"Les Races" - saison 2024/2025

Adaptation libre de l'œuvre de Ferdinand Bruckner
ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION,
DIFFUSION,
DÉMOCRATISATION CULTURELLE
CRÉATION ÉMERGENTE

Présentation du projet

LES RACES

À quoi la mélancolie et la perte de repères peuvent-elles nous conduire ? Ferdinand Bruckner, avec les Races, nous donne une réponse pour la jeunesse allemande de 1933 : un amour brisé, des amitiés détruites, une adhésion massive au parti national-socialiste et un antisémitisme débridé.

Découvrez l'adaptation libre de l'oeuvre de Bruckner, mise en scène par Jan Czul, représenté par notre Compagnie Une Etincelle Seulement. Du 13 au 31 Mai 2024 au Théâtre-Studio d'Alfortville - avec votre aide !

GENESE DU PROJET - Par Jan Czul, metteur en scène

« Il ne faut pas si longtemps pour que l’œil humain s’accommode aux ténèbres » - Peter Nadas.

Les Races, que Ferdinand Bruckner a commencé à écrire dès mai 1933 – dans les premiers mois de son exil – est une première confrontation directe avec le régime nazi. Il décrypte l’état du pays et de ses habitants, les ravages de l’antisémitisme porté par une vague de fond populaire tout autant que par la bourgeoisie et l’intelligentsia. Avec cette pièce nous nous trouvons face à une photographie politique, sociale et humaine de l’époque.

Ce décryptage – très précis – d’une période qui prend le virage du national-socialisme, interroge son époque
mais encore plus, la nôtre
. Dans la pièce, un jeune homme, bourgeois et cultivé, se laisse happer par le discours nationaliste et antisémite. Il laisse donc de côté ses valeurs humanistes, la femme qu’il aime (juive) pour suivre la déferlante de haine, et ainsi, se transformer en casseur et chasseur sauvage. L’irrationnel et l’ivresse qui s’emparent de ces jeunes gens accompagnent leur abandon des valeurs humanistes.

Avec Les Races, je souhaite interroger notre présent, à la lumière de ce passé qui nous semble loin, poussiéreux, daté, mais qui n’a jamais véritablement changé, car les vieux démons sont éternels. Je souhaite également jeter le trouble entre la fiction et le réel, pour nous interroger frontalement sur le regard que l’on porte en tant que spectateur sur l’objet documentaire et l’objet fictionnel, ses représentations et notre rapport à l’histoire. Comprendre ce qui a été vécu nous permettra, peut-être, de nous interroger sur notre société d’aujourd’hui.

« Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le répéter » - George Santayana.

Nostalghia, film réalisé́ par Andreï Tarkovski, 1983

QUAND ET COMMENT NOTRE PROJET LES RACES POURRA T-IL VOIR LE JOUR ?

Le spectacle est en cours de création et de répétition, pour des premières prévues au Théâtre Studio d'Alfortville du 13 au 31 MAI 2024.

Vos contributions nous permettrons en premier lieu de donner vie à ce spectacle dans les meilleures conditions possibles (rémunération des équipes liées aux représentations, prise en charge des coûts liés à la scénographie, décors, costume).

Par ailleurs, votre aide nous aidera également à faire exister Les Races le plus possible, dans d'autres lieux de création et d'expression, via notamment une communication dédiée et la réalisation de la captation du spectacle.

Une sortie de résidence est par ailleurs prévue en janvier 2024.

NOTE D'INTENTION

Un passé qui nous parle.

Avec Les Races, c’est un écho qui s’opère, entre un passé de quatre-vingt-dix ans et un présent. Alors, avec le texte de Bruckner, je souhaite porter cet écho au plateau, l’entendre avec nos propres oreilles, le voir avec nos propres yeux. Car avec Bruckner nous plongeons dans l’intime pour mieux raconter la grande Histoire. Finalement, le drame intime est résolument de tout temps.


