Katherine Poneuve à la Manufacture / Avignon

Un solo où se mêlent théâtre danse et chansons, une “nouvelle” Blanche-Neige fuyant autre chose que la jalousie féminine, pour s’épanouir autrement qu’en domestique de petits hommes, et conclure sans baiser princier. Une échappée belle.
ARTS DE LA SCÈNE
DIFFUSION
FEMINISME

Présentation du projet

A la recherche d'un destin de femme.
 

 

Lara Marcou est une des révélations de ce Warm Up (Printemps des Comédiens) (...) Un pétage de plomb, un aller simple vers soi qu'elle dit inspiré des féministes américaines mais nous parle infiniment. Lokko / Valérie Hernandez

(..) on finit par se méfier des spectacles dits « féministes », comme de ceux qui « font théâtre » pour parler du théatre.  Les premiers se trompent souvent en croyant qu’il suffit d’un bon sujet pour faire une bonne pièce, et on peut se demander à qui s’adresse les seconds. Au festival Impatience, le Groupe O cumule pourtant les deux avec succès. 

Mouvement/Aïnhoa Jean-Calmettes

Il y a ce set de chansons que j'ai écrit et composé d’un coup, il y a une dizaine d’années après une relation toxique où l'homme exigeait soin, douceur, attention, tendresse, beauté, organisation du quotidien aussi, en échange de... pas grand chose, une vague validation sociale peut-être...

Un set interprété sur des péniches à Paris, dans des théâtres un peu partout. Et puis laissé à refroidir dans un coin de ma mémoire. Jusqu’à ce qu’il s’irrigue à nouveau au contact de lectures féminines, féministes  : Virginia Woolf, Silvia Federici, Virginie Despentes, Mona Chollet, Iris Brey, bell hooks…

M'est alors venue la tentation, l'obligation de revisiter mes chansons en leur donnant un autre point de vue. J'ai donc décidé de créer à partir de cette matière une sorte de solo protéiforme où se mêleraient théâtre, danse et chansons. Au départ l'idée était de représenter une chanteuse qui n'arrive plus à chanter ses textes tellement elle les trouve tournés vers les hommes au point qu'on pourrait croire que c'est l'unique centre d'intérêt de son existence... Mais très vite je me suis retrouvée dans l'impasse du spectacle qui dénonce mais qui ne crée rien de plus, un discours théâtral mais didactique. Il fallait chercher une autre forme. Si l'idée était de questionner les femmes sur leur rapport aux hommes, pourquoi ne pas représenter une femme sans homme. Une femme qui ferait tout sauf parler de ses relations avec les hommes ou alors de manière inattendue. Chercher une forme de représentation female gaze*. Faire un spectacle dans une démarche féministe mais qui ne parlerait pas forcément de féminisme. Qui serait féministe parce que le personnage principal serait une femme et que ses centres d'intérêt ne serait pas ceux dictés par la société patriarcale, qui serait plutôt une conséquence de cette société, si l'on considère qu’elle est invivable et qu'il faut la fuir pour survivre, surtout quand on est une femme. L'idée est donc venue de représenter une femme qui quitterait tout pour aller… dans une forêt. Une forêt enchantée où elle pourrait se promener nue ou vêtue à la manière qui lui plait et faire du piano, du ukulélé en chantant parce qu'elle aime bien, danser comme elle veut... Une forêt où les souches se tranforment en tambours, où les arbres communiquent entre eux et se déplacent. Ainsi, au son d’une sérénade, d'un chant ou d'une danse avec les arbres, Katherine part à la recherche d'elle-même.

Un solo protéiforme donc.

Il est important de préciser ici que malgré l'utilisation dans cette écriture de plusieurs disciplines, la danse, la musique/le chant, le théâtre, j'élabore cette création dans une cohérence de dramaturgie théâtrale. Si Katherine chante il ne s'agit pas de la faire chanter comme une chanteuse professionnelle mais plutôt de trouver une forme de beauté sonore à la croisée de la sauvagerie et de la poésie instictive, de la dissonance et de l'harmonie.

 

 

Déjouer l'attente liée au déroulement d'un "spectacle musical"

Dans un premier temps il s’agit de déconstruire le fond de ce set musical crée sur les péniches de Paris : la chanteuse éplorée de ses amours, la femme esseulée.

Puis au fil des recherches, c’est la dramaturgie même du concert que je questionne.

