vision très mobile et portée sur les détails : il fallait toujours lever la tête pour accéder au monde des adultes, tout en regardant bien le sol, l’équilibre étant plus fragile... et les chutes plus fréquentes. Du haut de son mètre 10, Lou est très curieuse et très observatrice. Son point de vue alterne entre des plans resserrés – les fourmis, les petits cailloux, les mégots, l’implantation des poils de Paul – et des plans larges qui permettent au spectateur de la replacer comme petite fille dans un monde d’adultes.

À plusieurs reprises, c’est un détail en mouvement (la fumée, les fourmis) qui l’amène à prendre conscience de l’environnement qui l’entoure. J’imagine, d’une part, une caméra qui puisse suivre le regard de cet enfant, resserré sur les choses (Ponette, Jacques Doillon / Gasman, Lynne Ramsay) et, d’autre part, des plans fixes plus larges qui permettront d’ancrer Lou dans son environnement (Cria Cuervos, Carlos Saura / Où est la maison de mon ami, Abbas Kiarostami).

Les dialogues et la direction d’acteur

Les dialogues écrits ne sont pas figés, ils sont une base au travail que je souhaite réaliser en amont du tournage, en laissant la possibilité aux comédiens d’improviser autour des situations du scénario et aux enfants de s’approprier le texte avec leurs propres mots.


Tara Maurel, Réalisatrice 

A quoi sert l'argent collecté

L'argent collecté servira à mettre en place la meilleure fabrication possible du film, dans des conditions qui permettront de laisser place à l'improvisation, et aux surprises. Dans un film dans lequel la comédienne principale a 5 ans, il est important de garder une certaine liberté de tournage et donc d'avoir un temps étiré pour faire émerger l'inattendu. 
Le film est soutenu par la région Nouvelle-Aquitaine à hauteur de 26 000€. 


Objectif de collecte

9 000,00 €

Montant Global

35 000,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Tournage et post-production

Fabrication 15 000,00 €
Post-production 20 000,00 €
SOUS TOTAL 35 000,00 €

TOTAL

TOTAL 35 000,00 €

Recettes

Désignation Montant

Soutien de la région Nouvelle Aquitaine

Région Nouvelle-Aquitaine 26 000,00 €
SOUS TOTAL 26 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 9 000,00 €

TOTAL

TOTAL 35 000,00 €

Contreparties

Des remerciements personnalisés de la part de l'équipe

pour 50,00 € et +

3 ARTINAUTES

77 DISPONIBLES

Nom au générique et affiche du film au format A4

pour 200,00 € et +

2 ARTINAUTES

48 DISPONIBLES

Une affiche du film en format A4, une invitation à la fête de fin de tournage et nom au générique

pour 1 000,00 € et +

5 ARTINAUTES

10 DISPONIBLES

10 photos de tournage (tirages), invitation à la fête de fin de tournage, projection privée en présence de l'équipe du film et nom au générique

pour 3 000,00 € et +

0 ARTINAUTES

Billet de train pour projection du film en festival, invitation à la fête de fin de tournage, repas avec l'équipe du film et nom au générique

pour 5 000,00 € et +

0 ARTINAUTES