L'étrangère

Un court-métrage d'Ariane PAPILLON
AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION

Présentation du projet

L'Etrangère

Un court-métrage d'Ariane PAPILLON

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Champ Libre, association d'étudiant.e.s cinéphiles de Lyon, est fière de présenter son projet de production de court-métrage : L'Etrangère. C'est un film d'anticipation d'environ 25 minutes, écrit et réalisé par une ancienne élève de l'ENS de Lyon, qui termine son master de réalisation à l'ENSAV (École Nationale Supérieure d'Audiovisuel de Toulouse).

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Le scénario de L'Etrangère a été sélectionné en Avril 2019 en compétition officielle, catégorie « écritures innovantes », au Festival International des Scénaristes de Valence.

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Le tournage aura lieu du 22 au 31 Juillet dans la commune de Sainte Gemmes sur Loire (49), d'où est originaire la réalisatrice. La mairie est partenaire du projet.

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L'équipe technique est composée majoritairement d'étudiant.e.s de l'ENSAV de Toulouse, mais aussi de deux étudiant.e.s de Lyon. Au total, 13 personnes vont travailler d'arrache-pied pour que le film voie le jour. Sans compter les comédien.ne.s, 3 rôles principaux, 5 seconds rôles, une vingtaine de figurants !

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Synopsis :

Dans un futur proche, une banque de rushes conséquente vient d'être diffusée sur internet, dévoilant à la face du monde les ressorts d'une communauté utopique née quelques années plus tôt, fondée sur la démocratie participative, l'écologie et... la vidéosurveillance. Lou, quinze ans, qui a divulgué ce large contenu audiovisuel volé aux habitant.e.s de la communauté, vient de s'enfuir après avoir vécu une expérience lui ayant ouvert les yeux sur les dérives du système dans lequel elle est née.

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L'expérience qui a changé la vie de Lou fut l'arrivée d'une étrangère, Dorra, dans la communauté. Accueillie par la mère de Lou, Isabelle, celle-ci suscite d'abord la réticence des habitant.e.s, qui avaient décidé de n'accueillir aucune nouvelle personne dans leur village. Elle parvient finalement à s'intégrer grâce aux efforts d'Isabelle et à ses compétences en matière d'éducation. Ancienne professeure, elle maîtrise des techniques efficaces pour l'émancipation intellectuelle des élèves, et devient populaire auprès des adolescent.e.s de la communauté.

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Dans cette communauté où tout est filmé, partout, tout le temps, le mot d'ordre est « Si tu n'as rien à cacher, montre tout ». Aussi, les jeunes nés dans la communauté n'ont aucune idée de ce qu'est l'intimité, la vie pour-soi. Ils ont été élevés avec le principe que leur vie est dédiée au collectif, que les intérêts individuels sont néfastes. Dorra, qui n'a jamais vécu ça, vit très mal le fait d'être privée d'un espace à elle.

Dans le même temps, les villageois.es, après avoir totalement accepté Dorra, qui a montré sa fascination et sa déférence envers leurs principes, commencent à la soupçonner de jouer un double jeu, voire de préparer un complot. Cette paranoïa collective grandissante prend racine dans la découverte de la disparition de Dorra plusieurs minutes par jour dans un hors champ que les villageois.es pensaient avoir éradiqué. Une enquête est menée qui met à mal leur principe judiciaire, basé sur l'arbitrage vidéo : comment prouver que Dorra est une terroriste si aucune image ne le montre ?

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Cette dernière nie en bloc. L'organisation de la communauté se voit confrontée à ses propres apories, ce qui met cruellement à mal sa tranquillité. En outre, sous l’influence de Dorra, Lou commence à se rebeller contre l'ordre établi et à revendiquer un droit à une personnalité propre, à un jardin secret.

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Intentions et thématiques

  • Spécificité de la mise en scène :

Le film se présente comme un (faux) montage de found-footage, c’est-à-dire que tous les plans sont issus de caméras identifiables dans la diégèse : caméras de surveillance fixées aux murs, caméras mobiles (personnages-filmeurs), webcams, drones... Toutes les séquences sont donc des plans-séquences. Le montage est justifié par la compilation faite par Lou, personnage principal, pour raconter son histoire. Il assume donc un point de vue.

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  • Genres et thématiques :

Le film s’inscrit dans le genre de l’anticipation. Il s’appuie sur des éléments du réel, en particulier les technologies de vidéo-surveillance, et la crise démocratique, pour développer une réflexion sur les sociétés de contrôle contemporaine et les utopies politiques.

