L'HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES

Nouvelle de Jean Giono - Création présentée au Théâtre du Pavé du 27 février au 10 mars 2024
ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION
ENVIRONNEMENT

Présentation du projet

Succession d'étés étouffants, diminution de la biodiversité, manque d'eau... Planter des arbres est une des réponses. Ce projet, au-delà du geste artistique, a vocation à être joué devant un large public pour propager le message de Giono, débattre, agir... Ecoles, collèges, lycées, associations, communes rurales, petites et grandes salles, places de villages, nous espérons l'emmener au plus près du public, et semer ainsi quelques graines.

 

RÉSUMÉ

Le récit prend place en Haute-Provence, en 1910, région délimitée au sud par la Durance et au nord par la Drôme. Le narrateur, alors jeune homme, randonne dans ce paysage.

 

Il n’y rencontre que désolation, sécheresse, villages en ruine, landes désertiques, dont toute vie a disparu. L’avidité des villageois qui ont abattu tous les arbres a conduit à ce désastre.

Cherchant vainement de l’eau, il aperçoit un berger sur le plateau. Celui-ci lui offre de l’eau, et le soir venant, il l’accueille dans sa bergerie.

Homme taiseux, Elzéard Bouffier, le berger, vit simplement, son modeste logis est bien tenu, tout est propre et en ordre. Le narrateur l’observe en train de trier minutieusement des glands avant d’aller se coucher.

Le lendemain, prolongeant son séjour aux côtés de ce compagnon tranquille, il le suit dans ce paysage. Elzéard plante ses glands, avec soin. Il fait cela depuis plusieurs années, avec persévérance.

 

Cette histoire s’étire jusqu’aux années 40, et nous amène à suivre la progression de l’immense tâche que s’est assigné Elzéard Bouffier. Des années durant, il plantera ses arbres, seul, de vallon en vallon, mélangeant les essences. Le fruit de son entreprise ne sera connu qu’une fois la reforestation bien avancée, dans les années 30. Par son intervention, les arbres ramèneront la vie en ce lieu désolé.

 

 

 

EXTRAIT

 

«   La société de cet homme donnait la paix. Je lui demandai le lendemain la permission de me reposer tout le jour chez lui. Il le trouva tout naturel, ou, plus  exactement, il me donna l’impression que rien ne pouvait le déranger.  Ce repos ne m’était pas absolument obligatoire, mais j’étais intrigué et je voulais en savoir plus. Il fit sortir son troupeau et il le mena à la pâture. Avant de partir, il trempa dans un seau d’eau le petit sac où il avait mis les glands soigneusement choisis et comptés. »

 

NOTES D’INTENTION

 

« Dans un monde en danger, sur une planète malade, devant les évidences et les cris de douleur que nous lance la Nature, il faut réagir. Chacun doit le faire selon ce qu’il est, ce qu’il peut, mais personne ne doit rester insensible au sort réservé à nos enfants. Nous devons laisser la Terre plus propre que nous ne l’avons trouvée en naissant.

 

Face à ces dérèglements de tous ordres, nous avons choisi de faire entendre la voix de Jean Giono et à travers lui, celle de Elzéard Bouffier, planteur d’arbres, qui toute sa vie n’a cherché aucune récompense mais s’est senti le devoir de sauver son pays, besognant chaque jour à travers les terres, son sac de graines en bandoulière. »

 

Francis AzémaMetteur en scène

 

 

"Représenter la forêt plantée dans cette nouvelle, le défi est de taille.

Accompagner ce geste de générosité, d’attachement aux arbres, pour rendre compte de la bienfaisance qu’incarne le personnage d’Elzéart Bouffier et le prendre pour exemple.

Il se trouve que l’Homme grandit et évolue par mimétisme, raison pour laquelle Francis Azéma ne se contentera pas de conter l’histoire, mais plantera lui-même, sous nos yeux, la forêt.

La scénographie sera basée sur l’apparition et l’accumulation d’une multitude d’arbres, non pas réalistes mais stylisés, traités de façon à ressentir l’oeuvre dans toute sa beauté, sa fertilité et sa portée écologique."