Katherine se libère de son carcan domestique, son royaume forestier et sonore se doit de lui apporter la liberté hors cadre qu’elle mérite.

S’attaquer aux images d’épinale : la diva qui entre seule et s'installe au piano, les chansons qui s'enchaînent ne dépassant pas 2min30, le solo, l'attente de la performance : questionner tous ces "moments" que l'on croit devoir traverser lorsque l'on est une femme qui chante en solo. En faire une base à dé-souder, dézinguer pour que la forêt dans laquelle elle évolue agisse de manière enchanteresse.

A moins que ce ne soit cet environnement qui agisse sur Katherine?

On passe définitivement de l’autre côté du miroir, celui des représentations,

un concert du monde de l’envers.

Explorer le corps et la voix dans cette écriture permet aussi de questionner cette chose intéressante sur les nombreuses représentations des femmes dans la forêt : quand il s'agit d'un récit ou la femme finira "sauvée" ou mariée par/avec une figure masculine, elle sera toujours représentée jeune, longiligne, pure de corps et de sentiments, à la voix douce et mélodieuse et sautant par dessus les ruisseaux dans des mouvements naturellement gracieux telle la ballerine (qui s'affame et s'entraine 8 heures par jour...). Alors que lorsqu'il s'agit d'une femme vivant dans la forêt sans chercher particulièrement à rencontrer un homme elle sera souvent décrite comme vieille, folle et répugnante et si elle est belle pour l'oeil masculin, elle sera dangeureuse ou toxique.

Alors de Blanche Neige à Baba Yaga, d'Alice au pays des merveilles à Artémis, qui sera Katherine? Une femme d’aujourd’hui, qui en a eu marre d'être mère, d'être épouse, d'être salariée, ou d'être tout ça à la fois sans jamais pouvoir être elle-même… Une femme d'aujourd'hui qui retourne aux sources, retrouve ses racines et

pourquoi pas fait quelques boutures, invente, crée.

*Le female gaze ou regard féminin fait écho au concept théorisé par la critique de cinéma américaine Laura Mulvey, en 1975 dans son article Plaisir Visuel et Cinéma Narratif sur le male gaze (regard masculin). Elle explique que dans la plupart des films, les femmes apparaissent comme des choses regardées par des hommes. Elle distingue trois types de regards : celui de la caméra, celui des personnages et celui du spectateur, et démontre qu’à chaque fois, la vision subjective de l’homme est privilégiée.

Mais pour le regard féminin de quoi s’agit-il ? Même s’il prend en considération les trois mêmes points de vue, il n’est pas l’inversion du male gaze. Il ne s’agit pas pour les femmes cinéastes d’objectifier et fétichiser les corps masculins, mais il se réfère à la perspective d’apporter au film, un point de vue différent d’une vision masculine sur le même sujet. Il s’agit bien de tout réinventer : la manière de filmer, de raconter des histoires, de les évaluer en terme critique…

(extrait d'un article de l'acap suite de l'article ici )

Un duo entre Katherine Poneuve... et la forêt dans laquelle elle évolue.

L'idée est que cette forêt ait son existence propre au même titre que Katherine. Si Katherine, danse, chante, joue, la forêt aussi...

 

Des complices à la co-création technique :

- Une régie plateau, Alice Godefroid, pour faire bouger les éléments forestiers de la scénographie (un arbre qui se déplace pour frétiller dans un rayon de soleil par exemple).

- Un créateur sonore Florent Dupuis qui, depuis la régie, participe en direct aux morceaux de Katherine.

Quand Katherine joue, les samples et boucles musicales semblent se créer comme par magie sans qu'on la voit activer une pédale ou lancer un enregistrement. On a même l'impression que parfois les instruments jouent seuls et cela donne la sensation que cet environnement "autonome" peut à son tour entrer en relation avec elle.

Les arrangements de Florent Dupuis apportent une dimension électro-pop aux compositions acoustiques de Katherine Poneuve. La musique commence en live avec Katherine et, depuis la régie son, viennent s'ajouter des nappes électroniques, des beats, des voix... parfois loopés, parfois pré-enregistrés. Les arrangements viennent ainsi mettre en symphonie et offrent d'autres couleurs aux chansons originales. L'idée étant de créer l'illusion que tous les éléments sonores viennent du plateau pour appuyer ce dialogue musicale entre Katherine et la forêt.