La société décrite ici se situe à un point d’équilibre entre l’utopie et la dystopie. En effet, les principes qui la gouvernent sont autant de solutions aux échecs de nos sociétés. Par exemple, l’équilibre écologique est garanti par l’auto-suffisance alimentaire et l’agriculture biologique et durable. La tolérance est un maître mot, notamment en termes de planning familial : tout type de famille est possible (homo ou monoparental, communautaire, célibat...). La Justice est réformée : pas de police ni de magistrature, le conflits sont gérés de façon communautaire grâce à l’arbitrage vidéo et à des conseils citoyens. Enfin et surtout, la démocratie directe et participative est pratiquée : toutes les décisions sont collégiales, il n’y a pas de chef ni de hierarchie.

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Aussi, cette société suscite chez le spectateur des réactions oscillant entre admiration voire envie, et répulsion, dégoût. Car le dommage collatéral de cette organisation politique n ’ est pas moindre : la transparence absolue aboutit à l’absence totale d’intimité.Le principe de cette communauté est « si tu n'as rien à cacher, montre tout ».

A la différance de la surveillance que nous connaissons dans nos sociétés contemporaines, au profit des gouvernements et des sociétés marchandes, la surveillance présentée ici est consentie, elle permet une auto-gestion, une confiance (nul ne peut trahir ou mal agir si tout est enregistré). Les caméras ne sont pas cachées, et chaque habitant.e participe à la surveillance en filmant et regardant. Les statuts de surveillant et de surveillé sont alors parfaitement permutables. Ce constat est censé inviter le spectateur à réfléchir sur sa propre négation consentie d'intimité à l'ère où le bien le plus cher du marché sont les data, les données recueillies sur les comportements des gens (consommateurs), et où la vidéo-surveillance (et parfois citoyenne -les vidéos amateures-) permettent de condamner ou innocenter des suspects.

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  • Esthétique :

A la différence des images de vidéo-surveillance que nous connaissons, qui sont souvent reconnaissables par un cadre fixe, la plongée, le grand angle, la basse définition et parfois le noir et blanc, les images de ce film pourront être à hauteur humaine, bien définies, et comporter des mouvements de caméra. En effet, les caméras de surveillance de ce village sont loin d’être cachées. Elles peuvent donc filmer en gros plan. Il y aura en outre un mélange entre les caméras de surveillance fixes et les plans filmés par des personnages (en particulier Lou), ainsi que les plans face caméra type selfie ou webcam. Dans ces derniers plans, deux temporalités se superposent : l’une est postérieure au récit principal, il s’agit de vidéos réalisées par Lou après sa fuite.

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  • Narration et point de vue :

Le fil conducteur de cette histoire est un apprentissage. C’est le processus de déconstruction effectué par cette jeune adolescente qui passe d’une conviction naïve (et héritée de son éducation) d’avoir grandi dans un monde idéal, à un sentiment de dégoût et de rejet de ce même-monde, dont elle a pu voir les défauts, les limites. C’est l’histoire de la naissance d’une conscience politique. Ainsi, ce parcours du personnage a une portée universelle, il dit quelque chose de toutes les adolescences du monde.

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  • Le décor :

Sainte Gemmes sur Loire, en Pays de la Loire (49), est un village de la banlieue d’Angers. Récemment, des travaux ont eu lieu pour le “moderniser”. Ce décor évoque à la réalisatrice le film Mon oncle de Jacques Tati, qui présente avec humour les travers de la modernisation. Le “bourg” se concentre autour de la place de la mairie, où se trouve la maison d'enfance de la réalisatrice. Il est alors possible d’imaginer une communauté organisée autour de cette place centrale : tout peut se passer ici, comme un huis clos à ciel ouvert. Cela colle parfaitement avec l’idée d’une communauté où tout le monde s’épie. La surveillance vidéo est alors le prolongement de la surveillance-commérage que vivent les habitants de communes rurales depuis toujours.

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Références :

- Black Mirror, Charlie Brooker, Annabel Jones. Les codes du genre de l’anticipation de L’Etrangère font

écho à cette série : il ne s’agit pas d’une science fiction futuriste, mais d’un petit décalage avec le réel.

- Dogville, de Lars Von Trier. Dans ce film, la transparence est manifestée par la mise en scène, il n’y a

pas de murs. Ceci renforce le caractère oppressant de ce petit village, bouleversé lui

aussi par l’arrivée d’une étrangère.

