Je meurs comme un pays

ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION,
DIFFUSION,
DÉMOCRATISATION CULTURELLE

Présentation du projet

Je meurs comme un pays

Texte de Dimitris Dimitriadis
Conception et mise en scène : Cyril Desclés

Spectacle corona-compatible

Mise en espace du 11 au 13 septembre 2020 au Parc de la Hauteur Pitié-Salpêtrière Paris 13

Gratuit sur réservation

Elaboré durant le confinement, comme une réponse possible à la crise sanitaire qui a secoué le monde, le projet de mettre en scène le texte Je meurs comme un pays de l'auteur grec Dimitris Dimitriadis sera présenté à la Pitié-Salpêtrière du 11 au 13 septembre comme un spectacle corona-compatible. Afin de pouvoir assurer la rémunération de l'équipe sur ce projet, nous avons besoin de la solidarité des spectateurs.


Le projet


Je meurs comme un pays raconte la mort physique et spirituelle d’un pays vaincu, en décrivant un futur qui pourrait être le nôtre demain.

Il présente la remémoration douloureuse par un chœur de femmes d’une tragédie nationale : une parole anonyme pour raconter l’agonie d’un pays, incapable de se défaire des entrelacements de sa propre Histoire. Par sa construction complexe et elliptique, la violence, la poésie de son écriture, Je meurs comme un pays invite à une réflexion sur les apories d’un monde où l’Histoire s’agite convulsivement. Inspiré par la lecture de « La Guerre du Péloponnèse » de Thucydide, et notamment de la "peste" d’Athènes, qui rappelle, avec une étonnante actualité, la pandémie que nous vivons, Dimitris Dimitriadis nous offre une variation littéraire moderne, violente et provocante de l’œuvre de l’historien antique qui nous met devant la fin d’un cycle.


Principes du spectacle


Dans un lieu semblable à un sanctuaire, portant toujours en lui les traces du désastre, une chronique archaïque, enfouie et oubliée, sera exhumée et racontée par un choeur de femmes directement au public, placé en position centrale.

Nous adopterons le principe de la polyphonie chorale de la parole collective. Suivant un système de relais entre les différents membres du choeur, la parole devra tourner, circuler autour du public. Les comédiennes composant le choeur se relaieront pour poursuivre coûte que coûte cette remémoration. Certains passages pourront être dits au micro, d’autres seront presque murmurés, parfois portés jusqu’à la limite des possibilités de l’énonciation.

Le corps prendra alors l’initiative aux mots pour exprimer ce que le langage ne dit pas. Nous ferons ainsi apparaître le mécanisme de profération fragile de cette parole issue de traces écrites. Alors que le texte progresse selon une rhétorique du « pire encore », plutôt que de surenchérir sur ses aspects macabres et frénétiques, il s’agira de mettre en valeur les brûlures que peut encore occasionner ce récit, comme s’il y avait là une impossibilité à dire écriture du désastre. Car la douloureuse réminiscence de cette chronique sera considérée comme le chant de deuil des vaincus, un deuil que rien ne saurait apaiser, sauf lui-même dans son immensité.

On mesure alors à quel point cette remémoration relève de l’acte sacré – au sens artaudien du terme. Cette première partie du spectacle ne sera rien d’autre qu’un oratorio collectif, proche de la sacralité que pouvaient contenir les tragédies grecques de l’Antiquité.

Le monologue final surgira comme un flash-back. Situé dans une partie resserrée de l’aire de jeu, totalement incarné et individualisé, il s’opposera à la choralité de la première partie. A l’historique raconté, il substituera la mémoire éprouvée.