 

Camille Bouvier, Scénographe

 

 

 

 

 

 

A quoi sert l'argent collecté

PARTICIPEZ AU FINANCEMENT DE LA SCÉNOGRAPHIE

 

 

L'enjeu est de concevoir une scénographie éco-responsable,  réalisée avec des matériaux organiques (pigments naturels, bambous), et recyclables (pièces métalliques). Les végétaux symbolisant les arbres proviennent majoritairement de prélèvements raisonnés, dans un rayon restreint afin de limiter la pollution relative au transport. Leur séchage est naturel, sans recours à des sources d’énergie.  Une vigilance particulière est apportée à la conception des lumières, en termes de consommation d’énergie (utilisation de leds). Les costumes proviennent de recyclage et/ou de seconde main.

Grâce à un don de 80€, nous réalisons un arbre.

Au début du spectacle, Giono décrit un paysage désertique, un sol poudreux et caillouteux.

" [...] C’était un beau jour de juin avec un grand soleil, mais sur des terres sans abri et hautes dans le ciel, le vent soufflait avec brutalité."

 

A la fin du spectacle, les arbres ont recouvert cette lande. Le plateau sera le lieu de cette transformation. Pas à pas, la forêt grandira, s'épaissira. Stylisée et réalisée par Camille Bouvier, la forêt balbutiante s'élancera peu à peu.

" [...] Tout était changé. L'air lui-même. Au lieu de bourrasques sèches et brutales soufflait une brise souple chargée d'odeurs. Un bruit semblable à celui de l'eau venait des hauteurs: c'était celui du vent dans les forêts."

 

Les dons proposés dans le volet contreparties sont indicatifs. Le montant des dons est entièrement laissé à l'initiative des donateurs.

 


Objectif de collecte

4 000,00 €

Montant Global

8 000,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Scénographie

Matériaux, fournitures, salaire et charges 8 000,00 €
SOUS TOTAL 8 000,00 €

TOTAL

TOTAL 8 000,00 €

Recettes

Désignation Montant

Financement sur fonds propres

Autofinancement 1 500,00 €
Affectation d'une partie des aides à la création demandées 2 500,00 €
SOUS TOTAL 4 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 4 000,00 €

TOTAL

TOTAL 8 000,00 €

Jean GIONO, voyageur immobile

30 mars 1895 – 9 octobre 1970

 

 

Né et mort à Manosque, Jean Giono vient d’une famille très modeste. Il est le fils unique d’une repasseuse et d’un cordonnier d’origine piémontaise. Son enfance est pauvre et heureuse. Dès 1911, il se voit contraint de quitter le collège afin d’aider financièrement sa famille. Il crée sa culture littéraire seul, en se procurant les œuvres classiques, dans des éditions bon marché accessibles pour ses faibles moyens.

Du traumatisme vécu dans les tranchées pendant la guerre nait un pacifisme enraciné dans la haine de la société industrielle qu’il accuse de se nourrir de la guerre. Il dira de lui-même : « Je suis un cruel défenseur de la paix ».

Démobilisé, il retourne à Manosque, et fonde sa famille. Il y vivra toute sa vie, quittant assez rarement son village; il se proclamera lui-même « voyageur immobile », ne se déplaçant qu’en imagination.

Dès son plus jeune âge, Giono a toujours aimé inventer des histoires, et a très tôt voulu écrire. A partir de 1929, avec la publication de « Colline », « Un des Baumurges », « Regain », Giono entre dans la littérature. Il ne cessera plus d’écrire pendant quarante ans, à son bureau chaque matin, produisant comme un artisan appliqué ses trois feuillets quotidiens calligraphiés avec soin.

En 1951, avec le succès du « Hussard sur le toit », il atteint la stature d’écrivain de premier plan.

En 1953, répondant à une commande du Reader’s Digest, il écrit la nouvelle « L’homme qui plantait des arbres ». La nouvelle est publiée dans Vogue, puis éditée à 100 000 exemplaires aux Etats-Unis. Elle est traduite dans plusieurs langues. Giono fait don de ce texte à l’humanité, et ne dépose pas de droits. Il ne tirera jamais aucun revenu de cette œuvre.  

Il meurt à Manosque le 9 octobre 1970.

Contreparties

Graine

pour 10,00 € et +

0 ARTINAUTES

Un encouragement...un grand MERCI

Jeune pousse

pour 40,00 € et +

0 ARTINAUTES

Une invitation enfant / étudiant / - 26 ans à la date de votre choix

Arbre

pour 80,00 € et +

0 ARTINAUTES

Une invitation à la date de votre choix