Collecte Terminée
| ARTS DE LA SCÈNE
| DIFFUSION
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2 700,00 € demandés
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Présentation du projet
Dirigée par Patrice Douchet, La Tête Noire - La compagnie a été créée fin 2019. Structure autonome, elle est historiquement rattachée au Théâtre de la Tête Noire depuis sa création en 1985.
Nous sommes très heureux de pouvoir présenter le spectacle L'Invention du printemps cette année dans le cadre du Festival OFF d'Avignon, du 6 au 16 juillet au sein du tiers-lieu LaScierie !
Né de la rencontre entre le Campus de la Transition de Forges (77) et Patrice Douchet, metteur en scène, L'Invention du printemps propose une image positive du ralentissement de la consommation, solution à portée de toutes et tous pour retarder, éviter les catastrophes annoncées. Douceur, tendresse, lien, échange, partage, inventivité, audace... sont des clefs de ce poème dramatique où le sérieux et l'humour cohabitent aisément.
La naissance du projet...
Le Campus de la Transition a été créé en 2018 au service d’une transition écologique, économique et humaniste, à l’échelle des enjeux qui bouleversent notre siècle. Implanté sur le domaine de Forges, dans le sud de la Seine et Marne, c’est aujourd’hui à la fois un écolieu, lieu de vie en lien étroit avec son territoire pour une trentaine de personnes ; un lieu de formation pour les étudiant.e.s et les professionnel.le.s, et enfin un lieu de recherche et d’expérimentation.
Pour saisir ce que sont ou pourraient être les low-tech, l’ADEME (Agence de la transition écologique) Île-de-France a lancé en février 2020 un appel à manifestation d’intérêt « Vers une innovation low-tech en Île-de-France ». Le projet ORFEE est l’un des projets lauréats de recherche-action du Campus de la Transition.
Mettre en place une démarche low-tech documentée à l’échelle d’un écolieu reste une initiative pionnière en France. La diffusion des low-tech passera aussi par un changement culturel.
Ainsi, le spectacle L’Invention du printemps et le projet ORFEE se nourrissent mutuellement, en faisant ensemble le récit de cette démarche, en intégrant une dimension poétique, sensible et ludique, propre au domaine artistique.
Ce spectacle vivant invite le spectateur, toutes générations confondues, à réfléchir, à s’émouvoir, pour mieux identifier ses désirs et ses peurs, ses forces.
En faisant appel à l’imaginaire, au rêve, à l’émotion, il fait réfléchir à la nécessité de changer de mode de vie au quotidien, de respecter les écosystèmes, propose un chemin d’actions vers un futur accessible et plus sobre, rend désirable et accessible cette expérience concrète. Enfin, il donne du sens et valorise les gestes essentiels et résilients.
Il permet des échanges avec le public, et peut ainsi être enrichi au fil des représentations. Ce partage avec le public contribue à façonner également les rêves avec une dimension collective.
A quoi servira la collecte ?
Grâce à vous, nous pourrons financer une partie de la location de la salle. Cette collecte nous permettra de consolider le projet et de le rendre possible ! Le financement participatif vient en complément des aides institutionnelles, qui nous permettent avant tout de rémunérer les artistes.
MERCI À VOUS !
A quoi sert l'argent collecté
Grâce à votre participation, l'argent collecté nous permettra de financer une partie de la location de la salle de représentation.
Dans le cas où nous dépassons le montant demandé, nous pourrons compléter le coût de location.
Objectif de collecte
2 700,00 €
Montant Global
21 268,00 €
Désignation | Montant |
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Budget |
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Personnel artistique et administratif | 8 441,00 € |
Communication (flyers, affiches...) | 400,00 € |
Location de la salle | 8 000,00 € |
Matériel, hébergement, repas et transports | 4 427,00 € |
SOUS TOTAL | 21 268,00 € |
TOTAL |
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TOTAL | 21 268,00 € |
Désignation | Montant |
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Recettes |
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SPEDIDAM | 2 954,00 € |
Billetterie | 3 000,00 € |
Aide à la diffusion festivalière - Région Centre-Val de Loire | 5 000,00 € |
Fonds de soutien Festival OFF d'Avignon | 1 500,00 € |
Reversement droits d'auteur | 250,00 € |
Fonds national pour l'emploi pérenne dans le spectacle - Ministère de la culture | 5 064,00 € |
SOUS TOTAL | 17 768,00 € |
Proarti |
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Financement participatif proarti | 2 700,00 € |
TOTAL |
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TOTAL | 20 468,00 € |
- NOTE D'INTENTION -
Patrice Douchet
Une histoire, des histoires...
