L'AVENIR DANS TES LARMES - Hors cursus Fémis

Synopsis : Nora, une jeune femme de 25 ans, travaille dans un café parisien où elle est exploitée par son oncle. En quête d’un ailleurs, elle songe aux moments d’amour passés avec Amin dans la nature et cherche à reconstituer l’identité de sa mère, disparue dans un accident lorsqu’elle était enfant. Dans l’esprit de Nora, les photos et les vidéos de son enfance se mêlent étrangement à ses souvenirs, tandis que la jeune femme tente de s’émanciper dans sa vie présente et de comprendre qui elle est.

Avec ce film, je souhaite parler de la trajectoire d’une jeune femme en quête de son identité, mais aussi du passé, de l’enfance, d’amour et de tendresse. Le scénario m’a été en partie inspiré par Cœur fidèle de Jean Epstein, un film muet des années 20, auquel j’ai repris tout en les adaptant le personnage de serveuse orpheline et l’idylle amoureuse avec Jean dans la nature. C’est aussi un récit personnel, qui s’est nourri de souvenirs de mon enfance dans les années 90, et puisque le film sera tourné en partie sur les lieux de ces souvenirs (la banlieue Est et les bords de la Marne). Le scénario, sur lequel j’ai travaillé pendant un an parallèlement à mon parcours à la Fémis, a été lu et commenté par une scénariste professionnelle intervenant dans le cadre du cursus réalisation à l’école.

Les images manquantes

Au début du récit, Nora vient de trouver une boîte cachée dans les affaires de son oncle, contenant des photos et des vidéos d’elle-même âgée de 5 ans avec sa mère. Nora a perdu ses parents dans un accident lorsqu’elle était enfant. De cette période oubliée de sa vie, la jeune femme ne conserve que de vagues images mentales de sa mère, sans savoir toutefois si ces images sont de vrais souvenirs ou si elle les a imaginées.

La découverte de la boîte engendre comme un choc dans l’esprit de Nora et, ravivant les souvenirs oubliés, enclenche le début d’une recherche : découvrir qui était sa mère, décédée dans un accident il y a 20 ans. Dans la boîte contenant les photos et les vidéos, Nora trouve également une vieille adresse – celle-ci même où ont peut-être été prises les images contenues dans la boîte, et où Nora aurait vécu enfant. Cette adresse, qu’elle sait obsolète, devient pour elle comme une direction symbolique, un cap à suivre vers les recoins perdus de sa mémoire.

Entre présent et passé

Au monde oppressant du café où travaille la jeune femme, dominé par la figure autoritaire de l’oncle, s’opposent les souvenirs passés auprès d’Amin au milieu de la nature florissante des Murs à pêches. En ces jardins coupés de la ville et où l’amour fait comme un monde à deux, Nora peut se confier à son amoureux et lui parler de sa mère.

Afin de rester au plus près de Nora, la caméra, souvent mobile et portée à l’épaule, épouse les gestes de la jeune femme travaillant au milieu du café bondé, venant saisir ses mains, ses postures, son visage comme autant de fragments épars d’un portrait. Ainsi, si le scénario s’inspire librement de Cœur fidèle d’Epstein, l’esthétique visuelle du film tient aussi compte d’œuvres filmiques beaucoup plus modernes et « nerveuses » telles qu’Alba d’Ana Cristina Barragán, Passion simple de Daniel Arbid ou encore La Chimère d’Alice Rohrwacher.

L’équipe

Étudiant à la Fémis, j’ai réalisé un premier film au sein de l’école (Sleepwalker, 2023) et un court-métrage auto-produit (Aurore, 2024), sélectionné notamment par le programme Circuit Courts du cinéma Le Méliès à Montreuil.

Ce troisième court-métrage est réalisé en « hors cursus » de la Fémis, c’est-à-dire avec des étudiants de l’école, mais en dehors du parcours d’études classique. Tourné dans des conditions quasi professionnelles, puisque presque tous les chefs de poste proviennent de la Fémis et de l’école nationale Louis Lumière, le film est aussi un projet étudiant, produit de façon autonome et donc avec des moyens très modestes. Afin de permettre sa réalisation, l’ensemble de l’équipe, techniciens et acteurs, participe bénévolement au tournage.

Les décors

Nous disposons à ce jour de presque tous les décors du film, des lieux réels et authentiques qui nous sont aimablement prêtés ou loués en échange d’une petite somme et qui contribueront à donner sa richesse visuelle au film. Parmi ces décors, un café ancien du 20ème arrondissement, avec une belle terrasse pavée, où seront tournées les scènes de Nora au travail. Mais aussi les jardins médiévaux des Murs à pêches, à Montreuil, où se dérouleront des moments de tendresse avec Amin. À ces décors s’ajoute une petite maison lumineuse de banlieue, qui nous est prêtée par une communauté d’artistes, où seront tournés les souvenirs d’enfance situés dans les années 90 avec un caméscope mini DV.

Les comédiens

Le casting est constitué de comédiens professionnels, habitués aux courts mais aussi aux longs métrages. Le premier rôle sera joué par Alice Mazodier (rôle principal dans Cœur brisé et Le Soleil dort, sélectionné aux Césars 2022). Le rôle d’Amin sera tenu par Mehdi Meskar, acteur de longs-métrages franco-italo-marocain, tournant aussi bien dans des productions françaises (la série Les Engagés écrite par Sullivan Le Postec) que dans des productions étrangères (Rafaël de Ben Sombogaart, la série Le Monstre de Patrice Sauvé, Crescendo de Dror Zahavi ou encore Profeti d’Alessio Cremonini), où il tient chaque fois le rôle principal.

Les besoins du film

Le film bénéficie à ce jour de plusieurs aides qui nous permettent de le financer en partie. Il s’agit, d’une part, de financements universitaires, qui couvrent l’ensemble des besoins matériels (caméra et appareillage, optiques, éclairage, machinerie, matériel son). Nous disposons également d’une aide « en nature » de la Fémis, l’école de référence du projet, où seront menées toutes les étapes de post-production, du montage à l’étalonnage en passant par le montage son et le mixage. Comme pour le tournage, ces différentes étapes seront effectuées par des étudiants formés à leur métier par des professionnels du cinéma.

Nous ne sommes pas loin de pouvoir financer le tournage, qui aura lieu sur dix jours et s'achèvera fin septembre, et nous sollicitons votre aide pour les dernières dépenses indispensables à sa mise en place, à savoir : 1) la régie (dépenses alimentaires pour une équipe de 15 personnes sur 10 jours, location des véhicules de transport et des places de stationnement) ; 2) le cachet qui nous est demandé par le café ancien du 20ème arrondissement où seront tournées la plupart des scènes du film ; 3) et l’achat de costumes et d’accessoires de décor.

La totalité de ces dépenses s’élève à 2500 euros. En nous aidant à atteindre cette somme, vous nous permettriez de mener à bien notre projet et de donner l’image souhaitée à notre film.

Guilain Chaussard, le réalisateur