Le dernier Syrien

Une plongée au cœur de la jeunesse syrienne à l'aube du Printemps arabe - Théâtre contemporain - Création 2025
ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION
SOLIDARITÉS INTERNATIONALES,
LGBTQIA+,
FEMINISME,
CRÉATION ÉMERGENTE

Présentation du projet

LE DERNIER SYRIEN


 

Résumé

Syrie, été-hiver 2011. Alors que les manifestations pacifiques gagnent rapidement l’ensemble du pays, Joséphine, Youssef, Rachid, Bilal, Sarah, Adel, Khalil et Mohammad sentent leurs ailes pousser. Soudain, le silence se brise, fait éclater la peur. Tout semble alors possible : réinventer sa vie, et bâtir un pays où chacun·e pourra vivre dignement. Déterminés à vivre, à rire, à exister, ils se battent pour la liberté. Celle de choisir ses dirigeants, tout comme celle de vivre sa sexualité librement dans un pays verrouillé par quarante ans de dictature et par le poids de la tradition. Mais la répression se fait de plus en plus féroce, jusqu’au drame qui balaie les destins, et un pays tout entier…

 

 

Du roman à la scène

Adapté du roman d’inspiration autobiographique d’Omar Youssef Souleimane paru chez Flammarion en 2020, Le dernier Syrien est une plongée au cœur de la jeunesse syrienne à l’aube du Printemps arabe. C’est aussi une histoire d’amour, d'émancipation, de trahison, de vies brisées, d’exil. Et malgré tout cela, une histoire lumineuse et haletante. On vous en dit un peu plus dans cette vidéo :

 

 

Note d'intention de la metteuse en scène : pourquoi cette pièce ?

Que ce soit en tant qu'interprète, autrice ou metteuse en scène, j’aime raconter la révolte des gens, leur désir d’émancipation et leur soif de justice. La joie partagée des petites victoires au cœur du combat. Le chemin vers l’acceptation de soi. J’aime les histoires qui mêlent l’intime et le politique, qui débordent de vie, et qui me font passer en un clin d'œil du rire aux larmes. Ce qui m’intéresse particulièrement dans ces histoires-là, c’est le moment charnière où l’on dit stop à ce qui nous étouffe : le poids d’un régime dictatorial, de la tradition, de la famille, d’une relation d’emprise... Ce moment précis où la petite voix enfouie depuis longtemps au fond de nous ose se faire entendre, nous réveille. Où l’on se sent tout d’un coup pleinement vivant. Le dernier Syrien est traversé par ce même élan. Avant ma rencontre avec Omar Youssef Souleimane en 2018, ce que je connaissais de la Syrie se résumait à ce que j’avais pu entrevoir dans les médias : des images de villes rasées, de familles jetées sur les routes de l’exil, fuyant les bombes du régime ou la terreur de Daesh. Lorsqu’Omar a publié Le dernier Syrien chez Flammarion en 2020, j’ai été bouleversée par l’histoire de ces jeunes militant·es. Je n’avais pas mesuré le courage immense qu’il leur a fallu pour oser défier le régime de Bachar Al-Assad. Je n’avais pas entendu leurs appels au dialogue, à l’entente entre les ethnies et les religions, pour chercher des solutions pacifiques - politiques - et vivre dignement. 

 

 

Alors que la nuance s'amenuise depuis quelques mois dans les débats publics, le visage de "l'Autre" est souvent déshumanisé, et les amalgames qui en découlent invitent à la haine et à la division. C’est à nous, artistes, de donner à voir des mondes où la solidarité, l’amour et le vivre-ensemble sont au cœur des revendications.

Le dernier Syrien est de celles-là. Portée par huit magnifiques artistes qui donnent vie à vingt personnages - en français et en arabe surtitré - la pièce mêle théâtre, chants, musique live et images d’archives filmées par Omar en 2011. Elle nous invite à nous poser les questions suivantes : Comment continuer à vivre quand tout s'écroule autour de nous ? Comment avancer les uns avec les autres, et non les uns contre les autres ? Comment garder son humanité ?