Mais comment rendre ce passé au plateau sans y mettre de la distance ? Comment créer sur une époque tout en parlant de la nôtre ? En présentant une pièce qui parle de 1933, on serait tenté d’y mettre tout l’imaginaire de cette époque, de la scénographie au costume. D’ancrer la pièce en 1933, or c’est ce piège que je me poursuis à éviter. Alors, il faut provoquer un déplacement de sens afin de déplacer dramaturgiquement la pièce, et j’utilise les trois procédés suivants :

A/ J’ai décidé que chaque personnage Juif de la pièce sera joué par des femmes. Ce choix est porté par les analyses de Delphine Horvilleur dans son livre Réflexions sur la question antisémitisme. Dans le chapitre l’antisémitisme est une guerre des sexes, Delphine Horvilleur montre une féminisation du Juif dans le discours antisémite pendant la montée du nazisme au pouvoir mais aussi, plus généralement, le fascisme européen. En rendant le juif féminin, on le caractérise comme hystérique, non fiable, manipulateur et ayant un grand intérêt pour l’argent, donc on le discrédite.

En parallèle, on voit aussi au début du XX siècles une recrudescence d’ouvrages misogynes et de discours diffamatoires contre les femmes. Mais face à cette menace le fascisme promet une restauration virile.

Mona Chollet dans Sorcières établit également un parallèle similaire. Cela permet de mettre en lumière la bataille de l’époque entre virilisme et féminisme tout en interrogeant notre présent, mais surtout l’antisémitisme et sa perpétuelle présence.


B/ Comment peut-on de nos jours reconnaître dans la rue un fasciste d’un antifasciste ?

En 1933, il était facile de reconnaître un fasciste avec ses habits et uniformes : les chemises brunes. Expression encore employée aujourd’hui pour parler de fascistes. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus le cas, tout est mélangé dans la masse, comme nous le montre si bien le documentaire La Cravate de Mathias Théry et Etienne Chaillou, réalisé en 2019. Alors, les costumes proposeront cette uniformisation.


C/ La réalisation d’un documentaire, car le documentaire introduit et suit, par le biais de témoignages, des personnes qui parlent de leurs intimes, de leurs histoires. Cela nous permettra de nous interroger frontalement sur notre rapport de spectateur face à un passé raconté par l’intime. Car finalement, les drames présentés sont de l’ordre de l’intime, et c’est
la grande histoire qui vient percuter la vie de chacun des protagonistes de la pièce. Ce documentaire permettra de créer un lien entre les témoignages et le jeu au plateau, une écriture à double ressort. Un jeu se fera donc entre le témoignage (vidéo projetée) et les situations de la pièce, comme un aller-retour entre le souvenir et la matérialisation de celui-ci au plateau.

Car finalement, les drames présentés sont de l’ordre de l’intime, et c’est la grande Histoire qui vient percuter la vie de chacun des protagonistes de la pièce.

Le dernier témoignage, documentaire réalisé́ par Luke Holland, 2022

LA SCÉNOGRAPHIE.

L’enjeu de la scénographie a été de créer un espace qui puisse accueillir les différentes temporalités présentes dans le spectacle.

Les enjeux dramaturgiques m’ont amener à developper un espace qui se trouve à la lisière, entre l’intimité et la masse. La scénographie tend alors a montrer que tout espace refuge, ne l’est jamais définitivement.

Un voile noir à l’avant scène permet d’accueillir le documentaire et de réduire l’espace du plateau, ce qui fait exister l‘intimité du couple. Il agit comme une frontière entre les différents univers scéniques. Le voile laisse place par intermittence à la profondeur du plateau d’abord uniforme. Puis, par l’apparition brutale de la couleur rouge, celui ci se voit contaminer par l’idéologie dont les personnages ne peuvent plus s’échapper.