Calendrier de création


Fin août : répétitions à Agitakt

Première semaine de septembre : résidence à Gare au Théâtre (Vitry-sur-Seine)

11 au 13 septembre : mise en espace au Parc de la Hauteur/Pitié-Salpêtrière (Paris 13)

Fin octobre : résidence au Théâtre 13 (Paris 13) - présentation publique d'une sortie de résidence


La compagnie


La Compagnie théâtrale l'Embarcadère s'est consacrée au montage de textes essentiellement contemporains pour les rendre accessibles au plus grand nombre. Et parce qu’au moment de la représentation tout le monde est embarqué dans le même bateau, un souci particulier a toujours animé notre travail : celui de s’ouvrir au public. Toutes nos tentatives sont orientées de manière à offrir l’accès le plus large pour que le théâtre participe d’une fête véritablement populaire.

Son dernier projet, la création de Quai Ouest de Koltès au Brésil en septembre 2019 a été récompensée par le Prix Shell du Théâtre de São Paulo et a reçu plusieurs autres nominations au Prix Aplauso Brasil.

Plus d'informations sur le site de la compagnie : https://cie-embarcadere.org

A quoi sert l'argent collecté

La pandémie empêchant la tenue de spectacles d'une manière traditionnelle nous invite à proposer des formes alternatives "corona-compatibles". C'est dans cette optique qu'avait été élaboré le projet théâtral à partir du texte Je meurs comme un pays qui a été programmé à la Salpêtrière du 11 au 13 septembre dans le cadre de l'appel à projet de la Mairie de Paris, le Mois d'août de la culture.

La Mairie de Paris nous invitant à maintenir les représentations programmées sans financer le projet, nous sommes amenés à recourir à la solidarité du financement participatif afin de pouvoir garantir une rémunération minimale à l'équipe artistique et technique du projet, ainsi que le paiement des droits d'auteur pour cette première étape de création lors des présentations publiques au mois de septembre.

Vos dons financeront également le matériel et accessoires, les frais de location de salles de répétition, l'impression des affiches et des flyers.

Si l'objectif est dépassé, le surplus permettra de participer au développement ultérieur du projet au cours de la résidence au Théâtre 13 au mois d'octobre 2020, afin qu'il puisse être représenté dans d'autres lieux par la suite.

Important : ce projet est éligible au mécénat, il donne donc droit à une réduction fiscale. A la fin de la récolte, vous recevrez un reçu fiscal de la part de proarti. Lors de votre déclaration de revenus, vous indiquerez votre don à ce projet, et vous bénéficierez d'une réduction fiscale de 66%.


Objectif de collecte

1 200,00 €

Montant Global

9 300,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Matériel et logistique

Marériel pour respecter les normes sanitaires 100,00 €
Transport 400,00 €
Prestations de service et locations 400,00 €
SOUS TOTAL 900,00 €

Communication

Création du visuel, impression affiches et flyers 600,00 €
SOUS TOTAL 600,00 €

Administration/production/diffusion

Charges de personnel - coût employeur 1 000,00 €
SOUS TOTAL 1 000,00 €

Artistique

Droits d'auteur 400,00 €
Cachets (coût employeur) 5 000,00 €
SOUS TOTAL 5 400,00 €

Technique

Charges de personnel - coût employeur 1 400,00 €
SOUS TOTAL 1 400,00 €

TOTAL

TOTAL 9 300,00 €

Recettes

Désignation Montant

Ressources propres

Réserves compagnie 3 300,00 €
Cotisations 600,00 €
SOUS TOTAL 3 900,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 1 200,00 €

TOTAL

TOTAL 5 100,00 €

Inspiration

Le point de départ de ce projet a été Je meurs comme un pays, texte non dramatique d'un auteur grec contemporain, Dimitris Dimitriadis.

