GOD SAVE THE QUEEN

L'histoire du film

Six heures du matin, la journée commence. Une jeune femme jette un verre d'eau à la gueule d’un homme endormi sur le canapé, avant de le mettre dehors. Commencent alors vingt-quatre heures dans l'appartement de Souheila, sous l'emprise de l'homme qu'elle aime. Comme enfermée dans un cycle infernal, Souheila ne cesse d’osciller entre l'abandon dans cette relation destructrice et la volonté de s'en défaire. 

Présentation

GOD SAVE THE QUEEN est le premier court métrage produit de Charlène Brimaud. Produit par La Petite Prod, le projet est lauréat de Parcour(t) de Femmes, un nouveau dispositif autour des thématiques de l’égalité femmes-hommes et des violences faites aux femmes, organisé par La Cité du Film en partenariat avec La Maison du Film, et a également bénéficié d'une aide à la réécriture du CNC.

Le film a été tourné à Bagnolet fin juillet 2024, avec Alma Rechtman (Souheila) et Robert Moundi (Sam) dans les rôles principaux, et est actuellement en cours de montage image.

Pourquoi une collecte ?

Les premiers soutiens financiers obtenus nous ont permis de réaliser le tournage dans des conditions professionnelles et nous avons la même exigence pour la finalisation du film. 

Le montage image est déjà bien avancé, et cette collecte Proarti nous permettra principalement de financer les travaux de montage son, mixage et étalonnage du film.  

Genèse du projet

J'ai commencé l'écriture de GOD SAVE THE QUEEN il y a deux, après avoir moi-même vécu une relation toxique. En en parlant avec d’autres personnes victimes de violences psychologiques, j'ai réalisé qu'un même constat revenait : rien n’est grandiose, ce ne sont que des petits riens, des micro-événements mis bout à bout. Jamais assez pour en parler ou partir, bien assez pour perdre toute estime de soi. J'ai décidé d'en faire un film pour mettre en évidence ces mécanismes et les détails indicibles qui le composent.  

Intentions artistiques

GOD SAVE THE QUEEN parle de cette manière de s’enfermer soi-même, en pleine conscience, mais incapable de faire autrement. D’essayer d’en sortir et de rechuter sans cesse. Le film pourra être vu comme une boucle infernale, où le début et la fin se jumellent dans un plan parfaitement identique.

Toujours la même journée

Tout se passe en une journée qui pourrait être n’importe laquelle. Le temps qui passe enferme d’autant plus Souheila dans ce cercle vicieux. La journée, la lumière se fraie un chemin à travers les stores à demi-fermés, éclairant parfois son visage. Pourtant, quand elle regarde par la fenêtre, le monde extérieur reste inatteignable. La nuit, les mots se font plus durs, les lumières plus vives et artificielles, l’image se salit, la lumière clinique du plafonnier creuse les visages, le néon jaune de la cuisine donne la nausée.

Toujours le même lieu

Tout se passe dans l’appartement de Souheila. Son corps est aussi enfermé que son esprit. Sam prend possession des lieux comme il prend possession de son espace mental. Nous avons donc cherché avec les comédiens une réelle "musique commune", une chorégraphie, entre pas millimétrés et possibilité d’improvisation. Le huis-clos m’a permis de prendre ce temps pour trouver le ton juste, pour m’attarder sur les ambiguïtés et expérimenter.

Toujours lui

Seule, accompagnée de ses amis ou avec Sam, toutes les décisions de Souheila sont prises en fonction de lui. Quand il n’est pas là, il existe par son absence : un téléphone qui ne vibre pas, une caresse sur un de ses bourrelets. Et puis il est là, mais pas vraiment, toujours présent dans l’image, mais pas entièrement, comme une ombre qui plane, qu’on ne pourra jamais attraper complètement. Pourtant il parle sans cesse, s’imposant dans l’espace sonore. Le silence n’est jamais permis. C’est peut-être d’ailleurs dans le seul moment silencieux du film, assourdissant par sa rareté, que réside la solution.

   -Charlène Brimaud 

Calendrier du projet

• Tournage : juillet 2024
• Montage image : août / septembre 2024
• Montage son et étalonnage : septembre 2024
• Mixage et sous-titrage : octobre 2024