Les Grands Hommes

L'histoire du film

Hugo, 17 ans, fait partie d’un Pôle Espoir de handball, une institution qui forme des athlètes professionnels. Joueur brillant et investi, il prépare un match décisif pour sa carrière. Mais la veille de la rencontre, l’entraîneur le relègue sur le banc des remplaçants.

Présentation

LES GRANDS HOMMES est le premier court métrage produit de Quentin Elles. Soutenu par la région des Pays de la Loire, le film a été tourné à Nantes et environs, sur 5 jours, fin octobre 2022.

Ce court métrage est un pari ambitieux, d'un point de vue narratif comme formel. A rebours du teen movie classique et de l'atmosphère virile attendue autour des sports collectifs, le projet suit ici principalement Hugo, qui voit soudainement son ambition de devenir joueur professionnel lui échapper.

Le projet a retenu l'attention du comédien Hugo Becker (Baron Noir, Je te promets, etc.), qui a rejoint le casting du film pour assurer le rôle de l'entraineur. Le rôle principal a été attribué à Alexis Bourdon, jeune handballeur et aspirant comédien, pour son premier rôle au cinéma.

Le film est actuellement en cours de montage image.

Pourquoi une collecte ?

Le soutien financier des Pays de la Loire nous a permis de réaliser le tournage dans des conditions professionnelles et nous avons la même exigence pour la finalisation du film. 

Nous espérons une subvention à venir pour la post-production, mais qui ne nous permettra pas de boucler totalement le budget du film. Le montage image est déjà bien avancé, et cette collecte Proarti nous permettra principalement de financer les travaux de montage son, mixage et étalonnage du film. 

Genèse du projet 

L’idée du film m’est venue en repensant à mes années handball. J’ai pratiqué ce sport pendant 15 ans, notamment au pôle-espoir de Lorraine, institution chargée de former des handballeurs professionnels. J’y suis resté deux années, très intensives, pendant lesquelles je vivais handball : je m’entraînais deux fois par jour, loin de ma famille, et je rêvais de signer mon premier contrat.

Dix ans plus tard, je réalise que seule une poignée de mes coéquipiers ont persévéré dans le handball. Mais aucun d'entre eux ne joue en première division.  Comment se fait-il que des adolescents qui s'adonnent totalement à leur passion, au point de mettre de côté tout un pan de leur jeunesse, soient si nombreux à changer de voie ? La non-conformité des corps aux exigences professionnelles est un élément de réponse. 

Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de remettre en cause les critères physiques de sélection, certainement légitimes et indissociables de la performance, mais de questionner la place du mérite dans nos institutions et de mettre en lumière un personnage victime de ce déterminisme. J’ai voulu aller à contre-courant du film de sport traditionnel qui fait souvent l’éloge de la performance individuelle, de l’ascension méritocratique d’un sportif qui dépasse ses limites. L’histoire d’Hugo raconte tout l’inverse : elle se focalise sur la chute d’un joueur écarté pour des raisons complètement extérieures à son niveau et son investissement.

Intentions artistiques

Au début du film, Hugo est présenté à travers des scènes collectives et il est important, à ce moment-là, la caméra ne l’isole jamais. J’aimerais rendre compte de la vitalité débordante qui règne dans ce genre d’institution sportive, de "l’esprit de groupe" mais aussi du manque d’intimité : les joueurs dorment ensemble, déjeunent ensemble, etc. J'ai donc voulu, dans l'exposition du film, faire exister Hugo en tant que membre du groupe et ne jamais le laisser seul dans le cadre. Cela permet aussi, à l’image, de créer un premier décalage entre sa petite taille et la carrure de ses coéquipiers.    

Une rupture esthétique est amorcée quand Hugo apprend qu’il n’est pas sélectionné. Ce moment coïncide avec la tombée de la nuit qui plonge le gymnase et l’internat dans une lumière artificielle. La chaleur des séquences d’exposition, des lumières diffuses et des séquences de groupe laisse place à une atmosphère plus froide et contrastée. La caméra resserre sa focale sur Hugo et le naturalisme des scènes de groupe laisse place à un réalisme plus intime et personnel. Il s’agit de rendre compte de l’état d’âme d’un personnage qui s’exprime peu, à travers des éléments visuels et sonores tranchés.

Nous avons choisi un ratio d'image 1.37 (4/3), à l'opposé du 16/9 habituellement employé pour filmer le sport. Ce format nous permet de concentrer le regard sur les acteurs en réduisant le champ des décors. Le sport est un domaine à l'imagerie très forte et le handball, de plus en plus médiatisé, ne fait pas exception. La représentation du sport à l'écran était donc un véritable enjeu. 

Calendrier du projet 

• Tournage : octobre 2022
• Montage image : novembre / décembre 2022
• Montage son et étalonnage : janvier 2023
• Mixage et sous-titrage : février 2023