FAQ

Le Groupe O a été créé en 2016 par Lara Marcou et Marc Vittecoq afin d’organiser la première édition de SITU, festival de créations théâtrales et cinématographiques sur la Côte d’Albâtre (Normandie). plus d'info ici : https://www.festivalsitu.org/ La première pièce du Groupe O, L’Âge bête, a été soutenue dans le cadre du dispositif PAN (3 CDN et 4 scènes nationales de Normandie) et par le Théâtre de Vanves. Lara Marcou et Marc Vittecoq ont été artistes associés au Préau – CDN de Vire sur la période 2019-2022. La deuxième pièce du Groupe O, Ainsi passe la gloire du monde, y a été créée en décembre 2020 pendant la fermeture contrainte des théâtres. Elle a été jouée pour la première fois en public sur la saison 21-22 et sélectionnée pour l'édition 2022 du Festival Impatience. En 2022, le Groupe O déménage son siège social en Occitanie, dans le Gard, à Saint-Laurent-le-Minier (30). Katherine Poneuve, pièce de théâtre protéiforme, sera créée en janvier 2023 au Théâtre Jean Vilar de Montpellier en co-programmation avec le Théâtre des 13 vents - CDN. Le Groupe O défend dans ses pièces une écriture au plateau, s’appuyant autant sur des matériaux pluridisciplinaires que sur la pensée des créatrices-créateurs avec qui il travaille. Matériaux filmiques, picturaux, littéraires, essais… Il aborde dans ses spectacles des thématiques sociétales (la représentation de l’adolescence, la place des femmes au théâtre…) en les mêlant à des fictions écrites collectivement par toutes les participantes au spectacle. Des fictions où l’onirique peut surgir du documentaire, où le questionnement des outils de fabrique du théâtre est permanent et où les effets de réel sont fréquents. Le Groupe O n’a pas fait de choix parmi les publics, celui qui va peu ou pas au théâtre et celui qui y a ses habitudes. Le processus de création d’un spectacle peut commencer par des répétitions in situ dans un village, le spectacle peut aller jouer sur une grande scène puis revenir jouer dans ce même village. Selon les moments, Le Groupe O travaille avec des amateurs, intervient et répète dans des établissements scolaires ou hospitaliers, crée à partir de cette matière, fait se côtoyer les différentes forces qui nourrissent la vie et l’art.

plus d''infos ici : https://lamanufacture.org/

A quoi sert l'argent collecté

La Manufacture est un lieu très repéré à Avignon et nous aimons le théâtre qu'elle défend. Nous inscrire dans sa progrmamtion est une opportunité énorme pour lancer un spectacle comme Katherine Poneuve, c'est aussi une énorme prise risque d'un point de vue financier pour la compagnie. L’argent collecté nous permettra de nous rémunérer même en cas de difficulté ainsi que de travailler avec une équipe de diffusion compétente pour donner toutes les chances à ce spectacle d'avoir une belle tournée par la suite. C'est maintenant que ça se joue.

 


Objectif de collecte

3 800,00 €

Montant Global

41 888,00 €

Dépenses

Désignation Montant

location de la salle

Location Salle Manufacture HT 16 900,00 €
SOUS TOTAL 16 900,00 €

logement de l'équipe

Frais d'hébergement du 29 juin au 25 juillet 5 000,00 €
SOUS TOTAL 5 000,00 €

transport et déplacement équipe

Transport équipe 1 500,00 €
Location vélos 800,00 €
SOUS TOTAL 2 300,00 €

transport décors & accessoires

Transport décors & accessoires 1 200,00 €
SOUS TOTAL 1 200,00 €

repas équipe

Repas 26j à 10€ / jour pour 4 personnes 1 040,00 €
SOUS TOTAL 1 040,00 €

frais de production

Amélioration du décor en prévision des changements rapides 500,00 €
Accords piano 300,00 €
SOUS TOTAL 800,00 €

salaires

Salaires et cotisations artistes et technicien.nes 11 648,00 €
SOUS TOTAL 11 648,00 €

diffusion/administration/production

Honoraires Diffusion 1 500,00 €
Honoraires Administration/production 1 500,00 €
SOUS TOTAL 3 000,00 €

TOTAL

TOTAL 41 888,00 €

Recettes

Désignation Montant

billetterie

Rétrocession billetterie (moyenne 65% rempl -> 700€/jour) 11 200,00 €
SOUS TOTAL 11 200,00 €

subventions et aides à la production

Agence Occitanie en scène 5 000,00 €
SOUS TOTAL 5 000,00 €

apport compagnie

Apport compagnie 17 688,00 €
SOUS TOTAL 17 688,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 3 800,00 €

TOTAL

TOTAL 37 688,00 €

Je chantais mes chansons un peu comme ça et l'envie m'est venue de les mettre en scène.

