Collecte Réussie
7 080,00 €
soutiennent
objectif de
ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION
Présentation du projet
Kamikazes est la deuxième création de la compagnie On Va Pas Se Mentir. La pièce se crée au Festival Off d'Avignon au Théâtre Buffon en juillet 2018.
/
LA RENCONTRE
Cela faisait longtemps que Anne Bouvier avait envie de travailler avec Stéphane Guérin. Elle connaissait son travail et il connaissait le sien. Sans toutefois vraiment chercher à développer quelque chose à tout prix ensemble, il y avait cependant une vraie connivence, un lien magique, et plus encore une envie mutuelle de s’associer. Ses questionnements autour de la famille, sa langue vivante, charnelle, instinctive, insolente, rapide, ne laissant pas de place à la psychologie trouvent un écho en elle, une impulsion, une résonnance.
Anne Bouvier cherchait pour sa compagnie un texte de troupe. En cela, Kamikazes a répondu à ses attentes puisqu’il met en scène sept personnages. C’est donc une grande famille. Mais les grandes familles sont vivantes, elles offrent une palette de couleurs vives, un panel complet de la société, un échantillon terrible et merveilleux de l’humanité.
Le style de Stéphane Guérin est simple et puissant tel une partition musicale où chaque voix est un instrument. Ce n’est pas un hasard si l’auteur a choisi « Les Adieux » de Joseph Haydn pour ouvrir sa pièce. Une symphonie où les instruments disparaissent peu à peu, un à un : la construction même de son texte.
D’ailleurs les interprètes choisis possèdent cette alliance du style et de l’instinct.
POURQUOI KAMIKAZES ?
D’une façon générale, on désigne par « Kamikazes » ces aviateurs japonais, volontaires pour la plupart, qui pilotaient des avions-suicide. Mais ici, le terme devient générique et il ouvre sur autre chose, autrement, autre part. C’est à ceux qui sont tombés non pas au champ d’honneur - parce qu’il n’y a rien d’honorable à tomber, ni au champ d’honneur, ni ailleurs - mais fauchés, emportés, abandonnés, que cette pièce se réfère. Les égarés, les maudits, les isolés.
Ces figures forment une famille protéiforme, foutraque et bizarre mais liée et reliée. Entre celle dont on hérite, celle dont on se revendique et celle que l’on se crée. On navigue toujours entre plusieurs territoires, nos géographies intimes.
.
L'ENJEU
À l’occasion d’une fête, Hélène reçoit ses amis et ses proches dans le jardin de sa maison. Son ex conjoint, sa fille et son ami, et trois proches du cercle familial se retrouvent à la même table pour un grand dîner. Tous les membres de ce clan sont rongés par des fêlures, des non-dits, qui influent sur leurs comportements parfois déroutants.
Hélène porte, elle aussi, un terrible secret qu’elle doit révéler. C’est vital.
Autour de la table sont réunis les kamikazes de la vie. Les combats intérieurs explosent tandis que chacun doit régler ses propres conflits avant de partir. Dorénavant leur seule bataille est celle de leur sort.
Aujourd’hui, créer un texte au Festival Off d’Avignon nous paraît être essentiel pour lui offrir une première visibilité. Le Festival est un tremplin vers une tournée, une vitrine et un pont vers une scène parisienne.
.
LA FAMILLE, SI SEULEMENT
Depuis toujours, la famille est au centre du travail de Stéphane Guérin. Elle est atomisée dans Kalashnikov, recréée dans Les grandes filles, adoptive et aimante dans 9, toxique dans Messe Basse, barbare dans Surtout ne regardez pas mon jardin, incestueuse dans Sex-toy, réunie dans Comment ça va ?…
Dans Kamikazes, elle est salutaire, elle se trouve dans une région inatteignable pour les mortels – inatteignable et pourtant atteinte par le personnage principal Hélène, qui en convoquant sa seule famille, appelle au bonheur, fût-il une chimère.
.
L'ÉPOPÉE INTIME
Ce texte, comme une épopée intime et d’une liberté folle, convoque ce qui n’est pas convocable, ce qui n’est pas politiquement correct, ce qui n’est pas prévisible, ce qui est en somme de l’ordre de l’inédit.
L’inédit est ce qui rend l’art politique. L’inédit permet de vivre.
SYNOPSIS
À l’occasion d’une fête, Hélène reçoit ses amis et ses proches dans le jardin de sa maison. Son ex conjoint, sa fille et son ami, et trois proches du cercle familial se retrouvent à la même table pour un grand dîner. Tous les membres de ce clan sont rongés par des fêlures, des non-dits, qui influent sur leurs comportements parfois déroutants.
Hélène porte, elle aussi, un terrible secret qu’elle doit révéler. C’est vital, elle brisera le silence, et ce soir, elle sera entendue.