A la manière d'une chronique historique, Je meurs comme un pays raconte l'agonie d'une nation tout entière, asphyxiée tant par sa propre Histoire que par une guerre millénaire. En contrepoint à cette parole collective répond, en guise d’épilogue, un cri individuel témoignant d’une véritable rage de vivre qui dépasse le désespoir. C’est ainsi que l’on pourrait résumer le texte qui sera à la base du spectacle. Profondément marqué par la lecture de La Guerre du Péloponnèse de Thucydide (Vème s. avant J-C), notamment par l’épisode de la « peste » d’Athènes, Dimitris Dimitriadis nous a donné avec Je meurs comme un pays une variation littéraire moderne de l’œuvre de l’historien antique. Ce court texte qui, dès sa publication en 1978, a fait date dans l’histoire de la littérature grecque contemporaine, nous a profondément touché par son écriture poétique, elliptique, fragmentée, brisée, où l’humour et l’ironie, inattendus, ne sont cependant pas absents. Reprenant la dimension mythique des guerres antiques, il place la pathologie de la guerre comme centre de gravité. Grand lecteur de Blanchot, Dimitris Dimitriadis nous livre à sa manière une écriture du désastre.


L’Auteur


Dimitris Dimitriadis

Romancier, poète et dramaturge, Dimitris Dimitriadis est une figure singulière de la littérature grecque. Il est né en 1944 à Thessalonique où il vit toujours après une parenthèse bruxelloise pour ses études. C’est dans la capitale belge qu’il compose, en 1966, sa première pièce, Le Prix de la révolte au marché noir, qui sera créée par Patrice Chéreau au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers en 1968. Après Je meurs comme un pays (1978), il a écrit des poèmes (Catalogues 1-9) et surtout des pièces de théâtre dont certaines ont été traduites en français : Le Vertige des animaux avant l’abattage a été présentée en mai 2002 dans une lecture dirigée par Michel Didym au Studio-Théâtre de la Comédie Française ; Léthé a donné lieu à une mise en espace de Philippe Macaigne dans la crypte de l’église Saint-Sulpice. Dimitris Dimitriadis a également beaucoup traduit : Genet, Blanchot, Bataille, Beckett, Gombrowicz, Euripide, Eschyle, Molière, Koltès… La saison 2009-2010 de l’Odéon-Théâtre de l’Europe a été consacrée à son oeuvre théâtrale en présentant trois de ses pièces. Les textes de Dimitris Dimitriadis sont publiées aux éditions Les Solitaires Intempestifs et chez Espace 34.

Article à paraître dans Le français dans le monde, n° 430, septembre-octobre 2020.

Contreparties

Merci

pour 20,00 € et +

0 ARTINAUTES

Ce don vous coûtera.6,80 euros après défiscalisation de 66 %

♥Vous aurez un grand merci de la Compagnie théâtrale l'Embarcadère

Merci beaucoup

pour 50,00 € et +

2 ARTINAUTES

38 DISPONIBLES

Ce don de vous coûtera.17 euros après défiscalisation de 66 %

♥Vous aurez un grand merci de la Compagnie théâtrale l'Embarcadère et une adhésion à l'association.

La réservation d’une place pour une représentation de votre choix

Merci infiniment

pour 100,00 € et +

4 ARTINAUTES

26 DISPONIBLES

Ce don vous coûtera 34 euros après défiscalisation de 66 %

♥Vous aurez un grand merci de la Compagnie théâtrale l'Embarcadère

👥La réservation de deux places

Gratitude éternelle

pour 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

Ce don vous coûtera 170 euros après défiscalisation de 66 %

♥Vous aurez un grand merci de la Compagnie théâtrale l'Embarcadère, une adhésion en tant que membre bienfaiteur

👥La réservation de deux places

Votre nom inscrit dans les remerciements

Une invitation pour une répétition

Gratitude éternelle et infinie

pour 1 000,00 € et +

0 ARTINAUTES

Pour votre entreprises :

Ce don vous coûtera 400 euros après défiscalisation de 60 %

♥Vous aurez un grand merci de la Compagnie théâtrale l'Embarcadère, une adhésion en tant que membre bienfaiteur

👥La réservation de deux places

Votre nom dans les remerciements

Une invitation pour une répétition

🥂Une soirée avec l’équipe autour d’une coupe de champagne concoctée par My Tasty Travel