 

Les grands thèmes de la pièce

 

 

Repenser le monde : une révolution de l'intime

C'est une double révolution que mènent les personnages du Dernier Syrien. Au combat politique contre la dictature de Bachar Al-Assad, s'ajoute une révolution sociale - intime - pour s'émanciper du carcan patriarcal traditionnaliste de la société syrienne. Joséphine, Sarah, Youssef et Mohammad, comme beaucoup de jeunes syrien·nes, rêvent d'une société égalitaire, féministe et inclusive, respectueuse du droits des femmes et des personnes LGBT, et permettant l'épanouissement de tous·tes. Omar en parlait dans cette vidéo, lors de la parution du roman chez Flammarion en 2020 : 

 

 

Avancement de la production

En novembre 2023, nous avons rencontré nos premiers spectateur·ices, lors du Festival des 140 ans de l'Alliance Française, où nous avons été invité·es à lire un extrait de 45 minutes du spectacle. Voici un petit teaser de notre lecture :

 

 

Une deuxième lecture a eu lieu en mai dernier au Théâtre de La Bruyère à Paris. Nous serons accueilli·es cet automne en résidence de création à Anis Gras - Le lieu de l'Autre, puis à La Générale. Nous participerons également en octobre-novembre 2024 aux rencontres artistiques et professionnelles Scènes sur Seine, où nous présenterons une première étape de travail devant des programmateur·ices artistiques. La pièce sera créée en octobre 2025 à Anis Gras-Le lieu de l'Autre (94). D'autres dates en Ile-de-France sont à venir.

 

 

Calendrier de création

Pourquoi avons-nous besoin de votre soutien ?

Nous avons besoin de votre générosité pour nous aider dans la première phase de production du Dernier Syrien. La puissance de notre spectacle réside dans la multiplicités des voix, des corps et des trajectoires intimes représentées sur scène, les 8 comédien·nes donnant vie à 20 personnages. Mais dans une économie culturelle de plus en plus précaire, cela constitue également un véritable challenge de production. La masse salariale est la partie la plus importante de notre budget global de création (comme le montre le graphique ci-dessous). Nous refusons de céder aux pressions économiques qui tarissent les ambitions artistiques et précarisent les artistes. Nous nous battons donc pour maintenir une large équipe d'artistes comédien·nes et leur garantir une juste rémunération pour la totalité du travail qu'ils et elles fournissent. Votre soutien sera par conséquent entièrement destiné à la rémunération des artistes sur les temps de répétition du spectacle.

 

Ils nous soutiennent déjà

Notre texte est lauréat de l'Aide Nationale à la création de textes dramatiques ARTCENA et nous sommes lauréat·es de la bourse ADAMI déclencheur. Nous avons également eu la chance de bénéficier d'un accompagnement en dramaturgie du Collectif à mots découverts. Notre texte a été séléctionné et mis en avant à l'occasion de deux événéments : Les lundis en coulisses au théâtre Montfort de Dijon, ainsi que lors du Festival Les Actuelles au TAPS-Théâtre Actuel et Public de Strasbourg. Enfin, nous sommes soutenu·es par l'Alliance Française de Paris, Anis Gras-Le lieu de l'autre, et La Générale.

 

Qui sommes-nous ?

Le Collectif La Formule est né en 2014, du besoin d’écrire pour la scène à plusieurs mains. La Formule rassemble aujourd’hui Laure Haulet, Malena Perrot, Tatyana Razafindrakoto et Loredana Ronca, artistes aux expériences multiples, réunies par des valeurs communes. Nous défendons un théâtre qui célèbre les actions individuelles et collectives qui façonnent la société, un théâtre politique. Nous racontons les êtres et les émotions à l’origine de ces actions. Nous donnons voix, corps et vibrations à ce qui met en mouvement, ce qui révolte et ce qui relie. Pour cela, nous invitons d’autres artistes à nous rejoindre, au gré des histoires que nous portons sur scène. C'est le cas notamment pour Le Dernier Syrien, dont nous vous présentons l'équipe sur la page suivante !

 

 

A quoi sert l'argent collecté

L'argent collecté grâce à vos dons servira à rémunérer les artistes et techniciennes sur les deux premières résidences de création,  c'est à dire la première phase de répétition du spectacle. 