Les combats intérieurs explosent tandis que chacun doit régler ses propres conflits avant de partir. Autour de la table sont réunis les kamikazes de la vie. Ils vont aller jusqu’au bout, dorénavant leur seule bataille est celle de leur sort.
L’enfer, c’est les autres ? Non. L’enfer, c’est soi même.
Production THÉÂTRE BUFFON – ON VA PAS SE MENTIR, coproduction ZOAQUE 7, accueilli en résidence de création à L’Espace culturel de Villeneuve-le-Roi
Ce texte est lauréat de la Commission nationale d’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA
Nos partenaires
A quoi sert l'argent collecté
L'argent collecté participera à la rémunération de l'équipe artistique et à la création de la pièce !
Objectif de collecte
7 000,00 €
Montant Global
116 000,00 €
Désignation | Montant |
---|---|
Scénographie |
|
Transport décors | 1 000,00 € |
Décor | 10 000,00 € |
Costumes et accessoires | 2 500,00 € |
SOUS TOTAL | 13 500,00 € |
Rémunérations équipe |
|
Charges patronales - 29 représentations | 8 778,00 € |
Personnel technique - 29 représentations | 1 500,00 € |
Salaires interprètes - 29 Représentations | 14 049,00 € |
Charges patronales Montage | 16 238,00 € |
Salaires équipe Montage | 26 206,00 € |
SOUS TOTAL | 66 771,00 € |
Défraiments |
|
Hébergements, défraiments, voyages | 20 950,00 € |
SOUS TOTAL | 20 950,00 € |
Frais divers |
|
Frais divers - Montage | 10 279,00 € |
Frais divers - Représentations | 4 500,00 € |
SOUS TOTAL | 14 779,00 € |
TOTAL |
|
TOTAL | 116 000,00 € |
Désignation | Montant |
---|---|
Billeterie |
|
Recettes escomptées | 10 000,00 € |
SOUS TOTAL | 10 000,00 € |
Apports |
|
Coproduction | 10 000,00 € |
SOUS TOTAL | 10 000,00 € |
Subventions |
|
Artcena | 16 000,00 € |
Spedidam | 5 000,00 € |
Adami | 28 000,00 € |
Fonds SACD Théâtre | 12 000,00 € |
SOUS TOTAL | 61 000,00 € |
Proarti |
|
Financement participatif proarti | 7 000,00 € |
TOTAL |
|
TOTAL | 88 000,00 € |
NOTE D’INTENTION DE LA METTEUSE EN SCÈNE
La compassion impitoyable
" L’écriture
Ça fait longtemps que j’ai envie de travailler avec Stéphane Guérin. Je vois au fil des années son style et ses “obsessions” se préciser. Il compose humblement son “œuvre” autour de la famille dans son plus vaste questionnement à savoir : Qu’en est-il de ces liens choisis ou forcés entre individus ?
La mort rôde aussi bien sûr. Toujours. Dans toutes ses pièces.
Mais la langue est vivante, charnelle, instinctive, insolente, rapide, ne laissant pas de place à la psychologie. La ponctuation, volontairement absente, à de rares et voulues exceptions près, donne le champ libre à l’acteur.
Le style est simple et puissant tel une partition musicale où chaque voix est un instrument. Ce n’est pas un hasard si Stéphane a choisi “Les Adieux” de Joseph Haydn. Ça commence comme une symphonie et peu à peu les instruments disparaissent un à un : c’est, à mon sens, la construction même de sa pièce.
D’ailleurs les interprètes que nous avons choisis possèdent cette alliance du style et de l’instinct.
Les personnages
Ce n’est pas forcément le bon terme. Il s’agit davantage de figures. En effet ce n’est pas un répertoire psychologique bien qu’ils aient tous des failles, des secrets, des histoires et des façons de penser dont les clés nous sont données dans “l’intermède”. Leurs paroles les définissent et il faut faire confiance à cela. Je vais beaucoup partir de la personnalité des acteurs.
J’aimerais que nous allions vers un jeu concret, charnel, instinctif, pas intellectuel et trouver la bonne “note” musicale que nous impose le texte.
Alors c’est une famille oui, une sorte de, dans son sens le plus large, composée d’amis, de couples, d’anciens amants, de parents, de pièces rapportées : la famille que l’on se crée avec les années.
Ils sont 7. J’aime bien ce chiffre. Symbole de l’union du ciel et de la terre. Ici les convives sont tous morts, seule Hélène, la maitresse de cérémonie est vivante et leur redonne vie, une dernière fois, par la force de la pensée, de la volonté, du souvenir et de l’amour pour guérir. Elle est la Terre, ils sont le Ciel.
