HABANIM

1/ SYNOPSIS 

Comme chaque Samedi matin, Patrick accompagne son père Charles à la synagogue de la rue des Tournelles.

Mais le trajet d'aujourd'hui a une particularité que Patrick ignore : c’est le dernier de Charles et sa présence n’est qu’un mirage.

2/ PRÉSENTATION

Habanim est un court métrage qui parle de filiation, du temps qui passe et des souvenirs qui se muent en mirages.

Chaque semaine Patrick accompagne son père à la synagogue des Tournelles dans le centre de Paris. Un trajet répété des centaines de fois mais qui aujourd'hui prend une tournure inacoutumée. 

Sans qu’il puisse l’expliquer ou le nommer, Patrick découvre son père sous un nouveau jour. Comme si ce matin là, le regard posé sur lui avait complètement changé : comme si la ville, la lumière, les détails de son visage, sa présence même avaient été déplacés, leur habitude bousculé. Un pas de côté sur leur relation, désormais usée, froide et silencieuse.

D'un coup, la réalité semble se décaler, ce moment vécu des centaines de fois, cette habitude répétée se transforme alors en une ballade mystique. L'âme de Charles se dévoile devant lui.

De cette révélation vont naitre des questions et une prise de conscience : Qui est-il ? Qui sont-ils l'un pour l'autre? Pourquoi tant de silence ? Pourquoi tant de pudeur dans leurs sentiments? Pourquoi l'aime-t-il autant, sans retour?  

Patrick va redéfinir le rapport à son père, le questionner, l’analyser comme jamais il ne l’avait fait. Les temporalités se mélangent, s’accélèrent, s’arrêtent parfois et petit à petit cette synagogue finit par s’approcher.

La ville semble s'y mêler, ajoutant sa part de grandiose et d'étrange, de bruits et de lumière. 

Mais arrivé devant l'immense bâtisse, Patrick remarque et comprend : Il est seul, Charles n’est plus là.

Aujourd’hui est le jour de son enterrement.

3/ INTENTION

Habanim est un film allégorique, dans le genre du cinéma-poésie qui a pour caractéristique de rentrer dans l’espace intime des individus pour aller voir « ce qu’il se passe derrière ».

Un genre qui permet une grande liberté stylistique et donne l'espace pour s’approprier et conceptualiser une notion qui m’intéresse beaucoup dans le cas de ce film : la réalité de la mort.

Il est ici question de mettre en image le deuil, les sentiments enfouis, les questionnements empêchés par le silence, les espaces vides laissés par les êtres proches. Mon but en tant que réalisateur sera d’aller chercher par l’écriture de la caméra, la composition visuelle, les effets, le son et surtout par le montage le meilleur moyen de plaquer sur pellicule la « dislocation conceptuelle » qui se joue dans l’esprit embrumé de Patrick.

4/ NOTE

Je suis 1er assistant réalisateur depuis 14ans et Habanim est ma première réalisation. J’ai participé à la fabrication de beaucoup de films mais je me lance ici dans les étapes qui la précède : l’idée et son développement, la mise en cadre par le découpage, la fabrication et le montage.

L’expérience des tournages m’a appris une chose : même le plus simple des plans nécessite du temps, des moyens humains et techniques.

J’aimerais réaliser ce film dans les meilleures conditions possibles et c’est pourquoi nous faisons appel à la plateforme Proarti. Votre participation viendra aider à combler un budget existant et  pouvoir lancer la production de ce film d’ici à l'automne 2025. À ce jour, plusieurs éléments sont déjà engagés et participent à la production  : 

La Société de production : Shot in Mars

https://www.shotinmars.tv/fr/shot-in-mars

Le chef opérateur Nicolas Loir

https://www.nicolasloirdop.com

Et pour le rôle du père; le comédien Popeck me fait l'honneur d'accepter d'incarner Charles.

Enfin, le décor final, la Synagogue de la rue des Tournelles et son président ont également acceptés de nous recevoir pour y tourner les scènes de fin de film.

5/ LIEUX DE TOURNAGE

Le film se tournera majoritairement dans le centre de Paris et plus précisément dans le quartier du Marais. Une déambulation qui passera par le boulevard Henri IV, les petites rues étroites aux façades Haussmanniennes - rue du petit Musc, rue de la Cerisaie, le square de la place des Vosges pour finir rue des Tournelles où se situe le dernier décor du film : La synagogue des Tournelles.

Cet imposant édifice situé au 21bis de la rue, construit en 1876 par Marcellin-Emmanuel Varcollier, est classé au titre des Monuments Historiques. Une des particularités est sa façade qui comprend à la fois des sculptures représentant les rouleaux de la Loi hébraïque (Thora), mais également deux écussons de la ville de Paris attestant de la propriété publique et municipale du bâtiment. La Mairie de Paris finança les travaux de construction de cette synagogue en 1876.

J'attache beaucoup de sens à cette double identité qui participe à la dimension humaniste que j’aimerais insuffler à cette histoire.

C’est un endroit qui accueille peu de tournages, mais la gentillesse et la compréhension du président de cette synagogue nous permet d’y tourner les dernières scènes du film. Un cadeau inespéré, nous donnant l’occasion de profiter à la fois de la beauté architecturale des lieux mais aussi d’apporter une dimension mystique et transcendantale à cette histoire : Charles n’est physiquement plus là, mais son âme est présente et se manifeste par les vibrations du chant a cappella de la Qedouscha - le Choeur des anges - qui se baladeront dans les hauteurs de ce lieu unique.

« Qui donne ne doit jamais s’en souvenir. Qui reçoit ne doit jamais oublier. » 

Proverbe Juif