En m’appuyant sur des écrits (comme L’Âge des low-tech de Philippe Bihouix), sur des retours d’expériences vécues dans des écolieux, sur des recherches scientifiques en cours mais aussi sur l’expertise du Campus de la Transition du domaine de Forges, j’ai écrit et mis en scène un spectacle destiné aux nouvelles générations.
Il me semble urgent de donner une image réjouissante de ce ralentissement de la consommation qui est aujourd’hui la seule solution à la portée de toutes et de tous pour retarder, voire éviter les catastrophes annoncées. Transformer cette contrainte en plaisir. Retrouver le chemin de la simplicité, de l’essentiel, de l’indispensable.
Voilà les enjeux que j’aimerais embrasser avec ce récit. Douceur, tendresse, lien, échange, partage, inventivité, audace... ont été les clefs pour la construction d’un poème dramatique où le sérieux et l’humour cohabitent.
L’écriture s’est peu à peu imposée en passant dans le filtre de la transposition du matériau récolté et fourni par les personnes relais informées.
De ces données, enquêtes, témoignages de réussites comme d’échecs, des avancées tangibles comme des atermoiements ont surgi une histoire, des histoires.
Rater. Rater encore. Rater mieux.
Samuel Beckett
J’ai imaginé le texte et la mise en scène comme un livre avec des chapitres, une vingtaine de séquences pour être plus précis. J’ai eu envie de m’emparer d’objets signifiants, outils, machines, ustensiles divers emblématiques pour certains de l’essentiel mais aussi pour d’autres du superflu. J’ai ensuite décliné les fonctions vitales : se nourrir, se soigner, travailler, se cultiver, s’informer, s’aimer, prendre soin, jardiner, apprendre, habiter, s’engager, voyager...
Au travers de petites situations à l’apparente simplicité (mais où on devinera en filigrane la complexité) j’ai voulu ouvrir des fenêtres vers une réflexion sur l’avenir du monde.
Plusieurs chansons interprétées par les comédien.ne.s sont incluses.
Pour créer une « tension » - Le théâtre n’est pas au rendez-vous sans tension dramatique, fusse-t-elle comique – j’ai écrit pour deux acteur.rice.s, un homme, une femme dans un souci de parité. Il.elle.s seront souvent antagonistes, l’un.e entraînant l’autre sur le chemin de la « rénovation ».
Je n’ai pas de certitudes, seulement des convictions. Et je considère que le doute fait partie de toute transformation. Il ne s’agit pas de céder au prosélytisme, aussi vertueux soit-il, ni de donner des leçons par le truchement du théâtre
- ce qui serait l’instrumentaliser dangereusement - mais de se servir de la scène comme vecteur pour rendre séduisante une pensée qui peut paraître encore trop austère en particulier aux jeunes : celle de la décroissance, de la résilience, de la réparation, de cette rénovation attendue.
Les choses qui existent déjà sont tout aussi difficiles à inventer que les autres.
Peter Bischel
Nous, artistes, et quel que soit notre engagement comme citoyen.ne.s ne seront jamais aussi pertinent.e.s qu’en défendant la place qui est la nôtre, celle de raconter une histoire, des histoires. Je me suis donc entouré d’interprètes qui, s’il.elle.s adhèrent évidemment au propos qui nous réunit, à sa philosophie et à ses enjeux, ont comme première tâche de divertir intelligemment les spectateur.rice.s, toutes générations confondues.
Pour terminer cette petite présentation et comme l’oxymore est la figure littéraire que je préfère, j’aspire avec cette création à une « légèreté grave », au partage d’une « détente concentrée », à la possibilité renouvelée de l’insouciance mais en connaissance de cause, d’un renouveau de l’émerveillement lucide.
Parce qu’il faut vivre, avec des rires, des joies, des raisons de croire en l’avenir.
La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil.
René Char