LE SEL

“Tenir à bout de bras une famille qui s'effondre”

Écrit et réalisé par Antonin Bonicel

Le Sel est un court-métrage de fiction mais aussi un point d'interrogation. Que savons-nous réellement ? Que croyons-nous savoir ? Jouant sur les différents points de vue des personnages, Le Sel a pour ambition de pousser le spectateur à remettre en question ses a priori. Saurez-vous éviter les pièges de la mise en scène ?

(Crédit : Mike, Craig Gillespie )

SYNOPSIS

Alors que toute la famille vide la maison du grand-père sur le point de mourir, un appel de l’hôpital les informe qu’il va mieux. Il doit rentrer dès aujourd’hui pour libérer des places. La nouvelle semble ravir tout le monde, à l’exception de sa petite fille qui n’accepte pas son rétablissement, et décide froidement qu’il est mort.

NOTE D’INTENTION DU RÉALISATEUR

L’écriture de ce court-métrage prend place après un travail documentaire portant sur les relations dans ma famille. Je voulais traiter du silence et des non-dits. En entendant les visions des membres de ma famille, je me suis rendu compte que le point de vue de chacun peut-être radicalement différent. Ma recherche faisait l’objet en majeure partie de l’enfance difficile d’une personne de ma famille, -qui ne souhaite pas être citée-, et la violence qui se trouvait dans sa maison. Plus j'avançais, plus je me rendais compte que certains éléments que je prenais pour des faits, étaient parfois des interprétations de ma part. C’est ce choc qui m’a poussé à écrire ce court-métrage. L’idée, que le point de vue peut tout changer.

Je me suis alors rappelé de La Réunification des Deux Corées de Joël Pommerat où, plusieurs fois, il s'amuse du point de vue du spectateur. Il nous fait croire que nous sommes du côté du “bien”, puis il brise cette croyance. À travers la création de ce projet, j’ai moi aussi la volonté de questionner le spectateur sur son propre point de vue. Personne n’est entièrement objectif. Tout ce que nous comprenons dépend surtout de ce que nous savons et souvent de ce que nous ne savons pas. Mon envie est de montrer brutalement au spectateur que sa vérité n’est que la sienne. En induisant dès le début les problèmes de santé de Louise, je crée une réalité, celle de sa folie. Je veux faire croire au spectateur que ce qu’il comprend est l’unique possibilité, quitte à même lui faire penser qu’il a un temps d’avance sur la réalisation. Puis le grand-père saisit brusquement le sel, exposant aux yeux de tous le réflexe de la mère de Louise. En un geste, je détruis tout ce qui est installé depuis le début du film. 

L’idée du geste destructeur est très importante pour moi. Elle montre que tout ne tient à rien, qu’à un unique geste. Cela parle aussi de l’ignorance et de ce que nous ne voulons pas savoir ou ne cherchons pas à comprendre. C’est un geste qui sépare l’oncle, Christian, de la vérité. Il est le spectateur et en quelque sorte, la rationalité au vue de ce qui se sait. Il a les réactions que nous attendons mais ne cherche pas non plus réellement à comprendre. 

C’est un film qui parle un peu de ma famille mais surtout des humains. 

Ma volonté, en plus de porter un message important, est de créer une esthétique singulière. Avec une ambiance sonore particulière, une musique discordante, une musique qui sonne faux, comme ce que nous voyons. De part le choix des comédiens mais également des décors, je ne veux pas trouver la perfection, je cherche le réel.

Antonin Bonicel

(Crédit : Monster, Hirokazu Kore-Eda)

VOTRE SOUTIEN

Votre aide nous permettra de pousser plus loin l’ambition du film. Le court-métrage étant axé sur la question du point de vue, chaque détail de la mise en scène doit être pris en compte et cela est plutôt coûteux. Également, votre soutien permettra de subvenir aux besoins de la régie (nourriture pour l’équipe, transport etc.). La réussite de ce projet dépend donc en grande partie de votre soutien ! 

Chaque don compte.

Nous vous remercions sincèrement pour chaque contribution !

L’AMBITION DU PROJET

Pour l’ensemble de l’équipe qui porte ce projet, notre volonté est de fabriquer un objet de cinéma qui puisse vivre le plus longtemps possible. D’abord, avec l’ambition d’emmener le projet en festival. C’est l’une de nos priorités puisque c’est ce qui peut faire la reconnaissance de celui-ci et permettre d’envisager plus certainement la suite de notre aventure cinématographique. 

Ensuite, c’est également par la notion d’archive. Nous portons une attention particulière aux documents qui font la création. C’est pour cela que tous ces documents de travail sont gardés précieusement. Également, la réalisation d’un making of qui accompagne les différentes étapes de la création permettra de rendre compte de l’évolution du projet et de suivre l’équipe lors du tournage. 

EXTRAIT DU SCÉNARIO

CALENDRIER DU PROJET

1. Préproduction – jusqu'à mi février 2025

Celle-ci a débuté en octobre 2024 avec les différentes recherches de financements et la recherche de l’équipe. Cette étape de préparation affine et continue d’affiner nos envies et besoins pour le tournage.

2. Tournage – Du 22 au 27 février 2025

Il se déroulera à Paris ainsi que dans la commune de Binic-Étables-sur-Mer accompagné par l’association Arsen’ic qui y est basée. Pour l’équipe cela sera un moment clé pour la réussite du projet mais aussi certainement un moment humain très fort.

3. Post-production – de mars à avril 2025
Le point de vue étant un des enjeux principaux du court-métrage, c’est une étape cruciale pour le projet. Le montage image et son pouvant changer du tout au tout le sens de ce qui est représenté.

4. Diffusion – mai 2025

C’est l’étape où le projet devra commencer à vivre par lui-même. L’envoi en festival et la première projection privée du court-métrage. L’équipe continuera d'accompagner le projet car la diffusion sera l’occasion de débattre et d’expliquer la création.

DES IMAGES DU DERNIER PROJET DU RÉALISATEUR

(L’Effort de Faire pt.1 - Untitl3d)