Le carré vert

Un film, c'est un projet collectif qui demande de mobiliser beaucoup de monde. C'est une petite entreprise éphémère qui voit le jour le temps de cette aventure humaine puis qui disparaît en laissant heureusement une trace: Le métrage en question, fût-il long ou court.

Cette aventure c'est aussi beaucoup de préparation, beaucoup de travail... et des dépenses. C'est pourquoi nous sollicitons votre aide en vous proposant d'être donateur! Sachez  que votre don ouvre droit à la déduction fiscale!  Alors pourquoi payer des impôts alors qu'on peut payer (un peu) moins d'impôt en soutenant un projet artisitique et contribuer au cinéma français indépendant ?

Le tournage

Le tournage aura lieu fin octobre début novembre dans la région occitanie . A  Montpellier, villeveyrac et Saint-jean du Bruel.

La collecte

Le projet étant ambitieux avec de nombreuses scènes et plusieurs comédiens, cette collecte permettra de co financer les dépenses: matériel, défraiement, nouritures de l'équipe.

Cher contributeur, soutenir ce projet c'est:

- soutenir un cinéma independant qui ose traiter de manière libre des sujets de société actuels.
- soutenir un cinéma qui met en avant nos territoires et nos talents locaux.
- soutenir une oeuvre artisitique libre.

Note d'intention

Faut-il craindre la modernité ? De prime abord, c'est ce que semble penser Eugène. Mais au fond, modernité et tradition sont-elles vouées à s'opposer ?

Plutôt que de traiter le sujet sous un prisme manichéen, le film déconstruit de manière abrupte notre imaginaire sur les notions de traditions et de modernité. C'est en effet dans un univers nettoyé des visions militantes que peut éclore un terreau fertile à la prise de conscience liée à ces problématiques.

Eugène -le bien né- représente l'homme oublié des luttes sociales. L'antihéros par excellence, paysan, vieux garçon, sans emploi dans cette France périphérique. Il voit la seule chose à laquelle il se rattache amenée à disparaître par la périurbanisation des grandes villes. Cet exil immobile étant inimaginable pour lui, il cherche un refuge là où il est à l'aise, c'est-à-dire dans le passé. Cette peur du changement est pourtant un signe de faiblesse car la vie à laquelle il tient tant a été davantage subie que choisie.

La narration s'articule autour du voyage onirique qu'effectue Eugène et qui l'amène sur ce chemin de fer abandonné où il se confronte à des allégories évoquant le passé, le présent et le futur.

Le choix de la réalisation appuiera cette ambivalence, car ce sera aussi pour le spectateur un voyage dans le temps avec des ambiances rappelant l'âge d'or du cinéma français en parallèle à une mise en scène plus moderne et contemplative lorgnant davantage vers les maîtres du cinéma asiatique. Une photographie contrastée rappelant des classiques des années 70 viendra sublimer l'œuvre en mettant en valeur ces décors dignes des plus grands westerns italiens.

Ce voyage est donc aussi l'occasion de mettre en valeur le patrimoine occitan oublié, celui des lignes ferroviaires désaffectées et des anciens villages pastoraux cévenoles.

Le choix de l'absurde et de l'humour permettra d'aborder des sujets parfois sensibles (immigration, condition de la femme) de manière détachée, absurde et caricaturale, un peu de la même manière que Bertrand Blier traita du féminisme dans son film Calmos en 1976.

Ce n'est pas un film écologiste, ni un film vantant l'industrie. Ce n'est pas un film progressiste ni un film réactionnaire. Rien de tout ça mais un peu de cela malgré tout car c'est aussi un reflet de notre époque.

Je vous remercie pour votre soutien.