HÉLÈNE est une femme ordinaire, elle était médecin. Elle a eu une fille, Judith que Franck a élevée. Et puis elle a eu ce cancer. Elle est le pivot essentiel de ce groupe. C’est toujours elle qui organise les dîners, qui prend des nouvelles, qui protège et rassure. Organiser cet ultime dîner lui est salutaire. Convoquer tous ses proches décédés c’est rester debout. Elle est le fantôme inversé, c’est elle qui est vivante et eux ne la voient pas.
FRANCK, son conjoint, a perdu au fil du temps, le désir. Fils d’instituteur, il a essayé de réparer la honte, la culpabilité et les manques par le matériel.
SARAH, médecin que Franck a consulté concernant les problèmes d’alcool d’Hélène. Elle est devenue une amie du couple. Isolée, angoissée, ne sachant que faire de ses origines juives, elle a une vraie complicité avec Dick.
DICK est seul lui aussi, homosexuel, il a beaucoup souffert pour et par les autres, mais c’est son humour à contre temps que les autres retiennent de lui.
Son frère THOMAS, a contrario, est l’image même de l’hétérosexuel. Il en est même la surreprésentation. Journaliste, licencié pour faute grave, il est l’ancien compagnon de Judith.
Elle, JUDITH, c’est “L’actrice” dans son égocentrisme, sa fragilité, avec des obsessions sur la Shoah, des pertes de repères maladifs,
et l’ombre de sa fille Charlotte, toujours présente, qu’elle a eue avec MATTIAS, un peu paumé, cumulant les petits boulots, la tête de turc de la bande, décalé, à part, il est le dernier venu dans le groupe.
L’esprit
Tout se passe au présent : ce ne sont pas des souvenirs : ce qui se dit là, part de faits qui ont existé mais la prise de parole se fait là, maintenant. À rebours. Tout cela doit être beau, lumineux et joyeux.
Hélène vivante, convoque tous ses proches aujourd’hui disparus à l’occasion d’un ultime dîner imaginaire mais salvateur au cours duquel chacun va se livrer, se “délivrer” de son existence passée : de cet “hors de soi” dont seul l’homme est capable et qui lui confère toute sa dimension tragique. Il peut se voir vivre par la pensée. Ils sont “morts” et ce statut leur permet d’être au-dessus de tout, lucides, ironiques, avec humour et sincérité.
L’Intermède est le moment et l’endroit des secrets et des failles des personnages. C’est une interruption. Une intrusion. Mais si la parole est “dépathétisée”, elle est tout autant allégée et tout ça n’a plus d’importance, pour eux en tout cas.
Pendant les quatre premières minutes les 6 convives installent le repas sous le regard d’Hélène, la maîtresse de cérémonie. Pas de mots mais de la musique, celle d’Haydn, opulente et joyeuse.
C’est un dîner d’amis, on boit, on mange, on rit, on s’engueule, on dit, on avoue, on délire, on déborde, ça bouge, ça se déplace, ça s’enlace, ça sort, ça vit.
Nous ne jouerons surtout pas le fait qu’ils sont morts : ils seront bien vivants au contraire, concrets mais libérés de leur propre histoire...
Pas de pathos, ça joue vite, la parole fuse. Ils sont heureux.
Ce sont tous des kamikazes fauchés par la vie par hasard ou par défi, à l’exception d’Hélène, qui malgré son cancer, reste à la verticale adossée à ses souvenirs, à cette famille qu’elle a créée, à la présence sacralisée des absents.
Le rituel du repas
Manger c’est s’humaniser. L’homme mangeur du pain d’Homère élabore, par ses plats, des frontières d’humanité entre l’humain et le non humain.
Ce rite est une cérémonie dont Hélène est le maître d’œuvre. Le repas a une dimension sacrée. De sa scène ordinaire à la Cène, le repas est la réponse poétique du symbole, entendu comme signe de reconnaissance, d’appartenance à un clan, une famille. D’autant qu’ici les invités existent dans une autre réalité. Ce qu’on ne sait pas au début et qu’on ne doit pas dénoncer. C’est pourquoi je tiens à chorégraphier l’installation du repas au début de la pièce : c’est le point de départ, le centre de l’attention, d’ancrage, ce doit être théâtralisé.
L’art y est service, le rituel y est signe, on y scelle des alliances, on s’y affronte parfois. Et quel qu’en soient les saveurs, quels qu’en soient les rites et les cultures, et même si la course de la modernité fait qu’on ne dresse plus la table, tous les jours, le repas reste et demeure un acte social hautement symbolique, un temps de métamorphoses en tous genres. Ici il est salutaire pour Hélène, il va la guérir de son mal. C’est la rémission.
Le repas est un rendez-vous essentiel, vital. Lieu de confidences, de révélations, d’engueulades mais aussi et surtout prétexte à garder le lien avec ceux qu’on aime malgré tout. Hélène est la gardienne du Temple.