Objectif de collecte

22 000,00 €

Montant Global

96 935,00 €

Dépenses

Désignation Montant

MASSE SALARIALE

SALAIRES ET CHARGES (artistes et techniciens) 63 600,00 €
DIFFUSION (Honoraires chargée de diffusion) 3 000,00 €
SOUS TOTAL 66 600,00 €

CHARGES TECHNIQUES DE PRODUCTION

SCENOGRAPHIE 9 000,00 €
STOCKAGE et transport des décors 1 800,00 €
COSTUMES 4 000,00 €
DEPLACEMENTS ET FRAIS DE SEJOUR équipe 1 900,00 €
LOCATION (salles, matériel technique...) 800,00 €
DROITS D'AUTEURS (texte, musique, vidéo, mise en scène) 575,00 €
FRAIS DE GESTION (fiches de paie, comptabilité, gestion administrative...) 2 500,00 €
SOUS TOTAL 20 575,00 €

FRAIS ANNEXES

COMMISSION PROARTI 8% 1 760,00 €
IMPREVUS 3 000,00 €
SOUS TOTAL 4 760,00 €

COMMUNICATION

CAPTATION VIDEO 1 500,00 €
PRESSE 1 000,00 €
CONCEPTION ET IMPRESSION VISUELS (affiche, flyers) 2 500,00 €
SOUS TOTAL 5 000,00 €

TOTAL

TOTAL 96 935,00 €

Recettes

Désignation Montant

SUBVENTIONS

ADAMI déclencheur 45 000,00 €
ARTCENA - Aide au montage 19 000,00 €
REGION (prévisionnel) 2 000,00 €
SOUS TOTAL 66 000,00 €

CO-PRODUCTION

THEATRE CO-PRODUCTEUR (prévisionnel) 5 000,00 €
FONDS PROPRES compagnie 3 935,00 €
SOUS TOTAL 8 935,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 22 000,00 €

TOTAL

TOTAL 96 935,00 €

Inspirations et premières envies de la metteuse en scène

 

Ecrire sur les murs

A la fin du mois de février 2011, galavanisés par la récente chute de Moubarak en Egypte et de Ben Ali en Tunisie, des collégiens de la ville de Deraa écrivent sur les murs de leur école "Ton tour arrive, docteur." Le docteur en question n'est autre que Bachar Al-Assad, ophtalmologue de formation. Une quinzaine d'enfants sont alors immédiatement arrêtés et violemment torturés. Le pays s'embrase. C'est le début de la révolution syrienne. 

 

Depuis ce premier graffiti, les murs de Syrie se sont couverts de messages d'espoirs, de résistance civile et de poésie. Nombre d'entre eux ont été répertoriés par Sana Yazigi sur le site Mémoire Créative de la Révolution Syrienne, et constitue une source d'inspiration majeure, notamment dans la création de la scénographie.

 

 

S'appuyer sur les archives et les témoignages pour aller vers la fiction

La révolution syrienne est riche et complexe. Pour raconter cette histoire qui m'a été confiée, j'ai donc débuté le travail de mise en scène par une longue phase de recherches, afin de ne pas trahir l’Histoire dans l’histoire. Pendant plus de trois ans, je me suis plongée dans les livres de Garance Le Caisne, Moustafa Khalifé, Samar Yazbek, Michel Duclos, Ziad Majed, Camille Neveux, Alaa El-Aswany... et bien-sûr, dans l'ensemble des écrits d'Omar Youssef Souleimane, à la recherche du moindre détail qui me permettrait d'accompagner de la manière la plus documentée possible les comédien·nes, pour qu'ils et elles puissent donner voix et corps aux personnages du Dernier Syrien avec justesse et précision. 

Chacun de ces livres m'a donné envie de pousser plus loin mes recherches. J'ai ainsi découvert les formidables podcasts Colonel Raslan, la traque d'un bourreau et Branche 251, qui retracent tous deux le procès de Koblenz, en Allemagne, à l'issu duquel deux anciens agents des services de renseignements syriens on été reconnus coupables de crimes contre l'humanité en 2022. Enfin, parmi les nombreux documentaires et films visionnés, voici ceux qui m'ont le plus inspirée :

 

 

Théâtraliser la violence pour parler aux sens plus qu'à l'intellect

Si le style de jeu naturaliste des comédien·nes et les images d'archives filmées par Omar en 2011 ancrent pleinement l'histoire dans l'Histoire, à la manière d'un docu-fiction, je cherche à travers le mouvement, le son, la lumières et les ombres, à raconter le parcours émotionnel des personnages de manière expressionniste. Le recours à la danse, par exemple, permet de transposer sur scène la violence physique et psychologique de la dictature, en redonnant au corps une liberté qui est celle de l'esprit indomptable, de l'imaginaire et de la poésie.