Dans un premier temps j'ai fait ce clip :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais je cherchais à faire une pièce féministe qui ne porte pas de discours féministe mais plutôt qui soit féministe en essence. Mettre une femme au centre la narration et lui écrire une histoire qui ne soit pas relier à un ou plusieurs hommes. La seule présence des hommes serait dans son passé mais pas dans qu'elle nous raconte dans le présent...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Wanda de Barbara Loden, Les gens de la pluie de Francis Ford Coppola, Alice n'est plus ici de Martin Scorsese... Ces films ont en commun d'avoir été réalisé en paralèle de révolution féministe américaine des année 70. Tous trois mettent en scène une femme qui quitte leur vie sociale, familiale, professionnelle et cherchent un ailleurs. Ce fut le point de départ pour l'écriture dramaturgique de Katherine Poneuve.

Puis la forêt, car c'est souvent le décors où les femmes ont le premier rôle, Blanche neige, Artémis, Baba yaga....

 

 

 

 

 

 

Contreparties

Un croquis de répétition de Lara Marcou au choix en version numérique

pour 10,00 € et +

1 ARTINAUTE

199 DISPONIBLES

Lara Marcou a beaucoup dessiné pour imaginer ce spectacle. Vous pourrez choisir parmi plusieurs croquis de sa selection celui que vous souhaitez vous faire envoyer dans un format numérique de bonne qualité.

une photo de répétition au choix en format numérique

pour 20,00 € et +

4 ARTINAUTES

196 DISPONIBLES

une affiche du spectacle

pour 50,00 € et +

1 ARTINAUTE

59 DISPONIBLES

Affiches du spectacle à la Manufacture Festival Off d'Avignon 2023.

une affiche du spectacle et une invitation

pour 200,00 € et +

0 ARTINAUTES

Une affiche du spectacle à la Manufacture Festival Off d'Avignon 2023 et une invitation à venir découvrir Katherine Poneuve à la date de votre choix en réservant à l'avance.

un beau tirage numéroté en A4 d'une photo de répétition et une invitation

pour 300,00 € et +

1 ARTINAUTE

9 DISPONIBLES

Photo de répétition prise par Marianne Nicollet, la secrétaire du Groupe O. Tirage en 10 exemplaires.

un beau tirage numéroté en A4 d'une photo du spectacle et une invitation

pour 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

Photo prise par Sylvain Séchet, créateur lumière du spectacle. Tirage en 10 exemplaires.

Une descente de l'Hérault en canoë pour deux personnes

pour 650,00 € et +

0 ARTINAUTES

On peut aimer les spectacles qui raconte une femme en pleine verdure, on peut aussi avoir envie d'y être...

Partez à bord d'un canoë vous promener dans une nature sauvage. Marianne Nicollet, secrétaire du Groupe O et co-directrice de Canoë Rapido vous accueille de mai à septembre dans un cadre idyllique à deux pas de Saint-Guilhem-le-Désert.

un beau tirage numéroté en A4 d'une photo de répétition, une affiche du spectacle et une invitation

pour 1 000,00 € et +

0 ARTINAUTES

Photo prise par Marianne Nicollet, secrétaire du Groupe O. Tirage en seulement 10 exemplaires. Une affiche du spectacle à la Manufacture Festival Off d'Avignon 2023 et une invitation à venir découvrir Katherine Poneuve à la date de votre choix en réservant à l'avance.

un beau tirage numéroté en A4 d'une photo du spectacle, une affiche du spectacle et une invitation

pour 1 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

Photo prise par Sylvain Séchet, créateur lumière du spectacle. Tirage en seulement 10 exemplaires. Une affiche du spectacle à la Manufacture Festival Off d'Avignon 2023 et une invitation à venir découvrir Katherine Poneuve à la date de votre choix en réservant à l'avance.