L’importance du savoir est mis en évidence par la présence centrale de la bibliothèque placée en hauteur. Celle ci permet d’abord à Hélène d’accéder à la connaissance de ses origines et de sa culture. Plus tard, elle devient l’objet de persécution des nazis pour le savoir qu’elle représente.

« Alors que la frontière et la limite sont des clôtures, la lisière sépare et réunit en même temps. » Le cours de pise, Emmanuel Hocquart

Photo 1. Maquette scénographie, par Philippine Saint-Yves.

Photo 2. Maquette scénographie, par Philippine Saint-Yves.

Photo 3. Maquette scénographie, par Philippine Saint-Yves.

A quoi sert l'argent collecté

10 000€ ? Pour quoi faire ?

En nous aidant, vous contribuez à la création de la pièce dans son processus complet.
Car la création d’un spectacle représente un coût important : la construction des décors,
costumes, accessoires, les déplacements, la communication, la rémunération de l'équipe
artistique...
En complément des recettes de billeterie et des participations institutionnelles éventuelles, votre aide est indispensable pour  permettre d’assurer la naissance et la réalisation du projet dans les meilleures conditions possibles. Car les dépenses sont nombreuses : 

  • 9.000 euros pour la rémunération de l’équipe artistique (après déductions des aides publiques)
  • 6.000 euros pour la construction de la scénographie
  • 2.000 euros pour les frais de résidence liés à la création du spectacle
  • 1.000 euros pour la communication
  • 1.000 pour les droits d'auteur

Pour cette campagne, vos dons sont déductibles d’impôts.

À titre d'exemple : si vous êtes imposables,
en donnant 30 €, cela ne vous coûtera réellement que 10,20 €
en donnant 50 €, cela ne vous coûtera réellement que 17 €
en donnant 110 €, cela ne vous coûtera réellement que 37,40 €
en donnant 200€, cela ne vous coûtera réellement que 68 €

Les fonds alloués via Proarti seront consacrés aux frais de rémunération des artistes, aux frais de production artistique et à la communication. 


Objectif de collecte

9 100,00 €

Montant Global

19 000,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Communication

Communication 1 000,00 €
SOUS TOTAL 1 000,00 €

Rémunération de l'équipe Artistique

Cachets (6 comédiens & 1 technicien) 9 000,00 €
SOUS TOTAL 9 000,00 €

Production Artistique

Scénographie, Costumes, Lumières 6 000,00 €
SOUS TOTAL 6 000,00 €

Droits d'Auteur

Droits d'Auteur 1 000,00 €
SOUS TOTAL 1 000,00 €

Résidences

Résidences 2 000,00 €
SOUS TOTAL 2 000,00 €

TOTAL

TOTAL 19 000,00 €

Recettes

Désignation Montant

Participations Institutionnelles

Billetterie 6 000,00 €
Participations Institutionnelles 3 000,00 €
SOUS TOTAL 9 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 9 100,00 €

TOTAL

TOTAL 18 100,00 €

Contreparties

Un Grand Merci !

pour 15,00 € et +

4 ARTINAUTES

Un grand MERCI de la part de toute l'équipe !

L'Affiche du spectacle !

pour 50,00 € et +

7 ARTINAUTES

Un grand MERCI et l'Affiche dédiée du spectacle !

Une Invitation !

pour 100,00 € et +

12 ARTINAUTES

Un grand MERCI + l'Affiche du spectacle + 1 Invitation au spectacle (date à choisir ensemble) !

2 Invitations !

pour 200,00 € et +

6 ARTINAUTES

Un grand MERCI + l'Affiche du Spectacle + 2 Invitations pour le Spectacle (date à choisir ensemble) !

Invitations & Captation & Rencontre !

pour 500,00 € et +

5 ARTINAUTES

Un grand MERCI + l'Affiche du Spectacle + 2 Invitations pour le Spectacle + la Captation (quand elle sera faite) + une rencontre avec les membres de l'Equipe