La nourriture traduit un manque, un vide que l’on comble à cette occasion.
Deux réalités superposées
Bien que l’action se déroule au présent, il y a deux réalités : celle d’Hélène qui s’adresse à la fois au public et à ses convives. C’est de sa volonté que tout part : elle initie ce dîner imaginaire. Il y a la Réalité de ce dîner composé de gens morts mais qui parlent et vivent comme s’ils étaient vivants sans interaction avec le monde d’Hélène. Elle les voit mais eux ne la voient pas. Ils peuvent donc continuer à “vivre” même quand Hélène parle, sans gêner la prise de parole
bien sûr, sans parasiter. Tout comme elle pourra se déplacer, être à table avec eux. L’ensemble doit rester fluide. Il ne s’agit pas de figer ou de solenniser les choses, au contraire, la vie, les éclats, la ripaille doivent être sacrilège dans cet espace poétisé et esthétique.
C’est l’espace qui est sacré, pas eux.
Car la mort est pour moi le thème fondateur de ce texte. C’est une obsession commune que nous avons avec l’auteur. Une interrogation. Nous ne nous “faisons” pas à cette inéluctable vérité surtout quand elle arrive trop tôt. Comment rester vertical face à la maladie, aux horreurs passées, présentes et à venir, à la Shoah, à la perte d’un enfant, aux disparitions successives... Il nous reste la consolation de la parole et du théâtre. Appelons-là “la Compassion impitoyable”.
La scénographie
J’ai été inspirée par cet extrait que cite Stéphane : “un jardin brûlant” de l’auteur Paul Gadenne.
Il y a une table, indispensable, grande, mobile, pouvant changer d’axes. Elle est recouverte d’un grand tissu, sorte de toile peinte ornée de fleurs. Elle prend tout le plateau, pouvant même être hissée telle une voile : véritable matière à jeu. On peut s’y étendre, s’y engouffrer, elle finira en linceul, “lit” de vie, de jeux, d’imaginaire, d’images et de disparitions...
Là aussi c’est un élément riche en symboles. Dans l’Antiquité, elle accompagne le défunt lors du passage vers l’au-delà.
Six chaises et un tabouret rouge. Une très belle table est dressée, colorée, agrémentée de mets généreux et d’une vaisselle somptueuse. On ripaille. Le tout dans un grand champs de blé : à la fois symbole de manque et de bonheur. C’est un repas champêtre : comme si la cuisine d’Hélène avait été investie par la nature, le temps, la mort : une sorte d’Éden radieux. Une juxtaposition : celle de la cuisine bien réelle et celle des convives disparus, dans un ailleurs, dans les limbes du temps humain, en tout cas présents dans la mémoire d’Hélène.
Les costumes
Avec Caroline Martel, nous souhaitons des costumes contemporains, stylisés, épurés, colorés, élégants. Il ne s’agit pas de raconter un milieu social mais une autre réalité à la fois esthétique et crédible. Un entre deux mondes où tout serait plus beau et plus heureux, plus simple aussi.
La musique
Nous sommes partis des “Adieux” de Joseph Haydn commençant comme une symphonie dans laquelle chaque instrument disparaît au fur à mesure à l’instar de chacun des convives. En effet ce texte est construit comme un chant à plusieurs voix, à plusieurs instruments, un oratorio moderne.
Avec Raphaël Sanchez nous allons travailler à partir de ce morceau afin de le décliner au fil du spectacle."
Contreparties
Merci
pour 10,00 € et +
2 ARTINAUTES
Un grand merci de la part de la Compagnie On va pas se mentir !
Tarif préférentiel
pour 30,00 € et +
2 ARTINAUTES
La Compagnie vous remercie et vous offre un tarif préférentiel pour venir voir Kamikazes !
Dédicace
pour 60,00 € et +
0 ARTINAUTES
La Compagnie vous remercie et vous offre un tarif préférentiel pour venir voir Kamikazes et vous propose de venir à une séances de dédicace de l'auteur !
Rencontre
pour 100,00 € et +
0 ARTINAUTES
La Compagnie vous remercie et vous offre un tarif préférentiel pour venir voir Kamikazez,vous propose de venir à une séances de dédicace de l'auteur et de rencontrer toute l'équipe du projet !
Lectures
pour 200,00 € et +
0 ARTINAUTES
La Compagnie vous remercie et Invitation privilégiée les mardis aux lectures de textes inédits de Stéphane Guérin et à la rencontre d’auteurs à l’Hôtel d’Europe suivie d’une dédicace autour d’un verre.
Cercle des amis de la Compagnie
pour 300,00 € et +
1 ARTINAUTE
Toutes les contreparties précédents !
Vous faites maintenant partie du Cercle des amis de la Compagnie !