Dans le travail de création lumière, de composition sonore et de direction d'acteurs, je cherche à mettre en évidence le contraste entre la réalité des événements et ce qui se passe dans l'imaginaire des personnages, pour parler aux sens plus qu'à l'intellect. Nous travaillons donc pour cela sur leur perception et la distorsion du réél, sur l'expressionnisme des couleurs et des sons. Mais aussi, de manière presque cinématographique, sur les différentes valeurs de plans, les fondus enchaînés, ainsi que les hors-champs.

 

 

Rencontrer et soutenir la communauté syrienne en exil

Je vous invite à découvrir les associations Revivre et Mehad, le Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM), et le Festival Syrien N'est Fait.

Contreparties

Maamoul aux pistaches

pour 10,00 € et +

2 ARTINAUTES

🥰 - Remerciements sur les réseaux sociaux

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Votre don de 10 € vous revient à 3,40 € après déduction fiscale.

Baklava et confiture de rose de Damas

pour 20,00 € et +

5 ARTINAUTES

🥰 - Remerciements sur les réseaux sociaux

📷 - Photos des répétitions

(Un petit avant-goût du spectacle : on vous envoie par e-mail entre 3 et 5 images prises lors des répétitions)

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Votre don de 20 € vous revient à 6,80 € après déduction fiscale

Café à la cardamome et Tamriyeh

pour 30,00 € et +

5 ARTINAUTES

🥰 - Remerciements sur les réseaux sociaux

📷 - Photos des répétitions (entre 3 et 5 images prises lors des répétitions, envoyées par e-mail)

💌 - Photo ou affichette du spectacle, dédicacée par l’équipe (envoyée par la poste ou remise en mains propres)

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Votre don de 30 € vous revient à 10.20 € après déduction fiscale

Réunion clandestine

pour 50,00 € et +

9 ARTINAUTES

41 DISPONIBLES

🥰 - Remerciements sur les réseaux sociaux

📷 - Photos des répétitions (entre 3 et 5 images, envoyées par e-mail)

🌈 - Invitation à une présentation de travail d’un extrait du spectacle lors de nos sorties de résidence artistique (frais de déplacement non inclus)

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Votre don de 50 € vous revient à 17 € après déduction fiscale

Rossignol de la révolution

pour 80,00 € et +

6 ARTINAUTES

🥰 - Remerciements sur les réseaux sociaux

📷 - Photos des répétitions (entre 3 et 5 images prises lors des répétitions, envoyées par e-mail)

🎵 - Chanson du spectacle chantée par l’équipe en répétition (sous format vidéo, envoyée par e-mail)

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Votre don de 80 € vous revient à 27,20 € après déduction fiscale

Graffitis sur les murs

pour 200,00 € et +

5 ARTINAUTES

5 DISPONIBLES

🥰 - Remerciements sur les réseaux sociaux

📷 - Photos des répétitions (entre 3 et 5 images, envoyées par e-mail)

📖 - Manuscrit de la pièce dédicacé par les auteur·rices (limité à 25 personnes)

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Votre don de 200 € vous revient à 68 € après déduction fiscale

Mégaphone et pancartes

pour 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

🥰 - Remerciements sur les réseaux sociaux

📷 - Photos des répétitions (entre 3 et 5 images, envoyées par e-mail)

📢 - Invitation pour 1 personne à assister à une répétition + échanges avec l’équipe artistique autour d’un verre (frais de déplacement non inclus)

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Votre don de 500 € vous revient à 170 € après déduction fiscale

Demain sera meilleur

pour 1 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

🥰 - Remerciements sur les réseaux sociaux

📷 - Photos des répétitions (entre 3 et 5 images, envoyées par e-mail)

✒️ - Atelier d’écriture de 3h animé par Malena Perrot :

🔸 sur les thématiques de l’inclusion et de la diversité (pour les entreprises et personnes morales) ~ votre don de 1500 €vous revient à 600 € après déduction fiscale de 60 %

🔸 sur les thématiques de la liberté et de la solidarité (pour les particuliers) ~ votre don de 1500 €vous revient à 510 € après déduction fiscale de 66 % (particulier)

Hurriya, حرية, Liberté !

pour 3 000,00 € et +

0 ARTINAUTES

🥰 - Remerciements sur les réseaux sociaux

📷 - Photos des répétitions (entre 3 et 5 images, envoyées par e-mail)

🕊️ - Workshop d’une journée de pratiques artistiques, pour vos team-buildings (contrepartie réservée aux entreprises et personnes morales)

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Votre don de 3000 € vous revient à 1200 € après déduction fiscale (personne morale).

Contrepartie réservée aux personnes morales.