- Benny’s video, Happy End, Caché, Le Ruban Blanc, 71 fragements d’une chronologie du hasard, de

Michael Haneke. Ce cinéaste explore le rôle des images animées dans les rapports sociaux, notamment

morbides (pulsions de destruction).

- WEI or Die, de Simon Bouisson. Ce film interactif diffusé sur france.tv utilise l’esthétique du found

footage pour permettre au spectateur de visionner différentes vidéos-témoins d’un événement tragique.

Des plans de caméras de surveillance, de téléphones portables et de caméras se mèlent.



FAQ

L'argent récolté servira à financer l'accueil et le catering des équipes (technicien.nes + comédien.nes), et l'achat de décors.

A quoi sert l'argent collecté

Nous avons obtenu le soutien du CROUS et de la FSDIE de Toulouse ainsi que de la mairie du lieu de tournage, ce qui nous permet de financer le déplacement et l'hébergement des équipes et la location du matériel.

Le financement ProArti servira donc à financer :

-L'accueil et le catering des équipes (15 techniciens, 3 comédiens et 10 figurants pendant 10 jours de tournage),

-L'achat des éléments de décor, du maquillage et des costumes.

 

 


Objectif de collecte

2 250,00 €

Montant Global

6 332,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Location matériel

2 micros et Shogun 528,00 €
SOUS TOTAL 528,00 €

Transport

Billets train et location matériel 2 221,00 €
Essence et péages 885,00 €
SOUS TOTAL 3 106,00 €

Accueil-catering

Techniciens 1 350,00 €
Comédiens et figurants 302,00 €
SOUS TOTAL 1 652,00 €

Décor, make-up, accessoires

Costumes lin H&M 290,00 €
Devis ameublement ikea 350,00 €
Make-up 80,00 €
Accessoires 45,00 €
SOUS TOTAL 765,00 €

Communication - diffusion

Diffusion festivals 100,00 €
Communication - impression affiches 61,00 €
Impression expo photo 120,00 €
SOUS TOTAL 281,00 €

TOTAL

TOTAL 6 332,00 €

Recettes

Désignation Montant

Subventions

Crous Occitanie 1 004,00 €
FSDIE - Université Toulouse 2 621,00 €
Champ Libre 457,00 €
SOUS TOTAL 4 082,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 2 250,00 €

TOTAL

TOTAL 6 332,00 €

- Black Mirror, Charlie Brooker, Annabel Jones. Les codes du genre de l’anticipation de L’Etrangère font écho à cette série : il ne s’agit pas d’une science fiction futuriste, mais d’un petit décalage avec le réel.

- Dogville, de Lars Von Trier. Dans ce film, la transparence est manifestée par la mise en scène, il n’y a pas de murs (photo ci-dessous). Ceci renforce le caractère oppressant de ce petit village, bouleversé lui aussi par l’arrivée d’une étrangère.

- Benny’s video, Happy End, Caché, Le Ruban Blanc, 71 fragements d’une chronologie du hasard, de Michael Haneke. Ce cinéaste explore le rôle des images animées dans les rapports sociaux, notamment morbides (pulsions de destruction).

- WEI or Die, de Simon Bouisson. Ce film interactif diffusé sur france.tv utilise l’esthétique du found footage pour permettre au spectateur de visionner différentes vidéos-témoins d’un événement tragique. Des plans de caméras de surveillance, de téléphones portables et de caméras se mèlent.

Contreparties

Un grand merci !

pour 5,00 € et +

1 ARTINAUTE

Chaque don est un soutien important, alors MERCI!

Votre nom au générique

pour 10,00 € et +

1 ARTINAUTE

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Un lien privé du film

pour 25,00 € et +

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Nous vous enverrons en exclusivité un lien privé pour visionner le film en ligne, accessible avec un mot de passe, ainsi que les contreparties précédentes.

Une affiche dédicacée et le scénario du film

pour 50,00 € et +

2 ARTINAUTES

Vous recevrez la version complète du scénario original de l'Étrangère, et une affiche dédicacée, ainsi que les contreparties précédentes.

Le DVD!

pour 100,00 € et +

4 ARTINAUTES

Vous recevrez chez vous le DVD de l'Étrangère avec un mot personnalisé, et les contreparties précédentes.

Une projection dans le lieu de votre choix

pour 500,00 € et +

2 ARTINAUTES

Nous organiserons une projection privée pour vous, dans un lieu de votre choix. Vous recevrez aussi les contreparties précédentes.